mercredi 17 janvier 2024

The Ice Guy & The Cool Girl - Miyuki Tonogaya.


Himuro est le descendant d'une yuki-onna, une femme des neiges. Par cette filiation, il plonge inconsciemment son entourage dans un environnement proche de l'Arctique lorsqu'il se concentre.

Pire encore, il passe pour un homme qu'il n'est pas : perçu comme insensible et au tempérament glacial, il est en réalité chaleureux, aime les chats et les fleurs.

Son état finit par attirer l'attention de sa collègue Fuyutsuki, dont il est secrètement amoureux. Himuro se montre alors déterminé à capturer le cœur de la jeune femme.



J’étais très intriguée par ce manga, si bien que j’ai fini par l’incorporer au challenge alors que j’avais déjà ma PAL bien définie. Chaque couverture de tome est très attractive et le résumé était plein de promesses.



Notre protagoniste, Himuro, est le descendant d’une yuki-onna, une femme des neiges et créature du folklore japonais. C’est un homme d’apparence tout à fait normale, mais qui présente comme particularité de pouvoir contrôler la neige, le froid et la glace. Il n’a pas toujours une parfaite maîtrise de ce pouvoir qui finit par le submerger dès lors qu’il ressent une émotion forte. C’est aussi un homme sensible qui aime les chats et les fleurs mais qui ne peut s’en approcher, de peur de les geler. Sa collègue, Fuyutsuki, s’en aperçoit et essaye d’apporter des solutions à ses problèmes pour lui permettre d’apprécier pleinement ces choses qu’il aime et faciliter son quotidien. Commence ainsi un long, long, long slow burn entre nos personnages qui tombent amoureux mais n’osent faire le premier pas.



Ce manga était prometteur. J’ai trouvé intéressant ce mélange entre le folklore japonais et le monde moderne. Nous faisons la connaissance d’Himuro, descendant d’une femme des neiges, mais aussi la descendante d’un kitsune (renard) et le descendant d’un phénix qui ont chacun un tempérament et des particularités propres à leur héritage, ce que j’ai trouvé intéressant. Nous sommes d’autant plus dans le cadre de notre monde moderne, à l’exception du fait que cela n’étonne personne qu’il existe des personnes avec des pouvoirs et parfois certaines particularités physiques. Il s’agit donc d’une société où il est coutume de croiser pareils personnages, j’avoue que j’aurais voulu en apprendre un peu plus sur l’histoire des relations entre ces créatures du folklore et le reste des humains. J’ai plutôt bien aimé Saejima, descendante de kitsune, et Otonashi descendant d’un phénix qui sont très dynamiques et ont une personnalité tout simplement étincelante, ce qui offre un contraste avec la personnalité calme et discrète d’Himuro et Fuyutsuki.



C’est aussi un manga « tranche de vie » qui se situe majoritairement dans le cadre du bureau, mais pas que et qui propose plusieurs scénettes de la vie quotidienne. Et une fois que l’on s’habitue à voir un homme des neiges travailler dans un bureau et voir nos personnages, tous collègues dans ce même bureau, se conduire davantage comme une grande et heureuse famille que comme des collègues de travail, c’est un manga divertissant et sympathique à suivre.




J’ai beaucoup aimé le premier tome qui nous présente les personnages, les petits tracas d’Himuro occasionnés par ses pouvoirs et la gentillesse de Fuyutsuki qui trouve des astuces pour permettre à Himuro d’apprécier les chats, le printemps ou les fleurs sans que ses pouvoirs ne viennent l’entraver. C’était très mignon et ça réchauffe le cœur. Tous ces actes de gentillesse font qu’Himuro tombe amoureux de sa collègue, un amour partagé mais non dévoilé. Nos deux personnages n’auront de cesse de se rapprocher sans jamais faire le premier pas, se conduisant comme des lycéens de manga dans leur timidité et leur maladresse. Le moindre geste d’affection les fait rougir. C’était très mignon au début, et les deux tourtereaux sont bien adorables. Seulement, je dois avouer qu’au bout de huit tomes où il ne se passe quasiment rien entre eux, et les voir se rapprocher pour finalement reculer, je commence à saturer.



