dimanche 31 août 2025

Pumpkin Autumn Challenge, édition 2025

 

L’été commence doucement à tirer sa révérence (déjà !), alors que je tente désespérément de le retenir et espérer des températures un peu plus estivales (jamais au-delà de 28° cela dit, je reste une native du nord), force est de constater que les vacances sont terminées, la rentrée scolaire va bientôt débuter et le Pumpkin Autumn Challenge pointe déjà le bout de son nez. Il fallait bien au moins ce rendez-vous saisonnier pour me faire supporter le retour progressif de la grisaille, des journées courtes et des températures qui baissent… Oui, qu’on se le dise, je ne suis pas friande de l’automne ou de l’hiver. Heureusement qu’il y a les challenges saisonniers pour me faire tenir le coup et apporter un peu de réconfort et de divertissement !


Tout d'abord, voici la vidéo de présentation du challenge :





Et, sans plus attendre, je vous laisse découvrir ma PAL. Si vous souhaitez plus de détails, je vous invite à découvrir ma liste sur Livraddict où vous pourrez aller sur la liste de chaque livre.





Les maudits me tentait déjà depuis quelques années, déjà pour la promesse d’un polar historique teinté de surnaturel, mais si en plus la ville d’Arras est mentionnée, et que l’Église pointe le bout de son nez dans une affaire surnaturelle ? Je suis très curieuse !

The Halloween Moon est un roman qui me rappelle un peu le film Hocus Pocus, qui n’est ni plus ni moins que le classique que je revisionne à chaque Halloween. Je me le réserve pour le mois d’octobre, pour mieux m’immerger dans la saison d’Halloween, et je suis curieuse de voir ce que l’auteur va me raconter.

J’ai choisi La lignée des maudits parce que je ne peux pas envisager un PAC sans une histoire de fantômes, et puis la couverture est très jolie et l’histoire promet une histoire avec une ambiance victorienne.

What Manner of Man est un livre qui me tentait déjà depuis un moment. Un roman gothique, un vampire, un prêtre, le goût du tabou et de l’interdit… J’aurais préféré le lire en français, mais j’ai trop hâte de le lire pour attendre une éventuelle traduction française. Et que serait un PAC sans une histoire de vampires ? C'est tout simplement inenvisageable pour moi !







L’épouvanteur… C’est un peu devenu ma tradition de continuer cette saga en lisant un tome à chaque PAC et, vu le nombre de tomes qui me reste à lire, c’est parti pour durer encore quelques années. Pas que je m’en plaigne, cela dit.

Rose & Crow m’attire depuis quelques mois, il faut dire que cette bande-dessinée propose de très jolies couvertures. À moins d’un coup de chance, je ne pourrai lire que les deux premiers tomes (sur 4 déjà parus, ça me fait quand même la moitié), mais je suis curieuse de découvrir cette série. J’espère qu’elle saura m’enchanter autant que son graphisme.

Pas grand-chose à dire concernant Séance Tea Party. Cela m’évoque un peu La vie hantée d’Anya dans le sens où il s’agit d’une bande-dessinée mêlant le surnaturel à une leçon de vie, et la couverture est très attrayante.

J’avais déjà l’œil sur Minuit Passé. J’avais déjà apprécié Le Jardin et Les fleurs de grand frère de la même auteure. Ici, elle semble s’engager sur une histoire un peu plus sombre. Je suis curieuse de voir ce que ça va donner !






Je ne pensais pas lire de sitôt la suite de L’Antre des Louves, mais ce livre correspondait assez bien aux thèmes de la catégorie dont il fait partie, et je suis assez curieuse de découvrir la suite de l’histoire d’Amara.

J’avais déjà apprécié deux twisted tales de Disney en format bande-dessinée. Avant de les découvrir dans leur format d’origine, le roman, je compte d’abord les découvrir dans un format de nouvelles, pour varier un peu les plaisirs.

J’avais repéré The Pale Queen sur Tumblr, le début m’avait intrigué et j’ai été contente de savoir que ça avait été traduit en français !

Je termine avec Squad, une histoire de loup-garou avec la promesse d’une romance F/F. Encore une bande-dessinée que j’ai été contente de voir traduite en français.



