dimanche 30 juin 2013

Le Comte de Monte-Cristo - Alexandre Dumas.



Pour aller plus loin :






Emprunt bibliothèque fac.






Quatrième de couverture :

La vengeance est un plat qui se mange froid, mais certains offensés l'assaisonnent avec raffinement tel qu'ils l'élèvent au rang d'une gastronomie. Edmond Dantès, le héros du Comte de Monte-Cristo, est de ceux-là. Jeune marin, âme candide et fils modèle, il semble promis au bonheur et à une brillante carrière dans la marine, quand soudain tout s'écroule.

Du jour au lendemain, il se voit précipiter dans un abîme de détresse et de ténèbres. Arrêté comme comploteur, il est enfermé au château d'If, la prison de Marseille, pour y croupir jusqu'à la fin de ses jours. Sa faute ? S'être attiré la jalousie de deux rivaux. Sa malchance ? Avoir affaire à un magistrat arriviste et malhonnête.

Mais, au bout de quatorze ans, Dantès s'évade et reparaît, après complète métamorphose en richissime aristocrate, pour châtier les trois misérables responsables de ses malheurs.

Mon avis :


Avant de commencer cette (longue) critique, je tiens à préciser que j'ai piqué ce résumé sur Livraddict car l'édition que j'ai emprunté à la bibliothèque de la fac est une ancienne édition qui ne possède pas de quatrième de couverture, ainsi j'ai tâché d'en recopier une ici, histoire d'offrir à ce billet un résumé de l'oeuvre. Honnêtement, je ne m'imaginais pas lire un Alexandre Dumas cette année, le tout premier écrit que j'ai lu de lui remonte à deux ans et il s'agissait d'une nouvelle qui racontait une histoire de vampires dans les Carpates et je m'étais toujours imaginée que si jamais je devais tenter un autre écrit du Monsieur, ce serait sans doute avec son célèbre Trois Mousquetaires ; cependant j'ai fait la découverte ce mois-ci de Gankutsuou, un anime adaptant une version futuriste et quelque peu libérée du Comte de Monte-Cristo mais qui pourtant était si géniale, si prenante qu'il m'avait fallu lire absolument l'oeuvre d'origine et bon sang, quelle aventure ce fut !

L'histoire commence avec Edmond Dantès, un jeune marin candide et honnête avec un cœur d'or à qui la chance sourit : à seulement 19 ans, il est sur le point de devenir capitaine du navire Le Pharaon sur lequel il est en service, ce qui le sauvera lui et son père de la misère et de la faim, et il va bientôt épouser la femme qu'il aime, la belle catalane, Mercédès. Seulement, ce bonheur ne plaît pas à tout le monde et fait des envieux, notamment chez Danglars, le comptable du navire, et Fernand Mondego, désespérément amoureux de la belle Mercédès. L'un jaloux et l'autre désespéré, ces deux rivaux mettent en place un plan pour se débarrasser d'Edmond Dantès et voici que le soir de ses fiançailles, Edmond Dantès est arrêté, faussement accusé de bonapartisme dans une France en pleine Restauration, et envoyé en prison par un magistrat malhonnête au château d'If. C'est d'abord dans l'incompréhension et dans le désespoir le plus profond que le jeune Edmond passe ses premières années en prison, avant de rencontrer l'abbé Faria, un détenu qui lui fera son éducation et qui l'aidera à s'enfuir et c'est au bout de 14 ans d'emprisonnement qu'Edmond parvient à s'échapper. Devenu riche, il se fait une nouvelle identité et devient le comte de Monte-Cristo, et il entend bien se venger de ceux qui l'ont plongé dans la misère, et le jeune Albert, fils de Fernand Mondego, devenu le comte de Morcerf, se révèle être l'instrument parfait pour approcher ses ennemis...

Ayant lu la version intégrale, j'ai eu droit à un véritable pavé de 1400 pages, et je me suis consacrée à 100 pages tous les jours, sauf pour les derniers jours où je lisais 200 pages tellement j'étais dans l'histoire. Pour une première "vraie" découverte d'Alexandre Dumas, je dis wouaah ! Un vrai roman d'aventure, entre exotisme et le Paris du premier XIXe siècle, agrémenté de nombreux rebondissements, de personnages tous les plus intéressants les uns les autres, une histoire riche dans laquelle rien n'est laissé au hasard. Le comte de Monte-Cristo, c'est... une oeuvre magistrale, un vrai roman d'aventure à coups de trésors, d'orientalisme, de secrets du passé, de machinations... la vengeance est un plat qui se mange froid et qui met du temps dans sa préparation pour que le plat soit grandiose et Monte-Cristo est un virtuose de la vengeance ! C'est également un roman sur les relations humaines qui ici se mettent en place ou se développent, entre trahison, regrets, détermination, pouvoir, richesses et autres hantises et possessions de l'être humain. C'est exotique aussi, on ne se contente pas de connaître le Paris du premier XIXe siècle, Alexandre Dumas nous fait voyager dans la Méditerranée, dans les campagnes militaires de Janina, sur l'île de Montecristo, dans les carnavals d'Italie... c'est aussi des histoires de duel, trahison, secrets, de voyages, de tromperie, faux-semblants, art du déguisement dont Monte-Cristo est passé maître !

C'est également une plongée dans l'histoire : une ou deux rencontres avec Louis XVIII, une France en pleine Restauration, le régime de Juillet, des nobles et aristocrates déchirés entre le monarchisme et le bonapartisme, ce qui engendra des conflits, des crises politiques ou judiciaires, des débats... l'Histoire ne sert pas de décors ici car des événements de cette époque entraîne les actions de certains personnages, comme le juge Villefort, un monarchiste qui tente néanmoins de sauver un père bonapartiste et fier de l'être de la justice. Pendant une bonne partie du roman, nous suivons Edmond Dantès heureux et fiancé, puis son emprisonnement, son éducation par l'abbé Faria jusqu'à son évasion, sa nouvelle vie, d'abord en travaillant dans l'équipage d'un bateau italien puis après, le chapitre XXXI nous introduit deux nouveaux personnages : Franz d'Epinay et Albert de Morcerf et peut-être faudra-t-il un moment, selon le lecteur, pour s'apercevoir qu'Edmond Dantès est revenu sous le personnage froid et énigmatique du comte de Monte-Cristo.


