mercredi 6 octobre 2010

Tour B2, mon amour - Pierre Bottero.

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Quatrième de couverture :

"Un coup frappé à la porte. Un surveillant entra. Je vous amène la nouvelle élève, elle s'était égarée dans les couloirs... La fille pénétra dans la, classe. C'était elle, bien sûr, pensa Tristan. Comme si tout était écrit à l'avance. Je le crois pas ! tonitrua Said. Tristan a flashé sur cette meuf ! Un silence total s'abattit sur la classe. Tristan avait une drôle de boule nouée à l'intérieur du ventre. Une boule faite d'un sentiment étrange qu'il n'avait pas envie, d'analyser. Pas encore."
Dans la rue de Vienne où se dresse la tour B2, un premier amour s'écrit sur le béton.


Mon avis :

J'avais emporté ce livre avec moi à la fac la semaine dernière, bien que je pensais ne pouvoir lire que quelques pages à peine. Mais une absence de professeur et les horaires parfois très espacés des trains (ah, la SNCF... -_-) m'ont contraint à me réfugier à la bibliothèque de la fac pour lire en deux heures ce bouquin. Les premières pages furent un peu lentes, mais j'ai été rapidement attirée par l'histoire que j'ai avalé, j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Pierre Bottero qui commençe à me plaire, et j'ai les tomes 2 et 3 de la Quête d'Ewilan qui sont dans ma PAL, alors je ne risque pas de manquer de lecture Botterorienne, sa plume me charme même s'il a surtout écrit pour les adolescents et que je suis une vieille de 19 ans qui va passer dans quelques mois la barre de la vingtaine d'année.

J'avais acheté ce livre durant les vacances d'été, dans l'idée de tenter à nouveau Pierre Bottero, auteur visiblement très appréçié, et comme ce livre était une histoire qui tenait en un seul tome... en viyant que c'était une histoire d'amourette d'adolescents, j'ai été sceptique. Pourquoi avoir pris un livre avec une romance si je ne suis pas une fan des histoires d'amour et que j'ai tendance à trouver ça gnan-gnan, cliché et que je préfère largement les histoires d'amitiés, les relations compliquées, ambigües et etc ? Parce que j'ai aimé ma première lecture de Pierre Bottero et que, bon, un peu de 'romance' ne fait pas de mal de temps en temps, et puis bon, si c'est écrit par Bottero, autant essayer !

Alors, l'histoire ça relate le quotidien de Tristan, un jeune adolescent perdu qui partage sa vie entre son appartement à la Tour B2 où il vit avec sa mère depuis que le père s'en est allé, et le collège où il n'arrive pas à s'intéresser à la moindre chose. Il est tout de même parvenu à se faire respecter dans sa sinistre cité, mais tout lui parait fade. Mais c'est dans cette cité, puis à l'école, qu'il rencontrera Clélia, jeune fille égarée, rêveuse. Cette fille est folle, croit Tristan. Et pourtant, et pourtant... elle fait naître, peu à peu, en lui des sentiments insoupçonnés, jamais apparus jusqu'à ce jour. Mais il hésite à s'afficher avec une fille si décalée en face de ses amis, car ce qui est sûr, c'est qu'ils ont remarqué un changement chez Tristan.

C'est court, les chapitres ne sont ni trop longs ni trop courts, c'est facile à lire, on entre facilement dans l'histoire et on s'attache aux personnages : Tristan, Clélia, Mourad, et même Said et ses blagues pas drôles. L'écriture de Bottero est belle, simple mais belle, fluide, elle entraîne son lecteur, elle raconte avec talent et beauté. J'ai aussi adoré Clélia, elle m'a un peu fait penser à Luna Lovegood dans Harry Potter, un peu étrange, rêveuse, comme si elle était sortie d'un autre monde, elle a une vision poétique des choses et elle aime la littérature, elle a d'ailleurs été nommée après un personnage de La Chartreuse de Parme de Stendhal, oeuvre qu'on retrouvera souvent citée dans l'histoire, et depuis, je me suis résolue à lire La Chartreuse de Parme un jour (l'est dans ma PAL d'ailleurs), ayant adoré Le Rouge et le Noir du même auteur.

J'ai aussi aimé Tristan, ado rebelle, perdu, qui ne peut s'empêcher de s'attacher à Clélia, tout en ayant peur des réactions des autres, de ses "potes" du collège s'il était vu en compagnie d'une fille aussi étrange. Alors... alors, oui j'avoue que j'ai aimé l'histoire d'amour de ce roman, j'ai succombé et j'ai trouvé tout cela touchant, mignon et c'est rare pour moi de m'attacher à un couple à ce point. Et même si l'auteur aurait pû aller plus loin, donner un peu plus de profondeur dans les sentiments des protagonistes et que je m'attendais à une autre réaction chez Mourad [ genre qu'il renie Tristan pour l'avoir laissé tomber pour une fille, car Tristan se soucie de la réaction de Mourad : il aime Clélia, mais sait qu'il ne pourra rien refuser à Mourad, ne veut pas le contrarier. Un seul mot de Mourad l'aurait fait quitté l'amour de sa vie d'ado sur le champs, ça aurait été intéressant de voir Mourad refuser Clélia et essayer d'entraîner Tristan sur la mauvaise voie qu'il semble emprunter avec le trafic de drogue, déliquence et toussa ; mais ici, il donne sa bénédiction. Ca ne me dérange pas mais je m'attendais à autre chose... ] mais cette histoire reste touchante, mignonne, pas très originale certes, mais sympathique à lire, avec des références littéraires (yes !!), des personnages attachants... enfin bref, un bon moment de lecture.

Extrait :

Tristan mit une dizaine de jours à lire La Chartreuse de Parme.
La première partie du livre constitua un combat de chaque seconde contre le découragement et l'ennui. L'action traînait, les références historiques lui échappaient, il se faisait déborder par un vocabulaire trop soutenu, des tournures de phrase trop complexes. Il ne saisissait pas la psychologie des personnages qu'il trouvait inutilement alambiquée ou, au contraire, simpliste. Pire que tout, Clélia n'apparaissait pas, ou du moins avait disparu après quelques pages où elle n'avait tenu qu'un rôle bien secondaire, ôtant à la lecture tout intérêt.
Il persista néanmoins et, peu à peu, commença à apprécier la poésie du récit, l'éclat de la duchesse Sanseverina et la noblesse du comte Mosca, même si Fabrice continuait à lui paraître pâle et inconsistant. Il se prit au jeu des alliances et des intrigues et, lorsque Clélia Conti réapparut, il était prêt. Il dévora en une nuit les deux cent dernières pages.
Chapitre 18.

2 commentaires:

  1. Je l'ajoute à ma liste de livres à trouver et à lire...

    Même si ça me fait un Bottero en + à lire...

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    1. Il est très court ce roman, il se dévore en quelques heures à peine et puis c'est du Bottero, donc que du bon :)

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