Me voici bien armée pour affronter l’automne, du moins en lecture. Il ne me restera plus qu’à choisir quelques films, voire une série, pour achever de me mettre dans l’ambiance et mettre un peu de couleur et de divertissement dans le ciel d’automne…

Un bon challenge à toutes et à tous !

jeudi 28 août 2025

[Bilan] Ice Cream Summer Challenge 2025

 


Celle qui parle, de Alicia Jaraba Abellan : Une bande-dessinée instructive qui m’a permis de découvrir un personnage et un épisode de l’Histoire que je ne connaissais pas. J’ai aimé le thème récurrent de la parole et des mots, et de leur importance. J’ai suivi avec un certain intérêt la vie de la Malinche, personnage complexe et controversé, cela dit cette BD ne me laissera pas un souvenir bien mémorable, et je ne la relirai pas.

Reine de l’Ouest, de H. Lenoir : Un livre drôle, original et divertissant ! Une agréable surprise car ce n’est habituellement pas le genre de récit qui m’attire, pourtant je me suis beaucoup amusée. Une découverte plutôt sympathique donc, qui ne se prend pas au sérieux et qui offre plusieurs aventures certes épicées mais jamais ennuyeuses, le tout sous fond de western !

Les mondes perdus, de Aucha et Isabelle Lemaux-Piedfert : Une bande-dessinée très prometteuse que je suivrai avec plaisir, ne serait-ce que pour la beauté des graphismes et la promesse d’une aventure archéologique rythmée, et d’un voyage mémorable dans des contrées lointaines.



Country Diary de Aya Ishino : Un twoshot doux et divertissant, une tranche de vie à la campagne japonaise qui célèbre la vie à la campagne et sa simplicité, la vie en communauté, l’agriculture, mais aussi une ode à la nature et à la nourriture. La relation entre les deux protagonistes est mignonne mais je regrette que la romance ne soit que suggérée, ce que j'ai trouvé frustrant. Mais la lecture fut reposante et agréable !

Un dragon dans ma cuisine, de Riri Shimada et Miyoshi Furumachi : Un charmant petit manga cozy, plein d’émotion et d’amour mais l’univers en lui-même n’est malheureusement pas suffisamment exploité par les mangakas. Il y a du matériel, des aspects prometteurs mais le manga ne va pas jusqu’au bout des choses. Le manga reste trop léger et rapide dans son histoire pour avoir su me marquer. Ça restera une lecture mignonne et divertissante mais sans plus.

Disneyland Paris : De l'esquisse à la création de Didier Ghez et Alain Littaye : Ce livre est une pépite pour tout fan de Disneyland, il est truffé de photos, concept art et anecdotes sur la création du parc, ses attractions, son château et les autres bâtiments. Le livre date un peu et ne mentionne donc pas les nouveautés de ces dernières années, ni les studios Disney, mais ça reste un excellent ouvrage aussi joli qu’instructif !



Dans la peau d'un dinosaure, de Jean Le Loeuff : un livre très instructif qui nous en apprend plus sur les dinosaures et qui nous permet de les voir sous un autre œil (odorat, odeur, audition, cris, sommeil, accouplement, etc). C’est intéressant et écrit avec une plume drôle. Cela dit, l’auteur m’a souvent perdu avec son jargon scientifique, et ce n’est pas le coup de cœur que j’ai eu avec T-Rex superstar.

Reine d'Égypte, de Chie Inudoh : Un manga historique prenant, bien que sans doute très romancé mais il fallait s’y attendre dans ce genre de fiction historique. Ça n’en reste pas moins une découverte sympathique qui nous ouvre une fenêtre fascinante sur l’Égypte antique et sur le règne d’Hatchepsout.

Les enquêtes d'Hercule Poirot, de Agatha Christie : Encore une réussite pour Lady Agatha Christie, je retrouve toujours son petit détective belge avec grand plaisir. Si certaines nouvelles ne me laisseront pas un souvenir bien marquant et seront vite oubliées, je relirai d’autres avec plaisir !



Comme dans un roman d'été, de Emily Henry : Un roman de plage plutôt divertissant mais qui ne me laissera pas un souvenir mémorable. C’est très cliché par moment, mais il y a de l’émotion et de l’humour, de l’amour… Cela dit, j’ai parfois eu du mal à accrocher à l’histoire. Je me suis tantôt ennuyée, tantôt amusée. Certains passages m'ont paru trop longs et certains détails peu utiles à mon sens.

Le gang des Mamies, de Jacinthe Canet : Si j’ai aimé le groupe de mamies, qui sont drôles et attachantes, je ne pense pas être la cible de ce genre de récit. Certes, c’est feel good et drôle mais il ne se passe pas grand-chose et je me suis vite ennuyée. Je suis aussi restée insensible à l’héroïne et à sa romance avec son britannique de voisin. Dommage, j’aurais voulu aimer ce livre mais je suis passée à côté !

