dimanche 29 juillet 2012

Journal d'un ange - Pierre Corbucci.


L'auteur :
 
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Né en 1973, Pierre Corbucci est un écrivain français. Passionné de musique, de calligraphie et d'informatique, il a aussi étudié l'histoire. Journal d'un ange est son premier roman.


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Quatrième de couverture :

On a raconté beaucoup de choses sur le Paradis, mais rarement quel divin panier de crabes il abrite. Les archanges se tirent dans les pattes, se jalousent, et la situation économique est telle qu'on envisage de revendre le Purgatoire aux Enfers. Alors, quand des anges gardiens commencent à disparaître en série, le Ciel s'assombrit au-dessus d'Eriel, ange inquisiteur chargé de l'enquête. Mais retrouver des anges gardiens perdus dans la nature humaine en pleine Coupe du monde de football s'avérera bien plus difficile que de faire passer un chameau par le chas d'une aiguille.





Mon avis :


J'ai repéré, il y a quelques temps, ce livre chez Les Lectures d'un Vampire Aigri, et j'ai été séduite par la couverture et le résumé, et comme je ne suis toujours pas guérie de mon intérêt pour les anges et ce, peu importe le domaine ou le style, après quelques hésitations, j'ai commandé le bouquin, et finalement, je ne regrette pas mon achat. C'était une lecture bien sympathique.


On suit les déboires d'un ange nommé Eriel, qui travaille dans l'Inquisition Céleste. Si l'Inquisition est mal vue, même chez les anges, elle demeure essentielle ; plus particulièrement lorsqu'on apprend que des anges gardiens s'évaporent dans la nature. Or, un ange, ça ne meurt pas et ça ne peut pas disparaître sans laisser de trace. Il y a anguille sous roche ! Et ce n'est pas toujours évident de mener l'enquête lorsqu'on a pas de mémoire, qu'on a des patrons grognons et que Ciel et Terre se préparent à la coupe du monde de football...


La première chose qui m'a plu dans ce roman était l'humour employé par l'auteur et comment il le collait à son univers. Humour, métaphores et jeux de mots adaptés à l'univers, l'atmosphère (pour ne donner qu'un exemple parmi tant d'autres, Eriel dira d'un ange que son auréole devient rouge s'il se met en colère). D'une certaine façon, ça m'a un peu rappelé les fanfics de modocanis qui écrit elle-aussi les (més)aventures des anges, plus particulièrement les quatre principaux archanges. Son univers avec ceux qu'elle appelle les emplumés est aussi déjanté et bordélique que le Paradis façon Corbucci. Ici, les Séraphins sont de vraies pestes, l'archange Kamael est craint tant sa mauvaise humeur est légendaire et ses cris si forts qu'on les entendrait jusqu'à Jérusalem, Lui est l'Etat et Lui est infaillible, les anges inquisiteurs sont mal vus car considérés comme la police céleste et même au Paradis, on aime pas les flics.


Donc, l'auteur reprend un peu à sa sauce les anges. Et, quoiqu'en dise Eriel, les anges ne sont pas tous de parfaits, gentils, calmes et paisibles êtres. Certains ont même mauvais caractère ou un langage plutôt coloré, certains critiquent, d'autres veulent un sexe et encore d'autres conspirent avec les cornus d'en bas, alias les démons ou les infernaux comme Eriel les appelle. Mais l'auteur reprend quand même un peu des connaissances qu'on se fait et qu'on sait du Paradis et de la hierarchie angélique : nous avons plusieurs Paradis, chacun correspondant à un domaine particulier, et il y a, bien-sûr, plusieurs catégories d'anges : Chérubins, Séraphins, Archanges, Anges, Anges Gardiens... d'ailleurs, il y a une annexe sur la hierarchie céleste en fin d'ouvrage qui donne les bases, je vous conseille d'y jeter un oeil avant lecture du roman, car le Paradis, c'est très hierarchisé, administratif et bureaucratique, on risque de s'emmêler un peu les pinceaux...


