- Angélique (T.4) Le Supplicié de Notre-Dame.
- Angélique (T.5) Ombres et Lumières.
Emprunt médiathèque.
1663. Combien savent à Paris qui est vraiment Mme Morens, la belle chocolatière du Marais, dont la fortune ne cesse de s'accroître avec la vogue dont jouit dans les salons cette mixture jusqu'alors appréciée seulement de la reine? Qui se doute que cette parvenue, qui fréquente aujourd'hui Ninon de l'Enclos, fut autrefois connue sous le nom d'Angélique de Sancé ?
S'étant juré que ses enfants ne souffriraient plus jamais de la faim et du froid, Angélique ne craint plus de jouer son destin à quitte ou double. Sa beauté, sa richesse, sa personne même sont le gage du jeu dangereux où elle se risque pour effacer l'opprobre lié à son passé. En faut-il, de l'audace, pour tenter de ravir au prince de Condé lui-même l'hôtel du Beautreillis, bâti pour elle par Joffrey de Peyrac!
L'ultime carte d'Angélique est la plus hardie : le marquis du Plessis-Bellière. Sur le chemin qui doit la conduire à la Cour, il pourrait se révéler le plus cruel des adversaires. Les derniers pas de cette ascension seront les plus pénibles. Mais seul un fantôme pourrait encore arrêter Angélique...
Je me suis replongée dans les aventures d'Angélique, depuis le temps que je n'y étais plus retournée, j'avais presque oublié tout ce qu'il s'était passé dans le tome précédent. Mis à part les grandes lignes, je n'en avais plus beaucoup de souvenirs ; cela ne m'a pas handicapé dans ma lecture, d'autant plus qu'au fur et à mesure que j’avançais, des éléments me revenaient en mémoire.
Dans le tome précédent, j'avais quitté Angélique qui, travaillant dans l'auberge du Coq Hardi, avait décidé d'y apporter des changements pour la faire mieux connaître auprès des consommateurs, et elle avait également décidé de grimper les échelons et de devenir chocolatière, le chocolat - surtout en boisson, ce qu'affectionnerait la reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV - étant devenu une denrée très prisée dans la France de la fin du XVIIe siècle. Dans ce tome, Angélique est devenue une chocolatière renommée, sous le nom de Mme Morens, tout en travaillant toujours au Coq Hardi. Mais elle n'a pas l'intention de demeurer chocolatière jusqu'à la fin de sa vie. Etant sortie de la misère dans laquelle elle était depuis la mort de son mari, le comte Joffrey de Peyrac, elle entend monter les échelons et regagner la fortune et le statut de noble qu'elle avait perdu avant la déchéance de son mari, et d'atteindre la cour de Versailles, château chouchouté par Louis XIV qui n'a de cesse de le décorer et de faire bâtir, telle une vitrine sur sa richesse. Ne serait-ce que pour quitter définitivement le milieu modeste dans lequel elle demeure depuis la déchéance de son mari, et pour qu'elle et ses fils puissent vivre confortablement, Angélique vise haut et entend bien épouser un noble renommé, et Angélique jette son dévolu sur le marquis du Plessis-Bellière, un brillant militaire dont la renommé et la beauté n'est plus à douter, mais que l'on dit peu commun, et rude et froid avec les femmes...
Me voilà repartie dans une nouvelle aventure d'Angélique qui, après s'être "réveillée" dans le tome précédant, se révèle toujours déterminée à regagner la position sociale et la richesse qu'elle avait perdu avant la condamnation de son mari, et elle est prête à tout. Sans vouloir me montrer critique envers le personnage d'Angélique que j'aime beaucoup, je la trouve une nouvelle fois un peu trop "wonder-woman", et le genre de femme irrésistible qui plaît aux hommes et qui ne sait pas prendre non comme réponse. Je prends l'exemple que, jetant son dévolu sur le marquis du Plessis-Bellière qu'elle veut comme époux, lorsque celui-ci se borne à refuser et pense épouser quelqu'un d'autre, elle fait sa capricieuse, répète "non" comme une enfant et tape du pied. Je veux bien qu'elle ait son caractère, car elle a un tempérament rebelle, mais parfois, ça peut- s'avérer un tantinet agaçant... comme le fait qu'elle semble se tirer à chaque fois de ses mésaventures et qu'elle reste toujours la femme irrésistible qui attire, même sans le vouloir les hommes, ce qui fait qu'à chaque tome, elle se fait embrasser, manque de se faire agresser sexuellement. Je veux bien comprendre que c'est une très belle femme, avec un tempérament de feu, des yeux verts peu communs, et une belle chevelure blond-roux qui fait craquer les hommes, mais avoir le même genre de scènes à chaque tome peut être lassant...