L'Antre des louves (T.1), de Elodie Harper : Une véritable plongée dans l’Antiquité romaine. Pompéi comme si on y était ! J’ai apprécié ce voyage dans la Rome antique ainsi que les liens de sororité entre les prostituées du lupanar. J’ai toutefois ressenti quelques longueurs et avoir eu du mal à comprendre où l’auteure voulait nous mener. Ceci dit, je pourrais facilement me laisser convaincre de lire la suite.


Les comptes à la loupe

Livres prévus : 12
Livres lus : 12


Le mot de la fin

Un challenge sans coup de cœur, ce qui me chagrine bien. J’ai tout de même pu passer quelques bons moments de lecture durant cet été bien trop court. Ainsi, mon top 3 ne sera composé que des lectures que j’ai le mieux aimé, même si aucun d’entre eux ne restera mémorable sur le long terme. Je regrette de ne pas avoir pu lire à la plage, mais ce n’est que partie remise !


Mon top 3
 ♥

Reine de l’OuestH. LENOIR

Disneyland Paris : De l’esquisse à la créationD. GHEZ et A. LITTAYE

Les enquêtes d’Hercule PoirotA. CHRISTIE 

samedi 23 août 2025

L'Antre des louves (T.1) - Elodie Harper.


Bienvenue à Pompéi, en l'an 74 avant notre ère. 

Amara, jeune grecque instruite mais réduite en esclavage après la mort de son père, est vendue à bas prix à un lupanar sordide, l'Antre des Louves, dirigé par Félix, un homme violent et imprévisible. L'impétueuse Amara comprend vite que la cité a beaucoup d'opportunités à offrir à celles qui savent les saisir.

Avec les autres prostituées, qui deviennent sa famille de cœur, elle gravit les échelons d'une société où les hommes détiennent le pouvoir, forçant les femmes à constamment s'adapter pour survivre. Des ruelles animées de Pompéi aux recoins les plus sombres de l'Antre des Louves, nul n'imagine une seconde que les prostituées connaissent les règles du jeu mieux que quiconque. Amara va apprendre à utiliser et à contourner les codes de ce monde impitoyable afin de regagner sa liberté.



Cela faisait un moment que cette trilogie me faisait de l’œil. Maintenant que j’ai terminé le premier tome, celui-ci me laisse une impression mitigée mais tout de même avec l’envie de découvrir la suite !


J’ai beaucoup apprécié cette plongée dans Pompéi, en pleine antiquité romaine, et notamment le lupanar de Pompéi, que l’on peut aujourd’hui visiter pour y découvrir son architecture, ses fresques érotiques et ses graffitis. C’est là qu’Élodie Harper a imaginé son histoire, cinq ans avant l’éruption fatidique du Vésuve qui marqua la fin de Pompéi, et donné une voix aux oubliées de l’Histoire, les prostituées dans la Rome antique.


Elles se nomment Cressa, Didon, Britannica, Victoria, ou encore Béronice, mais celle qui sort du lot est Amara, notre protagoniste. Fille de médecin, jeune femme cultivée d’origine grecque, elle a été vendue, par sa mère après la mort de leur père et la perte de toutes leurs ressources, à un maître autoritaire nommé Félix. Alors que ses compagnes d’infortune tentent de faire face avec plus ou moins de résignation à leur condition, Amara ne perd pas espoir de retrouver un jour sa liberté, guettant farouchement la moindre opportunité pour sortir de sa condition et des griffes de son maître, quitte à jouer plusieurs rôles ou à être prise comme une putain sans âme en cachant ses émotions. La vie n’est pas tendre à Pompéi, surtout pour les prostituées, et Amara doit faire preuve d’une volonté de fer et cacher sa vulnérabilité pour espérer s’en sortir.


Chaque femme dans ce roman a son propre vécu qui nous les rendent touchantes. L’une est amoureuse de son maître, l’autre est une farouche celte qui n’accepte pas sa position et qui se bat avec ses clients, une autre a vu son maître vendre l’enfant qu’elle a porté, etc. J’ai aimé découvrir chacune de ces femmes, leur histoire, mais aussi le lien qui les unissent toutes. Il y a parfois des conflits, elles ne se comprennent pas toujours. Certaines ont accepté leur sort avec plus ou moins de résignation, d’autres sont un peu plus rongées par le désespoir et ne parviennent pas à s’en accommoder. Mais, face à l’adversité et les aléas de leur « profession », elles sont unies et soudées. J’ai beaucoup aimé ces amitiés féminines. On s’attache à ces femmes, on a de la peine pour elles, on craint pour elles, car la vie d’une prostituée n’est pas simple et certaines ne seront pas épargnées par les drames de la vie. On le constatera au fil des pages.



