mardi 31 décembre 2019

Challenge Océan.

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Depuis toujours, l’océan et ses créatures (qu’elles soient réelles ou imaginaires) me fascinent. Ce n’est pourtant que récemment que j’ai eu l’idée d’en faire un challenge qui pourra regrouper d’autres amoureux.ses de l’océan et de son univers, ou tout simplement des curieux.ses !

🦀 Le but :

Lire des livres en rapport avec la mer, l’océan, les aquariums, les créatures aquatiques mythiques ou bien réelles, et de s’amuser ! Les films peuvent également être pris en compte.

C’est un challenge qui dure un an d’abord, pour tester et voir s’il attire du monde. Pour le moment, une année me semble raisonnable car l’océan est un vaste monde et il en faut du temps pour l’explorer !

Durée du 1er janvier 2020 au 31 janvier 2021.

Le challenge se compose des trois menus ci-dessous.

🐙 Les menus :

Il existe trois catégories que vous pouvez sélectionner en fonction de ce qui vous attire le plus :

🐚 Expédition marine

Si vous êtes de nature aventureuse et que vous préférez partir en voyage en mer, si vous aimez les histoires de matins ou de pirates avec leurs chasses au trésor, et que vous préférez monter dans un bateau ou dans un sous-marin.





Exemples de titres : 

L’île au trésor, RL Stevenson / 20 000 lieues sous les mers, Jules Verne / Moby Dick, Herman Melville / L’Odyssée, Homère / Les sœurs de l’océan, Lucy Clarke / Insula Serpilor : L’île des serpents, Medhi Marion / Lullaby, Le Clézio / Pirates des Caraïbes (films) / Pirates, Michael Crichton / etc


🐚 Sirènes et monstres marins

Si vous êtes curieux.ses de découvrir quel genre de créatures se cache sous l’eau mais que l’on dit mythiques ou imaginaires, si vous espérez rencontrer une sirène, le Kraken, Cthulhu, le monstre du Loch ness ou d’autres créatures mythologiques en rapport avec les fleuves, la mer ou l’océan !




Exemples de titres : 

La petite sirène, Andersen / La Sirène, Kiera Cass / L’Héritage des Syrénas, Anna Banks / Le Royaume de Lénacie, Priska Poirier / Le chant des sirènes, recueil / Sirène, Tricia Rayburn / Les Gardiens de l’Océan, Irène Salvador / La chose des profondeurs, Matthew J. Costello / Le grand serpent de mer, Andersen / Kraken, China Miéville / Kraken, Emiliano Pagani / Dans les eaux troubles du Loch Ness, Gilles Vincent / etc

🐚 Le Grand Bleu

Si la mer ou l’océan vous attire, que les animaux marins vous enchantent, ou que vous aimez visiter les lacs ou aquariums, sans pour autant partir en expédition maritime ou partir à la recherches de créatures imaginaires…Sont inclus des histoires criminelles, histoires de famille ou histoires d’amour sous fond marin, des études sur l’océan et sa protection, des documentaires sur les animaux marins, etc.





Exemples de titres : 

L’Odyssée (film) / Océans (film) / L’homme des vagues, Hugo Verlomme / Aquarium, David Vann / Bulle ou la voix de l’océan, René Fallet / L’océan au bout du chemin, Neil Gaiman / La fille de l’océan, Alexis Aubenque / Une vie entre deux océans, M.L. Stedman / Le vent des vaisseaux, Renée Vivien / Le prince des profondeurs, Peter Godfrey-Smith / etc

🐋 Comment ça se passe ?

Vous avez la possibilité de valider le challenge de trois façons différentes :

Nageur débutant

Vous valisez une catégorie complète (avec ses deux sous-menus), soit un total de deux livres (ou deux films)

Comme un poisson dans l’eau

Vous validez un sous-menu dans les trois catégories, ce qui fait un total de trois livres (ou de trois films)

Passionné.e de l’océan

Vous validez deux catégories (4 livres), voire les trois (six livres/films)

🐬 En bonus :

Vous pouvez, si vous le désirez, partager avec l’ensemble des participants sur votre blog d’une musique ou d’une poésie liée à la mer ou l’océan ou bien parler d’une plage ou d’un aquarium que vous avez visité et adoré. Ce n’est pas obligatoire, ce n’est qu’un petit plus pour ceux et celles que ça pourrait intéresser !

🐠 Quelques informations à savoir :

→ Je prends en compte tout type de livre : romans, ebooks, bandes-dessinées, mangas, contes, poésie, beaux livres, etc.

→ Je prends également en compte les films, fiction ou documentaire, et pourquoi pas les séries tv.

→ Si vous lisez beaucoup et que six livres en tout pour le challenge vous semble peu, sachez qu'il s'agit de six livres minimum et que vous avez possibilité de lire plus pour le challenge si vous le souhaitez !

→ Certains livres peuvent regrouper plusieurs des menus cités ci-dessus, si bien qu’on peut se demander où se donner de la tête. Comment y remédier ? J’avais pensé que si, admettons, vous avez déjà lu un livre sur les sirènes et que vous en lisez un autre sur les sirènes mais comprenant des monstres marins, il pourra entrer dans le sous-menu « Des monstres sous l’eau », pour citer un exemple.

Les inscriptions se font ici. Choisissez votre catégorie et votre ou vos menus et, si vous le désirez, faites un article à ce sujet sur votre blog mais ce n’est pas obligatoire.

Vous pouvez me signaler vos articles ici ou sur mon blog afin que je puisse le rajouter à la liste.

Je suis également présente sur Twitter, donc vous pouvez aussi partager vos chroniques avec le hastag #ChallengeOcean.

Bon challenge à toutes et à tous !


xXx

Liste des inscrits.es


Nageur débutant :

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Comme un poisson dans l'eau :


Passionné.e de l'océan :

- La petite boulangerie du bout du monde, de Jenny Colgan.

