Héros et légendes du Far West - Farid Ameur.

Des rives du Mississippi à la côte Pacifique, la conquête de l’Ouest a œuvré à la construction de la nation américaine et a durablement imprégné les mentalités collectives.

Célébrée par le septième art, elle symbolise l’une des plus grandes aventures humaines des temps modernes. De cette période ont émergé des figures légendaires qui hantent notre imaginaire. Davy Crockett, Geronimo, