jeudi 21 février 2013

Pico Bogue - Alexis Dormal et Dominique Roques




Les auteurs :



Né en 1977 à Bruxelles, Alexis Dormal a étudié le dessin à Lyon, et est maintenant illustrateur de bande-dessinée. Dominique Roques, née en 1948, a eu un intérêt tardif pour le dessin mais s'est mise au travail dès 2005 en devenant scénariste de bande-dessinée.


Emprunt médiathèque.





Résumé/Synopsis :

Pico Bogue est le fils aîné d'une famille tout ce qu'il y a de plus normal, c'est-à-dire unique, extraordinaire et parfois complètement folle ! Avec sa petite soeur Ana Ana, Pico évolue dans la vie avec autant de certitudes que d'interrogations, ce qui vaut à ses parents et grands-parents des crises de toutes sortes : crises de rire, crises de désespoir, crises d'amour toujours !


Mon avis :


Voici une nouvelle fois une autre bande-dessinée que je vous présente, mais c'était tout ce que je m'étais permise de lire depuis fin janvier jusqu'à cette semaine, à cause de mon emploi du temps à la fac. Cette BD ne me tentait pourtant pas des masses au départ, je lisais les extraits dans un magazine tv, c'était bien sympathique mais sans plus. Mais je suis tombée sur le second volume à la bibliothèque de la fac et j'ai suffisamment bien aimé pour pousser la curiosité à emprunter les autres volumes à la médiathèque locale et finalement, j'ai eu comme un mini coup de coeur pour cette bande-dessinée que je suivrais avec plaisir !

Pourtant, cette série n'a rien de bien original ! On suit le quotidien et les déboires de Pico, un petit bout d'homme à la tignasse rousse, épaisse et ébouriffée qui a un sacré sens de la répartie et une façon bien à lui de voir les choses, sa famille, l'école, la vie... Un petit garçon si accro aux cookies qu'il a peine à attendre quatre heures de l'après-midi pour les savourer, mis à part cela, il a une petite soeur nommée Ana Ana, tout aussi délurée que lui et qui a hérité son sens de la répartie. N'oublions pas les copains comme Charlie ou Barnabé, les filles, l'école, les parents, la famille, Bobby l'épicier du coin... On ne suit pas une histoire, mais juste des petites (ou pas si petites) scènes humoristiques de la vie quotidienne de ce petit rouquin.

Rien d'exceptionnel donc mais c'est une BD qui a son charme, tout en douceur, je trouve, et qui peut facilement faire le bonheur de petits et grands. Les dessins sont un petit plus, le trait va à l'essentiel, j'aime beaucoup la colorisation façon pastel, le manque de cadre pour les différentes cases et qui aère un peut la planche, je trouve ça très agréable et joli à regarder, même les chevelures épaisses de Pico et Ana Ana ont leur charme, je trouve ! Outre les dessins, ce que j'ai beaucoup appréciée étaient les personnages, surtout Pico. Espiègle et facétieux, il est parfois capable de réflexions plutôt philosophiques et doué d'un sens de la répartie excellent malgré son jeune âge, qui lui servent parfois à sidérer ou clouer le bec à sa famille ou ses amis, voire même la maîtresse d'école !

On a donc aucun mal à entrer dans l'univers et de suivre Pico, ses bêtises, ses jeux, ses conversations... un vrai petit chenapan plein de répartie, ce qui donne lieu à de nombreuses situations amusantes et divertissantes, ce qui permet au lecteur de ne pas s'ennuyer ; mais nous avons tout de même un peu de tendresse et d'émotion qui se dégagent au fil des pages. Les petites anecdotes, les bêtises, les péripéties et nombreuses situations où peut se mettre Pico et sa bande sont divertissantes et je ne m'en lasse pas ! Comme je l'ai dit, c'est une bande-dessinée que je suivrais avec plaisir. Cette série possède cinq tomes à son actif pour le moment, et j'ai déjà lu les quatre premiers, il me tarde de découvrir le cinquième où, me semble-t-il, les parents ont décidé de partir en vacances... en amoureux apparemment car ils n'ont pas emmené les enfants ; enfants qui, scandalisés, décident de ne pas laisser passer cet odieux affront.