Pourtant, j'aime bien le personnage d'Angélique, c'est une femme forte qui doit se battre pour survivre, elle n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort, et est très déterminée, comme elle a ses moments touchants, de fragilité, comme les moments où elle s'enferme dans sa mélancolie, sa nostalgie, surtout quand elle pense à son défunt mari, Joffrey. Joffrey, bien que terriblement absent (comme depuis le tome cinq), est présent à sa manière, il hante les souvenirs et le cœur d'Angélique, tel un fantôme présent dans son esprit, qui ne veut partir. Elle pense souvent à son mari, même lors de son projet de secondes noces, lorsqu'elle pense le trahir. Joffrey est également davantage mentionné puisque l'on se dit à Paris, bien que cela reste encore un secret, que Joffrey aurait peut-être survécu au bûcher, qu'un autre aurait pris sa place et que Joffrey aurait pu s'échapper. Si je connais bien les films, je ne savais pas qu'on apprendrait si tôt que Joffrey avait survécu, j'ai cru qu'on ne saurait pas ça avant plusieurs tomes, enfin je ne vais pas m'en plaindre ! Je crois même que je vais relire le second tome bientôt, juste pour le plaisir de revoir ce cher Joffrey, le Boiteux du Languedoc ! Pour le moment, Angélique refuse de croire que ces rumeurs sont vraies, sans doute qu'elle craint de placer trop d'espoir à sa survie et d'être déçue d'apprendre que ce n'étaient que des rumeurs. Je suppose qu'il faut d'abord qu'elle s'habitude à Versailles, maintenant qu'elle s'est rapprochée du Roi, et au marquis du Plessis-Bellière.
Concernant ce drôle de bonhomme, je cherche encore les raisons qui poussent Angélique à vouloir faire de lui son second mari - hors du fait que c'est un parent, qu'il a une renommée qui n'est plus à faire, qu'il est comme elle, c'est-à-dire une personne qui ne fait pas comme les autres, qui est original à sa façon, et qu'elle est attirée physiquement par lui - car elle aurait pu, je pense, trouver quelqu'un d'aussi beau et renommé que lui, surtout que ce cher Philippe du Plessis-Bellière n'a pas la réputation d'être un tendre amant, il est plutôt rude, froid et cruel avec les rares femmes qu'il consent à emmener dans sa couche, Angélique d'ailleurs le comprendra dans ce tome. Si elle veut s'habituer à ce cher Philippe, elle devra perdre quelques batailles, puis s'affirmer et résister, lui montrer qu'elle peut se révéler aussi déterminé que lui, sinon, l'un va finir par assassiner l'autre !
A part cela, j'ai aimé retrouvé quelques anciens personnages : Cantor et Florimond, les fils d'Angélique, Desgrez, policier et ancien avocat de Joffrey, le Poète-Crotté qui publie des poètes satiriques sur les gens de la cour, on revoit même quelques personnes de la famille d'Angélique. Notons aussi la présence de quelques personnages historiques qui ne sont pas en reste, Louis XIV et sa maîtresse à en devenir, Athénaïs de Montespan, font parti des plus présents. Versailles est souvent mentionné et quelque fois présent, véritable vitrine du pouvoir royal, où la cour s'est installée, magnifique château chouchouté par Louis XIV qui n'a de cesse de l'embellir. J'ai bien apprécié ce tome, il y avait des moments touchants et drôles, comme la scène où le prince de Condé et quelques serviteurs recherchent activement, dans la nature, l'héritier des Condé et Montmorency car celui-ci se prend pour un lapin et fuit ses serviteurs, persuadé qu'ils sont des chasseurs ; la scène est amusante, bien que la maladie mentale dont semble souffrir le fils de Condé l'est moins car il est souvent victime de moments où il se prend pour un animal ou une plante. Je regrette à présent qu'il soit la dernière aventure d'Angélique éditée, améliorée et corrigée par l'auteur car les éditions se sont arrêtées à ce tome concernant la nouvelle édition d'Angélique. Si je veux connaître la suite, je vais devoir trouver la version d'origine !
Condé se planta devant elle et l'examina d'un regard sombre.