Alexandre Dumas.

Nous avons une panoplie de personnage, si bien qu'il peut être difficile de retenir qui est qui, qui fait quoi, et pénible de lire les histoires de chaque personnage, vu comme ça, ça peut être ennuyeux et on se demande pourquoi s'éloigner ainsi de l'histoire ou quel intérêt. C'est riche et Alexandre Dumas prend le temps de nous faire connaître pratiquement chaque personnage et leur vie, certes ça peut ennuyer, mais l'auteur n'a rien écrit au hasard ! Au fur et à mesure de la lecture, on finit par s'apercevoir qu'un élément de la vie ou que le vécu, le passé d'un personnage déclenchera un élément de l'intrigue, servira à l'histoire, se révélera important pour la suite du roman. Ainsi, lorsque Bertuccio, un des domestiques du comte, révélera au comte son passé ou que l'on est plongé dans le passé du juge de Villefort ou celui de son père, ce n'est pas par hasard ! Ces éléments vont revenir par la suite et servir à l'histoire !



Je parlerai en premier lieu d'Albert de Morcerf qui est l'un des personnages à m'avoir bien marqué. Fils de Mercédès et de Fernand, il est vicomte de Morcerf et est un jeune homme bien vif, j'ai été touché par son incroyable attachement à sa mère dont il semble plus tenir que de son père, c'est quelqu'un de sincère mais dans le sens où s'il a quelque chose de bien ou de mal à dire, il le dit ; ce qu'il pense, il le dit, il est très franc de ce côté-là, il est aussi très attaché au comte qu'il admire et respecte plus que tout, il est jeune et impétueux, courageux aussi bien que selon certaines scènes (comme celle où il est retenu prisonnier par les bandits de Luigi Vampa), on se demande si c'est du courage ou de la folie, mais il faut avouer qu'il force un peu le respect de ce côté-là... de là à avoir impressionné le célèbre bandit Vampa en ne se montrant pas traumatisé par son expérience et en remerciant même Vampa. C'est aussi un noble cœur plein d'humilité, la scène du duel le montre bien assez et j'ai été ravie de voir que Monte-Cristo ne lui en tenait pas rancœur et se montrait même attaché à Albert, compatissait parfois avec lui malgré sa première conviction que le fils doit payer les péchés du père. Je crois que c'est chanceux pour ces deux-là qu'Albert tienne plus de sa mère que de son père, bien que j'ai longtemps nourri l'espoir [ qu'Albert soit en fait le fils de Monte-Cristo, j'aurais aimé un tel retournement de situation ! ]

J'ai aussi beaucoup aimé son amitié avec le journaliste Beauchamps, à part ça, nous avons Eugénie Danglars, musicienne de talent et féministe avant l'heure qui préférerait s'enfoncer une fourchette dans la main que de se marier, savourant sa liberté plus que tout ; Noirtier de Villefort, ancien bonapartiste, un esprit fort malgré sa condition et qui tient sincèrement à sa petite-fille ; la famille Morrell qui a été l'un des rares soutiens à Edmond Dantès et qui a bien souffert ; Villefort, implacable dans son métier de juge mais désorienté chez lui surtout lorsqu'une vague de décès surviendra dans son foyer, des trois traîtres qui ont détruit la vie de Dantès, il doit être le seul à avoir la fin la plus terrible et que j'ai regretté, des trois ce n'était pas lui le plus mauvais, j'aurais plus dit Danglars, banquier qui ne jure que par son argent. Nous avons également l'épouse Danglars, Héloïse et Valentine de Villefort, Haydée la jeune esclave du comte dont son passé jouera un rôle dans l'histoire, l'abbé Faria qui a vraiment sauvé Edmond du désespoir, qui l'a éduqué, sauvé de la folie, aidé à s'évader... il aura été une figure paternelle essentielle à la vie d'Edmond... bref, toute une panoplie de personnages que je ne peux pas tous citer ici, et que je laisserais aux futurs lecteurs de ce roman découvrir.

Monte Cristo n'est pas en reste, bien-sûr : personnage absolument fascinant et charismatique, il est celui qui agite les ficelles de "ses" marionnettes, qui met en scène les événements de ce roman, il crée de ses mains, change la vie de ceux qui l'ont trahis et la façonne à sa manière pour qu'elle se dirige dans le sens où il le veut. On ne s'en rend pas compte au début mais progressivement on devine que c'est lui qui est derrière tout ça, une simple conversation, un simple geste de lui peut être à l'origine du changement du cour de la vie de ceux qui l'ont trahis, il n'agit pas toujours directement, le point fort chez lui est qu'il opère indirectement. Pour sa vengeance, il utilise un personnage de son entourage ou séduit un personnage pour l’amener à faire ce qu'il veut, tout comme il a séduit madame de Villefort alors qu'il lui parlait des différents types de poisons, comment il a orchestré l'enlèvement d'Albert de Morcerf pour s'en faire un ami, pour entrer plus facilement dans l'aristocratie de Paris et en savoir plus sur ces nobles, et même comment Haydée, l'esclave qu'il a acheté de Grèce, jouera, sans qu'elle le sache, un rôle dans sa vengeance.



Le château d'If, près de Marseille, qui fut la prison d'Edmond Dantès pendant 14 ans.