Bref, si j'étais plutôt sceptique et pas convaincue par cette série au départ, j'ai vite ravalé mes doutes et méfiances et suis tombée sous le charme de cette BD, dont je ne résiste pas à l'envie de vous présenter quelques extraits, quelques brides de conversation :

1 # Pico et son père.
LE PÈRE : Au lit, Pico !
PICO : Une minute. J'ai trop lu. Je suis en train de me vider la tête.
LE PÈRE : Tu l'as assez vidée. Elle est dans le rouge, comme mon compte en banque. Allez ! File au lit !
PICO : Qu'est-ce que tu fais quand ton compte en banque est dans le rouge ?
LE PÈRE : Je vais dormir.
PICO : Menteur ! Tu vas raconter des histoires à ton banquier pour l'endormir. Raconte-moi une histoire qui m'endormira !

2 # Ana Ana et ses parents.
ANA ANA : Je commence une collection de mots très beaux ! J'en ai déjà quatre : perfide, sordide, vandale... et surtout "toxique" que je trouve trop mignon.
LA MÈRE : Mais tu sais ce qu'ils veulent dire ?
ANA ANA : Pas besoin. Je suis tombée amoureuse parce qu'ils sont beaux.
LE PÈRE : Ça promet !




Sinon, petite info qui n'intéresse personne à part moi : aujourd'hui, je fête mes 22 ans ! Pas que je me sente bien différente ou plus vieille, la seule différence est que je peux me régaler avec un gâteau et des cadeaux (je me suis éclatée en déambulant dans les rayons à choisir bouquins et DVD) et que je me rend compte à quel point un an, ça passe vite...

mardi 19 février 2013

Le Rite.

Le Rite/The Rite,
Réalisé par Mikael Hafström.
114 min/2h07min
Sorti en 2011.




Avec : Anthony Hopkins, Colin O'Donoghue, Alice Braga, Ciaran Hinds, Toby Jones, Rutger Hauer, Marta Gastini...






Emprunt médiathèque.



Synopsis :

Inspiré de faits réels, Le Rite suit la trajectoire d'un séminariste sceptique, Michael Kovak, qui assiste à contrecœur à des cours d'exorcisme au Vatican. C'est uniquement lorsqu'il rencontre le Père Lucas, un prêtre peu orthodoxe qui a pratiqué des centaines d'exorcismes, que l'apprenti commence à se défaire de ses préjugés. Un cas se présente bientôt à lui, qui dépasse même les capacités du Père Lucas et dont la violence terrifiante va le forcer à se remettre en question.


Mon avis :


S'il y a bien un genre de film que j'évite de regarder, ce sont les films d'horreur. Pas ma tasse de thé, sans compter que je suis facilement effrayée et limite parano le soir dans mon lit, il m'en faut peu pour me faire peur... j'étais déjà un peu traumatisée par certaines scènes de la saison une de Supernatural et par une scène du Bram Stoker's Dracula de Coppola. Mais Le Rite me tentait... peut-être parce que les histoires d'exorcisme et de paranormal m'intéressent et que ce film n'avait pas l'air d'être bien traumatisant. De plus, c'était une occasion de faire plus ample connaissance avec Colin O'Donoghue que j'ai découvert dans la série Once upon a time où il joue Killian Jones, plus connu sous le nom du capitaine Crochet, et en le suivant sur Twitter, cet homme m'a l'air d'être plutôt sympathique et agréable, j'avais envie de le découvrir ailleurs que dans Once upon a time...