Fresque érotique que l'on peut trouver dans le lupanar de Pompéi


On en apprend un peu plus sur ce que pouvait être la vie d’une prostituée à cette époque. Les plus populaires pouvaient espérer mieux s’en sortir, avec des clients fidèles, des cadeaux qu’elles pouvaient garder, un revenu pour leur permettre de vivre. Certaines se trouvent même un client amoureux qui promet de les libérer. D’autres sont plus malchanceuses. Il s’agit d’éviter la déchéance, conserver sa beauté car le déclin attend les prostituées vieillissantes. Il y a aussi les rivalités avec les autres bordels romains, la cruauté de certains clients ou de leur maître. C’est un roman assez dur parfois car il retranscrit l’horreur de la prostitution à une époque où l’esclave était normalisé. Il y a des scènes de violence, le viol et l’avortement sont évoqués, nos personnages sont souvent abusées verbalement ou physiquement par des hommes.


Malgré les thèmes parfois durs, l’histoire ne sombre pas dans le pathos. Il y a des moments un peu plus légers, et l’auteure réussi tout de même à glisser de l’espoir entre ses pages. On ne peut qu’admirer le courage et la solidarité de ces femmes. Quant aux hommes, certains sont bons, d’autres sont horribles. J’ai beaucoup aimé les passages avec l’auteur Pline, d’avantage intéressé par les sciences que par les femmes. Méandre m’a touché, mais après la fin du roman, j’ignore si Amara le reverra ou s’ils auront un avenir ensemble. Je ne sais encore quoi penser de Rufus, tout comme Félix qui se conduit souvent comme un véritable tyran aux paroles cruelles, mais en qui Amara se retrouve parfois à travers certains points communs, et qui se montre tantôt amical, tantôt cruel avec elle, et qui semble se montrer sentimental avec Victoria. Je me demande ce que l’auteure nous réserve à son sujet. Je n’oublie pas non plus Paris, seul prostitué homme de l’Antre des louves, que l’on prend en pitié.


J’ai été happée dès le début par l’ambiance, l’atmosphère et l’époque peintes dans ce roman. Les personnages sont intéressants et nuancés, le fil conducteur est prometteur. Toutefois, les redondances et longueurs du récit ont parfois failli avoir raison de moi. Je ne savais pas où l’auteure voulait nous mener. Un coup, Amara ramène des clients endettés à Félix pour l’aider dans ses affaires. Puis, Amara met à profit son don pour le chant pour se faire inviter dans des soirées chez de riches clients. Puis enfin, elle cherche un client à qui s’attacher pour essayer de le convaincre de lui acheter sa liberté. Le récit est assez inégal, alternant entre des passages ennuyeux et des passages plus palpitants. J’ai trouvé certains passages, voire chapitres longs, sans savoir où l’auteure voulait en venir, mais je me suis accrochée, surtout lorsqu’Amara rencontre Pline et qu’elle passe plusieurs jours à ses côtés, pour lui faire la lecture.


C’est une histoire indéniablement romanesque, mais je ne peux pas nier que l’auteure a construit son roman avec un souci de réalisme. C’est une véritable plongée dans l’Antiquité romaine qu’elle nous propose : le lupanar mais pas que, les célébrations religieuses, les thermes, les luxuriantes villas avec leurs somptueuses fêtes, ses fresques et mosaïques, les jardins à la romaine, les commerces, le théâtre, les combats de gladiateurs… Pompéi comme si on y était ! La ville reprend vie sous nos yeux, et j’ai beaucoup apprécié le voyage. Ainsi, malgré le sentiment mitigé que ce premier tome m’a laissé, je pourrais facilement me laisser convaincre de lire la suite. Je suis curieuse de voir où la vie mènera Amara… 


Amara lève les yeux vers Vénus. [...] Ce n'est pas que la déesse de l'amour, songe Amara. C'est une déesse qui pousse les hommes à la folie, qui détruit les guerriers. C'est par elle qu'est tombée Troie.

- Qu'elle nous donne du pouvoir sur les hommes.

dimanche 10 août 2025

Comme dans un roman d'été - Emily Henry.