Nelja

Le coffret des abîmes, de Francis Stevens.
The Terror (série tv)
The Deep (Rivers Solomon)
Le chant des sirènes, de Tiphaine Samoyault.
Brousailles : les baleines publiques, de Frank Pré et Bom.
Voyage d'un naturaliste au bout du monde, de Charles Darwin.
- La Mer (anthologie poétique), par André Rossel.
- Les Gais Lurons, de Robert Louis Stevenson.
Histoires du gaillard d'avant, de Jean Ollivier.
- Contes de sirènes, de Yves le Diberder.
- Contes et légendes de la mer et des marins, de C. Quinel et A. de Montgon.
- Le passage du pôle arctique au pôle antarctique par le centre du monde.
- Le voyage de Saint Brendan, de Benoît.
- Le mystère des otaries, de Tom Shachtman.
- L'or du cristobal, de Albert T'Serstevens.
- L'île au trésor, de RL Stevenson.
- Les royaumes de feu 2 : La princesse disparue, de Tui T. Sutherland.
- Black Sails (série tv)
- Sink or Swim, de Shannon Watters, Kat Leyh, et Carey Pietsch.
Manor, de Karl Heinrich Ulrichs.
- Une sirène à Paris, de Mathias Malzieu.
- Le vent se lève, de Timothée de Fombelle.
- Deep Sea Aquarium Magmel 1-3, de Kiyomi Sugishita.
- Piranesi, de Susanna Clarke.
- Le pacte de la mer, de Satoshi Kon.
- La sexualité d'un plateau de fruits de mer, de Jean-Pierre Otte.

dimanche 22 décembre 2019

Le spectacle de Noël - Anne Perry.

C'est à Whitby, petit village de pêcheurs ou le comte Dracula aurait fait sa première apparition – selon le roman éponyme de Bram Stoker –, que Joshua Fielding a décidé de produire sa troupe théâtrale. Avec sa femme Caroline, la mère de Charlotte Pitt, il s'apprête à livrer une adaptation inédite du fameux roman. La première est un désastre, mais l'apparition d'un étranger masqué, suivi d'un meurtre inattendu, viennent donner la dimension dramatique qui manquait à la pièce...

Sous les noirs augures du maître des vampires, le bien et le mal s'affrontent dans un conte de Noël aux accents gothiques !



Dans ma recherche de livres pour le Cold Winter Challenge, je suis tombée sur ce livre qui m’a attiré par sa jolie couverture et son résumé qui promettait une histoire de Noël truffée de références sur Dracula.

Dans cette histoire, Alice, une jeune fille de noble famille, cherche à adapter le roman de Bram Stoker, Dracula, qui est devenu très populaire à Londres, en pièce de théâtre à présenter à des invités le soir de Noël. Pour ce faire, elle demande l’aide d’acteurs pour interpréter les personnages du roman dont Joshua, le mari de notre héroïne, Caroline. Les nombreuses répétitions se passent avec des hauts et des bas, d’autant plus que nos personnages sont coincés au manoir d’Alice et ses parents par la neige et le vent. Cette tempête fait surgir au sein du manoir un étrange inconnu qui demande l’hospitalité et qui provoquera chez nos personnages diverses réactions.

Bien que Noël est peu présent, j’ai aimé ce mélange entre conte de Noël et d’hiver et histoire horrifique où se mêlent une enquête criminelle et les vampires. Le lieu de l’histoire s’y prête puisque l’auteur situe son roman à Whitby, un petit village de pêcheurs où le cercueil du comte Dracula s’échoua, lors de son voyage entre la Transylvanie et l’Angleterre. Le lieu présente déjà un aspect effrayant, d’autant plus que la neige et le vent forcent nos personnages à demeurer au sein d’un manoir. Un huis clos. Quoi de plus parfait pour y commettre un meurtre. Cette méthode a déjà fait ses preuves, notamment dans Dix Petits Nègres d’Agatha Christie. Un étranger débarque en plein milieu des répétitions qui provoque d’abord l’effroi chez nos personnages et qui déclenchera l’effroi et la méfiance chez certains personnages. Un autre élément pour créer un meurtre !

Pourtant, le meurtre se fait attendre et ne se produit qu’une fois passée la moitié du roman, ce qui peut s’avérer frustrant, d’autant plus que le meurtre manque de complexité. J’ai trouvé intéressant que Caroline soit celle qui enquête et interroge, ce qui la fait passer au premier plan après avoir été relayée au second plan pendant une bonne partie du roman. En effet, n’étant pas actrice, elle n’a rien à apporter à la pièce et se contente d’observer et de participer à quelques conversations hors répétitions. C’est d’autant plus intéressant car elle a un gendre qui travaille pour la police et qu’elle aurait perdu une de ses filles dans des circonstances horribles. Cela explique donc sa capacité à enquêter, en plus de sa capacité à observer, mais il est dommage que cette partie de sa vie ne soit pas expliquée et qu’au final on ne sache pas ce qui est exactement arrivé à sa fille. Toutefois, la quatrième de couverture évoque sa fille mariée, ce qui me laisse supposer que c'est un personnage important dans un de ses romans et qu'il est possible que des œuvres antérieures évoquent également le passé de Caroline.

L’affaire est résolue en une trentaine de pages environ, avec Caroline pour effectuer les interrogatoires et se poser des questions pour découvrir le coupable et son mobile. Ce n’est pas l’enquête la plus palpitante que j’aie pu lire, mais elle reste divertissante et ce fut agréable de voir Caroline à l’action. Il reste que nous sommes loin des romans d’Agatha Christie où le meurtre se produit assez vite et que l’enquête se déroule tout le long du roman. L’enquête est divertissante et efficace, mais je pense que les amateurs du genre policier peuvent se retrouver frustrés, d’autant plus que l’enquête avait tous les éléments pour (huis clos, un étranger débarquant de nulle part, etc)

Ce que j’ai aimé dans l’histoire, c’est son ambiance à la fois oppressante car il s’agit d’un huis clos et que cela crée certaines tensions au sein de la troupe d’acteurs et inquiétante car la figure du vampire est présente tout au long du roman, ce qui est compréhensible car les acteurs adaptent Dracula mais la figure du vampire en elle-même est discutée par nos personnages. J’ai trouvé intéressant que soit exploitée la figure du vampire dans un conte de Noël. Le vampire fascine comme il fait peur et Ballin, l’étranger qui rejoint la troupe en donnant des conseils, se montre comme un spécialiste de la scène comme des vampires d’autant plus que, comme Dracula, Ballin inspire méfiance comme fascination chez nos personnages, d'autant plus que le roman a été publié récemment dans notre histoire et que les vampires impressionnent et terrifient les esprits de l'époque.