- Eh bien ! dit-il, vous l'avez vu ? Il est beau, le descendant des Condé, des Montmorency ! ... Son bisaïeul avait des manies, son aïeule était folle. J'ai du épouser la fille. A l'époque, elle commençait déjà à s'arracher les cheveux avec une pince. Je savais déjà qu'on m'atteignait dans ma descendance, mais j'ai dû l'épouser quand même. C'était un ordre du roi Louis XIII. Et voilà mon fils ! Parfois, il se croit chien et il lutte pour éviter d'aboyer devant le roi. Ou bien, il s'imagine qu'il est une chauve-souris et il appréhende de se heurter aux lambris de son appartement. L'autre jour, il s'est senti devenir plante et il a fallu que ses serviteurs l'arrosent...
Chapitre dixième. (Troisième partie - Une partie de Hoka)
- Angélique (T.5) Ombres et Lumières.
Emprunt médiathèque.
Quatrième de couverture :
1663. Combien savent à Paris qui est vraiment Mme Morens, la belle chocolatière du Marais, dont la fortune ne cesse de s'accroître avec la vogue dont jouit dans les salons cette mixture jusqu'alors appréciée seulement de la reine? Qui se doute que cette parvenue, qui fréquente aujourd'hui Ninon de l'Enclos, fut autrefois connue sous le nom d'Angélique de Sancé ?
S'étant juré que ses enfants ne souffriraient plus jamais de la faim et du froid, Angélique ne craint plus de jouer son destin à quitte ou double. Sa beauté, sa richesse, sa personne même sont le gage du jeu dangereux où elle se risque pour effacer l'opprobre lié à son passé. En faut-il, de l'audace, pour tenter de ravir au prince de Condé lui-même l'hôtel du Beautreillis, bâti pour elle par Joffrey de Peyrac!
L'ultime carte d'Angélique est la plus hardie : le marquis du Plessis-Bellière. Sur le chemin qui doit la conduire à la Cour, il pourrait se révéler le plus cruel des adversaires. Les derniers pas de cette ascension seront les plus pénibles. Mais seul un fantôme pourrait encore arrêter Angélique...
Mon avis :
Je me suis replongée dans les aventures d'Angélique, depuis le temps que je n'y étais plus retournée, j'avais presque oublié tout ce qu'il s'était passé dans le tome précédent. Mis à part les grandes lignes, je n'en avais plus beaucoup de souvenirs ; cela ne m'a pas handicapé dans ma lecture, d'autant plus qu'au fur et à mesure que j’avançais, des éléments me revenaient en mémoire.
Dans le tome précédent, j'avais quitté Angélique qui, travaillant dans l'auberge du Coq Hardi, avait décidé d'y apporter des changements pour la faire mieux connaître auprès des consommateurs, et elle avait également décidé de grimper les échelons et de devenir chocolatière, le chocolat - surtout en boisson, ce qu'affectionnerait la reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV - étant devenu une denrée très prisée dans la France de la fin du XVIIe siècle. Dans ce tome, Angélique est devenue une chocolatière renommée, sous le nom de Mme Morens, tout en travaillant toujours au Coq Hardi. Mais elle n'a pas l'intention de demeurer chocolatière jusqu'à la fin de sa vie. Etant sortie de la misère dans laquelle elle était depuis la mort de son mari, le comte Joffrey de Peyrac, elle entend monter les échelons et regagner la fortune et le statut de noble qu'elle avait perdu avant la déchéance de son mari, et d'atteindre la cour de Versailles, château chouchouté par Louis XIV qui n'a de cesse de le décorer et de faire bâtir, telle une vitrine sur sa richesse. Ne serait-ce que pour quitter définitivement le milieu modeste dans lequel elle demeure depuis la déchéance de son mari, et pour qu'elle et ses fils puissent vivre confortablement, Angélique vise haut et entend bien épouser un noble renommé, et Angélique jette son dévolu sur le marquis du Plessis-Bellière, un brillant militaire dont la renommé et la beauté n'est plus à douter, mais que l'on dit peu commun, et rude et froid avec les femmes...
