lundi 20 juin 2011

Les nouveaux contes des vampires (T.2) Vittorio le vampire - Anne Rice.

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Quatrième de couverture : 

Vittorio est un jeune noble qui partage son temps entre la Florence des Médicis et les terres de son père, dont le château domine la Toscane. Une existence dorée qui lui permet de bénéficier de tous les attraits de la Renaissance italienne, jusqu'au jour où sa famille est massacrée par une confrérie démoniaque. Vittorio lui-même ne devra sa survie qu'à l'intervention d'Ursula, une vampire d'une stupéfiante beauté. Dès lors, il n'aura de cesse de venger les siens. Parti à la recherche des démons pour les exterminer, il rencontre sur son chemin la guerre, les intrigues de cour et toutes sortes de mystères aussi bien sacrés que profanes.

Mais attention : celui qui nous raconte cette étonnante histoire est aujourd'hui... un vampire ! Que s'est-il donc passé ? Comment l'amateur d'art qui dialoguait avec les anges, l'adolescent assoiffé de vengeance a-t-il succombé à la séduction de la nuit ?



Mon avis :

La semaine dernière, j'ai eu la surprise de recevoir un paquet de Matilda, je venais alors à peine de rentrer de l'hôpital pour passer la nuit chez moi quand j'ai reçu et ouvert ce colis qui m'a remonté le moral, donc, je ne me répéterais jamais assez mais encore mille fois merci à Matilda :) Ce livre faisait parti du paquet et Matilda a eu l’œil car en effet, elle et moi partageons la même passion pour l'auteur Anne Rice, ce titre m'étais inconnu mais cela ne m'a pas empêché de le finir en quelques jours à peine (je n'avais pas tellement le choix en même temps, coincée à l'hôpital).

Ce livre ne fait pourtant pas parti des Chroniques des Vampires dont je recherche encore quelques tomes, mais fait parti des Nouveaux contes des vampires regroupant pour le moment l'histoire de deux vampires : Pandora et Vittorio, et l'histoire de Vittorio se déroule paisiblement dans la Florence de la Renaissance avec ses parents, deux nobles, son frère Matteo et sa sœur Bartola. Mais voilà qu'une nuit, la famille est importunée par d'étranges individus qui finiront par massacrer la demeure et la plupart de ses habitants. Vittorio n'aura le salut que grâce à une vampire nommée Ursula, subjuguée par le jeune homme. Perturbé lui-même par cette rencontre, Vittorio décide néanmoins de se mettre à la recherche des démons ayant massacré sa famille...

C'est assez différent de ce à quoi je m'attendais, mais ce n'était pas vraiment de façon négative, disons que c'était différent des tomes des Chroniques des Vampires que j'ai pu lire jusqu'à aujourd'hui, mais en même temps il y a quelques similitudes. Anne Rice a un style bien à elle et ça se voit tout de suite, ça se ressent, ça se savoure. L'écriture si chère à Anne Rice que j'ai pris plaisir à retrouver, m’enivrer de ses descriptions, oui, les belles descriptions de la Florence de la Renaissance, ses beaux paysages, ses châteaux, ses peintures. Ce livre fait aussi beaucoup de mentions et de descriptions de peintures, surtout représentant des scènes religieuses, des peintures de l'auteur peintre Fra Lippi, peut-être aussi Botticelli, Fra Angelico mais surtout Fra Lippi. Les descriptions sont tellement représentées pour rendre, d'une certaine manière, toute la beauté du tableau, pour nous faire ressentir la beauté et les émotions qui se dégagent du tableau envers celui qui contemple l'oeuvre et Vittorio admire ces peintures et leurs auteurs, ça se ressent beaucoup à un point où j'ai fait ma curieuse et j'ai été me renseigner sur le net afin d'en savoir plus sur ces peintures et leurs auteurs, admirer les œuvres d'art, je crois que comme Vittorio, Anne Rice doit profondément admirer ces peintures. Comment ne pas succomber aux descriptions faites par Vittorio ?

