mardi 9 décembre 2025

Qui meurt à Noël ? - Angélina Delcroix.


Alice, 30 ans, n'a jamais passé Noël en dehors du cocon familial. Sans elle à ses côtés, sa sœur aînée Romy, qui souffre d'un trouble de la personnalité, serait malheureuse et risquerait de se faire du mal.

Pourtant, cette année, Alice ne peut pas fermer la librairie-salon de thé qu'elle tient depuis quelques mois. Alors elle embauche Romy pour l'aider à préparer les pâtisseries de Noël, à servir les clients et à organiser les nombreux événements qui animent cette période magique de Noël. Des ateliers d'écriture, des rencontres avec des auteurs... L'un d'eux, d'ailleurs, ne laisse pas Alice indifférente. Mais, comment imaginer une relation avec un homme quand il est impossible de se séparer de sa sœur ?

Un matin, Alice retrouve un livre sur le comptoir: Qui doit mourir ? Lorsqu'elle le remet en place, elle trouve un post-it collé sur l'étagère : " Qui ? "

Commence alors un enchaînement de phénomènes étranges au sein de la librairie. La tension de plus en plus palpable amplifie les symptômes de l'état limite de Romy et la relation entre les deux sœurs devient électrique. Alice ne se sent plus en sécurité. Alors qu'elle tente de se raisonner, un client succombe après l'ingestion d'un cupcake...


Avec cette couverture rose bonbon représentant un cupcake, le cadre d’une librairie-salon de thé en pleine période de fêtes, je m’attendais à plonger dans un cozy mystery. Au final, c’est un vrai thriller psychologique qui s’est dessiné au fil des pages !


Le roman est indéniablement un page turner, la lecture a été très addictive. Alors que je pensais durer la semaine avec, je l’ai terminé en deux jours, et il me tardait sans cesse d’y replonger pour découvrir la suite ainsi que le fin mot de l’histoire.


L’histoire est beaucoup moins cozy que ce à quoi je m’attendais, ce que j’ai trouvé surprenant mais intéressant. Alice est une trentenaire qui vient de déménager et d’ouvrir sa librairie qui fait aussi salon de thé, avec sa coéquipière Imaé. Sa sœur aînée, Romy, est atteinte de nombreux troubles psychologiques et, sa sœur étant la seule à canaliser ses crises, elle réclame constamment sa présence et son attention, si bien qu’Alice a fini par ne plus vivre pour elle et par étouffer dans le foyer familial, si bien qu’elle a fini par partir définitivement vivre sa vie, sans toutefois couper les ponts avec sa famille. Ajoutons à cela sa mère qui reproche sans cesse à Alice d’avoir abandonné sa sœur et lui reprocher les crises et rechutes de Romy.


Refusant le chantage maternel d’abandonner sa maison et sa librairie pour passer Noël au domicile familial, Alice propose d’héberger Romy chez elle pour passer les fêtes entre sœurs. Romy arrive donc, accompagnée des parents qui (entendons surtout la mère) n’ont pas confiance à l’idée de laisser Alice gérer seule Romy. Alice alterne donc son quotidien avec son travail, ses relations familiales chaotiques entre les reproches de sa mère et le besoin constant d’attention de Romy, son ex qui la harcèle, mais aussi son histoire d’amour récente avec un charmant auteur. Puis, peu de temps après l’arrivée de sa famille, des événements étranges surviennent, perturbant le quotidien des deux sœurs. Alice retrouve des notes étranges, Romy pense être surveillée par un père Noël lui voulant du mal, et puis le sang commence à couler… La relation entres les deux sœurs se complique et il devient de plus en plus difficile de savoir qui est responsable de tous ces évènements. Qui en veut à Alice ? Quel message le responsable cherche-t-il à lui faire passer ?