Angélique, Marquise des Anges (film, 2013) |
Pourtant, j'aime bien le personnage d'Angélique, c'est une femme forte qui doit se battre pour survivre, elle n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort, et est très déterminée, comme elle a ses moments touchants, de fragilité, comme les moments où elle s'enferme dans sa mélancolie, sa nostalgie, surtout quand elle pense à son défunt mari, Joffrey. Joffrey, bien que terriblement absent (comme depuis le tome cinq), est présent à sa manière, il hante les souvenirs et le cœur d'Angélique, tel un fantôme présent dans son esprit, qui ne veut partir. Elle pense souvent à son mari, même lors de son projet de secondes noces, lorsqu'elle pense le trahir. Joffrey est également davantage mentionné puisque l'on se dit à Paris, bien que cela reste encore un secret, que Joffrey aurait peut-être survécu au bûcher, qu'un autre aurait pris sa place et que Joffrey aurait pu s'échapper. Si je connais bien les films, je ne savais pas qu'on apprendrait si tôt que Joffrey avait survécu, j'ai cru qu'on ne saurait pas ça avant plusieurs tomes, enfin je ne vais pas m'en plaindre ! Je crois même que je vais relire le second tome bientôt, juste pour le plaisir de revoir ce cher Joffrey, le Boiteux du Languedoc ! Pour le moment, Angélique refuse de croire que ces rumeurs sont vraies, sans doute qu'elle craint de placer trop d'espoir à sa survie et d'être déçue d'apprendre que ce n'étaient que des rumeurs. Je suppose qu'il faut d'abord qu'elle s'habitude à Versailles, maintenant qu'elle s'est rapprochée du Roi, et au marquis du Plessis-Bellière.
Concernant ce drôle de bonhomme, je cherche encore les raisons qui poussent Angélique à vouloir faire de lui son second mari - hors du fait que c'est un parent, qu'il a une renommée qui n'est plus à faire, qu'il est comme elle, c'est-à-dire une personne qui ne fait pas comme les autres, qui est original à sa façon, et qu'elle est attirée physiquement par lui - car elle aurait pu, je pense, trouver quelqu'un d'aussi beau et renommé que lui, surtout que ce cher Philippe du Plessis-Bellière n'a pas la réputation d'être un tendre amant, il est plutôt rude, froid et cruel avec les rares femmes qu'il consent à emmener dans sa couche, Angélique d'ailleurs le comprendra dans ce tome. Si elle veut s'habituer à ce cher Philippe, elle devra perdre quelques batailles, puis s'affirmer et résister, lui montrer qu'elle peut se révéler aussi déterminé que lui, sinon, l'un va finir par assassiner l'autre !
A part cela, j'ai aimé retrouvé quelques anciens personnages : Cantor et Florimond, les fils d'Angélique, Desgrez, policier et ancien avocat de Joffrey, le Poète-Crotté qui publie des poètes satiriques sur les gens de la cour, on revoit même quelques personnes de la famille d'Angélique. Notons aussi la présence de quelques personnages historiques qui ne sont pas en reste, Louis XIV et sa maîtresse à en devenir, Athénaïs de Montespan, font parti des plus présents. Versailles est souvent mentionné et quelque fois présent, véritable vitrine du pouvoir royal, où la cour s'est installée, magnifique château chouchouté par Louis XIV qui n'a de cesse de l'embellir. J'ai bien apprécié ce tome, il y avait des moments touchants et drôles, comme la scène où le prince de Condé et quelques serviteurs recherchent activement, dans la nature, l'héritier des Condé et Montmorency car celui-ci se prend pour un lapin et fuit ses serviteurs, persuadé qu'ils sont des chasseurs ; la scène est amusante, bien que la maladie mentale dont semble souffrir le fils de Condé l'est moins car il est souvent victime de moments où il se prend pour un animal ou une plante. Je regrette à présent qu'il soit la dernière aventure d'Angélique éditée, améliorée et corrigée par l'auteur car les éditions se sont arrêtées à ce tome concernant la nouvelle édition d'Angélique. Si je veux connaître la suite, je vais devoir trouver la version d'origine !
Extrait :
Condé se planta devant elle et l'examina d'un regard sombre.
- Eh bien ! dit-il, vous l'avez vu ? Il est beau, le descendant des Condé, des Montmorency ! ... Son bisaïeul avait des manies, son aïeule était folle. J'ai du épouser la fille. A l'époque, elle commençait déjà à s'arracher les cheveux avec une pince. Je savais déjà qu'on m'atteignait dans ma descendance, mais j'ai dû l'épouser quand même. C'était un ordre du roi Louis XIII. Et voilà mon fils ! Parfois, il se croit chien et il lutte pour éviter d'aboyer devant le roi. Ou bien, il s'imagine qu'il est une chauve-souris et il appréhende de se heurter aux lambris de son appartement. L'autre jour, il s'est senti devenir plante et il a fallu que ses serviteurs l'arrosent...
Chapitre dixième. (Troisième partie - Une partie de Hoka)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire