vendredi 21 mars 2014

Les Lames du Cardinal (T.1) - Pierre Pevel.

Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l'une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse regarder des ennemis de la Couronne. L'espionnage, l'assassinat, la guerre, tout est bon tour parvenir à leurs fins... et même la sorcellerie, qui est l'œuvre des plus fourbes adversaires du royaume: les dragons !

Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d'Espagne est tombée entre leurs griffes... Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n'ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l'heure est venue de reformer l'élite secrète qu'il commandait jadis, une compagnie d'aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d'élégance, de courage et d'astuce, ne redoutant nul danger: les Lames du Cardinal !


Il était temps que j'écrive cette chronique, depuis le temps que j'ai terminé cette lecture, mais j'étais une fois de plus occupée par la fac et je n'avais aucune motivation pour venir ici écrire mes impressions, mais je suis lasse et honteuse de laisser ce laisser ce blog avec des mises-à-jours irrégulières d'autant plus que j'ai bien aimé cette lecture, ainsi je me dépêche d'écrire mes impressions avant d'avoir oublié les souvenirs de cette lecture, et pour que je puisse enfin rattraper mon retard sur ce blog ! hormis ce livre, j'ai un autre livre ainsi que deux films à chroniquer ici.



L'édition de poche avec Folio.
Je n'ai jamais eu la fièvre "Trois Mousquetaires" où j'étais avide de lire un roman d'aventure se situant dans la France de Louis XIII ou Louis XIV, avec une histoire de cape et d'épée, de trahison et complots en tout genre... je n'ai même jamais lu les fameux Trois Mousquetaires de Dumas (ce que j'espère faire un jour), et si Les Lames de Cardinal n'offrent aucun Mousquetaire, j'ai voulu tenter pour la première fois un roman de cape et d'épée. La particularité de celui-ci est qu'il offre une pincée de fantasy avec des dragons. Fantasy et histoire, le mélange a-t-il fonctionné ? Déjà, un petit mot sur la couverture que je trouve attirante et qui reflète bien l'image que l'on pourrait se faire de la France du XVIIe siècle, mais je dois dire que la couverture offerte par les éditions de poche est tout aussi jolie, présentant la figure familière du cardinal de Richelieu avec son petit dragon. Pour entrer dans le vif du sujet, commençons par présenter les Lames du Cardinal, ce petit groupe d'aventuriers, toujours prêts à tirer l'épée pour le bien-être de la France, qui se compose de messieurs et d'une dame, tous regroupés pour combattre un ennemi qui se fait de plus en plus puissant : la Griffe Noire, association composée de dragons, des créatures anciennes qui entendent prendre la tête de l'Europe. Déjà bien implantée en Espagne, elle s'est donnée pour but de conquérir la France... encore intacte grâce aux interventions des Lames, mais la Griffe Noire demeure et n'a pas dit son dernier mot. Devant l'urgence de la situation, Richelieu, premier ministre de Louis XIII, qui tire habillement les ficelles de la politique, décide de faire appel - après des années d'absence - à ses célèbres Lames, d'autant plus que l'ennemi est farouche et que les dragons peuvent prendre une apparence humaine...

Loin d'avoir été tenue en haleine, je dois cependant avouer que Pierre Pevel a la maîtrise du suspens et des révélations dans ce tome, il y a certaines scènes ou révélations que l'on ne s'attend pas à voir venir, c'est le cas pour certains personnages comme le fameux Saint-Lucq. On découvre ainsi avec surprise qu'untel était en fait à la solde des "méchants", qu'un autre jouait un double-jeu, qu'un autre n'est pas celui qu'on croyait... sans pour autant avoir toutes les réponses à nos questions qui seront - je le pense - dans les tomes suivants, à savoir : les liens entre Richelieu et la Griffe Noire, pourquoi la Griffe Noire veut-elle s'emparer de la France et l'Europe ? qu'espère-t-elle en tirer... bref, les questions ne manquent pas et c'est tant mieux car ça donne envie de savoir la suite, surtout après l'énorme révélation de fin de tome et j'espère encore que c'est de la comédie de la part d'un certain personnage.

