vendredi 15 mai 2009

Candide - Voltaire.


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L'auteur :
 
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François Marie Arouet
, dit Voltaire, (21 novembre 1694 - 30 mai 1778) était un écrivain et philosophe français. Il marqua grandement le XVIIIéme siècle, siècle des Lumières dont il est le symbole et
chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat contre "l'infâme". Parmi ses oeuvres, on retrouve Candide, Zadig, L'ingenu...

Lecture en ligne ici.




Quatrième de couverture :

"Maître, nous venons vous prier de nous dire pourquoi un aussi étrange animal que l'homme a été formé.
- De quoi te mêmes-tu ? lui dit le derviche ; est-celà ton affaire ?
- Mais, mon révérend père, dit Candide, il y a horriblement de mal sur la terre.
- Qu'importe, dit le derviche, qu'il y ait du mal ou du bien ? Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Égypte, s'embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à l'aise ou non ?
- Que faut-il donc faire ? dit Pangloss.
- Te taire, dit le derviche."

 
Mon avis : 
 
Tout est bien dans le meilleur des mondes... vraiment ? Du jour au lendemain, pour avoir embrassé Cunégonde, la fille du baron Thunder-ten-tronckh, Candide est chassé du château à coups de pied. Le voilà maintenant confronté au monde réel, aux cataclysmes et à la férocité des gens... allant d'aventures en désastres... mais où est donc le monde merveilleux que son maître Pangloss décrivait ? N'est-ce, en fin de compte, qu'une illusion ?

J'ai commençé à connaître certaines oeuvres de Voltaire, et par conséquent un peu de l'auteur, lors de mon année de première au lycée quand j'ai dû lire Candide pour mes cours, puis L'Ingenu en complèment, puis autre chose parce que je commençais à bien aimer le style de l'auteur, et en particulier, son ironie. En même temps, l'étude de l'auteur et ses oeuvres m'ont aidé à mieux appréçier et comprendre les livres, dont Candide, conte philosophique connu, riche en rebondissement, parfois noir, souvent ironique, une lecture plaisante et sans doute l'un des ouvrages de Voltaire les plus connus. Un chef d'oeuvre d'ironie où Voltaire dénonce avec humour les horreurs du monde, les gens naïfs et trop optimistes, les faux philosophes qui ne font que philosopher mais qui ne connaissent rien de la vie. Ce texte n'a pas pris une ride et il est déroutant de constater que le "meilleur des mondes" que Voltaire décrit n'a pas vraiment changé.

Si l'histoire peut paraître trop facile aux yeux de certains lecteurs avec trop d'heureux hasards pour les personnages, je dirais que là n'est pas le plus important, l'ironie de Voltaire se savoure, il faut savoir qu'il a écrit ce conte en réponse à un dénommé Leidniz, un philosophe allemand, et je vous invite à vous renseigner d'avantage sur le sujet, le net vous expliquera sans doute bien mieux que moi.

Toujours est-il que Voltaire se moque littéralement de Leidniz en le carricaturant en le personnage de Pangloss. L'oeuvre a des élèments assez noirs comme la présence ou mention de viol, meurtre, cannibalisme ou encore de perfidie et cet imbécile heureux de Pangloss, malgrè tout cela, se tue à répeter que tout va bien dans le meilleur des mondes. Il prête à rire, quand on a pas envie de lui donner des baffes pour qu'il redescende sur terre et qu'il ait un tant soit peu de réalisme. Ici, Voltaire se fout littéralement de la gueule des optimistes, ceux qui ne sont pas assez réalistes, et donc de Pangloss et Candide avant que Candide lui-même ne finisse par se résigner en voyant que le meilleur des mondes n'est pas si merveilleux que ça. Certes, il ressemble, pour certains côtés, à un monde utopique où l'or, les bijoux et les pierres précieuses n'ont pas beaucoup de valeurs, où les personnages 'meurent' mais finissent par revenir au boût de trois semaines de guérison. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, chacun a ses propres malheurs, personne ne peut vivre une vie parfaite sans soucis et c'est en voyant les horreurs du monde que Candide acquiert la capacité de penser par soi-même, la capacité de raisonner et de voir la réalité en face. Candide qui était si naïf, aveugle (au sens figuré) et qui portait bien son nom va mûrir dans ce conte et même renverser sa situation avec Pangloss : c'est lui qui donne, à la toute fin, une leçon, un raisonnement à Pangloss. Le célèbre 'Il faut cultiver son jardin...'
En parallèle à Pangloss, il y a Martin, l'éternel pessimiste. Entre ces deux personnages, il y a comme un contraste et il nous est vite évident que le mieux est de voir la réalité en face. Même si j'avoue que comprendre la philosophie de l'auteur n'est pas toujours une chose évidente, je dois dire que les cours de français m'ont bien aidé à mieux comprendre l'oeuvre et à l'appréçier à sa juste valeur. Sinon, j'ai appréçié les voyages de Candide, notamment celui de Constentinople, de quoi dépayser le lecteur !

 
Extrait :
 

Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d'une voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu'il disait. Le lendemain après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa, elle lui prit innocemment la main, le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent. M. le baron de Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière ; Cunégonde s'évanouit ; elle fut souffletée par madame la baronne dès qu'elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles.


 
Chapitre Premier.

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