Vu comme ça, il paraît être quelqu'un de machiavélique mais Monte-Cristo n'est pas vraiment l'antagoniste du roman, il est le protagoniste, le personnage central du roman car tout finit par revenir vers lui, tout est lié à lui, et il est bien difficile de lui en vouloir. On ne peut s'empêcher, au contraire, d'éprouver de l'empathie et de la compassion à son égard. Quand on a lu la vie qu'il a mené alors qu'il était en prison, entre incompréhension et désespoir, toute sa tristesse, sa souffrance dépeinte avec justesse et horreur, on peut comprendre son besoin de vengeance et on lui pardonne, surtout lorsqu'on s'aperçoit qu'il est resté humain, malgré tout, il éprouve du remords quand sa vengeance à l'égard d'un des personnages va trop loin, il parvient à voir Albert pour lui-même et non plus comme le fils de l'un de ceux qui l'a trahi et éprouve même de l'affection pour le jeune homme. Donc, devenu comte de Monte-Cristo ou pas, il semblerait qu'il soit resté un peu d'Edmond Dantès en lui, un homme qui souffre, qui doute, qui a été traumatisé par son emprisonnement et l'injustice dont il a été la victime car son seul tord a été d'être heureux et d'avoir un brillant avenir devant lui, c'est un personnage complexe, c'est un homme au cœur brisé.

Alexandre Dumas est un génie des affaires et des relations humaines, plus que la vengeance, c'est une palette d'émotions et d'actions humaines, qu'elles soient grandioses ou mesquines, un vrai monstre ! Je n'avais pas été aussi emballée que ça depuis ma lecture des Liaisons Dangereuses. C'est plus qu'une histoire de vengeance, c'est une histoire d'amour, de haine, d'intelligence, de machinations, de secrets, de justice, avec du respect, de l'amitié, de l'humour, de l'humanité... le tout avec un style agréable à lire, une panoplie de personnages intéressants et un scénario époustouflant ! Et j'ai bien été surprise par le style de Dumas, j'avais oublié à quel point ses descriptions dans La dame pâle m'avaient envoûté et que j'ai redécouvert avec plaisir dans ce roman, plus que ça, j'ai également été surprise par son talent de conteur et l'humour qu'il employait parfois dans sa narration, l'un des passages à m'avoir le plus marqué doit être celui-là :


Madame de Villefort fit un mouvement de joie, et ramena l’enfant plus près d’elle encore :
— Édouard, dit-elle, vois-tu ce bon serviteur : il a été bien courageux, car il a exposé sa vie pour arrêter les chevaux qui nous emportaient et la voiture qui allait se briser. Remercie-le donc, car probablement sans lui, à cette heure, serions-nous morts tous les deux.
L’enfant allongea les lèvres et tourna dédaigneusement la tête.
— Il est trop laid, dit-il.
Le comte sourit comme si l’enfant venait de remplir une de ses espérances ; quant à madame de Villefort, elle gourmanda son fils avec une modération qui n’eût, certes, pas été du goût de Jean-Jacques Rousseau si le petit Édouard se fut appelé Émile.
(Chapitre XLVII : L'Attelage gris pommelé)


Peut-être faut-il être quelqu'un de littéraire pour comprendre le comique du passage mais j'ai adoré, cette mention à Rousseau m'a fait pouffer de rire et si Alexandre Dumas est aussi, si ce n'est plus, drôle dans ses autres romans, je continuerai prochainement ma découverte de ce merveilleux, merveilleux auteur ! Certes, le style du roman était parfois lourd, avec des longueurs, mais j'étais si emballée par l'histoire que même les longueurs et lourdeurs ne m'ont pas gêné plus que ça. Je me suis délectée à lire cette fresque du XIXe siècle, à m'immerger dans ce labyrinthe de complots, de sentiments... Bref, un excellent roman que j'ai eu du mal à quitter. Mais ce qui est sûr, c'est que je lirais à nouveau Alexandre Dumas et cette fois-ci, ce sera avec ses célèbres Trois Mousquetaires.



L'île de Montecristo, entre la Corse et l'Italie, dans l'archipel toscan.



Extrait :


Là, dans ce cabinet, assis devant une table de noyer qu’il avait rapportée d’Hartwell, et que, par une de ces manies familières aux grands personnages, il affectionnait tout particulièrement, le roi Louis XVIII écoutait assez légèrement un homme de cinquante à cinquante-deux ans, à cheveux gris, à la figure aristocratique et à la mise scrupuleuse, tout en notant à la marge un volume d’Horace, édition de Gryphius, assez incorrecte quoique estimée, et qui prêtait beaucoup aux sagaces observations philologiques de Sa Majesté.


— Vous dites donc, Monsieur ? dit le roi.
— Que je suis on ne peut plus inquiet, sire.
— Vraiment ? auriez-vous vu en songe sept vaches grasses et sept vaches maigres ?
— Non, sire, car cela ne nous annoncerait que sept années de fertilité et sept années de disette, et, avec un roi aussi prévoyant que l’est Votre Majesté, la disette n’est pas à craindre.
— De quel autre fléau est-il donc question, mon cher Blacas ?
— Sire, je crois, j’ai tout lieu de croire qu’un orage se forme du côté du Midi.
— Eh bien, mon cher duc, répondit Louis XVIII, je vous crois mal renseigné, et je sais positivement au contraire qu’il fait très beau temps de ce côté-là.

Tout homme d'esprit qu'il était, Louis XVIII aimait la plaisanterie facile.

Chapitre X. Le Petit Cabinet des Tuileries.

vendredi 28 juin 2013

11 questions sur les mangas et animes !

Non, je n'ai été tagguée par personne mais j'ai vu ce questionnaire chez Luthien/Instantané et je n'ai pas pu résister à l'envie d'y répondre à mon tour, j'ai vraiment du temps à perdre !
Comme l'indique si bien le titre, ce questionnaire concerne les mangas et animes, qui fait parti de l'un de mes grands amours dans le domaine de la lecture depuis maintenant... heu... des années ! (ai perdu le compte des années et l'année exacte de mon entrée dans le merveilleux monde des mangas et animes. Et vive le Japon !)