Le tout donne un thriller domestique vraiment pas comme les autres ! J’ai aimé suivre cette intrigue qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout, ne pouvant plus lâcher le livre avant de connaître le fin mot de l’histoire. Les chapitres sont courts et l’intrigue très bien rythmée. Il n’y a pas ou peu de temps morts, on enchaîne rapidement avec une nouvelle note, un rebondissement, une révélation. On a pas le temps de se reposer, les questions se multiplient dans la tête au fur et à mesure que l’intrigue avance à un rythme de plus en plus effréné, nous emmenant là où on ne s’y attend pas.


Sans être particulièrement attachants ou antipathiques, les personnages ne laissent pas indifférent et nous font ressentir de la colère, de l’indignation, de la compassion. Il faut dire qu’il s’en passe des choses ! Nous nous retrouvons témoins de ces journées mouvementées d’Alice et sa famille, de leurs angoisses, leurs interrogations, alors que des secrets de famille jamais soupçonnés remontent peu à peu à la surface… avec l’ambiance qui se fait de plus en plus oppressante et anxiogène, jusqu’à l’implosion le jour de Noël, avec des révélations qui déclenchent la surprise, l’indignation, le dégoût, la colère.


Un thriller réussi, alors ? Eh bien, pas tout à fait. J’ai vraiment trouvé le dénouement m’a laissé perplexe. Si j’avais fini par me douter de l’identité du coupable, j’ai vraiment trouvé leur moyen de fonctionnement franchement tiré par les cheveux et manque de crédibilité. Bien que je comprenne la raison de leur geste, j’ai été dubitative mais aussi scandalisée, si bien que je ne saurais dire si ma colère vient du fait que je partage la révolte d’Alice ou parce que le dénouement de l’intrigue est vraiment tirée par les cheveux. Peut-être un peu des deux.


J’ai aussi été surprise et mécontente de la fin qui n’en est pas vraiment une pour moi, tant le roman s’achève de façon brutale, sans véritable conclusion, et sur un nouveau élément venant perturber la vie d’Alice. Qu’est-ce qu’il se passe ensuite ? Pourquoi cette mention sur ce personnage pour terminer le roman ? Comment Alice et sa famille vont gérer cette nouvelle crise ? Comment vivre après tout ça ? Que va-t-il se passer pour Romy ? Ça se termine vraiment en cliffhanger alors que, sauf preuve du contraire, ce livre n’aura pas de suite. La fin m’aura vraiment frustrée, je ne comprends vraiment pas l’intérêt de finir ainsi ce roman.


J’aurais aussi apprécié la présence d’une page d’avertissement en début de roman, concernant certains trigger warnings…


Un thriller domestique et psychologique vraiment haletant en somme, avec une intrigue bien menée, sans temps mort. Un véritable page turner qui ne laisse pas indifférent. Malheureusement, je déplore un dénouement tiré par les cheveux et une fin brutale qui m’a laissé frustrée et perplexe. 


C'est drôle, ça me paraissait si simple dans mes livres de tuer des personnes, de mettre en scène des psychopathes ou des tueurs occasionnels. Je n'écrirai plus jamais de la même façon. La mort ne reste jamais sans conséquences.

samedi 6 décembre 2025

Transylvania - Nicolas Beuglet.

Il était une fois…

Encore aujourd’hui, on prétend que le château de Bran, en Transylvanie, était la propriété du comte Dracula. Rares sont ceux qui s’arrêtent dans cet hôtel reculé, cerné par la neige et la glace. L’endroit paraît habité par des fantômes depuis la nuit des temps.

C’est là que la jeune inspectrice Mina Dragan est envoyée pour enquêter sur un meurtre étrange. Un cadavre gît dans une chambre. Celui de l’unique client de l’établissement. À ses côtés traîne une vieille malle verrouillée. Avant de disparaître, l’assassin a inscrit un tatouage énigmatique sur la main de sa victime.

Mina Dragan ne le sait pas mais c’est pour elle le début d’un jeu de piste terrifiant qui lui fera découvrir la face cachée et peut-être pas si imaginaire des contes de fées de notre enfance.

