lundi 28 février 2011

L'épouvanteur (T.3) Le secret de l'épouvanteur - Joseph Delaney.


"L'hiver va être long et rude, mon fils. Tous les signes l'annoncent. Les hirondelles se sont envolées vers le sud presque un mois plus tôt qu'à l'accoutumée, et les premières gelées sont survenues alors que mes rosiers étaient encore en fleur Je n'avais jamais vu ça. Ca sera une période éprouvante : aucun de nous n'en sortira indemne. Aussi, ne quitte jamais ton maître. Il est ton seul véritable ami. Vous devrez vous soutenir l'un l'autre."

Alors que le froid se fait plus vif, l'Epouvanteur reçoit un message qui semble grandement le perturber. Il décide aussitôt de quitter Chipenden pour se rendre dans sa maison d'hiver, à Anglezarke. La vieille demeure est lugubre : dans les profondeurs obscures de ses caves sont enfermées des sorcières et des gobelins. Quant au mystérieux auteur de la lettre, qui rôde dans les parages, il se révèle être l'ennemi juré de John Gregory. Au cours de longs mois d'hiver, Tom découvre peu à peu le passé caché de son maître. L'Epouvanteur doit-il payer le prix de ses erreurs de jeunesse ? Lorsque certains secrets qu'il a toujours dissimulés, seront finalement dévoilés, Tom va se trouver en grand danger...


'Here they stand brothers them all
All the sons divided they'd fall
Here await the birth of the son
The seventh, the heavenly, the chosen one.'
- Seventh son of a seventh son, Iron Maiden. -

J’avais à peine terminé ma lecture du second tome que je me suis jetée sur le suivant, tant il me tardait de retrouver rapidement le Comté froid, humide et sauvage, ses créatures inquiétantes et ses épouvanteurs. Ce tome m’a autant plu que le précédent et, à l’instar de ce dernier, a été dévoré tout aussi rapidement. L’univers de Joseph Delaney me plaît de plus en plus et j’espère être encore enchantée au fil des tomes…



L’hiver approche à grand pas. Il est temps pour Tom et son maître, John Gregory, de quitter leurs quartiers d’été de Chipenden pour passer les mois rudes et froids de la maison d’hiver d’Anglezarke. Tom découvre bien vite l’inconfort de cette nouvelle demeure mais sa surprise prend vite le pas lorsqu’il découvre que la maîtresse de maison est une sorcière et pas n’importe laquelle. Meg Skelton,
la femme dont l’Epouvanteur serait tombé amoureux et la seule sorcière qu’il ait jamais refusé d’entraver. Celui-ci la garde endormie pendant les beaux jours pour la réveiller lors de son retour à Anglezarke et lui fait boire des tisanes spéciales, faisant oublier à Meg sa nature et son passé de sorcière.


Alors qu’ils s’installent, le passé de l’Epouvanteur revient frapper à sa porte… un certain Morgan Hurst, ancien élève de Gregory ayant abandonné son apprentissage pour se consacrer à l’obscur et qui ne voue que du mépris pour son ancien maître à qui il déclare son intention de reprendre « ce qui lui appartient », cherchant à tester la loyauté de Tom pour son maître afin d’en faire son apprenti. S’ajoute à ce mystère les ennuis de santé du père de Tom


Ce tome est assez différent des précédents, dans le sens où s’il y a des créatures à combattre, elles ne sont pas le focus de l’intrigue mais plutôt des sous-intrigues. Ce qui occupe essentiellement l’intrigue, c’est le passé de John Gregory qui surgit, nous permettant d’en apprendre un peu plus sur cet énigmatique personnage. Tout d’abord en la personne de Meg Skelton où, à travers de discrètes scènes, l’Epouvanteur se dévoile comme un homme tout simplement, qui laisse entrevoir une certaine vulnérabilité. Ensuite, à travers le personnage de Morgan Hurst (et par extension sa mère, Emily Burns, une femme que Gregory a aimé dans sa jeunesse, avant de choisir sa vocation), ancien apprenti déchu de Gregory, qui s’est détourné de ses enseignements pour se consacrer à l’obscur (notamment à travers l’art de la nécromancie, qu’il maîtrise) et qui voue au sinistre dieu de l’hiver Golgoth une fascination inquiétante.


Morgan Hurst, tel qu'imaginé par
Svanhilde (DeviantART)



Ce tome nous dévoile un peu plus sur la vie de l’Epouvanteur. Il a été jeune,
il a fait des bêtises, il a eu ses amours et ses secrets qu'il garde jalousement, ce qui posera plus d’une fois problème à la relation qu’il a avec Tom. Ce dernier souhaite par dessus tout demeurer loyal à son maître, bien que ce soit parfois compliqué quand ce dernier ne lui révèle rien… surtout quand Morgan réapparaît et menace de tout détruire et affirme à Tom mieux connaître son maître que lui. Certes, Tom reste naïf et ses doutes peuvent exaspérer. J’avoue que lors de ma première lecture, je n’avais pas beaucoup d’attachement pour Tom, mais j’aime croire qu’avec le temps et d’autres relectures, j’apprends à mieux apprécier ce garçon qui reste humain malgré tout. Qui n’aurait pas douté à sa place, surtout avec les moyens de pression qu’avait Morgan sur lui ? Malgré tout, Tom est un personnage profondément loyal, envers sa famille, envers Alice, et envers Grégory, et je ne peux que trouver cette qualité admirable, ainsi que son courage et sa persévérance. 


Alice est toujours un personnage intéressant que je prends plaisir à retrouver, et j’aime son amitié avec Tom que rien ne peut ébranler. Morgan, s’il est l’antagoniste de ce tome, reste un personnage intéressant de par son histoire mais aussi ses capacités, il était après tout un ancien élève qui a abandonné les enseignements de son maître, qui se considère malgré tout comme épouvanteur mais qui baigne dans l’obscur et la nécromancie. Meg Skelton est également un personnage intéressant, bien que difficile à capter de prime abord. S’il y a des moments où elle se montre menaçante et perfide, on peut plus ou moins comprendre ses raisons [spoiler] bien-sûr qu’elle allait retrouver ses souvenirs, je ne suis absolument pas surprise, je m’attendais à ce que cela se produise, c’était voué à arriver. Cela dit, elle n’est ni blanche ni noire. C’est une sorcière, elle aime Grégory malgré sa colère, cet amour ne changera pas, et j’ai beaucoup aimé la fin lorsqu’elle et sa sœur viennent secourir Tom et lorsque Grégory les laissent repartir dans leur pays [/spoiler]. Et, mine de rien, c’était agréable de rencontrer des sorcières pas seulement bonnes à être éliminée ou entravée.