1 – Comment es-tu tombé dans la marmite ?
Ça a commencé avec les dessins-animés que France 3 avait l'habitude de diffuser vers 16h-16h30 à la sortie de l'école, peu avant mon entrée au collège. A l'époque, l'anime Détective Conan était diffusé sur cette chaîne et j'étais si accro (quand je rentrais de l'école, c'était pour me ruer sur la télévision regarder l'anime) - bien que maintenant que j'y repense, la VF n'est franchement pas terrible - qu'en me renseignant, j'ai découvert qu'à l'origine, c'était un manga et de fil en aiguille, je me suis procurée des tomes de la série, ce qui a marqué mon entrée dans le monde des mangas/animes.

2 – Le premier (ou dernier, si tu as autant de mémoire que moi) personnage fictif dont tu es tombé amoureux ?
Le tout premier devait être Conan/Shinichi de mon premier manga/anime découvert, c'est le personnage principal et je garde encore beaucoup d'affection pour lui, son sarcasme, son intelligence, sa passion pour Sherlock Holmes... (quoiqu'il est en sévère concurrence avec son rival, l’insaisissable voleur, Kid, tout de blanc vêtu, voleur gentleman et brillant magicien), et le dernier à m'avoir captivé est le Comte dans l'anime Gankutsuou que je trouve très charismatique, sombre et énigmatique.

3 – Quel est le manga/anime que tu aurais préféré ne jamais connaître ?
Au risque de m'attirer les foudres des fans, je n'ai jamais pu accrocher à Death Note, j'ai essayé pourtant, mais je n'ai pas pu aller au-delà de trois tomes, alors l'anime ce n'est pas la peine d'y compter, cela ne m'a pas captivé et j'ai fini par abandonner... peut-être n'était-ce pas le moment et que j'apprécierai mieux en tentant ce manga une nouvelle fois dans un futur plus ou moins proche ?

4 – Combien de volumes présents dans ta bibliothèque n’as-tu pas encore lus ? 
Aucun ! Je les ai tous lu, il faut dire que je ne possède pas beaucoup de volumes comparés à certains, j'en ai une bonne vingtaine et je les ai tous lus et relus !

5 – Quel est l’auteur dont le style de dessin t’as le plus scotché/surpris ?
J'ai accroché à de nombreux styles de mangakas, notamment ceux de Yana Toboso (auteur de Black Butler) et Gosho Aoyama (auteur de Détective Conan et Magic Kaito) que je trouve très beaux, très nets, très détaillés et propres esthétiquement, mais le style, le graphisme qui m'a le plus surpris reste pour le moment celui de Gankutsuou qui m'a frappé en premier lieu lorsque j'ai découvert l'anime et qui sort vraiment de l'ordinaire, qui est original, je ne crois pas qu'on puisse trouver le même graphisme ailleurs ! Étrange et beau à la fois, d'abord déconcertée je me suis habituée et lui trouve du charme...

6 – Quelle est la série qui n’est toujours pas licenciée en France et dont tu attends impatiemment la sortie ?
Disons... une bonne partie des mangas de Riyoko Ikeda (comme La fenêtre d'Orphée), Ghost Hunt, Junjou Romantica, Hetalia (il était question qu'il sorte bientôt en France... est-ce que ça s'est réalisé ? je ne le sais pas...), Magic Kaito...

7 – As-tu déjà rencontré un auteur d’une série qui te plait particulièrement ?
Rencontré face à face ou dans la vraie vie non, mais il m'est déjà d'avoir suffisamment aimé un manga d'un mangaka pour découvrir ses autres œuvres  comme Gosho Aoyama, Riyoko Ikeda, Shungiku Nakamura... et c'est ce que je ferais si Yana Toboso sortait un autre manga.

8 – Quel camp as-tu rejoint, "je regarde/lis en ligne" ou "Sauvons l’économie !" ?
J'aimerais beaucoup avoir l'argent et l'espace nécessaire pour m'acheter mes mangas, mais j'avoue que j'appartiens plus au camp "Je regarde/lis en ligne" :p c'est plus fort que moi, j'adore lire en ligne, et j'ai pris l'habitude de suivre les nouveaux chapitres/scans de certains mangas qui sortent chaque semaine/mois comme Naruto, Black Butler ou Détective Conan, et j'ai pu découvrir de nombreux mangas/anime grâce au net, plus particulièrement des mangas/animes non licenciés en France. Cependant, pour les mangas qui me plaisent vraiment (ou les tomes, Naruto et Détective Conan ont tellement de volumes que je finis par me prendre ceux que je préfère et qui m'ont marqué), j'essaye de me les procurer pour les avoir dans ma bibliothèque.

9 – Quelle créature imaginaire ou animal bizarre présent dans un manga/anime aimerais-tu rencontrer/voir ?
Mokona Modoki de CLAMP, que ce soit le Mokona noir de xxxHolic ou le blanc de Tsubasa, qu'importe ! ils sont tous les deux très mignons, d'adorables petites peluches vivantes, douées et hilarantes :D

10 – Avez vous déjà essayé un plat asiatique juste parce qu’un personnage le mangeait ?
Non jamais, je ne suis même pas sûre si la cuisine asiatique me plairait... ceci dit, je pense que j'aimerais bien tenter de goûter des ramen un jour ! Les ramen dans Naruto ont l'air si beaux et si appétissants :p

11 – Les paysages les plus beaux se trouvaient dans quelle série ?
Dans l'anime Gankutsuou je dirais, sinon j'aime beaucoup les décors de Black Butler, net, propre, précis, réaliste, gothique et victorien à la fois.

mercredi 19 juin 2013

God Child (T.2 et 3) - Kaori Yuki.




