jeudi 28 janvier 2010

Le vampire du Sussex - sir Arthur Conan Doyle.

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Quatrième de couverture :

Une mère vampire s'attaquant à son propre enfant : qui voudrait croire à une telle horreur ? Tel est pourtant, en apparence, le drame que Sherlock Holmes et son inséparable Watson doivent tenter d'éclaircir. Le détective de Baker Street en fera surgir une vérité bien différente... et accablante.

Cinq autres énigmes sont résolues ici, révélant la diversité d'inspiration de Conan Doyle : faux monnayage dans 'L'aventure des trois Garrideb', scandale mondain des 'Trois pignons', perversité amoureuse du baron Gruner d' 'Un client célèbre', exotisme colonial du 'Soldat blanchi', disparition dans 'La pierre de Mazarin'.

Avec la plus impeccable rigueur logique et un sens aigu de la mise en scène, Conan Doyle nous emmène en quelques pages aux frontières du fantastique ou de l'épouvante. Respectant un immuable protocole en trois temps : l'enigme, l'enquête, la solution, chacun de ses récits lève le voile sur un univers d'ombres, de violences, de secrets.


Mon avis :

Cela fait un petit boût de temps que j'avais envie de relire du Sherlock Holmes, ainsi en ai-je profité pour vous présenter un autre recueil de nouvelles holmesiennes que je n'avais pas encore eu l'occasion de parler sur ce blog.

Ces petites nouvelles sont tirées du recueil intitulé Les archives de Sherlock Holmes, et elles se dévorent assez rapidement, sans longueur ni ennui, toutes brillant du génie de Holmes... et de Conan Doyle qui parvient à nous émouvoir, nous révolter, nous offrir des textes machiavéliques, plein d'imagination qui nous tiennent en haleine jusqu'au boût pour quelques-uns d'entre eux. Sherlock Holmes est toujours aussi brillant, intelligent, sublime. Six nouvelles nous sont présentées. La première s'intitule Le vampire du Sussex où Sherlock Holmes reçoit deux étranges lettres... mentionnant des actes de vampirisme ! Impossible pour un homme de logique tel que lui de croire à de telles surperstitions mais il décide néanmoins de prêter attention à cette affaire impliquant une mère d'origine Péruvienne qui buverait le sang de son enfant... Dans Le client célèbre, la fille cadette du vieux général de Mervilles tombe follement amoureuse d'un baron autrichien peu recommandable et qui se retrouve suspecté de meurtre par Holmes et son nouveau client. La dernière victime du baron étant sa dernière épouse, dont la mort lui aurait fait gagner beaucoup en guise d'héritage. Le seul témoin de l'affaire est lui-aussi décédé.

C'est Sherlock Holmes qui nous raconte L'aventure du soldat blanchi, qui est une affaire où il a été sollicité par James Dodd à propos de la disparition d'un ami, Godfrey Emsworth, qui s'est vollatilisé après s'être blessé dans le sud de l'Afrique. Ne recevant plus aucune nouvelle de son ami depuis six mois, Dodd va à la rencontre de sa famille qui se conduit comme si Dodd mentait et qu'il ne connaissait pas leur fils, mais le majordome lui mentionne plus tard que Godfrey est dans une mauvaise passe. Et, la nuit venue, Dodd a crut aperçevoir une silhouette l'observer depuis la fenêtre de la chambre qu'il occupait chez les Emsworth. Dans La pierre de Mazarin, le docteur Watson arrive au 221b Baker Street pour trouver son ami endormi. Billy, un employé, lui explique que le détective pourchasse un voleur, et à présent, Holmes s'attend à ce qu'on attente à sa vie, donnant même l'adresse et le nom du voleur à Watson si jamais le criminel parvenait à ses fins.

Dans Les trois pignons, un certain Steve Dixie fait une entrée fracassante et remarquée dans le salon du 221b Baker Street en avertissant le détective de manière assez brutale de garder ses distances auprès d'un certain Harrows. Holmes l'intimide à son tour en lui parlant de la mort d'un certain Perkins où Dixie est inculqué... et enfin, dans Les trois Garridebs, Nathan Garrideb recherche deux personnes portant le même nom de famille que lui et c'est à Sherlock Holmes qu'il demande de l'aide. La raison d'une telle recherche est la suivante : le testament d'Alexander Hamilton Garrideb qui promet une somme de cinq millions de dollars à partager avec trois personnes de sexe masculin portant le même nom de famille que lui et pour le moment, seuls Nathan et un certain John se sont réunis pour trouver la troisième personne manquante. Mais Holmes ne fait pas du tout confiance à John Garrideb et ne croit pas un mot de son histoire, surtout que John n'est pas ravi de la décision de Nathan de demander de l'aide à un détective...

C'est toujours un plaisir de le retrouver, ainsi que son éternel compagnon qui ne le quitte jamais (quoique dans l'affaire du Soldat blanchi, Watson est absent et c'est Holmes qui raconte l'histoire, une perspective originale qui nous offre le point de vue direct de Holmes. Puis le récit de La pierre de Mazarin est à la troisième personne pour changer).


Holmes a beau être froid et logique, Watson est là pour apporter une petite touche chaleureuse, humaine, sensible et sympathique au récit, c'est pourquoi c'est souvent lui mon narrateur préféré, il apporte ce qu'il manque à Holmes. Je crois d'ailleurs que ma nouvelle préférée est celle des Trois Garrideb, que ce soit pour l'enquête qui m'a tenue en haleine jusqu'au boût, ou pour LA scène : celle où le criminel parvient à blesser Watson et où l'on voit que Holmes n'est pas si insensible que ça, c'est une belle scène d'amitié bouleversante et magnifique entre Holmes et Watson qui m'a émue, je ne sais pas combien de fois j'ai pû la relire. Conan Doyle dit tout sans rien dire... enfin, je me comprends ! Je suis tellement fan de ce duo mythique ! Tout est dans le regard, l'angoisse, l'émotion que les deux ont pû partager en cet instant magique ! Ces nouvelles étaient vraiment captivantes, on ne peut que s'incliner face à l'auteur.


Extrait :

Cela valait bien une blessure, beaucoup de blessures, de mesurer enfin la profondeur de la loyauté et de l'affection qui se cachaient derrière ce masque impassible ! Pendant un moment, je vis s'embuer les yeux durs, et frémir les lèvres fermes. Pour la première fois de ma vie, je sentis battre le grand coeur digne du grand cerveau. Cette révélation me paya de toutes mes années de service humble et désintéressé.

Les Trois Garrideb.

2 commentaires:

  1. L'extrait choisi est juste parfait... Je vois exactement le moment dont tu parles et moi-même je l'ai relu un nombre incalculable de fois : parmi toutes les nouvelles et les romans écrits, c'est l'unique moment purement humain que partagent Holmes et Watson et voir le "masque imperturbable" tomber c'est presque jubilatoire (malgré le moment assez tragique, je l'accorde !). Moment unique et magique.
    Pour la peine, je pense aller relire cette nouvelle !

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    1. Ah mais c'est THE passage qui m'a le plus marqué dans ce recueil, j'aime beaucoup la nouvelle mais ce passage y est pour beaucoup :) rien ne me fait plus plaisir qu'un moment d'amitié entre Holmes et Watson en plus d'une bonne enquête policière signée Doyle. Comme quoi, même ce masque imperturbable qu'est Holmes qui dit n'avoir jamais aimé prouve qu'il tient beaucoup à Watson et qu'il reste humain, malgré tout...

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