L’univers de la scène est également présent, et j’ai trouvé intéressant de voir tout le travail décuplé par les acteurs. Il faut dire qu’adapter un roman en pièce de théâtre n’est pas chose facile, et nos acteurs doivent supprimer plusieurs scènes, faire des changements dans l’histoire et chez les personnages du célèbre roman de Bram Stoker, adapter aussi le décor pour déclencher la peur avec une façon de jouer avec des gestes et la lumière.

Pour terminer, je dirai que c'est un roman qui se lit très vite et avec beaucoup de fluidité, l'ambiance de l'histoire est intéressante. Si les amateurs du genre policier peuvent être, comme moi, frustrés de l'affaire criminel, elle n'en reste pas moins divertissante et j'ai beaucoup apprécié les références à Dracula ainsi qu'au monde du théâtre. Un sympathique conte de Noël !

Alice l'ignora et s'adressa à Mr. Ballin. 
- Arriverons-nous à vous faire croire aux vampires, ne serait-ce que le temps d'une représentation ? lui demanda-t-elle. 
- Alice ! protesta Netheridge. 
Ballin leva sa main puissante aux longs doigts avec une grâce peu commune. 
- Je vous en prie ! Mettre notre incrédulité de côté est un jeu auquel nous devons tous jouer, ne fût-ce que momentanément. Noël n'est-il pas la période où l'on doit croire aux miracles ? Le fils de Dieu est venu sur terre sous la forme d'un petit enfant vulnérable et sans défense, comme nous le sommes tous, même lorsque nous pensons le moins l'être. Ne s'ensuit-il pas que les créatures du diable doivent elles aussi frapper à la porte, attendant que quelqu'un les laisse entrer ?


Cold Winter Challenge

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 Stalactites ensanglantées 
(Polar / Thriller / Policier / Roman à énigmes)

jeudi 12 décembre 2019

La Reine des Neiges - Simon Rousseau.

Fuyez. Elle arrive, elle est tout près. Elle n'épargnera personne. Les arbres tombent,la terre gèle, l'air est infect. Courez si vous ne voulez pas finir six pieds sous la neige. Une adaptation déroutante du fameux conte d'Andersen.

Le meurtre immonde d'un prêtre dans un pensionnat autochtone, au début des années 

1970. L'inconcevable suicide du grand-père d'une journaliste prête à tout pour faire éclater la vérité.

Un chamane amérindien banni de sa communauté, reclus au cœur d'une forêt mystique.Une entité ancienne née du froid et de la famine, prête à rétablir son pouvoir sur son royaume de glace.

Une effroyable légende, oubliée de tous ?



Je débute le Cold Winter Challenge avec ce titre qui se présente comme étant une réécriture sombre du conte La Reine des Neiges. C’est un conte d’Andersen que je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir, mais cela ne m’a pas gêné au cours de ma lecture, d’autant plus que l’auteur a indiqué que son histoire s’éloignait du conte d’origine.

L’action se situe au Québec. Notre héroïne, Anna, apprend le décès de son grand-père Emile. Arrivant en retard à la cérémonie, elle décide de passer quelques jours chez sa grand-mère qui lui apprend l’impensable : son grand-père se serait suicidé, et de la pire des manières. Refusant de croire qu’il s’agit du suicide et désireuse de découvrir le passé de son grand-père qui serait la cause de sa disparition, Anna décide de mener l’enquête avec Donald, un ami d’Emile et découvrira des choses qui dépassent son entendement.

L’histoire se présente d’abord comme une enquête qu’Anna mène afin de découvrir la véritable raison de la mort de son grand-père, ce qui va l’amener à faire équipe avec un ami de ce dernier. Le passé de son grand-père se dévoile alors qu’Anna enquête et découvre une partie de la vie de son grand-père qu’elle n’aurait jamais imaginé. Seulement, cette enquête prend progressivement un aspect plus sombre et fantastique lorsqu’il est révélé qu’une ancienne légende amérindienne est liée au passé d’Emile ainsi que des personnes qu’il a connu pendant ses jeunes années, notamment deux jeunes enfants, Jean et Elsa.

J’ai beaucoup aimé découvrir la reine des neiges, qui se présente ici sous la forme d’une ancienne entité  représentant la faim et le froid. C’est une entité néfaste qui est à l’origine des hivers durs et froids, qui a constamment faim et qui dévore tout sur son passage, causant de terribles vagues de froid là où elle passe. C’est aussi un esprit qui [spoiler] possède la faculté de posséder des humains, si l’être humain lui en donne la permission, utilisant les rêves et cauchemars pour apparaître à l’humain jusqu’à ce qu’il accepte son offre, l’humain qui accepte change alors d’apparence et se voit doté d’un coeur de glace, celui de l’entité [/spoiler]. Cette entité m’a autant effrayé qu’elle m’a fasciné, je tremblais avec l’héroïne lorsqu’elle se trouvait face à elle et je craignais pour Anna. J’ai trouvé intéressant que cette entité prenne racine dans l’histoire et les légendes d’un peuple amérindien.

En revanche, j’ai trouvé le roman trop court ! J’ai eu un goût de trop peu, je pense qu’avec son ambiance sombre, son antagoniste et ses personnages, l’auteur aurait pu étoffer et approfondir son roman, notamment en développant davantage l’enquête, qu’elle se fasse sur le long terme et jouer davantage sur l’aspect néfaste et inquiétant de l’entité car – même si elle m’a effrayé et que ce roman fut une claque – je m’attendais à ce que l’horreur soit prolongée, pour faire durer la tension et la peur non seulement chez les personnages mais aussi chez les lecteurs. Je pense qu’il aurait été plus intéressant d’étoffer l’enquête et de jouer sur la terreur causée par la « reine des neiges ».