Pour aller plus loin :












Quatrième de couverture :

Deuxième moitié du XIXe siècle, à Londres, la brumeuse capitale de l'Angleterre victorienne... Cain est un jeune homme qui, à la mort de son père, devint l'héritier de la très noble famille des Hargreaves, et prit le titre de comte alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Peut-être pour apaiser sa solitude, Cain se fit collectionneur de "poisons" dangereux. A présent, il vit avec Maryweather, sa demi-sœur, née de l'union entre son père et une domestique ; Riff, le majordome, s'occupe également de lui depuis son plus jeune âge, et reçoit souvent la visite d'Oscar, le prétendant de Mary.


Mon avis :

Si je suis complètement emballée par mon roman du moment (c'est heureux, j'aurais du mal à avancer dans un roman de plus de mille pages si l'histoire ne me plairait pas), je me suis accordée une pause avec cette lecture "détente", depuis le moment que je n'avais plus relu God Child, j'ai consacré une heure pendant deux jours à relire les trois premiers tomes et j'ai ressenti comme un mini coup de cœur que je n'avais pas eu lors de ma première lecture ou était-ce seulement parce que j'avais oublié à quel point j'avais trouvé le manga intéressant et prenant ?

Comme au premier tome, l'histoire se déroule à Londres, dans l'Angleterre victorienne, et nous suivons le jeune comte Cain, âgé de 17 ans, héritier de la prestigieuse maison des Hargreaves, et qui s'est fait une réputation de comte des poisons du à son intérêt et ses connaissances sur les poisons. Par hasard ou non, il suit des enquêtes, accompagné de son fidèle majordome, Riff, et certaines de ces affaires ne sont pas si étrangères aux faits et gestes de Delilah, une sombre organisation criminelle aux desseins mystérieux et dont le chef n'est pas si étranger que ça à Cain... Dans le tome deux, dans l'affaire de L'os du Papillon, Cain et sa demi-sœur partent rendre visite à des parents éloignés, mais très vite, Cain découvre que leur fille est possédée par un esprit et fait la connaissance d'un étrange médium. Dans Bloodberry jam, Cain et Maryweather rendent visite à une vieille femme sénile qui s'appelle Madame Merle et qui croit reconnaître en Mary sa petite-fille Kitty, mais très vite un meurtre survient et c'est le chamboulement dans la maisonnée de Madame Merle et ses domestiques. Dans Lion Emblem, Cain rencontre une jeune femme nommée Élisa, en chemin ils rencontrent le frère ainsi que fiancé de la demoiselle, ce dernier retrouvé assassiné.

Dans le troisième tome, dans Zigeunerweisen, Cain reçoit la visite de son oncle Neil, celui-ci se fait d'ailleurs parvenir un colis dans lequel il trouve le bras d'un détective qu'il avait engagé ainsi qu'une carte de tarot... dans Mortician's daughter, d'étranges événements sévissent à Londres, en effet, des familles reçoivent un faire-part de décès concernant une personne de leur famille encore vivante... jusqu'à ce qu'un sinistre croque-mort apparaisse avec un cercueil avec la ferme intention d'enlever la personne indiquée sur le faire-part. Et enfin, dans The Stake, une personne du passé du majordome Riff fait une apparition plus qu'inattendue... Cette relecture des trois premiers tomes fut un vrai plaisir et j'ai redécouvert l'ambiance sombre et gothique du manga, dans le Londres brumeux de l'ère victorienne, empli de mystères sordides, sanguinaires mais envoûtants, d'une certaine façon, les enquêtes - sans que ce soit forcément du policier - sont toujours intéressantes. L'ambiance du manga est toujours aussi impressionnante, on se croirait vraiment dans le Londres victorien, ou du moins l'image qu'on s'en fait.

Ces deux tomes sont, si possible, plus sombre que le précédent. Les thèmes de la souffrance et de la mort sont presque omniprésents, que ce soit dans les événements dans lesquels Cain se retrouve toujours confronté ou dans la propre vie du personnage. Cain n'a pas une vie facile et son enfance a été malheureuse. Loin de l'innocence, des plaisirs de l'enfance, Cain est le fruit incestueux de la relation entre son père, Alexis, et la sœur de ce dernier, Augusta. Déteste par son père qui le battait souvent, les domestiques avaient ordre de ne jamais lui adresser la parole... jusqu'à Riff, le compagnon le plus fidèle de Cain. Ces flash-back du passé de Cain sont plus présents ici d'autant plus que des fantômes du passé de Cain réapparaissent et qu'on en apprend plus sur son passé et sa famille via des flash-back de Cain ou via la présence de l'oncle Neil et c'est loin d'être tendre, car Kaori Yuki ose jusqu'aux thèmes les plus malsains sans pour autant choquer. Heureusement qu'il y a toujours, même si elle reste minime, une touche d'humour grâce à Maryweather et son fiancé toujours enthousiaste, Oscar !

Une touche de surnaturel s'ajoute aussi aux histoires, de sorte qu'on se demande si l'histoire reste rationnelle ou pas. L'histoire, elle, avance tandis que d'autres personnages font leur apparitions, qu'on en sait plus sur Cain et Riff (en même temps, je n'ai pas lu le manga Comte Cain qui retrace le passé de Cain jusqu'aux événements de God Child, comme les deux mangas se suivent mais qu'il est possible de lire God Child sans avoir lu Comte Cain sans difficulté de compréhension, cela dit il serait intéressant de lire Comte Cain), que l'histoire se tisse autour de l'énigmatique organisation Delilah aux motifs encore obscurs et dont fait parti le fameux docteur Jezabel Disraeli, déjà rencontré dans le tome un. En ce qui concerne le graphisme, l'auteur a un talent indéniable avec un trait fin, beau, précis et quelque peu "ancien", je suis sous le charme de son style presque gothique qui est envoûtant... Bref, tout ça pour dire que je suis conquise et que je lirais certainement la suite qui me paraît bien prometteuse !

mardi 11 juin 2013

Top Ten Tuesday : Les 10 thèmes qui vous font directement acheter un livre.