La famille de Tom garde aussi une place de choix dans l’intrigue, avec le père de Tom qui est mourant. La mère de Tom reste ce personnage énigmatique et fascinant que j’aime retrouver à chaque tome. On sent toutefois un début de tournant dans l’intrigue [spoiler] le père de Tom qui meurt, la mère de Tom qui repart dans son pays et qui laisse à Tom un bien curieux héritage, Jack le frère aîné qui devient chef de famille, sans oublier l’Epouvanteur qui s’affaiblit… on sent qu’il n’est plus tout jeune et s’il demeure formidable, on ne peut s’empêcher de s’interroger… et craindre pour lui, tout en espérant qu’il sera encore là pendant de nombreux tomes ! [/spoiler]



J'ai aimé retrouver la lande, le Comté, cette ambiance sombre, inquiétante. L’hiver y règne en maître, avec de nombreuses mentions de la mort, du froid glaçant, de l'obscurité qui revient. Les personnages gagnent en profondeur. L’intrigue répond à certaines de nos questions, tout en laissant des choses en suspens (et tant mieux pour le lecteur ! Ce n’est que le troisième tome après tout, ce n’est pas bon de tout dévoiler d’un coup). Quant à la plume, voire la traduction, elle reste toujours aussi agréable et fluide à la lecture avec ses dialogues rythmés, les moments de suspens gérés et un vocabulaire habilement choisi pour installer une ambiance brumeuse et glaciale.


En résumé, cette saga continue de me captiver. L’histoire est prenante, les personnages restent attachants et intéressants pour la plupart, et on ne s’ennuie jamais tant l'intrigue est rythmée. Il y a toujours un mystère, une révélation, quelque chose qui donnent envie de continuer l’histoire et de ne pas lâcher le livre jusqu'à la fin de l'histoire !



Je m'occupais de mon mieux du petit déjeuner. Cuisiner était plus dur que ça en avait l'air, pas aussi dur dépendant que... le bacon que je servis ! 
Nous mangeâmes en silence. Au bout de quelques minutes, l'Epouvanteur repoussa son assiette. 
- C'est une chance que je n'aie guère d'appétit, petit, fit-il avec malice. Sinon, la faim m'aurait forcé à avaler tout ça, et je n'y aurais sans doute pas survécu ! 
Alice s'esclaffa. Moi, je ne pus m'empêcher de sourire, heureux de voir mon maître de si bonne humeur. Certes, le bacon n'était pas fameux, mais j'avais trop faim pour faire la fine bouche ; Alice aussi. L'Epouvanteur semblait accepter sa présence, et cela me réjouissait fort.

10. Mauvaises nouvelles.

samedi 26 février 2011

Tsubasa Reservoir Chronicle (T.5 à 10) - CLAMP.

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Emprunt médiathèque.
/ ! \ Clamp's Challenge. / ! \






Quatrième de couverture :

Dans le pays de Clow, vivent Sakura et Shaolan qui s'aiment secrètement. Shaolan, simple citoyen, vit au sein de la famille royale depuis que son père archéologue est mort. Il reprend le travail de son père en explorant les ruines du pays de Clow. Un soir les deux amis découvrent un étrange blason et subissent une attaque ennemie. Une force mystérieuse fait perdre la mémoire à Sakura et les plumes qui matérialisent son âme se dispersent ... Pour la sauver Shaolan doit voyager de dimension en dimension pour retrouver les fragments de mémoire de Sakura...

Mon avis : 

Pour le bien de mes articles, je devrais arrêter de présenter autant de tomes d'un coup, ils deviennent de plus en plus longs. Au départ, je ne devais écrire la critique que de trois tomes, mais je n'avais franchement pas grand chose à dire, alors j'ai lu jusqu'au dixième tome. Si ce n'est pas le coup de foudre comme pour xxxHolic (impossible de faire mieux !), cette série commence à me plaire de plus en plus au fur et à mesure que j'avance dans la série, même si je continue surtout en grande partie pour voir Fye et Mokona embêter Kurogané dont Fye écorche le nom exprès à chaque fois, rien que pour l'agacer (Dadddyyy et Kuro-toutou !, qui sont deux parmi de nombreux exemples).

Ces trois-là me plaisent énormément et me font rire, je m'attache de plus en plus à Fye, d'autant plus que l'on commence à apercevoir que sous ses sourires se cache quelque chose de plus profond, un passé ou des secrets, quelque chose en rapport avec cette personne qu'il a plongé dans un sommeil profond dans le premier tome, peut-être ? Des analyses en psychologie racontent qu'une personne qui rit et sourit beaucoup peut cacher en elle un mal profond, peut-être est-ce le cas pour Fye... ? J'attends la suite pour le confirmer, car pour le moment, Fye est avant tout là pour alléger l'atmosphère, apporter un peu d'humour dans le manga mais je pense que lui, comme Kurogané, cachent quelque chose de plus profond. Car Fye est plus qu'un magicien toujours souriant et Kurogané est plus qu'un ninja aimant la bagarre. Ces deux-là ont beaucoup de potentiel et j'adore les voir se chamailler tous les deux. Ah oui, n'oublions pas Mokona non plus, et ses 108 techniques secrètes, car cette boule de poil sait tout faire  8D

Récapitulatif de ces cinq tomes ! Alors, tome 5, au pays de Jade, Shaolan et cie ont découvert la légende de la princesse d'or qui a la sinistre réputation d'être une voleuse d'enfants. Une nuit justement, Sakura croise cette princesse... et disparaît à son tour sans laisser de trace ! Le groupe se met donc à sa recherche, et pour la sauver elle et les enfants, Shaolan et ses compagnons devront infiltrer le château du nord... Tome 6, séjour de nos personnage dans le pays d'Ôto, une contrée hantée par des démons. Afin d'obtenir plus d'informations, Shaolan et Kurogané s'inscrivent en tant que chasseurs de démons, alors que Fye et Sakura choisissent d'ouvrir un petit café, histoire de gagner un peu leurs vies. Les combats de Shaolan contre les démons payent : il finit par apprendre l'existence d'un démon différent des autres, venant tout juste de débarquer... Tome 7, Shaolan se retrouve tourmenté par la soudaine réapparition de son ancien maître de combat, Seishirô, et décide de mener l'enquête pour en savoir plus à son sujet. Et il se pourrait qu'il apprenne quelque chose de très surprenant sur le pays d'Ôto...