J'ai aussi aimé le contexte de l'histoire : Paris et ses environ, de l'an de grâce 1633, découvrir la capitale du XVIIe siècle avec ses petites rues pavées, ses faubourgs, les complots autour de la cour du roi et du cardinal, on sent qu'il y a eu un travail de recherche, notamment sur Paris et l'histoire de la construction de ses différents quartiers, ce qui montre bien que l'auteur a voulu reconstituer le plus fidèlement possible le Paris du XVIIe siècle et son ambiance, même au niveau du vocabulaire où l'on retrouve quelques mots de l'époque et j'ai apprécié cette initiative. J'ai également apprécié la beauté des descriptions, la plume de l'auteur est agréable et les descriptions bien menées. L'ouvrage se lit bien, d'autant plus que les chapitres sont courts et se lisent très bien. Les personnages, pour la plupart, sont plaisants à suivre et les dénouements imprévisibles donnent envie de continuer et on ne suit jamais le même personnage mais cette alternance des personnages ne m'a pas facilité la tâche pour bien les découvrir et m'y attacher.

Cependant, chacun a ses secrets et un passé qui a fait du personnage celui qu'il est, sans toutefois parvenir à cerner les personnalités de chacun, chacun peut encore nous surprendre... pour le meilleur et pour le pire. Nous avons une panoplie de personnages, cependant je n'ai eu aucun mal à tous les reconnaître et deux ont paru sortir du lot pour moi car plus intéressants : je parle de La Fargue des Lames, et Saint-Lucq, le sang-mêlé, quoique j'ai aimé suivre Leprat également et que je me demande comment Agnès, la seule femme des Lames, pourrait évoluer. Va-t-elle s'ouvrir plus ou demeurer mystérieuse et inaccessible (ce qu'elle m'a paru être) ? et puis savoir : mais bon sang, il prévoit QUOI Richelieu ? Il nage vers quel courant ??

J'aurais aimé en savoir plus sur la mythologie installée par l'auteur, à savoir les dragons, leur place dans l'Histoire et comment ils se sont mélangés aux humains et ont finis par revêtir une apparence humaine. Ce premier tome ne nous a révélé que peu de choses sur eux, à savoir : qu'ils existent depuis très longtemps, qu'ils ont fini par se mélanger à la population humaine, qu'ils sont attirés par l'or, qu'ils peuvent revêtir une apparence humaine, que les vrais dragons (s'entend les purs) n'existent presque plus, ne restent plus que les sangs-mêlés comme Saint-Lucq, ceux issus de l'union d'un humain et d'un dragon, qu'une grave maladie causée par les dragons peut infecter les humains qui peuvent en mourir, et que des petits dragonnets faisant office de pigeons voyageurs font fureur chez les nobles en Europe. 

Cependant, l'histoire était plaisante dans l'ensemble, même si ce ne fut pas un coup de cœur, j'aime assez pour vouloir découvrir la suite mais pas avec impatience. cela dit, l'étudiante en histoire que je suis a aimé ce roman et je trouve que l'auteur a su très bien allier la fantasy et l'histoire. Il n'y a pas trop de fantasy qui pourrait rendre l'histoire et l'Histoire irréaliste, et cette histoire de cape et d'épée a son charme, je dois l'admettre, c'est un bon roman jeunesse, je ne crache jamais sur une bonne histoire avec de la fantasy, de l'Histoire, des complots et des combats à l'épée !

4 commentaires:

  1. coucou
    ce livre fut pour moi un coup de coeur et j'ai succombé au charme de Leprat. ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. c'est d'ailleurs à cause de lui et de Saint-Lucq que je lirais un jour la suite :p

      Supprimer
  2. Je garde assez peu de souvenirs de cette trilogie (un bon moment, mais sans plus)... Je crois que je n'ai toujours pas la fibre "historique" !
    Personnellement, c'est Saint-Lucq qui m'avait le plus plu, et c'est notamment pour en découvrir plus sur lui que j'avais lu les tomes suivants !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il m'avait pourtant semblé que la fibre historique n'était pas oppressante ou même trop présente... sinon, j'ai du avoir le même ressenti que toi : un bon moment mais sans plus, sans me rappeler de tous les événements du roman, je crois d'ailleurs que lorsque je lirais le second tome, je devrais faire une rapide relecture du premier pour me rappeler des événements et des personnages aussi sauf si Pierre Pevel fait comme l'auteur de Tara Duncan et rappelle en quelques lignes/pages les événements du tome précédent.

      Supprimer