Je suis enfin de retour sur ce blog avec un Top Ten Tuesday. Je l'avais déjà fait sur ce blog ou sur mon LJ, mais depuis de nombreuses semaines, les thèmes ne m'attiraient guère, mais quand j'ai vu ce thème chez Matilda, j'ai été très inspirée et je me suis dit que ce serait une bonne occasion de reprendre le rendez-vous du Top Ten Tuesday, ainsi que mon blog, depuis le temps que je n'y avais plus mis les pieds !


Et, comme d'habitude, voici le rappel : Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on remplit une liste de dix réponses selon le thème littéraire de la semaine. Bien-sûr, personne n'est obligé de répondre toutes les semaines, on peut répondre en fonction du ou des thèmes qui nous inspirent le plus. C'est un rendez-vous initié par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani. Et voici le thème repêché chez Matilda :


Les 10 mots/thèmes qui vous font directement acheter un livre.


1. L'antiquité De toutes les périodes de l'Histoire, c'est surtout l'Antiquité qui m'intéresse le plus, surtout l'antiquité grecque, romaine et égyptienne que je trouve très riches, intéressantes. Le panthéon de divinités, les vêtements, les lieux, l'histoire, que ce soit un roman jeunesse, historique, un policier... je suis preneuse ! Les mots ne suffisent pas pour dire à quel point j'aime cette période, j'ai d'ailleurs du mal à l'expliquer moi-même !

2. Les vampires : mon intérêt pour les vampires remonte à 2008 lorsque j'ai lu pour la première fois Dracula, depuis j'enchaîne les lectures sur ces créatures fantastiques mais ma préférence va plus aux vampires dit "classiques", ceux qui craignent l'ail et le soleil, boivent du sang pour se nourrir, dorment dans des cercueils le jour et ceux que l'on détruit à coup de pieux, d'eau bénite et de "vade retro satanas !!", ainsi que les vampires façon Anne Rice

3. La mythologie : la mythologie et moi, c'est une grande histoire d'amour depuis des années ; gamine, j'étais nourrie avec des histoires de L'Odyssée et de la mythologie grecque ainsi que la mythologie égyptienne, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que je sois attirée par un livre reprenant ce thème, qu'il s'agisse d'une étude, d'un document, d'une histoire reprenant un mythe ou s'inspirant de la mythologie, un peu comme la saga Percy Jackson qui est un mélange entre notre monde moderne et la mythologie grecque.

4. Sherlock Holmes, ou Conan Doyle : Je pense que je n'ai plus besoin d'expliquer pourquoi j'aime ce personnage ou l'auteur lui-même. Voire carrément l'époque victorienne qui me fascine par son ambiance, ses auteurs, les événements qui ont pris place...

5. L'Histoire, peu importe l'époque abordée : Je pense que ce n'est plus une surprise pour ceux qui connaissent bien ce blog, entre l'Histoire et moi, c'est une grande histoire d'amour depuis le lycée et il n'y a pas une seule période de l'Histoire qui ne m'intéresse pas (bien qu'à des degrés différents), j'ai tout de même une préférence pour l'antiquité, le moyen-âge, WWI/WWII, la France du XVII ou XVIIIe siècle, ce sont les périodes de l'Histoire qui m'intéressent le plus et que j'aime retrouver dans la littérature.

6. L'amitié : Parce qu'il n'y a rien de plus beau que les histoires d'amitié, je pense, ce n'est pas un thème principal qu'on retrouve beaucoup dans la littérature, les seuls me venant à l'esprit sont L'ami retrouvé et Inconnu à cette adresse. Les histoires d'amitié peuvent être aussi profondes, intéressantes et émouvantes que les histoires d'amour. Donc que ce soit le thème principal d'un livre ou un livre dans lequel deux, ou plusieurs personnages, forment une grande et profonde amitié, moi j'adhère ! Il suffit de voir l'amitié entre Holmes et Watson ; entre Harry, Ron et Hermione ; Percy, Grover et Annabeth ; entre les Hobbits...

7. Les contes de fées : de ce côté-là, je n'ai pas grandis, je garde toujours une certaine tendresse à l'égard des contes de fées, qu'ils viennent de Perrault, des frères Grimm, d'Andersen, de la comtesse de Ségur ou d'autres, j'aime beaucoup les contes de fées, même avec la morale qui va avec. Ce que soient les contes originaux, des réécritures, une inspiration, un élément d'intrigue, c'est toujours intéressant de voir les contes exploités dans la littérature.

8. Les livres, la lecture : j'aime beaucoup les livres qui parlent de livres, même si je n'en connais pas beaucoup (ceux qui me viennent à l'esprit sont Matilda, Le Libraire - que je n'ai pas lu -, La tête en friche - vu mais pas lu -, Comme un roman, La voleuse de livres, Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates), j'aime lire et j'aime lire des livres qui parlent du fait de lire, la lecture et ce qui va avec :)

9. Fantasy/Fantastique : Tout ce qui peut promettre un élément ou un univers appartenant au surnaturel, à la fantasy ou au fantastique, j'adore. La magie avec des créatures fantastiques... j'aime retrouver ça dans les livres, et encore plus si c'est majoritairement centré sur des sorciers, sorcières, bons ou mauvais.

10. Anges ou démons : Autres êtres surnaturels que j'adore retrouver dans les livres, mais attention, seulement s'il s'agit d'une représentation aussi fidèle que possible, j'accepte volontiers quelques entorses, surtout si c'est pour parodier un peu (après tout, j'ai bien lu Jésus m'aime et Le journal d'un ange et j'avais beaucoup aimé ce dernier), j'entends par là que je refuse des anges sombres, arrogants, quelque peu mauvais ou qui tombent amoureux d'un(e) humain(e), (j'ai cru halluciner lorsque j'ai découvert une série de romans bit-lit mettant en scène une romance avec une humaine et un archange Raphaël bien sombre et arrogant), idem pour les démons, je ne les veux pas trop dénaturés. Un démon, c'est mauvais, c'est pourri jusqu'à la moelle, je ne veux pas les voir amoureux ! Sinon, que ce soit des romans, des mangas, des documentaires ou livres ésotériques, j'aime retrouver des anges ou démons dans les livres.