Tome 8, un nouveau voyage dans une nouvelle dimension : les voici maintenant sur une drôle de planète habitée par d'étranges petits êtres... petits êtres dont Shaolan est fait prisonnier en tant que prochain sacrifice pour apaiser la colère d'un monstre qui rôde dans les environs. Fye échange sa place contre celle de Shaolan afin que ce dernier et les autres puissent pénétrer dans la forêt profonde où se cache la mystérieuse créature... et une plume de Sakura ! Tome 9, Séparés de Fye et Kurogané, Shaolan et Sakura se retrouvent au pays de Shara... en plein milieu d'une guerre que se livrent deux clans depuis des générations, et, alors que le combat atteint son paroxysme, les deux jeunes gens se retrouvent téléportés sans raison apparente dans le pays de Shura, sur un nouveau champ de bataille. Tome 10 enfin, l'issue du combat des deux clans est proche et alors que la bataille atteint son point culminant, sous les yeux du groupe, un secret connu des deux adversaires est dévoilé...


J'ai été ravie de revoir des éléments liant le manga à xxxHolic, déjà, on revoit le jeune lycéen Watanuki, l' "apprenti" de Yûko, et les pouvoirs que possède Sakura ne sont pas sans rappeler ceux de Watanuki [ le pouvoir de voir des choses que les autres ne peuvent voir ] mais surtout, on voit la sorcière des dimensions, Yûko, qui a son rôle bien à elle dans Tsubasa, dans les nombreuses aides qu'elle offre (discrètement) aux héros pour voyager, et déjouer les plans maléfiques du Big Boss, celui qui est sans aucun doute le méchant de l'histoire, Fei Wang Red. Il y a une lutte entre ces deux-là, qui semblent être des sorciers tous les deux et qui partagent un lien encore flou avec le célèbre magicien Clow Red. J'ai hâte de voir comment ça va évoluer même si je me doute bien de comment ça risque de se finir [ Yûko finit par disparaître dans xxxHolic et Watanuki prend la relève, va-t-il la remplacer dans la lutte contre Fei Wang et aider Shaolan et cie ? ].


Sinon, je prends plaisir à découvrir les mondes/dimensions crées par les auteurs de CLAMP, c'est très intéressant à voir, tout ce nouveau décors : une forêt, un pays infesté de démons, un pays divisé en deux et en guerre, changement de dimension et même un voyage dans le temps. Le pays des démons m'a fait rappeler le film 6 de Détective Conan [ les héros qui sont dans un monde virtuel et doivent combattre les démons, ce pays est un jeux et les individus sont des joueurs, mais ils ne le savent pas. Si l'un meurt, il est éliminé du jeu ] la forêt avec les drôles de bestioles m'a fait pensé un peu aux Ewoks de la planète d'Endor dans Star Wars, tout comme la compétition et la course de 'vaisseaux spatiaux' qui m'a fait pensé au premier film de Star Wars aussi. Visiter ces nouveaux mondes est très intéressants, je me demande ce que nous réservent les CLAMPs pour les prochains. De ce côté, ça me fait penser au téléfilm Le 10e Royaume : un groupe de personne devant voyager de pays en pays, chacun étant différent, tout ça pour retrouver quelque chose, j'aime l'idée, tout comme les propos 'philosophiques' de certains personnages qui sont très intéressants à lire.

Sinon... on va sans doute me lancer quelques pierres, mais la relation Shaolan/Sakura et même les deux personnages en eux-même ne me font ni chaud ni froid, malgré toute ma bonne volonté, j'arrive pas à m'attacher à eux, je trouve que c'est l'effet classique de l'amourette des jeunes adolescents naïfs et timides :  Shaolan le guerrier typique prêt à tout pour sa demoiselle qui, elle,  ne prend pas beaucoup de place dans l'action et se contente de rester à la maison à attendre son preux chevalier et à s'inquiéter sans cesse. Désolée mais je le vois comme ça, même si j'avoue que Sakura n'a pas toujours le choix, la pauvre petite [ sans ses plumes, elle n'a plus beaucoup de mémoire et d'énergie et doit dormir souvent ] n'allez pas me jeter des tomates pour autant, j'ai bien conscience qu'elle veut bien faire, qu'elle sait qu'elle n'est pas utile et essaye d'aider et d'avoir son utilité, je vois bien qu'elle est déterminée à l'être. Il n'empêche que je n'arrive toujours pas à m'attacher à Shaolan et Sakura, c'est bête je sais, j'espère que ça s'arrangera par la suite. En même temps, j'ai toujours du mal à m'attacher à des personnages féminins, surtout si ce sont des jeunes filles, malgré quelques exceptions, et les romances c'est pas souvent ce que je préfère. Enfin bon, malgré tout, je continue la série, surtout après être déjà bien imprégnée dans l'histoire et maintenant que je sens que les choses sérieuses ont commencé et que je m'accroche de plus en plus à l'histoire.

vendredi 25 février 2011

Phèdre - Jean Racine.

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L'auteur :


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Jean Racine, (22 décembre 1639 - 21 avril 1699), est un dramaturge français, considéré comme l'un des plus grands auteurs de tragédie durant la période du règne de Louis XIV. Parmi ses oeuvres les plus célèbres, on retrouve Andromaque, Britannicus, Bérénice ou encore Iphigénie.


Lecture en ligne iciii.

Quatrième de couverture :

Phèdre se découvre un amour en la personne d'Hippolyte. La légende d'un amour interdit, puisque Hippolyte est le fils de Thésée à qui Phèdre est mariée, Racine l'emprunte à Euripide et à Sénèque. Mais alors que la tradition théâtrale plaçait Hippolyte sur le devant de la scène, en 1677, Racine l'en écarte au profit de Phèdre, pour écrire la tragédie d'une femme torturée, sans doute coupable mais également frappée par la fatalité, qui lutte de toutes ses forces pour combattre une passion qui la submerge et finit par porter la mort autour d'elle.


Mon avis :

J'ai quelque peu modifié le résumé de mon édition de Phèdre, un peu trop longue à mon goût et qui révélait un peu de l'oeuvre, ces éditeurs je vous jure. Alors pour tenter de preserver un peu de suspence, j'ai enlevé quelques mots, voire phrases, j'espère que cela ne gênera personne, même si je pense que Phèdre reste une oeuvre plutôt connue, non ? Du moins, si l'on a pas lu la pièce, tout passionné de la mythologie grecque doit au moins avoir entendu parler du mythe de Phèdre.

