dimanche 20 avril 2014

Un monstre à Paris.

Un monstre à Paris
Réalisé par Bibo Bergeron
82 min/1h30min
Sorti en 2011.



Avec les voix de : Vanessa Paradis (Lucille), M (Francoeur), Gad Elmaleh (Raoul), Sébastien Desjours (Emile), Ludivine Sagnier (Maud), François Cluzet (préfet Maynott), Philippe Peythieu (Narrateur/Inspecteur Paté)









Synopsis :

Dans le Paris inondé de 1910, un monstre sème la panique. Traqué sans relâche par le redoutable préfet Maynott, il demeure introuvable... Et si la meilleure cachette était sous les feux de "L'Oiseau Rare", un cabaret où chante Lucille, la star de Montmartre au caractère bien trempé ?

Mon avis :

Un film vu par curiosité et parce que j'avais été séduite par les graphismes et que je ne demandais pas mieux qu'une petite virée dans le Paris du début XXe siècle.

Le film se présentait (du moins, dans la description) comme un remake du Fantôme de l'opéra, si cette histoire peut en effet présenter quelques similitudes avec la célèbre histoire de Gaston Leroux, souvent romancée avec un Erik devenu souvent par miracle séduisant, ne serait-ce que par la présence d'une belle chanteuse et d'un individu à l'aspect monstrueux qui se découvrent et s'entendent pas le biais de la chanson, les ressemblances s'arrêtent là. D'une part, nous sommes dans le Paris du début XXe siècle, en 1910 pour être exacte, nous sommes en plein Paris dont une partie est victime de la crue de la Seine (événement qui s'est bel et bien produit) et plus exactement à Montmartre. Une jeune chanteuse fait la renommée d'un petit cabaret bien sympathique, une visite d'un timide projectionniste et de son exubérant ami dans une serre du Jardin des Plantes en plein cœur de la nuit tourne à la catastrophe, et le préfet de Paris, qui se soucie davantage de ses propres ambitions que du bien être des Parisiens, cherche à grimper les échelons et à remporter les élections.


J'ai regardé ce film en ayant d'abord en tête que cette histoire était un remake du Fantôme de l'opéra, autant dire que j'étais déconcertée au début et que je ne voyais pas venir le sujet du fameux « Fantôme » et comment ce sujet allait être abordé car les choses s'installent à leur rythme, on entre doucement et sûrement dans l'histoire avant d'entrer dans le vif du sujet et qu'après, tout s'accélère, ce qui est un peu dommage. Visuellement, le film est beau. J'ai loin d'avoir eu la « claque visuelle » mais j'ai aimé le décors, les dessins, j'ai été séduite par l'ambiance de l'ancien Paris qui est plein de charme. Les musiques sont également très jolies. Je connaissais déjà la chanson La Seine de Vanessa Paradis et de M avant de découvrir ce film, mais les autres – bien que peu nombreuses (on est très loin de Frozen/La Reine des Neiges sur ce coup-là !) - sont cependant jolies. Les voix de M et de Vanessa Paradis se mêlent harmonieusement et, découvrant la voix de M via ce film, j'ai bien apprécié sa voix, très douce, très belle.

Mis à part l'antagoniste, le préfet Maynott, fourbe, ambitieux et hypocrite, les personnages sont assez attachants, en particulier l'exubérant Raoul, livreur à Paris avec son véhicule baptisé Catherine, exubérant, taquin mais bien sympathique. Émile, le timide et gentil projectionniste qui en pince pour la caissière du cinéma, et qui a parfois du mal à gérer Raoul tant les tempéraments sont différents. Lucille, la chanteuse de talent, avec un caractère bien trempé, qui n'hésite par à balancer des piques à Raoul, son ami d'enfance, sans oublier Francoeur, le « monstre » de Paris. J'avoue avoir été surprise d'apprendre ce qu'il était vraiment mais pour un monstre, il est attachant, fragile, sensible, il a bien du mal à se faire à notre société, mais il a une jolie voix, et le goût pour la musique ! Il a trouvé en Lucille une amie loyale et un bon compagnon de chant.

L'histoire en elle-même se laisse suivre et regarder, c'est loin d'être quelque chose de extra-supra-fantastique ou d'original, mais elle reste sympathique, j'ai pris plaisir à la suivre. Cependant, j'aurais préféré plus de profondeur dans les liens et l'histoire entre Lucille et Francoeur, j'ai l'impression qu'ils n'avaient pas assez de scènes pour leur faire justice. Ça reste quand même une belle histoire et j'ai aimé suivre les différents personnages, même le pauvre flic qui – au final – ne savait plus que faire du préfet Maynott, qui avait un côté assez comique au fond. J'ai aimé ce charme français qui se dégage de ce film d'animation. Ce n'est certes pas un film exceptionnel mais c'est un petit bijou agréable à regarder et une bonne production française (il faut bien être chauvin parfois...). Bref, le rythme est parfois un peu lent et l'histoire manque d'originalité mais le film se rattrape par ses beaux graphismes, sa bande-son, ses personnages.

Lucille et Francoeur.

1 commentaire:

  1. Ca fait un moment que je l'avais vu mais il était bien sympa ! :)
    En plus, c'est français et j'en regarde si peu qu'il faut le noter. ^^

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