Bon après, il y a d'autres thèmes que j'adore dans la littérature, comme le policier classique (genre ceux de Conan Doyle, Agatha Christie, Ellery Queen...), les dinosaures (Conan Doyle et Michael Crichton ont déjà écrit sur ces thèmes), sur Dracula (depuis le roman de Bram Stocker, j'ai une fascination pour ce personnage)...

samedi 8 juin 2013

Gankutsuou : Le Comte de Monte-Cristo.

Je suis tombée sur cet anime un peu par hasard, en flânant sur DeviantART, sur le profil d'une artiste que je suis et qui a un véritable coup de cœur pour cet anime. Comme je suis toujours curieuse et partante pour découvrir quelque chose de nouveau dans le domaine de l'anime, je me suis lancée... et ai visionné les 24 épisodes de la série sans m'arrêter ! J'aime faire semblant de ne pas avoir d'examen à passer et de révisions à faire :p




Synopsis :  

Albert de Morcerf est un jeune vicomte qui visite avec son ami Franz la planète Luna où se déroule un carnaval. Le soir, ils assistent à un opéra dans lequel un mystérieux individu se met en valeur: le Comte de Monte Cristo, un prétendu noble autour duquel beaucoup de rumeurs circulent. Albert a l'occasion plus tard de faire sa rencontre et reçoit une invitation à dîner avec son ami Franz. Le Comte désire se rapprocher d'Albert, à qui il demande ainsi de lui faire connaître les nobles à Paris. Mais que cache cet intérêt si vif et sérieux du Comte pour le jeune Albert ? Une vieille histoire avec ses parents, semblerait-il... 


Mon avis : 


J'aurais voulu attendre avant de taper mon avis sur cet anime, parce que je viens à peine de le terminer et que mes émotions et mon ressenti s'embrouillent dans ma tête, au point où je ne pourrais certainement pas donner un avis objectif. En ce moment, dans ma tête, c'est un peu comme ça :

(tu comprends pas ? c'est pas grave, c'est du vocabulaire Tumblr)


Je ne sais exactement par où commencer, ce qui est sûr, c'est que cet anime m'a marqué et je le revisionnerai sans doute encore une fois, je ne sais pas encore quand, toujours est-il que c'est un anime à voir et à revoir. Pourtant, au départ, mon intérêt était limité, je nageais dans l'inconnu et les graphismes m'avaient bien dérouté, c'est ce qui frappe en premier lieu et qui sort vraiment de l'ordinaire, qui s'éloigne de ce qui se fait habituellement et qui déboussole au départ mais au final, on finit par s'habituer au graphisme si particulier de la série ainsi que les couleurs. Il est clair que ça sort du lot, c'est beau et étrange à la fois, que ce soit pour les vêtements, les lieux, la nature, les personnages... un mélange de couleurs, de motifs sublimes... je ne sais comment l'expliquer, il faut le voir pour comprendre.

Mais au fait, c'est quoi exactement Gankutsuou ? Gankutsuou est en quelque sorte une adaptation un peu libre et futuriste du célèbre roman d'Alexandre DumasLe Comte de Monte-Cristo. Nous sommes dans un futur étrange mais un peu mélangé au passé et à notre présent selon certains lieux, selon certains vêtements, mais dans le futur tout de même, aux alentours de l'an 5 000, la Terre a changé et ses habitants ont colonisé des planètes où, sur certaines, se sont formées des nations avec un peuple, un gouvernement. C'est dans ce décors insolite que se déroule l'histoire du comte de Monte-Cristo, mais de façon assez libérée je suppose, n'ayant pas lu le livre et m'étant juste contentée de recherches, je ne peux qu'imaginer (mais Le comte de Monte Cristo s'est rajouté aux titres des grands classiques que je me dois de découvrir un jour), l'univers est ici bluffant et fascinant et il y aurait pas mal de choses à dire de ce côté-là mais par peur de trop révéler, je ne dirais rien de plus pour cet aspect.

Mon intérêt était limité au départ, je regardais avec un  certain intérêt, ça se regardait avec plaisir, assez pour avoir envie de regarder la suite mais pas assez pour m'empresser de regarder la suite, je me tenais à trois-cinq épisodes par jour, puis au fur et à mesure que je m'imprégnais bien de l'histoire et de l'univers, j'avais peine à attendre et me jetais sur la suite, presque avec désespoir (tiens aujourd'hui, j'étais supposée ne regarder que les épisodes 16 à 20, au final, j'ai regardé jusqu'au dernier épisode !), je me suis laissée emporter par l'histoire et j'ai été captivée. L'histoire est vraiment bien menée et, au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire, celle-ci se voit ajouter plus de drame, de suspense. Sans avoir lu l'oeuvre originale, je peux deviner qu'elle est prenante, violente, déchirante... Gankutsuou l'est déjà bien assez !

Cette histoire de vengeance qui implique un grand nombre de personnages, directement ou indirectement, ces personnages qui sont des nobles, des aristocrates qui vivent dans le luxe et cachent leurs âmes noires et pourries sous le vernis du luxe et de l'argent, qui sont corrompus pour la plupart et qui verront leurs vies, leurs carrières et leurs images sociales s'envoler en éclats. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, ça arrive peu à peu au fur et à mesure que le Comte orchestre leurs destructions, tout en jouant son rôle de nouvel aristocrate beau, noble, cultivé et irréprochable. Dès le départ, le comte fascine, rien d'étonnant à ce qu'Albert de Morcerf, le personnage principal, soit si intrigué, et flatté de se retrouver si proche du comte. Il ignore bien-sûr tout des desseins de ce Comte qu'il considère comme son ami, il est très naïf de ce côté-là, et fait la sourde oreille aux avertissements de ses amis. Car s'il est subjugué et attiré par le Comte, ses amis se méfient de ce Comte dont on ne sait rien et qui semble être sorti de nulle part, qui est mystérieux et quelque peu inquiétant. S'inquiétant pour son meilleur ami, Franz, qui éprouve une grande méfiance à l'égard du comte, entend bien découvrir qui il est vraiment, ainsi que ses projets. Mais Albert reste sourd et aveugle aux avertissements de Franz qui se retrouve souvent, le pauvre, malade d'inquiétude pour lui.