Je n’ai absolument rien contre les romances slow burn, je sais même les apprécier, mais je n’y parviens tout simplement pas dans ce manga où j’ai vite commencé à me lasser de ce schéma répétitif et à m’ennuyer. Si le manga avait été court, ce schéma répétitif ne m’aurait pas dérangé et j’aurais continué à trouver leur relation mignonne, mais je trouve que ça s’éternise au point où je trouve que la pré-romance perd de sa saveur.



Au final, j’ai fini par m’ennuyer au fur et à mesure de ma lecture. Ceci n’est que mon opinion personnel, je sais que le manga connaît un meilleur succès chez la majorité des lecteurs. Pour ma part, ce manga n’est pas ce à quoi je m’attendais. J’avais espéré que la romance et le fantastique soient dosés de façon équitable, que le fantastique – à travers l’héritage et les pouvoirs d’Himuro – soit plus exploité et ne se manifeste pas uniquement au-delà du fait qu’Himuro déclenche des mini-tempêtes de neige dès lors que sa collègue respire ou bat des cils dans sa direction. Concernant Fuyutsuki, je dois avouer que, si je l’aimais bien au début, elle me laisse finalement de marbre, me donnant l’impression qu’elle n’a aucune personnalité en dehors du fait qu’elle est gentille et serviable, et qu’elle n’a aucun défaut. Elle est super gentille et tout le monde l’adore, au point même où j’aurais été persuadée que la sœur d’Himuro (chiante, très chiante) était amoureuse d’elle, si la mangaka n’était pas obsédée à l’idée de caser tous ses personnages féminins avec un personnage masculin.



En bref, j’ai fini par abandonner ce manga dont le schéma répétitif m’a lassé, ce que je trouve vraiment dommage car ce manga était prometteur et j’ai beaucoup aimé le premier tome. Le slow burn a été pour moi un très gros frein et a eu raison de moi. Dommage…

dimanche 14 janvier 2024

Le grimoire d'Elfie - Audrey Alwett, Christophe Arleston et Mini Ludvin.

Elfie et Magda vivent depuis la mort de leur mère chez une tante acariâtre. Mais un jour leur sœur aînée revient de Londres : elle a transformé un bus anglais en librairie ambulante pour aller de village en village.  Une nouvelle vie commence ! 

Leur première étape les amène dans une île bretonne où de vieilles rancœurs secouent la population, pour un mystérieux timbre perdu.  Mais surtout, Elfie découvre qu’elle a hérité des talents de sorcière de sa mère, et d’un grimoire qu’elle doit nourrir de ses écrits.


Nous suivons le quotidien de trois sœurs : Louette, Magda et Elfie, qui voyagent à bord d’un bus anglais que Louette a transformé en librairie ambulante et aussi petite maison et dans lequel les sœurs sillonnent la France entière pour vendre des livres et faire des rencontres. Il s’agit de trois sœurs abîmées par la vie, qui ont vécu un drame dont nous connaissons peu de choses jusqu’à présent. En effet, les sœurs sont orphelines après avoir perdu leur maman dans un accident qui a coûté à Madga l’usage d’une jambe. Magda et Elfie ont vécu un temps chez une tante peu commode jusqu’à ce que Louette leur propose de vivre avec elle dans son bus transformé et leur remette des objets ayant appartenu à leur maman. Elfie reçoit en héritage un étrange grimoire qui se révèle être magique : pour bénéficier de sa magie, Elfie doit écrire des histoires.



Elfie apprend donc qu’elle est une sorcière, comme sa mère avant elle. Ici, point de chaudron ou de chapeau pointu, mais un grimoire qui se nourrit d’histoire et qui donne ainsi à Elfie ses pouvoirs, notamment celui de donner vie temporairement aux origamis qu’Elfie aime tant faire. Elfie est une héroïne mignonne et attachante. Elle est volontaire, dynamique, intrépide et surtout, elle veut aider les personnes qu’elle rencontre. Louette est sympathique mais encore un peu trop en retrait à mon goût par rapport à ses sœurs pour se démarquer pour le moment. En revanche, j’ai beaucoup d’empathie et d’attachement à Magda qui essaye de vivre sa vie d’adolescente avec son handicap et la perte de sa maman. Malgré tout, elle se sent différente compte-tenu de son handicap et sans doute a-t-elle un léger complexe d’infériorité par rapport à Elfie.