Il y a aussi pas mal de références historiques, surtout sur les Médicis en particulier Cosme de Médicis, il fait savoir que Vittorio et sa famille sont de très grands admirateurs de cette famille. J'ai aimé cette atmosphère de la Florence, de la Renaissance, c'était magnifiquement bien retranscrit avec des mots beaux, justes. Il y a une telle passion dans l'écriture, on ressent bien les émotions de Vittorio. Toujours cette écriture sensuelle, troublante, frémissante pour nous donner un récit se situant dans la Renaissance mais avec un brin de fantastique, d'histoire, un peu de macabre, de luxure et avec de nombreuses mentions à la religion : les rituels, les tableaux, la foi de Vittorio, les anges Ramiel et Setheus. Pourtant cela ne m'a pas gêné, moi qui connais suffisamment bien les œuvres d'Anne Rice, il ne faut pas être idiot pour savoir que le religion est un des thèmes que l'on retrouve dans ses écrits et elle a une telle façon d'en parler, de mélanger la religion avec le sang, la mort, les vampires, la luxure, l'Histoire ; d'une certaine façon, cela me rappelle le style bien cher à la chanteuse Mylène Farmer que je suis depuis de nombreuses années, ses chansons, ses clips reprenant à peu près les mêmes thèmes qu'Anne Rice (sans les vampires ou l'Histoire ceci dit). En lisant, j'ai eu envie d'écouter Mylène Farmer, de me plonger dans la Renaissance italienne, de relire l'histoire des Médicis...

Ici, point de vampires que l'on retrouve dans Les chroniques des Vampires, pas de Lestat ou autres, mais de nouveaux vampires pour une nouvelle histoire. La particularité avec les vampires d'Anne Rice est qu'ils sont éternellement damnés, ils sont rarement heureux et s'ils sont contents de leur quotidien à un moment donné, ils finissent par se lasser. C'est très différent des vampires de Stephenie Meyer où l'on retrouve le happily ever after, où les personnages vivront heureux pour toute l'éternité et où l'héroïne n'attendais que ça : être vampire pour pouvoir roucouler pour l'éternité avec son chéri. Et j'aime cette facette des écrits d'Anne Rice, les vampires auront à jamais une existence troublée, éternelle, rarement heureuse pour toujours car pour moi, l'éternité est un fardeau et les vampires ne peuvent supporter de vivre éternellement. Mais les vampires de l'auteur aiment aussi se donner en spectacle, faire un peu dans l'excès dans leurs rituels étranges, ça m'a un peu rappelé le Théâtre des Vampires dans Entretien avec un vampire, sauf qu'ici il s'agit d'un Graal rubis avec ses messes, ses rituels, ses sacrifices et ses vampires un peu loufoques mais intéressants. C'est l'inconnu, c'est mystique, c'est obscur.

Et quel étrange couple que celui d'Ursula et Vittorio mais tellement intéressant. Et quel personnage intéressant que celui de Vittorio qui ne se laisse pas impressionner par les vampires, qui a le sens de la répartie avec eux, qui est pieux, seul, courageux, qui est passionné. Et si ce roman était un peu trop court à mon goût, qu'il m'a déconcerté à bien des moments, que je m'attendais à plus et qu'il manque ce quelque chose qui faisait tout le charme des Chroniques, je suis ressortie plutôt positive de ce roman. Certes, ce n'était pas aussi formidable que les autres tomes de la Chronique, je m'attendais à bien plus (c'est trop court !), mais je ne parlerais pas de déception  J'ai retrouvé le style de l'auteur si envoûtant, j'ai découvert les merveilles des tableaux de Fra Filippo, la Renaissance italienne, des personnages intéressants. Bref, une lecture satisfaisante !

Extrait :

A quelque aune qu'on me juge, je suis un vampire remarquable, très puissant, ayant vécu cinq cents ans depuis la grande époque de Cosme de Médicis, et même les anges attesteront de mes pouvoirs si vous pouvez les amener à vous parler. Soyez tout de même prudents. Je n'ai cependant rien à voir avec cette bande d'étranges vampires romantiques du Nouveau monde, de la cité méridionale de La Nouvelle-Orléans, qui vous ont déjà régalés de tant de contes et de chroniques. Je ne sais rien de ces héros d’événements macabres déguisés en fiction. Je ne connais pas leur paradis charmeur des marais de Louisiane. Vous ne trouverez dans ces pages nulle information nouvelle sur eux, ni même d'autre mention que celle-ci de leur existence.

1. Qui je suis, pourquoi j'écris, ce qui doit advenir.

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