Toutefois, c'est mon seul reproche car l'histoire en elle-même est plaisante à suivre. J’ai apprécié la fin que j’ai trouvé inattendue ! Elle est plutôt sombre mais elle colle bien à l’ambiance du roman. L’écriture de l’auteur est fluide et plaisante, on se laisse porter facilement et ce livre se laisse facilement lire en quelques heures. J’ai apprécié le mélange entre le conte d’Andersen et les couleurs locales québécoises, ainsi que la présence et les légendes d’un peuple Amérindien. L’auteur n’a pas non plus hésité à utiliser le jardon québécois, ainsi certains mots peuvent surprendre. J'ai beaucoup apprécié l'entité qui m'a bien fait frissonner et Anna, notre héroïne, est plaisante à suivre. Elle est franche, dynamique et directe. Un roman en somme sympathique, je me laisserais volontiers plonger dans cette série des Contes Interdits qui propose une réécriture sombre des contes de notre enfance !



Cold Winter Challenge

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Flocons Magiques 
(Contes / Réécriture de contes / Légendes / Fantasy-Fantastique)

mercredi 20 novembre 2019

Today we live - Emmanuelle Pirotte.



Décembre 1944. C'est la contre-offensive allemande dans les Ardennes belges. Pris de panique, un curé confie Renée, une petite fille juive de 7 ans, à deux soldats américains. 

Ce sont en fait des SS infiltrés, chargés de désorganiser les troupes alliées. Les deux nazis décident d'exécuter la fillette. Au moment de tirer, Mathias, troublé par le regard de l'enfant, tue l'autre soldat.

Commence dès lors une cavale, où ils verront le pire, et parfois le meilleur, d'une humanité soumise à l'instinct de survie.

La Seconde Guerre Mondiale continue d’inspirer auteurs et scénaristes, pour mon plus grand plaisir ! Dans ce roman, l’auteur nous emmène en 1945 dans les Ardennes belges. La France a été libérée et la défaite de l’Allemagne est proche, pourtant des soldats allemands demeurent en France et en Belgique, et ils sont poursuivis par les soldats alliés. En désespoir de cause, un curé confie une petite fille juive à deux soldats américains, en apprenant la venue d’Allemands. Ce qu’il ignore, c’est que ce sont deux soldats allemands déguisés. Ils décident de se débarrasser de la fillette, mais alors que cette dernière croise le regard de l’un d’entre eux, l’impensable se produit... 

J’aime beaucoup le concept dans lequel deux êtres que tout sépare se trouvent, d’une relation familiale inattendue qui se forme, d’un personnage qui défie tout ce en quoi il doit croire pour un geste de bonté, et c’est ce qui m’a amené à lire ce roman au départ. Le fait que ça se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale entre un soldat allemand et une fille juive est un plus, car j’aime beaucoup cette période et le potentiel de cette idée de base ! Notre soldat allemand, Mathias, croise les yeux de Renée, une fillette juive et orpheline de sept ans et, contre toute attente, décide d’abattre son camarade pour sauver l’enfant. A partir de là commence à se former petit à petit une relation entre ces deux êtres... 

Renée est une petite fille bien particulière. C’est une fillette calme et mature pour son âge, qui ignore ce que veut réellement dire, être juive. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a beaucoup fui; et qu’elle en a assez de changer d’endroit à chaque fois. Elle a trouvé son Allemand, son soldat, comme elle l’appelle, et refuse de le quitter. C’est une fille très franche et directe dans ses paroles, on a parfois l’impression de voir une adulte dans un corps d’enfant, peut-être est-ce la guerre qui l’a fait grandir trop vite… Ce décalage peut déconcerter et j’ai parfois eu du mal à la cerner.  Quant à Mathias, j’ai eu un peu de mal à le cerner également. Ancien trappeur, il a rejoint les SS pendant la guerre mais s’y sent étranger. Il critique les SS comme il critique les Américains et sait prendre du recul. Il est constamment surpris par Renée et ne sait pas toujours comment réagir avec elle.

Toutefois, je trouve la relation entre Renée et Mathias touchante. La cohabitation n’est pas facile au départ, Mathias ne sait pas quoi faire de Renée et essaye de survivre dans les Ardennes hivernales où les Allemands sont poursuivis. Renée, quant à elle, refuse de quitter son sauveur des yeux et ne veut pas se retrouver seule. Même en compagnie d’autres personnes, c’est celle de Mathias qu’elle recherche, c’est avec lui qu’elle se sent le mieux.

Au départ, je m’attendais à voir nos deux personnages en cavale, changer de lieu régulièrement, d’abri en abri, parcourant les paysages des Ardennes enneigées, mais ce ne fut pas le cas. Nos deux personnages trouvent refuge dans une ferme et cohabitent avec leurs habitants, avant d’être rejoints par des soldats américains qui nourrissent des doutes à l’égard de Mathias. Une tension se met alors en place, avec Mathias qui tente de préserver sa couverture mais celle-ci est comme un château de cartes : tout peut s’effondrer à un moment ou à un autre et la vérité risque d’éclater au grand jour, ainsi on est sans cesse en train de se demander si et quand Mathias sera dévoilé et ce qu'il adviendra de lui, de Renée et de la famille habitant à la ferme.

L’aspect historique est un peu relégué au second plan, mais c’est intéressant de découvrir les Ardennes en 1945. La France est libérée, mais des Allemands rôdent en Europe encore et les Alliés sont à leurs recherches, les Juifs ne sont toujours pas en sécurité et dans le cadre d’une opération militaire, des soldats allemands se font passer pour des Alliés.

Si j’avais un autre grief à partager, ce serait mon regret de n’avoir retrouvé aucune traduction lorsqu’il y avait des phrases en allemand et en patois dans le texte. Si ces phrases n’étaient pas nombreuses, j’aurais apprécié y trouver leur traduction et non “m’amuser” à aller la chercher sur internet. Quant au style d’écriture, celui-ci est assez spécial. L’auteur est scénariste et ça se ressent dans son écriture, c’est très visuel et on sent que cette histoire était un scénario au départ, qui a été remanié en roman.

