lundi 15 août 2011

Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur - Ellery Queen.

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Les auteurs :
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Ellery Queen est un pseudonyme utilisé par deux écrivains américains nommés Manford (Emanuel) Lepofsky, alias Manfred Bennington Lee (1905 - 1971) et Daniel Nathan alias Frederic Dannay (1905 - 1982), deux cousins qui ont d'abord travaillé dans la publicité avant de se mettre à l'écriture après avoir participé et gagné un concours de romans policiers.




 
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Quatrième de couverture :

Qu'est-ce que ce manuscrit inédit du docteur Watson, le fameux confident de Sherlock Holmes, parvenu un jour sur le bureau d'Ellery Queen ? Une énigme vieille de près d'un siècle ! En 1888, une trousse chirurgicale a mis Holmes sur la piste du plus grand criminel de tous les temps : l'ignoble Jack l'Éventreur. Aussi, suivi de son fidèle Watson, plongera-t-il dans les bas-fonds de Londres de cette fin de siècle où, dans l'épaisseur du fog, se dissimule la misère la plus noire. Mais les pièces du puzzle ne se trouvent pas que dans les taudis et l'insaisissable Jack l'Éventreur tiendra plus d'une fois le célèbre détective en échec.


Mon avis :

Ca faisait un moment déjà que je voulais découvrir Ellery Queen. Ignare comme je suis, je pensais qu'Ellery Queen était une femme écrivain, et tout ce que je savais d'eux venait du manga Détective Conan quand les deux personnages Heiji Hattori et Conan Edogawa se disputaient à propos du meilleur écrivain policier : Conan Doyle ou Ellery Queen ? Et si j'aime beaucoup l'oeuvre de Conan Doyle, pour ce que j'ai lu du monsieur, je voulais tenter Ellery Queen, en particulier avec ce titre. J'avais hâte de connaître un Sherlock Holmes à la sauce Ellery Queen.

C'était assez différent de ce à quoi je m'attendais, sans pour autant être déçue, après tout ce livre se lit vite et bien. C'était ma première aventure Queen, je n'ai pas l'habitude. Ici Ellery Queen est aussi un détective et dans ce volume, il en veut à sa machine à écrire ! Et voilà qu'il reçoit un étrange colis où se trouve un vieux carnet cartonné portant le nom de Journal, l'ouvrant il constate qu'il a appartenu à un dénommé John Watson. Le même Watson qui fut le compagnon du détective Sherlock Holmes. Ellery Queen croit à une plaisanterie mais Ame Grant, lui, croit à l'authenticité du carnet et invite Ellery à lire le précieux manuscript. Peu convaincu, Ellery se met tout de même à lire un chapitre, puis un autre jusqu'à le dévorer jusqu'à la fin d'une enquête non-révélée au public où Sherlock Holmes se serait intéréssé à une affaire qui l'aurait rapporté indirectement à celle de Jack l'Eventreur. Mais qui donc a envoyé un tel colis à Ellery Queen ?

Ce récit alterne donc la lecture du manuscript par Ellery avec donc l'enquête de Sherlock Holmes lorsque lui-même reçu un étrange colis contenant une trousse de chirurgien à qui il manquerait un instrument : le scalpel ; et aussi les pauses d'Ellery et le mystère qui entoure l'identité de la personne lui ayant remis le journal du docteur Watson. Bien qu'un peu déconcertant au début, j'ai aimé ce jeu d'alternance, d'autant plus que ça ne dure jamais longtemps, on a pas le temps de s'ennuyer avec Ellery Queen ou d'être frustré d'avoir été coupé du récit de Watson, et on repart bien vite dans l'enquête de Sherlock Holmes. Les deux enquêtes sont bien menées et si je n'ai pas eu le temps de vraiment bien m'attacher à Ellery Queen, j'ai trouvé ce personnage fort sympathique tout de même, intéressant, de même qu'Ame Grant. Je serais tentée de découvrir une enquête de l'inspecteur Queen.

Le décors est bien posé, on passe d'une ambiance à une autre en même temps que les personnages. Le Londres de la fin du XIXe siècle est bien retranscrit, l'ambiance, l'atmosphère, les personnages, les rues de Londres sombres et malfamées d'autant plus que c'est la période où l'Eventreur attaque et Scotland Yard est bien dans la mouise, mais du récit du docteur Watson, nous voyons surtout Sherlock Holmes et son accolyte le docteur Watson, avec quelques apparitions de Mycroft Holmes, frère aîné du détective. J'ai été surprise mais ravie de le trouver dans ce roman, c'est un personnage secondaire absent de l'oeuvre de Doyle, mais que j'aime beaucoup. J'ai aimé cette taquinerie entre les deux frères et les petites plaisanteries qu'il pouvait dire à Watson au sujet de son frère.

J'ai aussi beaucoup appréçié que els auteurs aient rendu justice à Holmes et Watson. Sherlock Holmes est fidèle à lui-même, un vrai détective au sang froid indomptable, à l'intelligence aiguisée, aux déductions surprenantes, son calme et son flegme britannique ainsi que le docteur Watson, la touche humaine et chaleureuse du duo, la tête fonçée mais le coeur grand, il y a cette solidarité et ce respect mutuel entre les deux, l'un s'inquiète pour l'autre et aussi vice-versa et il y aura de quoi s'inquièter dans ce roman puisque le Maître finit par s'intéresser au grand criminel qui ait jamais hanté les ruelles de Londres : Jack l'Eventreur. Mais parfois Holmes est dur et froid avec Watson qui parfois lui en veut mais est incapable de garder sa ranceur bien longtemps. Leur amitié est bien rendue, vraiment.

J'ai d'ailleurs eu l'impression de lire du Doyle, Ellery Queen ont construit leur roman comme un roman holmesien de Doyle, un véritable plaisir, aucune infidélité à l'oeuvre de Doyle, les auteurs se sont voulus le plus fidèle possible. Ils posent bien le décors, l'ambiance de ce Londres assombri, inquiètant sous l'ombre de l'Eventreur. On passe du confort et de la chaleur de Baker Street aux rues menaçantes du Londres de l'ère victorienne, à la recherche de Jack l'Eventreur, avec une enquête bien ficelée et menée. J'ai bien aimé, et je serais tentée de découvrir plus d'Ellery Queen.

Extrait :

(...)
- Cet après-midi, si vous êtes libre, nous irons voir mon frère Mycroft à son club. Je crois qu'une consultation nous serait salutaire. A certains points de vue, les talents analytiques de mon frère sont supérieurs aux miens.
- Je sais la grande estime que vous avez pour lui.
- Evidemment, il est ce qu'on pourrait appeler un talent sédentaire, en ceci qu'il a horreur de se déplacer. Si l'on inventait une chaise roulante capable de transporter les gens de chez eux à leur bureau et de leur bureau chez eux, Mycroft en serait le tout premier acheteur
.


5. Le club Diogène.

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