Le lien des trois sœurs est vraiment touchant, d’autant plus que nous avons trois sœurs de caractère et d’âge différents. Avec Louette, la jeune adulte, Magda l’adolescente et Elfie encore enfant, pas tout à fait adolescente, cela donne une bonne dynamique intéressante. J’espère continuer à en apprendre plus sur elle, sur le drame qu’elles ont vécu (notamment les circonstances de l’accident) et surtout pourquoi Elfie est la seule à avoir hérité des pouvoirs de leur mère. Même la tante peu commode ne nous est pas toujours présentée comme le cliché de la tante acariâtre. J’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur cette petite famille !



Outre le côté magique des aventures d’Elfie, j’aime beaucoup comment les auteures nous font voyager dans une librairie roulante et à travers la France. Chaque tome nous entraîne dans une région : la Bretagne pour le tome 1, le Sud pour le tome 2, l’Alsace pour le tome 3 et les Pyrénées pour le tome 4 (que je n’ai pas encore lu). Je suis très curieuse de voir dans quelle partie de la France les aventures d’Elfie vont nous mener par la suite (puis-je espérer un tome se déroulant dans ma région, qui est le Nord). Une jolie façon de rendre hommage à nos belles régions et de nous faire voyager. Concernant les graphismes, c’est très joliment dessiné, avec des traits ronds, doux et soignés, et une jolie palette de couleur qui nous en met plein les yeux.



Après, je ne peux pas m’empêcher de chipoter sur certains détails, notamment sur le juge qui accorde – hors champs et à travers une lettre – à Louette la garde de ses deux petites sœurs, sans passer par plusieurs étapes administratives et judiciaires, sans prévenir la tante et tutrice légale de ces démarches, alors que Louette est à peine majeure et n’a pour domicile qu’un bus et prévoit de faire l’école à ses sœurs et que la tante n’est prévenue qu’à la dernière minute. Pas crédible pour deux sous, mais je laisse passer car je suis bien consciente qu’il s’agit ici d’une bande-dessinée qui s’adresse à la jeunesse.



Le grimoire d’Elfie est une sympathique découverte, avec de jolis graphismes, des personnages attachants, des aventures magiques qui divertissent et mettent parfois des étoiles dans les yeux, et un récit entre apprentissage, magie, famille, voyage, et bien-sûr littérature. Si cette BD aborde des sujets parfois très durs, comme le deuil, le handicap ou les enjeux relationnels parfois complexes au sein d’une même famille, c’est une série qui dégage beaucoup de douceur ainsi que des messages optimistes et positifs. C’est doux, magique, drôle, ça donne le sourire, le tout à travers un graphisme hyper coloré qui met en valeur la magie présente dans le récit.


samedi 13 janvier 2024

Our dining table - Ori Mita.



Yutaka est un jeune salarié qui a excessivement de mal à tisser des liens avec ses collègues. Très introverti, il se retrouve toujours seul lors de ses pauses déjeuner. Mais allez savoir pourquoi, il est un jour invité chez Minoru et Tane, deux frères croisés dans un parc, pour leur enseigner sa recette des onigiri. 

Depuis, Yutaka mange de plus en plus souvent avec eux, et progressivement finit par attendre ces rendez-vous avec beaucoup d’impatience. 

Ces moments de convivialité lui permettront-ils de s’ouvrir un peu plus au monde qui l’entoure ?



C’est l’histoire d’une rencontre de deux êtres solitaires et marqués par la vie. Nous avons Yutaka, jeune homme introverti, sans attache, qui a pris l’habitude de manger seul depuis son enfance. Puis, nous avons Minoru, qui élève son petit frère Tane avec son père depuis la mort de leur mère. Alors que Yutaka dégustait son onigiri dans le parc, il y fait la rencontre de Tane à qui il offre son plat et qui tombe amoureux de la cuisine du jeune homme. Tout ceci conduit Minoru à demander à Yutaka son aide pour l’aider à préparer de bons petits plats qui conviendraient mieux à un petit garçon en pleine croissance que les repas de fast food ramenés par leur père. Au fil du temps, Yutaka se met à attendre avec de plus en plus impatience ces rencontres et retrouver cette petite famille dans lequel il semble s’être trouvé une place.