Ils n'étaient pourtant pas faits l'un pour l'autre. Augustus Everett est un écrivain "sérieux", considéré comme le nouveau génie des lettres américaines. January Andrews ne compte plus les bestsellers publiés, mais dans un tout autre registre : la comédie romantique. Si elle multiplie les happy endings, Augustus réserve à ses personnages des destins épouvantables. Aux antipodes l'un de l'autre, ils vont néanmoins se croiser et se lancer un défi.

Elle passera l'été à écrire un grand roman littéraire, lui s'essayera à une comédie sentimentale. Afin de trouver l'inspiration, January organise pour Augustus des excursions romantiques, et lui l'emmène à la rencontre de personnes à l'existence brisée. Chacun devra achever son roman avant la rentrée et, bien évidemment, aucun des deux n'imagine tomber amoureux. Bien évidemment.



Petite romance de l’été, assez sympathique à lire dans l’ensemble mais qui ne m’aura pas entièrement convaincu et qui ne me laissera pas un souvenir mémorable. À peine terminé, ce sera vite oublié.


Ce qui m’a attiré dans ce roman est le pitch plutôt original qu’il proposait : une auteure de romans sentimentaux qui ne jure que par les happy endings, un auteur de roman qui préfère quand l’histoire se finit mal. Deux parfaits opposés dans leurs romans comme dans leurs tempéraments. Ils se lancent comme défi d’écrire un roman sur le thème de prédilection de l’autre, et bien-sûr ils tombent petit à petit amoureux.


Ce qui m’a donc attiré était de suivre le processus d’écriture d’un roman de nos deux protagonistes qui se retrouvent à écrire sur un genre qui est très loin d’être leur thème de prédilection, ce qui promettait quelque chose d’intéressant (comment écrire un roman, qui plus est un roman qui nous sort de notre zone de confort ?) et de divertissant. Je regrette toutefois que le processus d’écriture prenne finalement trop peu de place à mon goût. Alors certes, January emmène Auguste dans des excursions romantiques pour lui donner de l’inspiration, et Auguste fait rencontrer à January des personnes brisées par la vie pour la même raison, ce qui n’est pas une mauvaise idée en soi, mais ces escapades prennent un peu trop de place à mon goût, au détriment de l’écriture car on voit finalement peu nos personnages écrire. Ce n’est peut-être qu’une impression car j’ai déjà vu certaines lectrices reprocher l’inverse, que le processus d’écriture était trop décortiqué. Peut-être que je m’attendais tout simplement à ce qu’il soit présenté autrement.


J’aurais aussi bien voulu que le roman nous partage aussi le point de vue d’Auguste et pas seulement celui de January, car je dois dire m’être un peu plus intéressée à Auguste qu’à January. Nos deux protagonistes ont un passé qui les rendent touchant, mais j’ai davantage apprécié Auguste pour ses multiples facettes et son évolution. Quant aux personnages secondaires, ils sont assez oubliables.


Alors que je n’avais pas été convaincue au départ par la romance, je dois dire que finalement, nos deux personnages ont de l’alchimie. Il y a du peps et beaucoup de dynamisme dans leur relation, de la répartie. Même si leur relation a mal démarré, on a évité le cliché des personnages qui se détestent avant de tomber amoureux (ce que je peux apprécier si c’est bien écrit), mais on a une bonne entente qui s’installe entre nos deux personnages. Leurs échanges sont assez savoureux pour la plupart, et il se dégage parfois même un peu de sensibilité et de moments tendres quand ils dévoilent leurs insécurités. Pas le genre de romance à me rendre folle, mais elle se laissait lire.


Après c’est très cliché par moment, on n’échappe pas à certains clichés et mélodrames classiques du genre. Ce n’est pas un mauvais roman en soi, il y a de l’émotion, de l’humour, de l’amour (c’est un peu le principe…), et il aborde des thèmes comme la reconstruction de soi, le deuil, l’infidélité… Cela dit, j’ai parfois eu du mal à accrocher à l’histoire. Je me suis tantôt ennuyée, tantôt amusée. Certains passages m'ont paru trop longs et certains détails peu utiles à mon sens. Je crois tout simplement que je m’attendais à autre chose en lisant le synopsis. En somme, un roman de plage plutôt divertissant mais qui ne me laissera pas un souvenir mémorable.


J’ai fait ce que n’importe quelle femme adulte responsable aurait fait en se trouvant confrontée à son ancien rival devenu son voisin. J’ai plongé derrière l’étagère la plus proche.