Ce film suit la trajectoire de Michael Kovak. Fils d'un croque mort et croque mort lui-même, il se lasse pourtant de cette vie et souhaite changer de vie, de travail ; son nom ne lui permettant néanmoins que l'accès aux métiers de croque mort ou de prêtre, Michael se lance sans grand enthousiasme dans les études religieuses pour entrer dans les ordres et reçoit d'excellents résultats... le seul problème est son manque de foi qui lui fait envisager de lâcher ses études au bout de quatre ans. Son supérieur, le père Matthew, voyant un talent en Michael qui n'attend qu'à être connu et exploité, refuse sa démission et, tentant de le faire changer d'avis, lui suggère de s'envoler pour Rome, direction le Vatican, pour suivre des cours d'exorcisme. A contrecœur et l'esprit sceptique, Michael se pli à cette décision mais ne peut s'empêcher de tout ramener à la science et de laisser parler ses doutes et non sa foi. Remarquant cela, le Père Xavier, au Vatican, décide d'envoyer Michael chez le Père Lucas pendant ses séances d'exorcisme...

Ce film ne révolutionne pas dans le genre, ce n'est pas le premier film d'exorcisme qu'on voit et ce n'est certainement pas le dernier et si Le Rite ne figure pas parmi les films de ce genre qui sont inoubliables ou spectaculaires ou effrayants dans le genre traumatisant, je me suis surprise à aimer ce film. Ce énième film sur les exorcismes et possessions démoniaques est le tout premier que j'ai vu et je suis contente que ce soit celui-là car il ne fait pas et ne recherche pas le spectaculaire ou l'épouvante, et j'ai beaucoup aimé cet aspect. C'est en partie parce que je suis une grosse peureuse, mais aussi parce qu'il évite les clichés des films d'exorcisme classiques (je ne les ai pas vu, comme je l'ai dit Le Rite est le premier que j'ai vu, mais après en avoir tellement entendu parler et vu des extraits...), l'un des Pères le dit lui-même : non, pas de vomi vert, d'individu qui marche sur les murs ou à l'envers, rien de tout cela... même si l'on n'échappe pas à certains symptômes habituels de possession démoniaque (le possédé qui a un comportement étrange, qui est révulsé à la vue d'objets sacrés, qui parle une langue qu'il ne parle et ne maîtrise pas, une tête ou des bras, jambes qui se tordent de façon un peu bizarre).

La réalisation est, je dirais, réaliste, adroite, avec une bonne mise en scène et des acteurs crédibles. On ne remet pas en doute le talent incontesté d'Anthony Hopkins qui est passé maître dans l'art, sa réputation n'est pas à douter, il est parvenu à me donner des frissons, et je l'ai trouvé très convaincant dans son rôle de Père exorciseur. Quant à Colin O'Donoghue, je ne crache pas non plus sur son jeu d'acteur, comme je l'ai dit, c'est un acteur pour lequel je me prend d'affection. Si je l'aime en capitaine Crochet, je l'ai bien aimé dans le rôle de Michael Kovak, jeune homme qui ne recule pas face au danger et, avec ses doutes, son scepticisme, son manque de foi et son esprit scientifique, il est un peu comme nous : même face à des preuves, on se questionne toujours, on remet en cause sa foi, on doute, on préfère utiliser de logique au lieu de penser immédiatement au surnaturel. Il a du mal à y croire au début, son changement se fera petit à petit tout au long du film. C'est progressif, ça ne vient pas d'un coup. Il restera longtemps sceptique avant de se retrouver victime de visions étranges, malsaines... la vision d'un mulet noir aux yeux rouges, des bruits de pas, un rire angoissant. Il ne sait plus ce qu'il lui arrive, ce qu'il vit, ni ce qu'il fait à Rome, puis des flash-back de sa vie lui reviennent puis lui viendra la terrible évidence que le Diable existe, or dans la logique, si on croit au Diable, on croit aussi en Dieu et ce n'est qu'en croyant en Lui que Michael aura le pouvoir de chasser le démon.




