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jeudi 12 août 2010

Le Tartuffe - Molière.




 
 


 


Quatrième de couverture :


En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l'unité de sa famille. Et pourtant, c'est bien à quoi travaille "l'imposteur", mais toujours à l'insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d'Orgon, c'est sous prétexte de l'entretenir de religion ; s'il spolie ses enfants, c'est sous couvert de les remettre dans le droit chemin ; s'il s'approprie les cordons de la bourse, c'est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s'apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu'il mérite ?
 

Mon avis :


Ca faisait un long moment que je n'avais pas présenté de pièces de théâtre sur ce blog, et comme je m'étais décidée qu'il fallait que je lise un peu plus de classique, j'en profite pour vous présenter une oeuvre étudiée en classe de seconde qui m'avait bien plue : le Tartuffe de Molière. Faux dévot et véritable comédien, Tartuffe prêche à tout va, s'agite, sermonne et manigance, en veut aux biens de la famille qui l'a recueillit et convoite la femme de son hôte, Orgon, qui lui, lui voue une admiration béate. Il lui fait si confiance, au point de, et pour le plus grand désespoir de la famille, lui léguer tous ses bien et la main de sa fille, Marianne. Amoureuse d'un autre, elle décide de ne pas se laisser faire et projette de comploter contre Tartuffe avec toute la famille, sauf Orgon et sa mère qui ont une confiance aveugle face à cet imposteur : il faut leur ouvrir les yeux et chasser Tartuffe de la demeure familiale avant qu'il ne ruine toute la famille.

C'est une pièce vite lue où Monsieur Molière nous donne quelques exemples de sa grandeur, et qui nous averti des faux-dévots, des hypocrites, des imposteurs, une leçon de morale en plus de son humour que l'on retrouve avec plaisir dans ses oeuvres, son charme fou et raffiné, son humour sur l'humanité, sur les hommes, sa lucidité... une leçon de morale encore d'actualité aujourd'hui, car les Tartuffes sont partout et ils sont résistants, ils ont traversé les siècles, ils sont toujours là, prêts à ruiner, à faire succomber d'autres personnes naïves, ou aveugles lorsque ces loups se présentent à nous sous la forme d'une brebie, comme quoi, il ne faut pas toujours se fier aux apparences qui sont souvent trompeuses, j'en sais quelque chose. Molière nous met en garde contre eux, mais nous présente cette histoire avec humour et fraîcheur. Il dévoile l'hypocrisie religieuse, visant les pratiques de son époque, mais cette hypocrisie peut toucher autre chose : religion, politique, autre...

Une pièce courte et agréable à lire, c'est toujours avec plaisir que l'on retrouve Molière et son humour, ses comédies, quelques personnages ridicules (Orgon est tellement naïf que ça devrait pas être permi), d'autres touchants (j'admire le franc parler de Dorine, la servante). Bref, une bonne pièce de théâtre.

Extrait :

DORINE :


Madame a eut avant-hier la fièvre jusqu'au soir.
Avec un mal de tête étrange à concevoir.

ORGON :


Et Tartuffe ?

DORINE :

Tartuffe ? Il se porte à merveille,
Gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille.

ORGON :

Le pauvre homme !


Acte I, scène 4.

samedi 24 janvier 2009

Les fourberies de Scapin - Molière.


L'auteur :
 


Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, (15 janvier 1622 - 17 février 1673) était un dramaturge et acteur de théâtre français. Considéré comme l'âme de la comédie française, il en est toujours l'auteur le plus joué. Son but ayant toujours été de "faire rire les honnêtes gens", dont il fait la devise "Castigat ridendo mores" (en riant, elle châtie les moeurs). Il est considéré comme l'un des plus grands auteurs français, d'où la fameuse phrase qui fait que le français est 'la langue de Molière'.
 
 
 



Quatrième de couverture :



En 1671, Molière est au sommet de sa gloire d'auteur et d'acteur. Mais il est découragé, épuisé par les soucis, les cabales, la maladie. Il ne lui reste plus que deux années à vivre. Composées à la hâte comme un simple intermède, Les Fourberies de Scapin franchiront les siècles comme une de ses oeuvres les plus étourdissantes. Veut-il, avant de s'en aller, nous dire que la vie n'est qu'une farce et une tromperie ?
 

Mon avis : 



J'ai lu ce livre en cinquième, au collège, et bien que je pensais que je trouverais ce livre ennuyeux, je me suis au contraire bien amusée à lire cette pièce de théâtre.

En l'absence de leurs parents respectifs partis en voyage, Octave et Hyacinte se marient en secret, Hyacinte étant une jeune fille pauvre au passé mystérieux, et Léandre est tombé amoureux de Zerbinette, une Egyptienne. Mais voici que les pères, Argante et Géronte, rentrent de voyage avec des projets de mariages pour leurs fils qui, eux, ne savent plus à qui se confier pour résoudre leur problème. Mais voilà que Scapin, valet de Léandre, s'engage à tout arranger à l'aide de ses mensonges et de ses manigances...

J'ai bien aimé Scapin, ses tours, ses fourberies, c'était un agréable moment de divertissement. L'écriture est simple, mais efficace, Molière a encore réussi le pari de nous faire rire à coups de farces, de comique de situation, de jeux de mots, de quiproquo. Certes, ce n'est pas toujours subtil, à chacun son humour, on peut en rire ou rester de marbre, mais je trouve un certain réconfort et plaisir avec celui de Molière. La pièce est courte, facile à lire, je n'ai pas mis trop de temps à la terminer. C'est l'une des oeuvres de Molière que j'aime le plus. Une belle comédie. Je ne me lasse pas de la relire. Un classique qui fait rire, une comédie en trois actes, avec plein de rebondissements. Peut-être pas la meilleure oeuvre de Molière, mais une pièce de théâtre qui se laisse lire avec beaucoup de divertissement.
 
 

- Molière dans le rôle de César dans La Mort de Pompée ;
d'après une peinture de Nicolas Mignard (1658) -
 
 
 
Extrait :




SILVESTRE
J'avoue que tu es un grand homme et voilà l'affaire en bon train ; mais l'argent, d'autre part, nous presse pour notre subsistance, et nous avons, de tous côtés, des gens qui aboient après nous.

SCAPIN

Laisse-moi faire, la machine est trouvée. Je cherche seulement dans ma tête un homme qui nous soit affidé, pour jouer un personnage dont j'ai besoin. Attends. Tiens-toi un peu. Enfonce ton bonnet en méchant garçon. Campe-toi sur un pied. Mets la main au côté. Fais les yeux furibonds. Marche un peu en roi de théâtre. Voilà qui est bien. Suis-moi. J'ai des secrets pour déguiser ton visage et ta voix.

SILVESTRE
Je te conjure au moins de ne m'aller point brouiller avec la justice.

SCAPIN
Va, va, nous partagerons les périls en frères ; et trois ans de galère de plus ou de moins ne sont pas pour arrêter un noble coeur.


Acte I, scène V.