L'enquête, quant à elle, avance plutôt lentement. Parce qu'un ange n'a pas de mémoire, ne raisonne pas comme nous et pas dans le sens où nous l'entendons, ne peut pas se permettre de douter et de fourrer ses affaires là où il ne faut pas. A cause de ça, Eriel mettra du temps à avancer dans son enquête avant de se mettre à vraiment réfléchir, douter de ses collègues et à aller jusque fouiner et mentir à ses collègues angéliques pour mener sa mission à bien. Et bien que le cher Eriel parle souvent de supériorité des anges par rapport à nous, pauvres mortels, l'auteur nous montre bien que sans les mortels décédés habitant les cieux, Eriel n'aurait pas pû avancer dans son enquête, car il a bien eu besoin de la collaboration de mortels doués dans l'informatique (oui, la technologie s'est aussi installée dans les cieux, tout se modernise, même le Paradis) et celle de Michelle, une mortelle française qui s'est éprise d'un des anges portés disparus. D'ailleurs, Michelle n'hésite pas à réveiller Eriel, le secouer, lui parler d'égal à égal, avec un peu de vulgarité de sa part. Assez surprenant pour moi dans le sens où, si je vois un ange, je suis sans voix et je me prosterne ! mais d'un côté, c'est bien qu'il y ait Michelle, ça fait du bien de voir une représentante de la race humaine ne pas se laisser faire, même face à des anges, surtout ceux se croyant supérieurs et meilleurs que nous. Surtout qu'Eriel avait besoin d'un bon coup de pied aux fesses (au sens figuré) pour vraiment se mettre à fond dans son travail.


L'enquête avançe donc lentement, et si elle aurait pû se révéler plus palpitante et intéressante, elle était suffisament intéressante pour que je ne m'ennuie pas, et je n'ai pas trouvé les coupables avant la fin, en même temps qu'Eriel, bien qu'au final, le résultat de l'enquête soit plutôt simple. Ce n'était pas une révélation surprenante et bouleversante, mais juste assez satisfaisante. Mais en fait, ce qui m'a le plus intéressé tout au long du roman était de découvrir l'univers céleste avec tous ses protagonistes tout en couleur, leurs caractères pas si parfaits que ça, le Paradis, l'univers céleste dans lequel évolue le personnage principal, c'est là tout le point fort du roman, il est bien construit, plaisant... même si Eriel en voyait parfois des vertes et des pas mûres ; mais cet univers m'a vraiment plu et a offert quelques bonnes scènes, comme l'arrivée des infernaux au Paradis pour affaires, certains anges  refusant de parler aux démons, d'autres étant moins rancuniers, comme Jésus qui discutait football avec le démon Caym ; ou la réunion entre Saints, mortels et anges avec les divinités des autres mythologies, comme Odin ou Thor, pour la coupe du monde 1998.


Sans oublier les mentions spéciales à l'archange Gabriel et aux apôtres Saint Paul et Saint Pierre, fondateur de l'Eglise. Bref, pour résumer, même si ce n'est pas un livre exceptionnel, ni un coup de coeur littéraire, c'était un moment de lecture très sympathique, je me suis amusée et régalée durant ma lecture, j'ai bien aimé suivre ce polar entre Ciel et Terre, connaître Eriel et ses (més)aventures, et la vision du monde angélique de l'auteur, assez personnelle mais intéressante !


Extrait :


Les démons ont toujours eu tendance à en rajouter, ne serait-ce que pour ne pas faillir à leur réputation. Dès qu'ils sont en déplacement, ils soignent l'apparat. Costumes, musique, maquillage, soufre, flammes, cornes et fourches, tout y est, un vrai spectacle. Du son, de la lumière, des odeurs à faire pâlir d'envie tous les réalisateurs de films d'épouvante. Mais le plus drôle, c'est que ça marche. Jusqu'aux anges qui se laissent impressionner par la pompe infernale.

Et, ce coup-ci, ils avaient fait les choses en grand.


Chapitre XIII.


2 commentaires:

  1. commentaire du Cottage de Myrtille, posté le vendredi 03 août 2012 :

    Le journal d'un ange a l'air très original et ton billet en donne un bel aperçu. Je ne connais pas tellement les anges, mais ta passion est communicative :)

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    1. Oui, je trouve ça aussi très original, l'univers m'a beaucoup plu ^__^ Sinon, pour ma passion sur les anges... je ne peux pas nier :) ils m'intéressent depuis pratiquement six mois et ce n'est pas près de s'arrêter !

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