Le comte de Monte Cristo.


La naïveté d'Albert est flagrante et refuse de voir ou d'entendre quoique ce soit qui puisse tâcher la réputation ou la personne du comte, de ce côté-là, il est resté un enfant, naïf et innocent, ne sachant rien du malheur ou des épreuves de la vie. Si sa naïveté et sa candeur peuvent exaspérer, il est intéressant de voir comment le personnage d'Albert évolue au fil de l'histoire, comment il vient à changer, pour le meilleur ou pour le pire, comment il va connaître des échecs, des malheurs, ressentir la douleur, la tristesse, la frustration, l'humiliation mais aussi l'amour, l'amitié, apprendre à être plus désintéressé, la détermination aussi. Ce garçon est un vrai bocal à émotion et il a été intéressant de le voir grandir et évoluer, et il finit par devenir attachant [ le pauvre voit sa vie détruite alors qu'il essaye tant bien que mal à rendre son entourage heureux ]. Ce qui m'a beaucoup plu chez lui, c'est son amitié presque fusionnelle avec Franz, eux, c'est l'amitié avec un grand A, c'est une relation que rien ne peut ébranler, c'est de la complicité, c'est du rire, des larmes, des souvenirs d'enfance et Franz est juste adorable lorsqu'il s’inquiète pour Albert [ ;__; Fraaaaaaaaaaaaaannnnz, pourquoi tu es moooort ? Albert, tu n'es qu'un idiot, tu as vraiment été aveugle, Franz t'a toujours aimé et voulu que ton bonheur, il s'inquiétait tellement et toi, tu n'as rien vu ]

La relation entretenue entre Albert et le comte est également intéressante, l'un étant un jeune homme naïf qui a tout à apprendre de la vie et qui cherche à apprendre d'autrui et qui est sincèrement attaché au comte, malgré tout et le Comte qui lui fait part de ses conseils, de ses connaissances, qui lui apporte aide et compagnie malgré son aspect mystérieux et ténébreux. Ce personnage attire dès le début, il cache des secrets qu'on rêve de découvrir et des désirs qu'il rêve d'assouvir mais je n'en dirais pas plus [ je ne crois pas qu'on puisse considérer le comte comme étant le méchant même s'il l'est, certes il a manipulé bien des gens et il a affligé une perte terrible sur ceux dont il se venge mais considérant son vécu, c'est compréhensible. Malgré son insensibilité et cruauté, il a vu sa vie entière écrasée par la faute de ceux qu'il croyait être ses amis ], il a un charme fou, une part de mystère qu'on cherche à découvrir et il reste un protagoniste attachant et débordant d'expérience, on se demande toujours à quel moment il est sincère ou pas mais j'ai aimé la fin entre lui et Albert [ j'aime le fait qu'Albert ait réussi à guérir le comte de l’entité maléfique qui l'habitait et qui l'aidait dans sa vengeance en le prenant par les sentiments, en se contentant d'être lui : Albert est resté sincère, sans aucune once de colère ou d'envie de vengeance et en lui montrant la sincérité de son affection pour le comte en l'étreignant. L'entité, Gankutsuou, n'aimant ou ne comprenant pas ces sentiments purs, n'a eu d'autre choix que de fuir le corps du comte qui est alors redevenu humain ]

En plus de l'univers très prenant et des graphismes originaux, c'est l'histoire qui est fascinante : l'intrigue, la vengeance, le drame, et les questions et phrases philosophiques qui ne manquent pas, Gankutsuou nous introduit peu à peu des réflexions sur la vie, les relations entre personnes, la vengeance, l'injustice. Ajoutons à cela une pincée de surnaturel et une soundtrack absolument magnifique et prenante ! Que ce soit des chansons françaises, des airs de musique classique ou la soundtrack de l'anime en elle-même (essayez d'écouter Kaisho qui est sublime, un orgasme pour les oreilles !), et les autres personnages ne sont pas en reste évidemment, que ce soient les personnages principaux ou secondaires, voire tertiaires, certains ont une histoire, d'autres sont attachants. Rien qu'Eugénie qu'on trouvait froide au début finit par s'ouvrir, par redevenir la personne qu'elle est véritablement, même le comte de Morcerf[ malgré tout ce qu'il a fait, il finit vraiment par montrer son attachement à sa femme et son fils et a choisi dignement sa fin, rattrapant un peu ses actions.]

Bref, je n'en dirais pas plus, j'ai assez spoilé :p et je n'ai pas envie de gâcher l'anime à ceux qui veulent le découvrir. Pour conclure mon avis, je dirais que : la perfection n'existe pas, mais Gankutsuou s'en rapproche pour ma part, avec un univers séduisant, un graphisme beau et unique, des personnages touchants et attachants (voire méprisables pour certains), une intrigue prenante et violente qui nous amène parfois à la réflexion, bref, tout un mélange d'émotion pour un anime pour moi mémorable. Une magnifique découverte !

(Bien-sûr, cet anime n'est pas une adaptation à 100% fidèle à l'oeuvre originale. Ici, Albert est le personnage principal alors qu'il n'est qu'un personnage mineur dans le roman, et l'anime se penche davantage sur la vengeance du Comte que sa vie avant d'être le Comte de Monte-Cristo qui n'est, elle, que montrée brièvement via quelques flash-back... et la fin est différente de celle du roman, surtout pour le personnage du Comte !)


(de gauche à droite :) Albert et Franz.