- Michael Kovak (Colin O'Donoghue) 
et le Père Xavier (Ciaran Hinds) -


Pourtant, ce film n'a rien d'exceptionnel, et ceux habitués aux classiques films d'exorcisme seront sans doute déçus par Le Rite car il ne fait pas et ne cherche pas l'épouvante ou le spectaculaire mais pour moi, c'est tant mieux, ce n'est pas ce que je voulais ou cherchais dans ce film et l'avantage de ce film c'est qu'il fait davantage dans la plausibilité, sans clichés, c'est réaliste (enfin, si on oublie un peu l'invasion de grenouilles, et le personnage principal qui croit voir l'espace d'un instant un mulet aux yeux rouges dans la neige), plausible... enfin, il faut dire que c'est à l'origine inspiré d'une histoire vraie. Je ne l'ai su qu'en lisant les notes de fin (là où je me suis dit "de quoiiii ? parce qu'en fait, c'est tiré d'une histoire vraie, ce truc ?"). Donc ce film est sans doute moins spectaculaire au niveau des effets spéciaux mais meilleur dans la psychologie... c'est comme... un thriller psychologique, plus qu'un film d'horreur car à part un sursaut, quelques frissons et la tension qui grimpe un peu, c'est loin d'être traumatisant. On a un combat entre la croyance et la logique, le Diable existe-t-il vraiment où est-il uniquement en chacun de nous par les actes odieux que les Hommes peuvent faire ? La source du mal ne viendrait-elle pas plutôt des péchés des hommes plutôt que d'un esprit démoniaque qui existerait et hanterait les hommes ?

Donc, le côté psychologique était intéressant, après tout, Michael n'est qu'un homme, en proie à des doutes, qui a ses incertitudes et qui, même en face du paranormal, cherchera encore des explications rationnelles ; alors même si ce genre de film n'est pas nouveau, la petite nouveauté chez celui-ci peut être le rajout d'un personnage principal plein de doute, qui ne sait pas ce qu'il y a à combattre, à affronter. Bien-sûr, c'est manichéen dans le fond, dans le sens où ne pas croire au Diable ne nous protège pas de lui mais que croire en Dieu peut nous protéger du Diable, qu'on acquiert une force pour chasser le mal, et que la foi est importante... c'est la sempiternelle lutte des serviteurs de Dieu contre le Diable et les forces du mal ! Sinon, les autres acteurs ne sont pas en reste et sont bons dans leur prestation, surtout celle qui joue le personnage d'Angelina, la journaliste ; mention spéciale aussi pour les cours au Vatican sur les démons et les exorcismes !

En conclusion : ce film ne fait pas dans l'originalité, les habitués de ce genre de film peuvent être déçus par le peu d'effets spéciaux et d'épouvante et j'imagine qu'Anthony Hopkins a eut de meilleurs rôles, l'histoire n'est pas nouvelle, ni originale mais on entre dans le vif du sujet, les deux heures se visionnent bien et sans problème, on les voit passer sans s'ennuyer et la prestation d'Anthony Hopkins n'est pas à louper, ni celle de Colin O'Donoghue qui gagne à être connu ; l'histoire est plausible, bien ficelée, le côté psychologique est intéressant, la tension est palpable... après, on aime ou on aime pas, c'est en fonction de ses goûts... et de ce qu'on croit, ou pas. Pour ma part, si ce n'était pas un coup de cœur, ce fut une agréable surprise !




- Le Père Lucas (Anthony Hopkins), Michael Kovak 
(Colin O'Donoghue) et Rosaria (Marta Gastini) -



Extrait/Citation :


"Ne pas croire au Diable ne vous protégera pas du Diable."
- Le Père Lucas (Anthony Hopkins) à Michael Kovak (Colin O'Donoghue)

jeudi 14 février 2013

Triangle rose - Lerolle, Dufranne et Vicanovic-Maza.

Les auteurs :


Né en 1970 à Bruxelles, Michel Dufranne est chroniqueur BD pour Le Journal du Mardi, et est également auteur et co-auteur de nombreuses bandes-dessinées.


Christian Lerolle, né en 1969, se spécialise dans la bande-dessinée en tant qu'illustrateur. Milorad Vicanovic, dit Maza, est un auteur et dessinateur de bande-dessinée serbe, né en 1965.



Emprunt bibliothèque fac.





Quatrième de couverture :

Dessinateur de publicité et professeur de dessin, Andreas est homosexuel. Pas une "grande folle" travestie mais un homosexuel discret, joyeux et romantique, dans le Berlin des années 30. Mais la peste brune envahit peu à peu les rues, la cité, les institutions. Des lois sont promulguées. Andreas fait l'expérience de la violence, physique ou morale.