Et si la clé de tous ces mystères se trouvait dans un seul livre ?

Un livre fondateur.

Il était une fois Transylvania…


J’ai commencé ce roman avec beaucoup d’enthousiasme, mais voilà que je clos le livre avec beaucoup de frustration. Ce roman n’a pas été ce à quoi je m’attendais.


En voyant la couverture puis en lisant la quatrième de couverture et les premiers chapitres, je m’étais vraiment attendue à un polar dont l’action se situerait au château de Bran et dont l’intrigue se ferait essentiellement autour du roman Dracula, d’autant que nous avons un meurtre qui s’est produit au château de Dracula, une inspectrice qui s’appelle Mina Dragan (Mina d’après le personnage du roman, et le nom de famille qui évoque le mot ‘dragon’ que l’on associe aussi à Dracula). Ainsi, j’ai été quelque peu décontenancée quand j’ai vu que notre protagoniste ne restait finalement que peu de temps en Transylvanie et dans le château de Bran et que l’intrigue prenait une direction que je n’avais pas envisagée : celle des contes de fées.


En effet, notre assassin impose à notre jeune inspectrice une sorte de jeu de piste où elle doit traquer chaque indice qu’il lui laisse, chacun en rapport avec les contes des frères Grimm et plus particulièrement l’histoire de Blanche-Neige. En soi, ça n’a pas été une direction qui m’a déplu, loin de là, même si j’aurais bien aimé une intrigue où le mode opératoire de l’assassin se serait inspiré de Dracula. J’ai néanmoins trouvé intéressant un polar où l’assassin s’inspirait de l’univers des contes de Grimm, j’ai aimé la traque de l’inspectrice, son séjour en Allemagne, la découverte des indices liés aux contes. C’était intéressant, haletant même. Mais on est tout de même en droit de se demander pourquoi intituler le roman « Transylvania » quand cette région mythique n’est que la très courte étape d’une intrigue rocambolesque dans laquelle notre assassin va faire balader notre héroïne de pays en pays.


D’ailleurs, c’est Wonder Woman, notre héroïne. Elle n’a pas besoin de beaucoup manger ou dormir pour rester toujours aussi opérationnelle qu’avant. Elle est malmenée, brutalisée, se fait attaquer, mais elle ne s’en sort pas trop mal… Elle se jette sur les suspects sans perdre haleine, oubliant les coups et blessures reçus… Et elle se fait balader de pays en pays, de la Roumanie à l’Allemagne en passant par la Chine… le tout sans rouspéter, sans ressentir la moindre fatigue morale ou physique, wow ! Plutôt irréaliste…


Que l’intrigue n’ait finalement pas grand-chose à voir avec Dracula et qu’elle s’inspire des contes de Grimm, pourquoi pas ? L’ennui, c’est que même les contes sont laissés de côté et l’intrigue devient une véritable réflexion sur l’IA et sur la baisse de la lecture, et sur les jeunes qui privilégient les écrans à la lecture, avec notre assassin et kidnappeur qui nous sort tout un speech, avec trois pages de statistiques sur la baisse de la lecture chez les individus depuis une certaine période, et ensuite sur les dangers de l’IA. Alors, le propos est très pertinent, et ces sujets sont dignes d’intérêt et malheureusement plus que d’actualité.


On peut y voir une manière pour lui de tirer la sonnette d’alarme, ce que j’entends et je suis d’accord, mais c’est vraiment amené de façon maladroite et abracadabrantesque et j’ai vraiment l’impression que c’est manichéen avec cette opposition stricte entre lecture et numérique, les jeunes qui scrollent sur les réseaux pour combler en vain un vide intérieur. Si je suis d’accord avec l’idée que l’on doit continuer à encourager la lecture et ne pas tout laisser entre les mains de l’IA, sous peine de perdre sa capacité de rêver, analyser et réfléchir, et de mettre en garde sur l’addiction aux écrans, la manière de l’assassin de s’y prendre était vraiment trop farfelue pour que je prenne son propos au sérieux, et donc celui de l’auteur. Un message intéressant et pertinent mais la façon de le formuler était… étrange.