Ce manga est une bulle de douceur et de gourmandise, une histoire d’apparence simple mais chaleureuse. Une lecture cocooning parfaite pour l’hiver, voire pour le reste de l’année mais qui donne aussi faim… terriblement faim ! Car le thème de cette histoire, c’est la nourriture. La mangaka démontre bien qu’un repas n’est pas uniquement le moment de la journée où l’on se restaure, c’est un véritable moment de convivialité, dans lequel on se retrouve. On retrouve la notion de partage et d’échange, que ce soit pendant la préparation des repas ou lorsqu’on se retrouve pour manger et qu’une bonne compagnie peut rendre la nourriture encore plus savoureuse et apporter une ambiance très chaleureuse. Yutaka le sait mieux que quiconque, lui dont les tragédies de la vie l’ont amené à manger en solitaire et qui a perdu le goût des ambiances de repas chaleureuses et conviviales. Et, mine de rien, qu’est-ce que les différents plats japonais présents dans ce manga donnent envie !!



Yutaka, introverti et solitaire, re-goûte donc à la joie de préparer des repas et de manger en communauté en compagnie de Minoru et de Tane. Tane est une adorable petite pile d’énergie et Minoru, sous ses airs un peu grognon, est un grand frère dévoué qui a tout abandonné pour se consacrer à sa famille. Aucun personnage ne laisse indifférent et c’est avec plaisir qu’on les suit dans ce one-shot et les voir passer du temps ensemble.




C’est un manga qui aborde également plusieurs thèmes comme le deuil, la solitude, l’abandon, le rejet, le manque de confiance en soi, mais qui reste très optimiste et chaleureux car on y parle également de cuisine comme lien social (bon après les visuels des différents plats donnent très envie, je l’avoue), du don de soi, d’épanouissement, de liens qui se tissent. La romance entre Yutaka et Minoru arrive doucement et de façon naturelle, et reste douce et pudique (donc si vous cherchez quelque chose de mature et d’explicite, ce manga ne correspondra pas à vos attentes). Nous avons Yutaka qui s’épanouit en trouvant sa place dans cette petite famille, comme s’il en avait toujours fait partie, accueilli avec plaisir par Minoru, Tane et leur père, si bien que la romance entre Minoru et Yutaka semble naturelle. C’est plus qu’une romance, c’est notre protagoniste qui apprend à faire partie d’une famille sans que cela se fasse uniquement dans un sens car Yutaka apporte aussi beaucoup à cette famille.



Si je devais chipoter, je dirais que certaines choses se font un peu trop rapidement, qui pourrait trouver crédible que Minoru demande à un parfait inconnu des cours de cuisine, uniquement parce que son petit-frère est tombé amoureux de la cuisine de Yutaka, ou qu’un petit garçon aille quémander à un inconnu son repas et que le dit-inconnu accepte de lui donner l’intégralité de sa nourriture, ou que Tane s’attache bien vite à Yutaka, mais c’est une histoire qui fait du bien donc je suis prête à laisser passer ces détails.



Our dining table est un manga doux et chaleureux autour du thème de la cuisine comme moment de partage et de convivialité, avec des personnages attachants, une petite romance tout en douceur, des moments de convivialité autour d’une petite famille. Je remercie Anders de me l’avoir recommandé et que je conseille aussi de découvrir ! Une lecture doudou pour réchauffer nos cœurs en cette période de froid.

mardi 9 janvier 2024

Le Noël d'Arsène Lupin - Frédéric Lenormand.


1910. En pleine crue de la Seine , la Joconde disparait du Louvre. 

Le commissaire Eugène Lenormand, chef de la sûreté, est chargé de mener l enquête discrètement afin d'éviter le scandale . 

Lenormand est d'autant plus intéressé à retrouver ce chef d'œuvre au plus vite que le préfet accuse du vol un certain Arsène Lupin, qui n'est autre que ..... le commissaire lui-même.




