Décidée à les délivrer, elle devient alors une femme impitoyable et vengeresse, qui usera de stratagèmes terribles pour parvenir à ses fins. Néanmoins, ce nouveau rôle n'est pas sans risques : un faux pas, et elle pourrait tout perdre. Mensonges, trahisons, tromperies et escroqueries... dans l'Empire romain, quand on est une femme, la survie a un prix.
Avant d’ouvrir le second tome de L’Antre des Louves, je me demandais bien ce que l’auteure pourrait trouver à raconter d’intéressant en 400 pages concernant la vie d’Amara, sa protagoniste, après que celle-ci ait été déclarée comme femme libre, libérée à tout jamais de la vie de prostitution, en ayant trouvé un protecteur chez Rufus, fils d’une riche famille, s’étant entiché d’elle. Lectrice de peu de foi que je suis ! Si je ne m’attendais pas à grand-chose, ce second tome a su capter mon intérêt assez rapidement et j’ai replongé avec intérêt dans les aventures d’Amara.
Nous avions quitté Amara, libre, mais le cœur brisé après la perte d’une de ses amies du lupanar. À présent affranchie par Pline et mise sous la protection de Rufus, Amara a été installée dans une belle maison avec serviteurs où elle se retrouve seule la plupart du temps, attendant que son protecteur vienne lui rendre visite.
On découvre que, bien qu’elle soit libre, Amara ne coule pas des jours heureux pour autant. Elle doit faire tout pour garder l’intérêt et l’amour de son protecteur, sans quoi elle risquerait de se retrouver dans la rue, et Amara ne parvient pas entièrement à se satisfaire de sa nouvelle vie en sachant ses amies au lupanar. Elle se met donc en tête de les sortir de leur condition et de les libérer, quitte à devoir faire affaire avec Félix, son ancien et tyrannique maître. Mais il est dangereux de s’associer à pareil homme, surtout quand on lui doit de l’argent.
En parallèle, écrasée de solitude, Amara cherche de l’affection qu’elle trouvera dans les bras de Philos, esclave et intendant de Rufus, une liaison qu’elle doit garder secrète à tout prix…
Dans ce deuxième tome, l’auteure nous raconte la nouvelle vie d’Amara avec ses joies mais surtout ses difficultés. Ne plus être esclave est un grand pas, mais pas suffisant pour assurer ses arrières et la fin de ses soucis. Elle doit garder l’intérêt d’un protecteur qu’elle n’aime pas et qui peut s’avérer tantôt jaloux et violent, tantôt doux et généreux, mais aussi gagner de l’argent pour rembourser Félix à qui elle a racheté la liberté de certaines de ses amies. J’ai d’ailleurs retrouvé avec plaisir certaines d’entre elles, notamment Victoria et Britannica, dont l’évolution m’a bien surprise. L’une en mal, l’autre en bien. J’ai beaucoup aimé les liens qui se sont tissés entre Amara et Britannica, notre farouche celte qui partage le désir de vengeance d’Amara et qui souhaite devenir gladiateur.
J’ai retrouvé avec plaisir Amara, j’ai parfois déploré certains de ses choix mais je comprends aussi que ce qu’elle est et ses actions sont le fruit d’une vie d’esclavage. Elle est calculatrice car elle souhaite survivre, elle considère l’amour davantage comme une faiblesse qu’une force, bien que son amour pour Philos soit touchant et fort. C’était d’ailleurs la relation un peu inattendue mais ils ont fini par me toucher et me laisser le cœur en miette aussi. Je suis curieuse de voir comment leur relation va évoluer dans le dernier tome. J’ai aimé suivre Amara, j’ai crains pour elle, me suis révoltée avec elle. Elle n’est pas une héroïne parfaite. Elle ment, elle trompe, elle ne fait pas toujours les choix les plus justes ou les plus prudents, mais elle ne fait jamais rien dans un pur esprit de cruauté ou d’avidité. Tout ce qu’elle fait, elle le fait pour assurer une vie meilleure à elle et ceux qu’elle aime. On sent que c’est une femme avec ses traumatismes, profondément blessée et révoltée, tout simplement humaine.
J’ai également retrouvé avec plaisir Pompéi et le voyage dans le temps, au plein cœur de la Rome antique, avec son mode de vie, ses codes sociaux, ses fêtes religieuses, et je suis d’autant plus curieuse de poursuivre ce voyage temporel car, dans le dernier tome, le Vésuve grondera… On sent d’ailleurs les prémisses de la catastrophe dans ce second opus. J’ai hâte de voir ce que ça va donner et quel sort l’auteure réserve à ses différents personnages. Honnêtement, je suis incapable de dire si cette trilogie va s’achever sur un happy ending ou pas.
Ce tome a su avoir les ingrédients pour garder mon intérêt : stratagèmes, amour interdit, voyage dans la Rome antique, trahisons, révélations, un récit plus rythmé que dans le tome précédent et chargé d’émotions entre la joie, la peur, la colère. Un second tome que j’ai trouvé aussi, si ce n’est plus, captivant que le premier. Je lirai le dernier tome avec plaisir !
On ne peut pas compter sur la beauté pour s'attarder, et sur les amants, encore moins. Mais je ne pense pas qu'un tas d'argent ait jamais fait pleurer une femme !

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