Alors... je voulais faire cette critique depuis un moment déjà, mais ayant toujours eu du mal à commenter des pièces de théâtre, je n'ai cessé de repousser ce moment, alors que j'avais appréçié ma lecture, surtout après avoir dû relire cette oeuvre plusieurs fois au lycée puis à la fac. Aujourd'hui, je prends mon courage à deux mains pour tenter de vous livrer un avis pas trop court et, je l'espère, un tantinet explicite. Il faut dire que depuis que j'ai commençé à lire et relire Percy Jackson (tome cinq dans la PAL ! ouais !), ces relectures auront eu le mérite de me rappeller mon amour pour la mythologie grecque et l'Antiquité, et m'auront donné envie de relire tout livre ayant un rapport avec la mythologie, ainsi ai-je relu le temps de quelques heures Phèdre, malgrè le fait que j'ai du mal avec les pièces de théâtre (trop court et on a pas le temps de 'ressentir' et de s'attacher aux personnages et c'est une grande habituée des romans qui vous le dit).


Doooonc, le mythe de Phèdre, du vu vu et revu dans mes cours de Récits Fondateurs, même si cela n'avait tenu que sous un paragraphe dans une leçon sur les femmes dans la mythologie (Hélène, Ariane, Phèdre... beaucoup y sont passées !) mais pour ceux qui ne connaissent pas : Phèdre, fille de Minos et Pasiphae, est l'épouse de Thésée, héros et roi d'Athènes mais elle est amoureuse de son beau-fils Hippolyte, fils de Thésée et Antiope reine des Amazones. Torturée par cet amour interdit qu'elle tente de cacher, elle finit néanmoins par confesser son amour à Hippolyte qui [attention spoilers] [ la repousse et qui aime une autre. Par vengeance, Phèdre laisse croire à son époux qu'Hippolyte l'a violenté. Furieux, Thésée implore Poséidon, dieu des mers, océans et tremblements de terre, de l'aider à se venger de son fils. Hippolyte périt dans un accident de char causé par un monstre marin invoqué par Poséidon et, accablée de chagrin et de remords, Phèdre avoue la vérité à Thésée alors qu'elle agonie sous le coup du poison qu'elle a avalé. ]

Connaissant le mythe, l'intrigue de l'histoire fut sans surprise pour moi, mais c'était agréable de lire une version plus longue du mythe et surtout se pencher sur le personnage de Phèdre qui est une femme avec deux facettes, à la fois innocente (elle n'y peut rien, son amour pour son beau-fils est issu d'une malediction sur sa famille lançée par Aphrodite, tout est marqué par la fatalité comme pour la plupart des oeuvres tragiques) et coupable (son aimé l'a repoussé, son aimé en aime une autre ! diantre, elle veut se venger !), la mythologie grecque et l'Antiquité m'ayant toujours plu, ce fut avec facilité que je suis entrée dans l'histoire, d'autant plus que le style de Racine n'est pas si lourd que ça, après plusieurs relectures. Si le texte est en alexandrins, ça a passé tout seul pour ma part, certains vers sont même très beaux malgrè d'autres plutôt longs/lourds, mais on a des passages et des monologues magnifiques dont celui que j'ai eu l'occasion d'écouter et réécouter dans la seconde partie du film Julie, chevalier de Maupin quand Julie chante sous le rôle de Phèdre. Si la beauté des vers ne va pas jusqu'à me faire pleurer, j'ai trouvé que c'était sublime par moment. Sinon, j'ai retrouvé sans surprise les ingrédients de la tragédie dans le théâtre : les morts, la fatalité, interventions plus ou moins directes des dieux, des monologues de personnages torturés, amour interdit ou autre problème... que serait la tragédie sans tout ceci ?

Enfin bon, sans dire que c'était une pièce à couper le souffle, c'était une lecture agréable, pas inoubliable (c'est trop court et on a pas le temps, en fin de compte, à ressentir les émotions et à s'attacher aux personnages) pour autant mais sympathique à lire, surtout si on aime la mythologie grecque. Une bonne pièce de théâtre :)





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Phèdre et Hippolyte, de Pierre Narcisse Guérin.


Extrait :



PHÈDRE
Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d’Égée
Sous les lois de l’hymen je m’étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi ;
Athènes me montra mon superbe ennemi :
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler :
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables !

 
Acte I, scène 3.

lundi 21 février 2011

Maus, l'intégrale - Art Spiegelman.

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'Mon père saigne l'histoire.'

L'auteur :
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Art Spiegelman, né le 15 février 1948 en Suède, est un illustrateur et auteur de bande-dessinée américain, connu à partir des années 1980 pour sa célèbre bande-dessinée Maus qui lui a valu le Prix Pulitzer en 1992. Il vit à présent à New-York avec sa famille.



Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Histoire. / ! \


Résumé :

Maus est une bande dessinée d'Art Spiegelman. Elle raconte, à travers le dialogue de l'auteur et de son père, juif polonais, survivant des ghettos et d'Auschwitz, l'histoire des persécutions nazies, depuis les premières mesures anti-juives jusqu'à l'effondrement du Troisième Reich et l'immédiat après-guerre.


Mon avis :


J'ai connu cette bande-dessinée au collège, nous avions lu, en cours d'Histoire, quelques extraits de cette BD qui m'avait déjà marqué à l'époque, et j'avais l'idée de la lire dans son intégralité un jour, chose faite lorsque j'ai eu la chance de l'emprunter à la médiathèque et j'en profite pour ajouter ce titre au challenge histoire auquel je participe. Je voulais lire cette BD, ça me tenait à coeur même en sachant pertinemment que ce genre de texte me rend malade, nauséeuse, que ça me révolte, que ça me rend furieuse envers la mentalité antisémite et les idéaux d'Hitler de l'époque (ce fut un véritable défi que de lire les extraits de Meim Kampf pour réviser mon brevet ! ça nous a dégoûté, ma meilleure amie et moi), néanmoins je tenais à connaître cette BD, et il faut bien savoir, se rendre compte, se souvenir de ce qui s'est passé durant cette époque terrible, surtout pour les juifs.

Alors, j'ai eu un peu de mal avec les dessins au début, mais quand on fini par s'y habituer, on n'y fait plus trop attention et on se concentre sur l'histoire, c'est une véritable description de la Shoah et c'est incroyable de constater ce que cette BD peut nous faire passer. C'est plus qu'une BD, c'est comme une oeuvre, presque un témoignage, (je crois que c'en est un d'ailleurs, celui du père de l'auteur) c'est un fils qui demande un récit du passé de son père et notamment celui durant la seconde guerre mondiale. Les personnages juifs sont représentés par des souris, en contraste avec le chat nazi (pour l'anecdote, les français sont représentés en grenouilles, les anglais en poisson, les polonais en cochons, les suédois en élans et les américains en chiens) et c'est là l'originalité de la BD.