Mon avis :

Voici une autre bande-dessinée empruntée à la fac, et que j'avais repéré il y a quelques semaines sur le nouveau blog de Matilda. Je me suis permise de couper la quatrième de couverture qui était un peu trop révélatrice à mon goût, et légèrement mensongère sur la fin. C'est aussi l'occasion de rajouter enfin quelque chose au challenge Histoire, depuis le temps...

L'histoire débute dans le présent, un jeune adolescent avec sa bande qui maudissent leur professeur car celui-ci leur a donné à faire - ô malheur des malheurs (ceci est de l'ironie) - un devoir à faire ! Un exposé plus précisément, concernant la seconde guerre mondiale et les camps de concentration et, sachant que son arrière grand-père a connu les camps, il de décide à l'interviewer, ignorant dans quels tourments et quel sombre passé il va obliger celui-ci à se plonger. Au lieu de raconter son vécu, il se souvient de sa vie durant la seconde guerre mondiale, en Allemagne... On voit la montée au pouvoir d'Hitler, l'opinion des Allemands avant et après son élection, on voit comment les gens considéraient les lois antisémites et les homosexuels... et comment ils étaient traités.


Quand on pense aux Nazis et aux camps de concentration, on pense immédiatement aux Juifs, à l'antisémitisme qui a atteint des sommets à cette époque. On pense beaucoup moins aux autres qui étaient victimes du système, qui avaient droit au même traitement qu'aux Juifs, si ce n'est un peu plus pire : les résistants, les opposants au régime, les gitans, les handicapés... mais aussi les homosexuels. Je savais qu'ils faisaient parti des déportés des camps et que la vie pour un homosexuel à cette époque n'était pas chose facile, et ce, même si on était allemand, mais j'ignorais tout des fameux triangles roses. Ce que je peux dire, c'est que c'est... saisissant ! La bassesse  la stupidité des gens, les mentalités, la haine envers les homosexuels car ils n'étaient pas 'normaux', pas dans la norme, parce qu'ils étaient différents, parce qu'ils ne cadraient pas avec l'idéal Aryen et le régime Nazi.


C'est une BD sombre, bouleversante, qui prend aux tripes. Impossible de rester insensible. Cette BD rend hommage à cette minorité qui a elle-aussi été une victime mais qu'on a préféré nier, oublier. L'histoire débute en douceur, d'abord par l'insouciance de la jeunesse qui s'amuse, puis la prise de conscience de ce que pourrait faire et fait le régime d'Hitler, les difficultés de continuer sa vie, devoir se cacher pour être ce qu'on est, la triste prise de conscience de la réalité, puis l'horreur, les interrogatoires, les tortures, la prison, les camps de concentration... et le déni lors de la libération, car même en sortant des camps, ces triangles roses n'étaient pas aidés. Alors que Juifs et autres déportés étaient indemnisés, recevaient un peu d'aide, de compensation, les homosexuels, eux, ne recevaient rien car l'homophobie persistait toujours, et que parmi les petites gens, on pensait que ces triangles roses étaient des criminels, qu'ils étaient contre-nature et qu'ils avaient peut-être... en quelque sorte... mérité leur sort.


On observe l'impuissance des homosexuels face aux Nazis, mais aussi face aux autres. C'est prenant, réaliste et bien documenté. Je reprocherais peut-être que certains éléments de l'histoire passent trop vite mais l'histoire va droit au but, sans s'attarder de trop sur les horreurs, on ne tourne pas autour du pot et on ressent très bien le malaise, les couleurs dépeignent bien l'atmosphère de l'histoire et des années traversées car on passe des couleurs légères aux couleurs plus sombres et déprimantes. J'ai peut-être moins accroché aux dessins qui ont un style auquel je n'accroche pas tellement, mais c'est compensé par l'histoire et le sujet qu'elle traite, c'est un sujet encore trop méconnu et pourtant ici bien représenté, c'est documenté, on voit que les auteurs savent de quoi ils parlent, alors pour ceux s'intéressant à cette période de l'Histoire et plus précisément ce sujet.



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