vendredi 24 juillet 2009

Les chroniques des vampires (T.4) Le voleur de corps - Anne Rice.

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Du même auteur :
 




Quatrième de couverture :



Vampire impie, ne croyant ni en Dieu, ni au diable, ivre d'amour et de sensualité, Lestat a été pendant des siècles un prince courtisé dans le monde ténébreux et flamboyant des morts vivants. Mais aujourd'hui, à l'aube d'un nouveau millénaire, au coeur des jungles de néons de l'Amérique contemporaine ou dans l'immensité désolée du désert de Gobi, le doute le ronge, une obsession le tenaille : redevenir mortel. Regarder le soleil en face. Regarder la mort en face. Impossible ? Peut-être pas... C'est du moins ce que prétend le mystérieux inconnu qui se livre avec lui à un diabolique jeu de cache-cache, Miami à Amsterdam, de la Nouvelle-Orléans aux caraïbes.


Mon avis :


J'ai trouvé ce tome un peu par hasard, dans une grande surface, et si ce tome ne faisait pas parti de ceux que je recherchais ou voulais lire, j'ai sauté sur l'occasion, d'autant plus que je savais que Lestat et Louis y apparaissaient, et que ce tome s'inscrivait dans la continuité de La Reine des Damnés que j'avais beaucoup aimé.

Ce tome est quelque peu différent des autres : en effet, ici le grand Lestat, vampire et fier de l'être, commençe à se lasser de sa vie vampirique et se laisse emporter dans la nostalgie, en pensant à sa jeunesse de mortel. Après une tentative de suicide râtée, un mystérieux inconnu lui offre la possibilité de redevenir un homme mortel en échangeant son corps contre le sien, et ce, pendant 48 heures. Une proposition que Lestat, malgrè les risques et les désapprobations de son ami et enfant-vampire Louis, décide d'accepter. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu : après s'être émerveillé de se retrouver dans une enveloppe mortelle, Lestat fini par regretter son statut de vampire, et se fatigue bien vite de sa vie de mortel. Il souhaite retrouver son ancien corps, redevenir celui qu'il était, et voilà que ce mystérieux voleur de corps n'a pas l'intention de rendre à Lestat son enveloppe corporelle. Ses amis lui tournant le dos, Lestat ne peut que s'adresser au journaliste mortel, spécialisé dans le paranormal, David Talbot...

Ce tome est franchement différent des autres que j'ai pû lire même si globalement, ce ne fut pas une deception et que j'ai passé un bon moment. Enfin bon, après des perles telles que Entretien avec un vampire et La reine des damnés, je m'attendais à mieux, disons que ça parle un peu moins de vampires, ils sont toujours bien présents mais disons que ça m'a étonnée de voir le fier Lestat las de sa vie vampirique, lui qui aimait être vampire, et le voir fatigué de son être vampirique et regretter sa vie de mortel était surprenant, je n'aurais jamais cru cela de Lestat, c'est clair que c'est une autre facette de Lestat que nous découvrons. Lestat fait comme d'autres vampires avant lui et a du mal à supporter le poid du temps qui passe. Heureusement qu'il se rattrappe car un bon Lestat est un Lestat vampire (cela dit je n'ai pas lu le second tome consacré à la vie mortelle et vampirique de Lestat).

Mais sinon, si l'écriture a commençé à perdre de sa superbe, la plume d'Anne Rice reste toujours un délice à retrouver, on plonge au plus profond du psyché de Lestat, de ses démons intérieurs, à un point où l'on s'inquiète pour lui. A travers son regard de vampire, on redécouvre ce qu'est l'être humain. Ce livre est donc l'idéal pour les fans de Lestat, le Brat Prince en personne. Malgrè quelques longueurs, l'histoire peut s'avérer captivante, haletante, simple et rafraichissante même si c'est clair qu'on est loin de l'atmosphère des premiers tomes. On a quelques nouveaux personnages (secondaires), on fait mieux connaissance avec David Talbot, journaliste spécialisé dans le paranormal, et on retrouve les anciens personnages (aah Louis... dommage qu'on ne le voit pas souvent). L'idée de ramener Lestat à son état de mortel est originale, bien amenée, parfois comique (d'ailleurs, ce tome est sans aucun doute celui qui est le plus imprégné d'humour), même si j'aurais préféré que Lestat se calme un peu dans sa libido, je vais finir par le voir comme Armand : à chaque tome, il lui faut quelqu'un à aimer.

Sinon... ça parle beaucoup dans ce tome, l'ensemble a tendance à être un tout petit peu bavard, et on a tout à fait le droit d'être réfractaire aux débats théologiques, et la fin est quelque peu... convenue, mais émouvante. Donc si je m'attendais à mieux après les tomes un et trois et que ce tome est largement différent et bavard, ce ne fut pas vraiment une deception, j'ai quand même passé un bon moment.



Extrait :


Chaque inspiration me faisait mal, je clignotais au milieu des flocons de neige qui me volaient dans les yeux et j'étais prisonnier de ce corps inconnu rembourré de poids de plomb et de toile à matelas, et l'air glacé me mordait le visage et les mains.
'Bonté divine, Mojo, soufflai-je dans son oreille rose et douce. Bonté divine, ça y est. Je suis un mortel.'


Chapitre 10.

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