C'est l'histoire bouleversante du père de l'auteur (me semble-t-il), Vladek, survivant des ghettos polonais et du camps d'Auschwitz. Sous formes d'entretiens père/fils et de flash-back, nous assistons aux souvenirs de Vladek, sa vie avant/durant/après la guerre et sa relation avec son fils. La seconde guerre mondiale, l'invasion allemande, le règne du Troisième Reich dans sa toute-puissante, les persécutions nazies... tout cela est au centre de cette BD qui relate la seconde guerre mondiale du début à la fin. De l'invasion de la Pologne, prise au piège par l'Allemagne nazie et la Russie soviétique, jusqu'à l'effondrement du Troisième Reich et de la victoire des Alliés qui libèrent peu à peu l'Europe. La survie est un combat quotidien, se cacher par tous les moyens, se nourrir, sauver sa famille est presque un défi dans ce monde occupé par les nazis traquant les juifs sans relâche, par qu'ils sont une 'race inférieur', même pas des êtres humains mais des insectes gênants à exterminer à tout prix. Heureusement que les souvenirs sont entre-coupés par un retour dans le présent avec le père et le fils, et par la présence d'humour pour alléger tout ça et tenter d'offrir un peu de légèreté dans ce monde bestial dominé par les nazis. Pourtant, loin d'idéaliser son père, l'auteur nous le montre tel qu'il est, et on voit que les relations entre les deux ne sont pas faciles mais fortes à la fois, il faut dire qu'il est difficile de vivre dans les pas d'un survivant marqué par la mort et son passé, et c'est un aspect intéressant qu'on découvre. Il prend le risque de la caricature ou de l'anecdote. C'est un témoignage sincère. Sans passer directement à l'holocauste, il nous narre le passé de son père avant tout ça, ses rencontres, son style de vie... en nous racontant aussi sa propre histoire à lui, le fils, alors qu'il relate en BD l'histoire de son père, et la sienne par la même occasion, un retour au présent avant de retourner dans le passé sombre. Le dessin permettant aussi de dédramatiser un peu l'histoire.

Cette BD est bouleversante, elle m'a fait froid dans le dos et j'en étais presque malade de (re)découvrir ce que je savais pourtant déjà, mais ces scènes me font toujours quelque chose, me font provoquer de la tristesse, révolte... glacée d'effroi à la vue de ce qu'on vécu ces millions de personnes dans les camps. On ne peut pas s'habituer à voir ou lire ces horreurs, on ne peut tout simplement pas. L'auteur traite avec pudeur et simplicité cette page noire de l'histoire qui toucha des milliers de personnes à travers le récit de son père. Ce qui est sûr, c'est que cette lecture a eu un puissant impact sur moi, j'aurais du mal à m'en remettre, c'est une lecture qui marque les esprits et que je conseille, rien que pour le côté 'devoir-mémoire' mais aussi parce que c'est un livre qu'il faut lire. Je n'ai peut-être pas donné un avis assez explicite, mais j'ai du mal à donner un avis concret sur une telle oeuvre, mais sachez que c'est une BD qu'il faut lire, même si l'Histoire, on la connaît malheureusement, mais c'est captivant, accessible aux adolescents aussi bien qu'aux adultes, c'est prenant, captivant, incontournable, à lire avec précision pour ne louper aucun détail de l'histoire (entendons par là, ne pas lire rapidement comme on peut le faire pour une BD), bref, une oeuvre choc, réaliste, 'crue' mais nécessaire.

Percy Jackson (T.4) La bataille du labyrinthe - Rick Riordan.

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Du même auteur :


- Le fils de Sobek. (à venir)
Percy Jackson (T.5) Le dernier Olympien.
- Les chroniques de Kane (T.1) La pyramide rouge. (à venir)








Quatrième de couverture :

Le grand combat va commencer... La vie de Percy est menacée. L'armée de Cronos s'apprête à attaquer la Colonie des Sang-Mêlé, en empruntant le Labyrinthe de Dédale. Percy et ses amis doivent trouver Dédale avant Cronos et tout faire pour lui barrer la route. Mais circuler dans l'enfer souterrain n'est pas aisé... surtout quand le chemin est parsemé d'effroyables pièges.


Mon avis :

J'ai dû batailler pour avoir ce tome, mais le voici, fraîchement lu, dévoré même malgré quelques points noirs relevés dans ma lecture. J'ai quand même passé un très bon moment avec ce livre, comme toujours.

Alors, après une journée d'orientation dans sa nouvelle école qui s'est mal passée (des empousai déguisés en pom-pom girls, une mortelle pouvant voir à travers la Brume un peu trop collante), Percy retourne dans la Colonie des Sang-Mêlés où il y trouve son meilleur ami, Grover, dans la déprime la plus totale : le dieu Pan qu'il recherchait sans cesse depuis un long moment déjà est toujours introuvable, les recherches n'ont rien donné et Grover est désespéré, d'autant plus que le conseil des Satyres s'est réuni pour lui faire part de leur verdict : si la dernière chance de retrouver Pan accordée à Grover ne donne toujours rien, Grover se verra retirer son permis de chercheur et obligé de faire un travail qui ne lui convient pas, lui dont son rêve était d'être celui qui retrouverait Pan, disparu depuis des années déjà. Autre abonné absent : Dédale, dont le labyrinthe pourrait être utilisé par Luke et les alliés de Cronos à leur avantage, notamment pour attaquer la Colonie, et justement, curieux hasard, une ouverture au labyrinthe a été trouvée près de la colonie. Chiron décide d'organiser une quête pour un groupe de sang-mêlé, le but étant de retrouver Dédale, le seul à même à pouvoir contrôler le labyrinthe, pour le convaincre de ne pas servir les fidèles de Cronos. Problème : personne ne sait où est Dédale, caché dans son labyrinthe qui ne cesse de changer au gré de ses humeurs et qui regorge de créatures mythologiques pas forcément amicales... c'est Annabeth, fille d'Athèna, qui a été chargée de cette quête et elle choisi Percy, Grover et Tyson pour l'accompagner dans sa quête, ainsi Grover a une chance de retrouver Pan. Mais il ne s'agit pas d'une quête comme les autres, elle est dangereuse et mortelle... qui sait ce que le groupe peut trouver. Cyclopes, géants, dieux, créatures mythologiques ou autre chose ?