Je donne cette impression de n'avoir pas aimé ce roman. Si je lui ai trouvé des défauts, j'ai aimé lire cette histoire, le concept de base me plaît beaucoup et la relation qui se tisse entre nos deux personnages principaux m'a beaucoup plu, ainsi que de découvrir le parcours de Renée. Je pense que cette histoire pourrait faire un beau film !





Deux couvertures dans des éditions étrangères que je trouve très jolies

samedi 16 novembre 2019

A l'ombre de nos secrets - Lily Haime.

Seconde Guerre mondiale. La passion interdite entre un officier allemand et un résistant français, qui repousseront sans cesse les limites pour survivre et combattre la barbarie. 

À quatre-vingt-onze ans, Julien vit aux États-Unis entouré de sa grande famille. Une famille qui ne connaît rien de son passé. Ce jour-là, au crépuscule de sa vie, il se souvient, pour eux... 

En 1941, Julien a dix-neuf ans. Le domaine familial, en région bordelaise, est occupé par l'armée allemande. Idéaliste et courageux, le jeune homme se tourne vers la résistance, alors même que l'ennemi est sous son toit. Un ennemi qui peut avoir de nombreux visages... dont celui, saisissant, de Engel, soldat de la Werhmacht qui ne cautionne aucune des horreurs commises par son propre camp, et éveille en Julien des sentiments coupables. 

À l'heure trouble de l'un des plus grands génocides de l'histoire, au milieu de ces hommes et de ces femmes qui se soulèveront pour leur liberté, l'attirance qu'ils éprouveront l'un pour l'autre les mettra toujours plus en danger. L'amour peut-il vraiment triompher de la guerre et des préjugés ?


Un de mes plaisirs coupables, dans la littérature, ce sont les relations interdites et inattendues pendant la Première ou Seconde Guerre Mondiale (souvent la dernière), principalement entre Français et Allemands. Après de longs mois d'hésitation, je me suis décidée à acheter ce roman qui proposait quelque chose d'inédit : une histoire d'amour certes, mais entre deux hommes. Si la littérature sur des amours homosexuels n'est pas nouveau, ce n'est pas un genre que je retrouve souvent, encore moins pour cette période de l'histoire. Alors, verdict ?

C’est un roman captivant que je n’ai pas pu lâcher jusqu’à la fin de ma lecture. De nombreuses péripéties accentuent le récit, il se passe beaucoup de choses si bien que je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer, sans avoir eu un sentiment qu’il se passait beaucoup trop de choses. Le récit est justement dosé. On voyage beaucoup aussi : Bordeaux, Paris, le maquis, le Nord-Ouest. J’ai été charmée par Bordeaux mais surtout par la Jale que je visualisais très bien : sa ferme, ses bois, son fleuve, les promenades en vélo, la grange... 

Ce qui rend la Jale aussi belle, ce sont ses habitants. J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir et à suivre cette famille si proche : la tante Rose qui a perdu son mari à la guerre, le cousin François qui aime écouter aux portes et qui recherche l’aventure, la cousine Jeanne qui s’est entichée d’un Allemand, la cuisinière et son époux, et bien-sûr Julien ainsi que ses amis, Louis et Rémi. J’ai été touchée par les liens qui les unissaient, pour le meilleur comme pour le pire, et comment la Jale est plus qu’un lieu, c’est un foyer, c’est une famille unie et prête à traverser les épreuves. C'est le souvenir de balades à vélo, de parties de cartes et de football dans les bois, l'odeur des abricots, la caresse du soleil de Bordeaux.

J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Julien, notre personnage principal, et de découvrir son évolution tout au long de l’histoire. Au départ, c’est un jeune homme qui n’adhère à aucune cause entre sympathisants allemands et Résistants, et qui ne préfère pas s’engager dans la guerre. Sa cause, c’est sa famille et le travail à la ferme, malgré l’insistance de ses amis de rejoindre la Résistance. C’est aussi un jeune homme qui refoule ce qu’il est vraiment, ses sentiments et désirs pour les hommes, surtout un en particulier… Engel Heinrich. C’est un jeune homme désespéré par ce qu’il ressent et qu’il considère comme une maladie qu’il a cherché à soigner. Puis, au fil du récit, on le voit peu à peu grandir, accepter ses sentiments et reconnaître que ce qu’il ressent est normal et naturel. On le voit adhérer peu à peu à une cause, et contribuer à rendre la France libre, à sauver des Juifs et des Résistants, malgré les épreuves et les douleurs qui se dresseront sur son chemin. L’auteur n’a pas peur de prendre des risques avec ses personnages, après tout la guerre n’a jamais été rose…

La guerre va façonner le personnage de Julien mais aussi ses proches. Ils vont tous être confrontés aux épreuves de la guerre, d'une manière ou d'une autre, ce qui va les changer et les faire grandir : alcoolisme, femmes tondues, résistants emprisonnés ou torturés, missions de sabordage, pour sauver des Juifs ou transmettre des informations... de nombreux aspects de la guerre sont évoqués. Malgré toutes ces épreuves, on a ce sentiment d'une famille unie et soudée, c'est une partie du roman que j'ai beaucoup apprécié.

Pour en venir au sujet principal, à savoir l’histoire d’amour entre Julien et Engel, j'ai trouvé que celle-ci s'était mise en place facilement et que Julien, alors réticent au début de se trouver en compagnie d'Engel, a finalement vite sympathisé avec lui alors que je m'attendais à ce que la romance se mette en place progressivement, le temps à Engel de briser les barrières de Julien et de Julien de se laisser peu à peu attendrir par le soldat. C'est néanmoins mon seul grief car j'ai beaucoup aimé leur romance. Ce sont deux personnes au vécu différent mais qui découvrent qu'ils ne peuvent se passer de l'autre, qui sont affectés par la présence de l'autre et qu'ils sont prêts à tout pour leur partenaire. C'est un amour qui va connaître ses hauts et ses bas, des épreuves au cours de la guerre, mais qui en ressort plus forte à chaque fois. Leur amour, c'est leur force et j'ai été touchée par la force de leurs sentiments. J'ai régulièrement été sur le qui vive car je m'attendais à ce que n'importe quoi leur arrive, personne ne me semblait à l'abri et j'ai eu peur pour eux.