Ce n’est pas un mauvais thriller, ce n’est juste pas ce à quoi je m’attendais, j’ai été déconcertée plusieurs fois par le changement de sujet. Le propos de fond est pertinent et intéressant mais amené de façon trop étrange pour que je le prenne entièrement au sérieux (à l’image de notre assassin). Ce n’est pas une mauvaise lecture en soi, il y a des aspects que j’ai beaucoup aimé, mais j’en ressors avec un avis globalement mitigé…


Cette affaire avait été si dense et l'avait emmenée dans des lieux et des histoires à ce point hors du temps qu'elle se sentait déconnectée du présent. Comme si les plaines désertes et enneigées de Transylvanie, les arches gothiques du château de Bran, l'étrange forêt de Blanche-Neige, l’hypnotique présentation de Grimm l'avaient transportée dans un monde imaginaire d'où elle avait du mal à revenir.

samedi 29 novembre 2025

Cold Winter Challenge, édition 2025.

 


Ça y est, Décembre approche à grand pas et, avec lui, ma période de l’année préférée après l’été, à savoir les fêtes de fin d’année (pas l’hiver, non, je n’en suis pas plus fan que l’automne haha). C’est aussi le coup d’envoi du Cold Winter Challenge qui revient cette année pour une nouvelle édition qui se déroulera du 1er décembre 2025 au 31 janvier 2026, sauf que je vais faire ma rebelle et faire durer le challenge jusqu’au 28 février parce que l’hiver, ça dure trois mois (sur le calendrier en tout cas), tout comme le challenge tel que je l’ai connu au début.


Vous trouverez plus de détails concernant le challenge sur la vidéo de présentation ci-dessous.




Voici la PAL que je me suis fixée pour cette année (je vous laisse le lien de ma PAL sur Livraddict si vous voulez plus de détails sur les livres)




Le second tome de la BD Les guerres de Lucas que j’espérais voir un jour en librairie sitôt ma lecture du premier tome achevée. Achetée début novembre, j’avais décidé de la garder sous le coude pour le challenge, autant dire que je ronge mon frein depuis, tant il me tarde de lire la suite de cette BD sur Star Wars et George Lucas !


Après avoir découvert les contes twisted de Disney d’abord en format BD puis en format nouvelles, il était temps que je découvre le format roman. Je ne pensais pas commencer avec cette nouvelle version de La reine des neiges, mais il faut dire qu’elle colle bien avec le challenge et les thèmes de la catégorie dans laquelle je la destine.


J’avais déjà lu tous les livres de la saga des contes d’Isabelle Lesteplume, sauf celui-ci. Il était temps que je rectifie la chose, et je suis curieuse de lire sa version de La belle au bois dormant version M/M.


Ce livre figure dans ma liste d’idées de lecture pour le Cold Winter Challenge depuis un moment. La couverture est hivernale, et il est question des Romanov et du mystère autour d’Anastasia, il m’en faut peu pour attiser ma curiosité. J’espère apprécier ma lecture (plus que La dernière Anastasia qui fut un désastre).


Je clos ce menu avec une BD découverte il y a peu mais qui m’intrigue, qui baigne à la fois dans le surnaturel mais aussi l’univers nordique/viking. Hâte de voir ce que ça va donner !






Cela fait des années que je mets Snowdonia dans ma PAL pour le challenge, sans jamais l’avoir lu. Cette année sera la bonne (enfin, j’espère). Je ne suis pas friande des romances de Noël, mais peut-être que celle-ci, avec son cadre historique et ce voyage dans le Pays de Galles, saura se montrer intéressante.


