jeudi 31 août 2023

Dinosaurs Sanctuary - Itaru Kinoshita.


En 1946, l’humanité fait une immense découverte : une île abrite encore des dinosaures vivants. Grâce à des manipulations génétiques, en 1987, le professeur Suma réussit l’exploit de faire renaître de nombreux spécimens.

Quelques années plus tard, sa fille, Suzume, intègre le parc Dinoland en tant que soigneuse. Cependant, alors qu’elle pensait vivre un rêve, la réalité la rattrape. Le parc périclite, la curiosité pour les dinosaures s’est amoindrie et les visiteurs sont aux abonnés absents. Et entre ses connaissances théoriques et la pratique, le fossé est immense.

 Mais loin de se décourager et d’abandonner, la jeune fille se surpasse, comble ses lacunes et découvre la vie aux côtés de ces géants qui la fascinent avec le soutien de ses collègues et de leur passion commune. Ensemble, ils feront tout pour le bien-être de leurs pensionnaires !



Je termine le Ice Cream Summer Challenge avec une lecture qui n’était pas prévue au départ (ce qui m’est déjà arrivé deux fois pour ce challenge cette année, mais comme on dit « jamais deux sans trois ») et parce que je cherchais une lecture « rapide » pour finir le challenge à temps (même si, en soi, les règles du challenge ne sont pas strictes et ça n’aurait pas été bien catastrophique de déborder). Au final, je ne regrette pas du tout ce choix car Dinosaurs Sanctuary s’est révélé être une excellente découverte et me permet de terminer le challenge sur un coup de cœur !


Les dinosaures peuplent de nouveau la terre ! Grâce aux progrès de la science, l’Humanité a pu cloner des dinosaures. Depuis, le Japon a vu naître des parcs où il est possible aux visiteurs de découvrir des dinosaures en chair et en os. Une jeune fille pleine d’entrain, Suzume, intègre le parc Dinoland en tant que soigneuse. C’est avec enthousiasme et des étoiles plein les yeux qu’elle débute son travail, mais elle se retrouve rapidement confrontée aux dures réalités du métier, car Dinoland est le parc le moins visité du Japon et ses moyens techniques et financiers sont limités. Suzume s’aperçoit qu’entre ses rêves d’enfant sur les dinosaures et la réalité sur le terrain sont parfois radicalement opposés. Loin de se décourager, Suzume décide de redoubler d’efforts pour combler ses lacunes pour apprendre à mieux connaître et soigner ces géants qui la fascinent.


Nous entrons dans le quotidien d’un soigneur d’un parc de dinosaures à travers les yeux d’une jeune recrue inexpérimentée qui voit les dinosaures comme un rêve d’enfant, comme des créatures majestueuses et incomprises. Une bonne opportunité de voir la protagoniste évoluer au fur et à mesure qu’elle va gagner en expérience et découvrir de nouvelles choses sur les dinosaures.


Le mangaka ne prend pas le parti « les dinosaures sont de pauvres créatures incomprises et non violentes » ni le parti « les dinosaures sont des bêtes sanguinaires », mais plutôt que les dinosaures sont des animaux sauvages intelligents et sensibles, avec une zone de confort à respecter, qu’il faut soigner et chérir sans pour autant oublier que c’est un animal imprévisible, qu’un mouvement brusque ou des bruits trop assourdissants peuvent perturber, ce qui peut les amener à réagir de façon soudaine et brutale. C’est très bien d’aimer les dinosaures que l’on soigne, mais il ne faut pas oublier que ce sont des animaux sauvages et que la moindre perturbation peut l’amener à se retourner contre le soigneur auquel il est attaché, et c’est au soigneur de faire preuve de prudence à chaque instant.



Parmi les dinosaures du manga, on découvre Yuki le giganotosaure ; Vena et Niko,
un couple de trodoons ; et Masaru le tricératops.

J’ai trouvé cette approche intéressante et réaliste. On sent l’amour du mangaka pour les dinosaures et cette volonté de communiquer cette passion ainsi que ses connaissances, d’autant plus qu’il s’est entouré d’un scientifique et spécialiste pour l’aider à superviser le dialogue scientifique de Dinosaurs Sanctuary. On apprend des choses intéressantes sur chaque dinosaure (saviez-vous que la corne d’un tricératops pèse au moins 50 kg ?). A chaque chapitre, un dinosaure est mis en lumière. Un couple de trodoons qui attend l’éclosion de leurs œufs, un dilophosaure qu’il faut soigner de sa goutte, sensibiliser le public sur un tricératops en mal d’amour car les visiteurs le trouvent moins attrayants depuis qu’il s’est cassé une corne, jusqu’à l’alimentation d’un giganotosaurus. Comme pour les animaux d’un zoo, il faut également les stimuler aussi bien physiquement que mentalement et il faut apprendre à bien connaître les dinosaures que l’on soigne pour savoir quelle approche adopter avec lui en fonction de son caractère, ce qu’il aime et ce qu’il aime moins.


Les personnages restent sympathiques et agréables à suivre, même si un tantinet clichés entre Suzume, la nouvelle recrue naïve et enthousiaste, avec une volonté de faire les choses bien et de ne pas se décourager quand elle échoue, Kaidou, le soigneur blasé, un peu grincheux, qui ne s’ouvre pas facilement à cause d’une expérience tragique dans sa vie, et que l’on devine qu’il va peu à peu s’ouvrir aux autres grâce à l’entrain de l’héroïne, ou encore Karin l’employée boute-en-train et franche.


Des personnages plutôt sympathiques, mais les vraies stars de ce manga, ce sont bien les dinosaures ! Leur graphisme est très beau et réaliste au possible, ils sont colorés, avec des rayures ou des plumes, ils sont attachants, même si on n’oublie pas que ce sont des animaux sauvages et que tout peut basculer du jour au lendemain à la moindre faute. On découvre de nombreux dinosaures différents, herbivores comme carnivores, des dinosaures en pleine santé, des dinosaures avec un défaut physique, des dinosaures jeunes ou âgés et dont la prise en charge diffère en fonction de l’âge, la morphologie et les besoins de l’animal.


Dinosaurs Sanctuary est une sympathique découverte qui plaira aux lecteurs curieux comme aux amoureux des dinosaures. J’ai eu la chance de pouvoir lire les deux premiers tomes en anglais, mais je suivrais la série avec plaisir à sa sortie en France ! D’ailleurs, le premier tome sera publié le 21 septembre prochain aux éditions Michel Lafon. Je n’ai qu’une chose à dire : foncez !



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