Alors, ce qui m'a beaucoup plu dans ce livre est le thème récurant du Labyrinthe qui est changeant, dangereux, un véritable défi à relever, un vrai... dédale ! ce labyrinthe presque vivant qui cause bien du soucis. Même si parfois, cette quête m'a paru longue, j'ai aimé cette partie où les héros se retrouvent dans le labyrinthe, croisant créatures mythologiques ou même dieux tels qu'Héphaïstos, très grand admirateur du travail de Dédale, ou encore Héra, reine des dieux et épouse de Zeus. Côté mythologie, j'ai été servie, toujours aussi ravie de croiser des divinités [ aah, le moment entre Percy et Poséidon à la fin lorsque Poséidon s'invite à l'anniversaire de Percy, surprenant la mère de celui-ci, Sally, et son compagnon, Paul. J'aime ces moments père/fils ].

Et les dieux, même s'ils se conduisent comme des ordures, j'adore les croiser. Et j'ai aussi appris des choses sur la mythologie, des choses que j'avais vaguement appris ou pas comme le mythe de Campé et Briarée, les géants aux 100 bras, ou encore Telchine, Antée le géant, Géryon. L'auteur joue à nouveau avec la mythologie et le monde moderne, nous présentant de nouveaux personnages mythologiques (Icare, Dédale, Calypso que j'ai trouvée très sympathique et touchante), et j'adore ce qu'il a fait du labyrinthe, sa façon de le voir. C'était bien traité. Mais malgré l'histoire qui devient plus noire et plus dense, je regrette que ça ne soit pas plus sérieux que ça. Certes, j'adore l'humour toujours présent, mais au bout de quatre tomes, on s'attendrait tout de même à un style moins enfantin et plus mature, zut quoi ! Cronos est à deux doigts de reprendre le pouvoir, l'Olympe est menacée et les Dieux et Déesses se préparent à la guerre, la Colonie risque d'être la première touchée si Cronos retrouve sa toute puissance.

Au niveau des personnages, c'est toujours un plaisir de revoir Percy que je trouve toujours aussi sympathique et agréable à lire (même s'il se fait passer pour un idiot aux yeux d'autres personnages), et si je déplore toujours qu'il ne semble jamais suivre de cours ou d'entraînements et qu'il semble maîtriser ses pouvoirs sans aide, je l'aime bien ce personnage et justement, il se découvre d'autres pouvoirs pas évidents à contrôler [ il a quand même involontairement déclenché un tremblement de terre. Sur un volcan. ] Ravie de revoir Nico di Angelo sinon, que je trouve bien développé, doué, assez torturé et sombre, rejeté (vu son père divin, pas étonnant) mais c'est un personnage intéressant et je suis contente de le voir [ réconcilié avec Percy ], contente de revoir Grover et Tyson, de découvrir Quintus, sang-mêlé adulte, de voir d'autres personnages secondaires plus présents comme Clarisse, fille d'Arès. Non en fait, celle qui m'a irrité tout au long du roman était Annabeth : orgueilleuse, jalouse, hautaine, trop sûre d'elle et de son intelligence [ rien qu'à l'épreuve du sphink 'donnez-moi des énigmes plus compliquées, celles-ci ne sont pas dignes pour une fille d'Athèna, ça insulte mon intelligence !' j'ai carrément halluciné ], autant dire que [ la romance Percy/Annabeth ne fait ni chaud ni froid, les fans anglophones n'écrivent QUE ça dans les fanfictions ] les relations restent d'ailleurs assez enfantines et il n'y a pas trop d'évolution.

Bon, malgré ces quelques points noirs, j'ai aimé ma lecture, comme d'habitude, ça se lit vite et bien, même style que les tomes précédents, on approche de la fin, certains éléments commencent à être révélés mais l'auteur garde encore des révélations et énigmes pour le dernier tome. C'est toujours un plaisir que de lire Percy Jackson et son univers balançant entre mythologie et monde moderne, et il me tarde de lire le dernier tome :)


[Blabla inutile] Aujourd'hui j'ai 20 ans, et selon les termes de la famille et des amis, je suis officiellement vieille ! Au moins j'ai l'excuse de ne pouvoir rien faire aujourd'hui 8D



Extrait :

Héphaïstos nous a toisé d'un œil noir.
- Ce n'est pas moi qui vous ai fabriqués, si ?
- Euh, non, seigneur, a répondu Annabeth.
- Heureusement, a grommelé le dieu. Quel travail bâclé !
Sur ces mots, il nous a examinés, Annabeth et moi.
- Des sang-mêlés, je parie. Pourriez être des automates, bien-sûr, mais j'en doute
.

11. Je suis tout feu, tout flamme.

mercredi 16 février 2011

Tsubasa Reservoir Chronicle (T.2 à 4) - CLAMP.

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/TsubasaT3.jpg




Emprunt médiathèque.
/ ! \ Clamp's Challenge. / ! \



Quatrième de couverture : 

Dans le pays de Clow, vivent Sakura et Shaolan qui s'aiment secrètement. Shaolan, simple citoyen, vit au sein de la famille royale depuis que son père archéologue est mort. Il reprend le travail de son père en explorant les ruines du pays de Clow. Un soir les deux amis découvrent un étrange blason et subissent une attaque ennemie. Une force mystérieuse fait perdre la mémoire à Sakura et les plumes qui matérialisent son âme se dispersent ... Pour la sauver Shaolan doit voyager de dimension en dimension pour retrouver les fragments de mémoire de Sakura...


Mon avis : 

J'ai attendu un moment avant de me remettre à Tsubasa Reservoir Chronicle, car même après un premier tome sympathique, je n'étais pas pressée de lire la suite, mais xxxHolic étant fini et ne m'étant pas remise de la fin, j'ai décidé d'attaquer la suite de Tsubasa pour me changer les idées, et puisque j'avais emprunté ces trois tomes, je me suis dit autant en profiter. D'abord peu enthousiaste quand j'ai commencé, ça s'est arrangé et j'ai lu les trois tomes en une soirée et j'ai déjà les tomes 5 à 7 dans ma PAL, fraîchement empruntés car la dernière aventure du tome 4 me plaisait bien et continue au tome 5.

Dans la continuité du tome un, le tome deux suit toujours Shaolan et ses deux compagnons dans la république de Hanshin, à la recherche des plumes de la princesse Sakura, endormie après s'être vue enlevée ses plumes qui sont les symboles de son cœur, son esprit, son âme et sa mémoire. Dans ce nouveau pays, Shaolan apprend que tous les habitants possèdent un kudan qui est une sorte d'émanation psychique très utile lors d'un combat, un peu comme des pouvoirs magiques que Shaolan hérite, mais d'un kudan supérieur qui attire l'attention de nombreux ennemis dont Shôgo, un chef de gang, qui viendra défier le jeune homme. Alors que Fye, le magicien, et Kurogané, le ninja, expérimentent leur propre kudan, la priorité de Shaolan est de localiser et récupérer la plume de Sakura, enfermée dans un kudan, mais il devra défier Shôgo pour cela... Tome 3, l'affaire du tome 2 réglé, le groupe se retrouve dans un pays où règne la sorcellerie : le pays de Korigo, un monde de sorciers gouverné par un seigneur tyrannique. Pour récupérer une des plumes de Sakura, réveillée de son coma, et libérer les habitants du joug de leur seigneur, le groupe décide de pénétrer à l'intérieur du château de Riyon-Fui... Tome 4, deux plumes ont déjà été récupérées et Sakura retrouve un peu de sa force et sa mémoire, mais l'essentiel lui manque toujours. Ayant quitté le pays de Korigo, Shaolan et ses compagnons atterrissent dans un autre pays, celui de la brume...

Si l'histoire qui est celle de la quête pour les plumes de Sakura est plutôt intéressante, assez pour me faire continuer l'histoire, je n'y accorde que peu d'importance pour le moment, je ne suis pas assez captivée ; peut-être cela changera-t-il au fur et à mesure que je m'avancerai dans la lecture... car pour le moment, les points positifs qui me font continuer le manga sont l'ambiance/le contexte/les personnages secondaires. Je prends, en effet, beaucoup de plaisir à suivre le magicien blond Fye et au ninja Kurogané et son charmant caractère ! Ainsi que l'hilarant, l'adorable Mokona blanc qui est la touche d'humour très appréciable du manga en plus des petites piques/disputes entre Fye et Kurogané. J'accroche de plus en plus à Fye que je trouve drôle, enthousiasmant, charmant, attachant qui montre parfois un côté sérieux et nous laisse imaginer un vécu plutôt lourd. Puis, il forme un beau duo avec Kurogané, que le ninja le veuille ou non !


Les  différents monde parallèles sont intéressants à découvrir, chacun est différent, j'aime beaucoup le décors, l'ambiance et l'histoire de ces mondes, c'est très plaisant. Nous rencontrons aussi les habitants de ces mondes, avec le groupe Tsubasa qui prend parfois part à leur affaire, en enfourchant le beau cheval blanc et sauvant ainsi la veuve et l'orphelin et terrassant l'infâme, classique mais sans ça, l'histoire serait bien moins intéressante, surtout que grâce à cela, ils font des rencontres, des amitiés, retrouvent des plumes de Sakura qui, réveillée dans le tome 2 est restée dans un état de transe pendant quelques chapitres.

Nous avons bien-sûr à chaque dimension un problème à résoudre, en plus de la quête de retrouver les plumes, et j'ai bien aimé celle avec de la légende de la princesse aux cheveux d'or qui enlève les enfants, j'attends d'ailleurs de pouvoir lire la suite pour savoir le fin mot de l'affaire ; on sent aussi la présence d'un grand méchant dans l'intrigue, on voit apparaître Yûko qui aide le groupe dans leur quête, on a aussi Mokona qui a beaucoup d'admiratrices, un Shaolan qui se désespère pour sa belle, et j'espère que la belle aura un rôle important et qu'elle ne demeure pas éternellement la demoiselle en détresse, elle a du potentiel, il faut juste qu'elle récupère plus de plumes sans doute pour qu'elle s'affirme davantage. Enfin, tout ça pour dire que cette suite ne fut pas décevante malgré un démarrage difficile, j'ai bien aimé.

jeudi 10 février 2011

L'épouvanteur (T.2) La malédiction de l'épouvanteur - Joseph Delaney.

"Voilà six mois que tu es l'apprenti de M. Gregory, me dit maman. Tu as déjà été témoin de bien des événements. A présent, l'obscur t'a remarqué et va tenter de te neutraliser. Tu es en danger, Tom. Toutefois, rappelle-toi ceci lorsque tu seras un homme, mon fils, ce sera au tour de l'obscur d'avoir peur, car tu ne seras plus la proie, tu seras le chasseur. C'est pour cela que je t'ai donné la vie."

L'Épouvanteur et son apprenti, Thomas Ward, se sont rendus à Priestown pour y achever un travail. Dans les profondeurs des catacombes de la cathédrale est tapie une créature que l'Épouvanteur n'a jamais réussi à vaincre. On l'appelle le Fléau. Tandis que Thomas et M. Gregory se préparent à mener la bataille de leur vie, il devient évident que le Fléau n'est pas leur seul ennemi. L'inquisiteur est arrivé à Priestown. Il arpente le pays à la recherche de tous ceux qui ont affaire aux forces de l'obscur ! Thomas et son maître survivront-ils à l'horreur qui s'annonce ?


Avec l’excellente surprise qu’a été le tome 1, il me tardait de poursuivre l’aventure et de retrouver Tom et l’Epouvanteur dans de nouveaux périples.



Alors que le premier tome s’intéressait aux sorcières, le second tome se révèle plus sombre, plus angoissant et plus diabolique, avec un cadre qui se prête très bien à l’ambiance : une ville où vivent des prêtres, une cathédrale haute avec ses gargouilles effrayantes, des catacombes sombres et humides renfermant un esprit angoissant et dangereux, très dangereux. Le Fléau. Créature ancienne et redoutable qui, jadis, avait semé la terreur parmi les habitants du petit peuple, un esprit qui a le pouvoir de lire et d’influencer les pensées d’autrui, de créer des cauchemars, qui excelle dans la persuasion… ainsi que dans l’art et la manière de tuer ses victimes [spoiler] enfler jusqu’à presser ses proies jusqu’à ce que mort s’en suive… j’ai d’ailleurs été choquée de la description d’un cadavre écrasé d’un animal :/ [/spoiler] donnant des descriptions peu ragoûtantes pouvant choquer un public sensible. Cette créature n’a que deux faiblesses : l’argent qui le fait souffrir et les femmes qu’il évite.



Bien que le Fléau soit enfermé sous la cathédrale de Priestown, il reste dangereux et redoutable. Son influence se ressent à Priestown. Ses habitants se suicident ou sont corrompus, se soumettant malgré eux à sa volonté en accomplissant ce qu’il désire d’eux. Pire que tout, la créature voit son influence grandir. Alors que les obsèques de son frère, prêtre de son état, se déroulent à PriestownL’Epouvanteur, qui avait jadis affronté la créature, s’y rend en compagnie de son apprenti dans l’espoir de réaliser ce qu’il n’avait pas réussi alors, tuer le Fléau



Un autre ennemi se met alors en travers de leur route : l’Inquisiteur, un homme cruel et cupide avec un goût prononcé pour la torture, en particulier sur les femmes et qui a fait de son devoir la quête de traquer sorcières et autres individus ayant un rapport avec l’obscur. Alors que Tom et son maître se font discrets, Tom découvre avec horreur qu’Alice, son amie, est prisonnière de l’Inquisiteur et décide, contre l’avis de son maître, de tenter de porter secours à son amie…



Alice de Svanhilde (DeviantART)
d'après une scène du tome 2

Le schéma reste similaire à celui du premier tome : une créature dangereuse enfermée mais qui parvient à s’enfuir par la manipulation, et que nos héros doivent poursuivre et vaincre pour que cesse le cauchemar et éviter de plus grands dangers encore. Tom nous montre une nouvelle fois que, malgré ses craintes, ses doutes et ses erreurs, il a les capacités d’être un grand Epouvanteur et qu’il possède d’admirable qualités ainsi que la force mentale pour résister tant qu’il le peut aux créatures maléfiques. Toutefois, même si sa loyauté face à Alice est admirable, je le trouve bien naïf ce garçon à lui pardonner sans cesse ses fautes… Je lui pardonne toutefois ce fait car Alice est un personnage intéressant avec beaucoup de potentiel, et je suis curieuse de voir son évolution. On ne sait pas sur quel pied danser avec elle, quoi attendre d’elle (sera-t-elle une bonne sorcière, baignera-t-elle dans la magie noire, sera-t-elle entre les deux ?) c’est à la fois frustrant mais aussi intéressant, et j’aime aussi beaucoup sa dynamique avec Tom, même si leur bonne entente n’est pas au goût de l’Epouvanteur qui voit d’un très mauvais œil l’amitié qui lie son apprenti à une jeune sorcière. Une amitié qui semble prendre une autre ampleur [spoiler] avec Alice qui se montre possessive face à son ami, la marque qu’elle lui a laissé pour le faire revenir d’entre les morts… j’ai d’ailleurs beaucoup aimé cette scène de l’au-delà où Tom a rencontré les habitants du petit peuple, enfin libéré de l’emprise et du souvenir du Fléau [/spoiler]



Bien que j’exècre l’Inquisiteur, j’ai beaucoup aimé le Fléau qui se démarque dans le genre. C’est un antagoniste efface, terrifiant, répugnant, à nous glacer les os. Ce monstre a sa part d’originalité, d’autant qu’il ne rentre pas dans le genre des légendes et contes de fées comme les sorcières, les fantômes ou les gobelins que nous avons pu rencontrer jusqu’à présent, et j’ai hâte de voir quels autres monstres vont sortir de l’imagination débordante de Joseph Delaney. Le Fléau tient en tout cas toutes ses promesses. Rusé, manipulateur, cruel, intelligent, assoiffé de sang… Je devine sans peine que l’auteur nous réserve d’autres créatures plus effrayantes encore dans la suite de la série !



L’histoire ne manque pas de rebondissements qui ont réussi à me captiver, bien qu’on puisse lui reprocher un ton plutôt religieux (le jugement assez négatif de la religion, le stéréotype du prêtre aveugle, cruel, ignorant qui s’enferme dans ses croyances et donne des sermons à tout va). C’est fluide, les pages se tournent toute seules tant il nous tarde de lire la suite avec une impatience non dissimulée, tant on veut savoir ce que les autres chapitres nous réservent et comment nos protagonistes vont s’en sortir et échapper à l’Inquisiteur et vaincre le Fléau.



Ce fut également avec beaucoup de plaisir que j’ai retrouvé le cadre du roman avec le climat du Comté, sombre et humide, les lieux obscurs voire hantés, les landes sauvages, cette atmosphère oppressante et ténébreuses. Quel plaisir également que de retrouver nos personnages, outre Tom et Alice. La mère de Tom fait quelques apparitions, pour mon plus grand plaisir. Elle commence à se dévoiler peu à peu, nous laissant découvrir quelques brides de son passé et nous laisse deviner peu à peu sa véritable nature. Les mystères se multiplient également autour de l’Epouvanteur et qui ne demandent qu’à être éclaircis, sur le personnage en lui-même, son passé, les événements qui ont fait qu’il a choisi cette voie… j’ai hâte d’en savoir plus sur lui et le voir se dévoiler et éclaircir certains mystères évoqués dans ce tome [spoiler] le fait qu’il ait convolé avec l’aimée de son frère, le fait qu’il soit tombé amoureuse d’une sorcière qu’il a choisi d’épargner, etc [/spoiler]



Avec ses scènes étonnamment sombres, voire effrayantes pour un récit jeunesse, ce roman m’a fait passer un très bon moment à l’image du premier tome. D'autant qu'il est bien plus rythmé et intense. La mythologie s'approfondit aussi grâce au passé des personnages. L’univers s’enrichit de plus en plus. Un excellent second tome.. On tourne les pages avec frayeur et plaisir, on en redemande toujours plus. Suspens, rebondissement, épouvante... de quoi se faire du mauvais... sang ! Mais attention au Fléau et à l’Inquisiteur... Vivement le tome suivant !


Soudain, l'atmostphère se refroidit, et la flamme de nos chandelles vacilla. Quelque chose venait. Avant que j'aie eu le temps de respirer, ce fut là. Je ne voyais rien, mais je devinais une présence, tapie dans l'ombre, au fond de la cuisine. Et ça me fixait. 
Ne rien distinguer rendait la situation pire encore. Les esprits les plus puissants peuvent choisir de se rendre visibles ou non. Le fantôme de Matty Barnes me prouvait sa force en restant caché, tout en me laissant savoir qu'il m'observait. De plus, sa méchanceté était perceptible : il nous voulait du mal. Plus vite nous serions sortis d'ici, mieux cela vaudrait. 
- Est-ce un effet de mon imagination, ou fait-il très froid ? me demanda Andrew. 
- Oui, il fait froid, répondis-je sans mentionner la présence du fantôme. 
Inutile d'effrayer mon compagnon plus qu'il ne l'était déjà !