Un recueil de nouvelles qui me faisait de l’œil depuis un moment déjà, et qui allient Noël et surnaturel, un peu à l’image du célèbre conte de Dickens. Curieuse de voir ce que ça va donner !


Une nouvelle romance de Noël, avec un côté cozy et des chats, c’est bon, j’achète !


Encore une romance de Noël, je suis curieuse de rencontrer cette addict de Noël qui rencontre un Grinch pur et dur, ça devrait être propice à des scènes intéressantes et, si la romance ne me fait pas rêver, peut-être que je pourrais passer un petit moment de divertissement.





Un roman policier qui me faisait déjà de l’œil, avec sa jolie couverture et un synopsis qui promet une intrigue intéressante !


Pas grand-chose à dire sur cette BD, je l’avais déjà dans ma liste d’idées de lecture, et je pense que la relation entre ces deux femmes promettra quelque chose de touchant.


Le dernier tome des aventures d’Amara. Après les événements du second tome, il me tarde vraiment de lire la suite et fin, d’autant plus que l’intrigue va de nouveau nous mener à Pompéi, au moment de l’éruption du Vésuve. Je sens que cette lecture va me faire vibrer !


Une autre BD qui devrait me promettre des histoires à dévorer en attendant Noël. Je suis vraiment curieuse de voir ce qui m’attend !




C’est tout pour ma PAL. Je n’ai plus qu’à choisir quelques films à visionner, du moins pour Décembre, pour achever de me mettre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année, et j’espère que tous ces beaux projets de lecture me feront un peu oublier le ciel gris d’hiver, les nuits bien trop longues et le froid qui s’est installé.


Bon challenge à toutes et à tous !



mercredi 26 novembre 2025

[Bilan] Pumpkin Autumn Challenge 2025.

 

C’est le 26 novembre et je suis déjà en train de faire mon sapin dans le salon. Pas de doute, l’hiver et Noël approchent… Ayant terminé le Pumpkin Autumn Challenge, il est temps pour moi de dresser le bilan de mes lectures !



The Halloween Moon, de Joseph Fink : un roman jeunesse sympathique qui permet de se mettre dans l’ambiance d’Halloween, j’ai aimé son groupe de personnages qui vont braver les dangers et évoluer ensemble, la part belle à la diversité, et les thèmes évoqués autour du changement et le fait de grandir. Si l’ambiance Halloween est un petit plus très appréciable, je n’ai malheureusement pas été entièrement convaincue par l’antagoniste.


Les maudits (T.1), de Tarn Richardson : ce roman présente le mélange étonnant de roman historique, thriller et récit fantastique, un mélange risqué mais réussi pour ma part. L’auteur a su développer son scénario et ses personnages avec justesse, et à nous offrir un polar prenant avec une réinterprétation intéressante du mythe du loup-garou. Est-ce que cela me donne envie de lire la suite ? Je l’ignore encore, mais ce premier tome reste une découverte sympathique !


La Lignée des maudits, de Bleuenn Guillou : Entre fantômes, secrets de famille, ambiance spooky, ce roman s’est révélé être un vrai coup de cœur ! L’histoire est prenante et l’intrigue rythmée, si bien qu’il est difficile de lâcher ce roman qui gagne en intensité au fil des chapitres.


What Manner of Man, de St John Starling : Malgré quelques éléments qui m’ont chagriné, ce roman n’en demeure pas moins une sympathique découverte. J’ai aimé son ambiance gothique, cette romance interdite, son île maudite, et la religion catholique qui se heurte aux anciennes religions païennes, et une belle plume qui nous transporte.



L'Épouvanteur (T.9) Grimalkin et l'épouvanteur, de Joseph Delaney : Un tome qui change de l’ordinaire puisque du point de vue de Grimalkin, ce qui fut un changement intéressant. L’intrigue reste sombre et rythmée, j’ai revu les personnages avec plaisir. Cela dit, ce n’est pas mon tome préféré de la saga.