Je commence l’année 2024 avec l’ami Lupin. Depuis le temps que je n’avais plus lu une de ses aventures, mais surtout depuis le temps que ce livre traînait dans ma PAL !



Arsène Lupin est bien embêté. Non seulement son psychiatre le met au défi de se trouver un ami, chose compliquée pour quelqu’un de sa profession, mais voilà qu’on a volé la célèbre Joconde et qu’il est accusé du vol ! Pour une fois qu’il est innocent, tout ceci est vraiment d’une injustice ! Arsène Lupin se met donc en quête du célèbre tableau afin de s’innocenter… et de s’en emparer ! Après tout, quel cambrioleur digne de ce nom n’irait pas s’approprier un tel trésor national ?



J’ai beaucoup aimé le cadre du roman. Si Noël reste finalement assez anecdotique et très peu exploité, le cadre dans lequel l’intrigue prend place est intéressant. Nous sommes à Paris, en 1910 et une bonne partie de la capitale est sous l’eau suite à la crue de la Seine. À cause de cette menace naturelle, les réserves du Louvre sont en plein déménagement ! Il s’agit de déplacer toutes les collections pour les mettre en sûreté et les sauver des eaux. À la faveur de ce désordre, la Joconde disparaît mystérieusement. Afin de s’innocenter d’un crime qu’il n’a pas commis et pour s’emparer lui-même du chef-d’œuvre, Arsène Lupin enquête. C’est sous les traits du commissaire Eugène Lenormand qu’il s’attelle à la tâche, en compagnie du détective Béchoux.



L’intrigue policière n’a rien d’extraordinaire, disons-le tout de suite, elle reste assez classique mais finalement efficace. Le roman est court et se laisse lire avec fluidité, mais l’enquête en elle-même n’est pas bien mémorable, par moment elle traînait en longueur avec Lupin qui patauge et tourne en rond, ce qui est dommage car l’enquête avait bien commencé.



Le point fort du roman, à mon sens, est son humour. L’écriture est assez taquine envers le genre, nous avons déjà Lupin qui se cache sous le nez de la police et enquête, oui, mais pour mieux s’emparer du trésor, de quoi tourner en dérision la police ! Le concept de Lupin qui se cache sous le nez de la police en travaillant même pour eux était quelque chose que l’on retrouvait déjà chez Maurice Leblanc, donc l’auteur a su reprendre les ingrédients du célèbre papa de Lupin et il s’en sort bien.



On retrouve donc l’humour caractéristique des œuvres de l’auteur (ayant déjà lu deux tomes de sa série policière sur Voltaire), humour qui fonctionne toujours aussi bien et qui rend la lecture un peu plus savoureuse. D’ailleurs, la famille, que Lupin sera amené à rencontrer dans le cadre de son enquête, est elle-aussi très drôle dans sa loufoquerie. Une famille abonnée aux drames tous les plus étranges les uns que les autres et avec de nombreux secrets, mais complètement déjantée, le genre qu’on a pas trop envie de fréquenter. J’ai aussi trouvé très savoureux les échanges entre Lupin et son psychiatre, même si la quête de notre cambrioleur de se trouver un ami reste finalement très, très, très secondaire et trop peu exploité. Dommage... 



En résumé, j’ai plutôt passé un bon moment avec ce pastiche lupinien mais je ne pense pas m’en souvenir bien longtemps au final. L’intrigue était sympathique mais elle manquait de saveur à mon sens pour être mémorable et elle a souffert de longueurs. Cela dit, j’ai retrouvé Arsène Lupin avec plaisir et j’ai beaucoup apprécié l’humour ainsi que le contexte historique qui est la crue de 1910, apportant un cadre particulier à l’intrigue.


Il ne pouvait laisser les autorités l'accuser d'être l'auteur du vol, alors que, pour une fois, il n'y était pour rien. Il refusait d'être le bouc émissaire de fonctionnaires qui laissaient filer des trésors nationaux et blâmaient ensuite d'innocents cambrioleurs. Cette enquête était le seul moyen de laver son honneur et, cerise sur le gâteau, de mettre la main sur le chef-d'œuvre.  
Chapitre 1. Des vaches, des poulets et le petit Jésus.