Cette romance donne également l’occasion à l’auteur de dépeindre la perception de l’homosexualité à cette époque. Considérée comme une maladie en France qui peut être soignée par la foi ou dans des cliniques avec électrochocs, elle fut plus acceptée en Allemagne (ce qui explique qu’Engel accepte ses désirs et sentiments sans mal, à l’inverse de Julien) jusqu’à l’arrivée au pouvoir d’Hitler où les personnes homosexuelles furent persécutées par les Nazis puis déportées dans des camps de concentration. Engel et Julien doivent cacher leurs sentiments aux yeux de leur entourage. Certains s'en doutent et acceptent, d'autres voient ça comme une maladie à éradiquer. Une autre épreuve que Julien et Engel ont du affronter ensemble.

Ce que j'ai également apprécié, c'est que l'auteur ne se contente pas de raconter la guerre, mais nous montre également un avant et un après. Concernant la plume de l'auteur, je l'ai trouvé très jolie, notamment dans sa descriptions des sentiments, malgré quelques répétitions et des phrases qui m'ont semblé maladroitement construites. Je n'ai cependant pas beaucoup de griefs à partager sur ce roman car j'ai énormément apprécié ma lecture, et que je rêverais de voir un jour une adaptation de cette histoire !

lundi 11 novembre 2019

Autopsie (T.1) Whitechapel - Kerri Maniscalco.


J'étudie le corps des femmes qu'il assassine de sang-froid.

J'assiste, impuissante, à la terreur qu'il fait régner sur Londres.

Je sens son ombre peser sur moi. Ses sourires malsain, son regard de tueur.

Je pense connaître l’Éventreur...

1888, quartier Est de Londres. Depuis quelque temps, des meurtres sanglants et horribles touchent les femmes de petite vertu de Whitechapel. Une jeune femme, de bonne famille, en avance sur son temps, enquête au côté de son oncle, médecin légiste.



Je reste encore un peu dans des thèmes assez sombres en ce mois de novembre avec Whitechapel, premier tome d’une série de quatre dont seul le premier est traduit en français pour le moment.

Comme son titre a du sûrement vous mettre la puce à l’oreille, ce roman nous plonge dans le Londres des années 1880 où un tueur s’en prend violemment à des prostituées d’un bas quartier de Londres, Whitechapel. Notre héroïne, Audrey Rose, a vent de cette enquête alors qu’elle étudie en secret, auprès de son oncle Jonathan, la médecine, la biologie et le corps humain dans son laboratoire. Apprenant qu’une des victimes a été au service de sa famille, elle se penche sur l’enquête, en même temps que Thomas Cress, un brillant élève de son oncle.

Le Londres de l’ère victorienne, Jack l’Éventreur, enquête criminelle, héroïne aimant pratiquer des autopsies et autres joyeusetés du genre, Whitechapel avait tous les ingrédients pour me plaire. L’héroïne, Audrey Rose, est une jeune femme en avance sur son temps, préférant les études et la pratique de la science aux réceptions et robes de soie, indépendante, dégourdie et têtue. Elle réussi à échapper aux clichés de la femme indépendante qui déteste tout ce qui a attrait à la féminité et persuadée qu’elle n’a pas besoin d’aide. Si Audrey Rose se borne parfois à répéter ne pas avoir besoin d’aide, même pour des situations dangereuses, cela ne revient pas assez souvent pour que je puisse considérer le personnage comme agaçant. Audrey Rose reste plutôt attachante, féminine, intelligente, curieuse, dégourdie et humaine, tout simplement. Elle forme un duo intéressant avec Thomas Cress, jeune homme séduisant, intelligent et quelque peu arrogant mais qui sait être attachant, sans tomber lui-aussi dans les clichés. Ces deux personnages forment une bonne dynamique et leurs échanges sont délicieux, même si on se doute de la tournure que prendra leur relation, car si j’ai bien appris une chose des policiers et thrillers, c’est que le drame et les crimes rapprochent souvent deux personnages !


J’ai beaucoup aimé plonger dans le Londres de l’ère victorienne avec d’un côté ses beaux quartiers et de l’autre la partie plus sombre, glauque et brumeuse de la ville. L’auteur nous tisse également une critique de la place de la femme dans sa société. Les biens nées sont destinées à faire un beau mariage et l’intellect n’est pas souhaité chez ces femmes à l’inverse des robes de soie et autres histoires de chiffon. Les moins fortunées sont réduites à vendre leurs charmes pour vivre et dormir sous un toit.


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"Another Victim of Jack the Ripper -
 Alleged Attack on Pretty Miss Eisenhart
in the Cooper Hospital, Camden, N. J., Slashing Her in a Terrible Manner".
 Illustration from the National Police Gazette  (February 16, 1889) 
Les descriptions sur les dissections et autopsies sont réussies et parviennent à nous immerger dans cet univers, à se croire presque dans le laboratoire de l’oncle Jonathan, le nez penché au dessus d’un cadavre et tirant des analyses après observations des plaies. L’enquête criminelle est plutôt bien menée, bien que je doive lui reprocher quelques facilités (des libertés historiques prises et des facilités dans le récit, par exemple des personnages masculins admettant notre héroïne à des endroits où elle n’aurait jamais eu le droit de se trouver), quelques éléments prévisibles, et un manque de tension et de complexité que j’aurais aimé retrouver pour faire justice à une enquête aussi sombre que celle de l’assassin de Whitechapel. L’auteur nous dévoile en effet de nombreux indices. Si j’ai bien appris quelque chose des romans d’Agatha Christie, c’est qu’il faut toujours se méfier quand le coupable parfait est annoncé plusieurs chapitres avant la fin, car il faut souvent s’attendre à un retournement de situation ! Néanmoins, la révélation de l’identité de l’assassin et ses motivations ont su me surprendre quelque peu (après, je n’ai pas mené pour enquête pour chercher de mon côté le vrai coupable) et j’ai lu ce roman à une période où je ne souhaitais pas de lecture trop prise de tête. 