Rose & Crow, de Amélie Sarn et Lise Garçon : Cette bande-dessinée propose une trame de fantasy assez classique, mais avec des graphismes sublimes qui sont tout juste un délice pour les yeux, et une histoire qui pose les bases d’un récit épique et magique prometteur. Toutefois, c’est très cliché et le scénario expéditif fait qu’on ne prend pas le temps de développer l’histoire et les personnages. Dommage… Cela dit, c’est une bande-dessinée que je suivrai avec intérêt !


Séance Tea Party de Reimena Yee : Un récit sensible, touchant, poétique et lumineux qui fait la part belle à l’amitié, et dont le message sur le fait de grandir ou de vieillir ne pourra que nous parler. J’ai aimé suivre nos deux personnages, leur amitié mais aussi leur cheminement individuel pour accepter le fait d’aller de l’avant. Une jolie découverte ! Mon seul regret : pas assez de séances de tea party...


Minuit passé de Gaëlle Geniller : Une bande-dessinée à l’ambiance étrange et onirique. J’ai aimé l’univers graphique (les dessins, les décors, les couleurs) ainsi que l’ambiance gothique, les corneilles, la relation père-fils, cela dit le plot twist me laisse perplexe. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris et je referme ce livre avec plus de questions que de réponses. Cela reste une très sympathique lecture, mais que je ne suis pas sûre d’avoir tout à fait saisi.




L'Antre des louves (T.2) La Maison à la porte dorée, de Élodie Harper : Ce tome a su avoir les ingrédients pour garder mon intérêt : stratagèmes, amour interdit, voyage dans la Rome antique, trahisons, révélations, un récit plus rythmé que dans le tome précédent et chargé d’émotions entre la joie, la peur, la colère. Un second tome que j’ai trouvé aussi, si ce n’est plus, captivant que le premier. Je lirai le dernier tome avec plaisir !


Anthologie Twisted Tale, de The Walt Disney Company et Elizabeth Lim : Des nouvelles d’intérêt inégal, qui ont le mérite de s’intéresser aussi bien aux personnages principaux que secondaires. Le format nouvelle fait que certaines histoires sont précipitées et pas assez approfondies, mais elles se laissent toute lire avec plaisir. Parmi mes préférées : celle sur La planète au trésor, Hercules, Cendrillon et La petite sirène.


The Pale Queen, de Ethan M. Aldridge : Une jolie découverte, un hommage aux contes et légendes, sur le folklore des faes, des thèmes sur l’émancipation, les premiers émois amoureux, la soif de connaissance, avec une histoire féministe et inclusive, et de très jolis graphismes très doux.


Squad, de Maggie Tokuda-Hall et Lisa Sterle : Cette bande-dessinée est une belle découverte et une bonne surprise ! J’ai beaucoup aimé cette revisite féministe du mythe du loup-garou, entre tranche de vie étudiante et moments plus sombres, avec une belle petite romance F/F. Malgré le sous-titre « N’importe qui tuerait pour être populaire », ce n’est pas une histoire de filles populaires mais superficielles, les enjeux sont plus sombres et complexes. Ce fut une lecture prenante et qui se dévore !


Les comptes à la loupe

Livres prévus : 12
Livres lus : 12


Le mot de la fin

J’ai retrouvé le Pumpkin Autumn Challenge avec plaisir, un challenge dans lequel j’ai carburé ! Je crois que j’avais déjà lu la moitié de ma PAL avant Halloween, donc j’étais en forme. J’ai pu faire quelques belles découvertes et, si certains livres ont été moins mémorables que d’autres, je ressors de ce challenge sans véritable déception. Maintenant, je n’ai plus qu’à me préparer pour le challenge de l’hiver.


Mon top 3
 ♥

La Lignée des mauditsG. GUILLOU

What Manner of ManST JOHN STARLING

The Pale QueenE. M. ALDRIDGE 

samedi 22 novembre 2025

L'Épouvanteur (T.9) Grimalkin et l'épouvanteur - Joseph Delaney.