L’auteur a également consacré plusieurs pages à la fin de son roman pour nous montrer les libertés prises avec la réalité historiques et ce qu’il s’est réellement passé, un point que j’ai beaucoup apprécié car l’affaire Jack l’Éventreur m’intéresse beaucoup. Toutefois, si vous voulez votre dose d’horreur, vous serez peut-être déçus car l’action prime sur la psychologie des personnages et moins sur une description sanglante des meurtres. Des lecteurs plus adultes ne seront peut-être pas tous rassasiés mais pour ma part, j’ai trouvé ce petit polar victorien fluide, divertissant et assez intéressant pour que les pages se tournent sans difficultés, assez pour avoir envie de lire la suite. Les personnages sont attachants pour la plupart, on entre bien dans l’atmosphère de la Londres victorienne et l’enquête est divertissante. Une agréable lecture en somme. Si la suite de la série est traduite en français, je la lirais avec plaisir !

Le portrait cachait un passage secret. Un filet d'air glacial, provenant d'une descente obscure, me rabattit les cheveux sur le visage. Je n'en croyais pas mes yeux. Il y avait là un escalier en pierre qui attendait d'être exploré. Ou m'ordonnait de décamper. Je comprenais mal à quoi cette gueule béante m'incitait.

Chapitre 27. Un portrait à étudier de près.

dimanche 10 novembre 2019

Cold Winter Challenge

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Halloween est fini depuis plusieurs jours et nous commençons à bien entrer dans le mois de Novembre avec ses températures hivernales, et ses décorations de Noël et gros pulls, gants, bonnets et écharpes qui envahissent les magasins depuis plusieurs semaines. Noël approche à petit pas avec la saison hivernale !

Une bonne occasion pour moi de découvrir le Cold Winter Challenge, organisé par Margaud Liseuse depuis quelques années déjà. Souhaitant me plonger dans des lectures plus hivernales après le Pumpkin Autumn Challenge, j'ai été ravie de découvrir l'existence de ce challenge et c'est avec plaisir que j'y participe.

Il s'agit d'un challenge ouvert du 1er décembre 2019 au 31 janvier 2020, où l'on peut participer librement, sans contrainte au niveau du nombre de livres à lire. Le but du challenge est de lire des livres en rapport avec la saison hivernale, Noël, le nouvel an, ... Je vous invite à regarder la vidéo de présentation ci-dessous où Margaud Liseuse présente mieux que moi son challenge :



Ma PAL (Pile à Lire) :

🎅 La magie de Noël (Noël / Nouvel An / Avent) :

- Frères de Tranchées, de Marc Ferro et cie.

Couverture Frères de tranchées

A l'hiver 1914, après plusieurs mois de marche, des soldats se sont trouvés immobilisés dans des tranchées improvisées. De chaque côté, l'ennemi a pris un visage. A la moindre pause, il boit, il rit. Bientôt, d'une ligne à l'autre, on s'envoie chocolat, cigarettes, on partage alcool et bière sans s'occuper de la couleur de l'uniforme, à l'Est comme à l'Ouest. 

Cette manière d'oublier la guerre, le temps d'un Noël ou d'une fête de Pâques, c'était aussi une façon de l'humaniser quand les ennemis se retrouvaient frères. Mais la guerre ne les a pas oubliés, elle a sanctionné les auteurs, censuré les récits, gommé les souvenirs jusqu'à les réduire à des faits divers, symptômes des malheurs du temps.



- Lettres du Père Noël, de JRR Tolkien.

Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l'invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d'abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre (parfois deux) prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l'Ours Polaire.

Ces trente lettres (dont quinze traduites pour la première fois, dans cette édition revue et augmentée) forment un récit très prenant des aventures du Père Noël et de l'Ours du Pôle Nord, et de leurs démêlés avec les gobelins, qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d'un amoureux de Tolkien.



- Une seconde avant Noël, de Romain Sardou.

1851. A Cokecuttle, une cité industrielle anglaise, le petit Harold survit péniblement, vivant sous les ponts et ramonant des cheminées. Et pourtant... Harold ignore qu’il est promis à un destin fantastique. Guidé par un génie invisible, il va découvrir un monde peuplé de lutins, d’arbres magiques et de rennes volants. D’extraordinaires voyages l’y attendent. Il est appelé à devenir un personnage que nous connaissons tous très bien : à la longue barbe blanche et au costume rouge éclatant...

Ce petit orphelin est le Père Noël avant qu’il devienne le Père Noël !

Au travers de mille péripéties joyeuses, nous allons assister avec lui à son premier Noël, à sa toute première distribution de cadeaux. Une seconde avant Noël, la question reste posée : le père Noël débutant parviendra-t-il à livrer les jouets aux enfants ? Redonnera-t-il enfin aux hommes le goût de l’impossible et du merveilleux ?


❄️ Flocons Magiques (Contes / Réécriture de contes / Légendes / Fantasy-Fantastique)

- La Reine des Neiges, de Simon Rousseau.

Couverture La reine des neigesFuyez. Elle arrive, elle est tout près. Elle n’épargnera personne. Les arbres tombent, la terre gèle, l’air est infect. Courez si vous ne voulez pas finir six pieds sous la neige. Une adaptation déroutante du fameux conte d’Andersen.

Le meurtre immonde d’un prêtre dans un pensionnat autochtone, au début des années 1970. L’inconcevable suicide du grand-père d’une journaliste prête à tout pour faire éclater la vérité.

Un chamane amérindien banni de sa communauté, reclus au coeur d’une forêt mystique. Une entité ancienne née du froid et de la famine, prête à rétablir son pouvoir sur son royaume de glace.

Une effroyable légende, oubliée de tous…

- Contes de Noël, de Charles Dickens.

Couverture Contes de Noël Editions Folio  (Classique) 2012

Dans ces cinq contes, Dickens célèbre l'esprit de Noël, le partage et la charité, et dénonce l'injustice sociale qui exclut les pauvres de cette fête. 

C'est un portrait truculent de la vie quotidienne et une condamnation sans appel de l'exploitation et de la misère. 

Ce message social, Dickens nous le donne en douceur, par le détour du conte et du fantastique. 




- L'Ours et le Rossignol, de Katherine Arden.