Tandis que Tom, Alice et l’Epouvanteur retournent à Chipenden, John Gregory compte rebâtir sa maison, brûlée par les envahisseurs qui ont ravagé le Comté, Grimalkin s'efforce de rejoindre la tour Malkin, pour y cacher la tête du Malin (que Tom a tranchée en Irlande). C’est dans cette tour que les sœurs de la mère de Tom, deux sorcières lamias, gardent de précieuses malles. Car ces dernières renferment des secrets qui permettraient à Tom de vaincre le Malin. 

Seulement, un groupe de sorcières, alliées du diable, pourchassent Grimalkin : elles veulent à tout prix récupérer la tête. Elles sont accompagnées d’un mage redoutable et d’une terrible créature mi-humain mi-loup, conçue par magie noire. Au cours d’un affrontement, le monstre hybride blesse Grimalkin. Si la sorcière en réchappe, elle reste néanmoins affaiblie par le poison distillé dans son sang… Tom Ward, son maître John Gregory, et Alice peuvent-ils encore compter sur elle ?


Je poursuis mon avancée de la saga L’épouvanteur avec le tome 9, un tome bien différent des précédents puisqu’il n’est pas narré par notre apprenti épouvanteur, Tom, mais par Grimalkin, la redoutable sorcière et tueuse du clan Malkin. Si Tom et l’épouvanteur sont mentionnés de temps à autre, ils n’apparaissent pas dans ce tome, ce qui nous laisse une part de mystère sur leurs agissements.


Cela dit, on peut comprendre la raison de ce choix. D’abord ennemie de Tom, puis devenue son alliée au fil des épisodes, Grimalkin s’est démarquée au fil de la saga comme étant un personnage énigmatique et intéressant. On en apprend un peu plus sur sa vie, sur sa haine du Malin et son désir de vengeance, mais aussi sur sa relation avec d’autres personnages de la saga, notamment Thorne sa jeune apprentie.


Nous suivons donc Grimalkin et Thorne au fil des pages, vivons avec elles les périls qu’elles rencontrent alors que Grimalkin, en possession de la tête du Malin, est sans cesse pourchassée par sorcières et monstres qui souhaitent à tout prix récupérer la tête du Malin et le ressusciter.


C’est un tome sombre, violent et horrifique, comme on s’y attend avec Joseph Delaney. Nos personnages évoluent dans un monde sombre, souvent cruel, même si non dénué entièrement d’humanité. Il y a de jolis moments entre Grimalkin et Thorne, et toute assassin qu’elle est, Grimalkin n’en demeure pas moins humaine.


L’intrigue reste soutenue et bien rythmée entre temps morts et scènes d’action. Fidèle à lui-même, l’auteur nous fait sans cesse craindre pour ses personnages qui ne sont jamais à l’abri d’un malheur, voire de la faucheuse, ce qui me fait vraiment me demander quelle fin il réserve pour sa saga. Peut-on espérer une fin heureuse, ou aura-t-on une fin douce-amère ou une fin plus sombre ?


Je n’ai pas grand-chose à dire concernant ce tome. Comme chaque tome de la saga, il se laisse lire avec plaisir, on évolue dans cet univers sombre avec intérêt. J’ai beaucoup aimé revoir les lamias, les sœurs de Mme Ward, ce qui nous a permis d’en apprendre un peu plus sur la mère de Tom, et l’avenir d’Alice qui demeure plus que jamais incertain. Je continuerai à lire la suite avec plaisir, au prochain Pumpkin Autumn Challenge !


Redis-toi chaque matin que tu es la meilleure,

la plus forte, la plus redoutable.

Tu finiras par en être persuadée.

Un jour, cela sera vrai. Ça s'est révélé vrai pour moi.

Je suis Grimalkin.