L'Ours et le Rossignol par ArdenAu plus froid de l’hiver, Vassia adore par-dessus tout écouter, avec ses frères et sa sœur, les contes de Dounia, la vieille servante. Et plus particulièrement celui de Gel, ou Morozko, le démon aux yeux bleus, le roi de l’hiver. 

Mais, pour Vassia, ces histoires sont bien plus que cela. En effet, elle est la seule de la fratrie à voir les esprits protecteurs de la maison, à entendre l’appel insistant des sombres forces nichées au plus profond de la forêt. Ce qui n’est pas du goût de la nouvelle femme de son père, dévote acharnée, bien décidée à éradiquer de son foyer les superstitions ancestrales.

Inspiré de contes russes, L’Ours et le Rossignol a su en garder toute la poésie et la sombre cruauté
.



🎄 Marcher dans la neige (Nature writing / Littérature de voyage / Grands espaces / Nature)

- L'Odyssée, de Homère.




L'épopée d'Ulysse pour revenir de Troie, en Asie Mineure, jusqu'à sa terre natale, l'île d'Ithaque, dans la mer Ionienne, à l'ouest de la Grèce. 

Récit et conte merveilleux, cette épopée est, dans le monde antique, le texte fondateur source de toute culture. 

Des extraits des épisodes principaux avec des commentaires historiques, archéologiques et anthropologiques sur la Grèce antique.




- Le Tour du Monde en 80 Jours, de Jules Verne.


Phileas Fogg est un homme d'une ponctualité infaillible. Ce Londonien discret et fortuné a un emploi du temps immuable. On ne lui connaît qu’une occupation, le Reform-Club, et qu’un seul vice, le whist ! Ce portrait aurait pu en décourager plus d’un. Pas Jean Passe-Partout, son nouveau domestique français : enfin un maître sans histoire.

Mais, le jour même où il l’engage, Fogg parie qu’il réalisera le tour du monde en quatre-vingts jours pour prouver la véracité des calculs du Morning Chronicle ! Rendez-vous est pris. Toute l’Angleterre se passionne pour les exploits de ce gentleman. L’inspecteur Fix aussi, mais pour d’autres raisons : vingt mille livres sterling viennent d’être dérobées à la Bank of England et la description du voleur correspond à celle de Phileas Fogg.

Mais que ce soit en paquebot, en train, en yacht, en traîneau ou même à dos d’éléphant, notre duo fera tout pour revenir triomphant à Londres !

- Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne.

Le professeur Aronnax, son domestique Conseil et le harponneur Ned Land, qui cherchaient à capturer un fantastique monstre marin, se retrouvent prisonniers du capitaine Némo, à bord de son sous-marin le Nautilus.

Quel lourd secret cache Némo pour vouloir les retenir ainsi à jamais ? C’est alors que parallèlement au fabuleux périple maritime qu’ils entament, s’engage une lutte psychologique et culturelle entre Aronnax et Némo.


A l’envoûtement créé par les aventures et les découvertes fabuleuses, s’ajoute le piment des joutes scientifiques et historiques auxquelles s’adonnent le professeur et le capitaine.




 Stalactites ensanglantées (Polar / Thriller / Policier / Roman à énigmes)

- Christmas Puddingde Agatha Christie.


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Trois nouvelles parmi d'autres, trois facettes de l'ingéniosité et du talent d'Agatha Christie. 

Où dissimuler, un soir de Noël, un rubis - gros comme un bouchon de carafe - dérobé à un prince oriental ? 
Quelle foi ajouter à l'intuition de cette lady qui 
prétend savoir, contre toute vraisemblance, qui est l'assassin de son mari ? Comment mettre un crime dans un jardin, alors qu'on vous a enfermé à double tour dans votre chambre ? 

Hercule Poirot et Miss Marple ont réponse à tout...




- Le spectacle de Noël, de Anne Perry.

Le spectacle de Noël par PerryCaroline, la mère de Charlotte, séjourne avec son mari Joshua Fielding et sa troupe de théâtre à Whitby, un village de pêcheurs que le comte Dracula a foulé dans le roman à succès portant son nom.

Une adaptation de ce roman est montée par Joshua et jouée, à Noël, par la fille d’un millionnaire du village, Charles Netheridge.

Non seulement la première est un désastre mais l’apparition soudaine d’Anton Ballin, un étranger masqué de noir, vient donner la dimension dramatique qui manquait à la pièce. 

Rapidement, un sentiment de malaise naît, un meurtre est commis.



- Le Noël d'Hercule Poirot, de Agatha Christie.


Le Noël d'Hercule Poirot par ChristiePour la première fois depuis vingt ans, le vieux Simeon Lee a décidé de réunir tous ses enfants pour les fêtes de fin d'année. Le 24 décembre, on le trouve sauvagement assassiné dans sa chambre.

Tout le monde, évidemment, détestait ce vieillard cynique : Alfred et sa femme pour la tyrannie qu'il exerçait sur leur couple, David pour les humiliations dont il a abreuvé sa mère, George pour la rente - trop parcimonieuse à son goût - qu'il lui sert, Harry, le fils prodigue, pour le mépris dans lequel il le tient.

Et puis il y a ce mystérieux M. Farr qui vient d'Afrique du Sud. Et la jeune Pilar, la petite-fille espagnole, n'a-t-elle pas déclaré froidement que, si elle avait un ennemi, elle n'hésiterait pas à lui trancher la gorge ?

Vraiment, le vieux Simeon n'aurait pas dû faire part devant tout le monde de son intention de modifier son testament, il n'aurait pas dû faire cette scène détestable à ses enfants réunis, il n'aurait peut-être pas dû faire devant Pilar étalage de ses diamants.


Image associée


Voilà pour ma PAL ! C'est un challenge où on peut se choisir un menu, mais le but est de lire le nombre de livres que l'on se fixe (ou pas). Le principe est de participer et d'y prendre du plaisir ! Pour ma part, je vais être raisonnable et choisir le menu "Flocon" où, parmi les quatre menus proposés, on peut en choisir au minimum un et de lire au moins un livre correspondant à ce menu. Dans la mesure du possible, je lirais un livre par menu, sinon je me concentrerai sur un ou deux menus pour tenter de valider le challenge. Allez, on y croit !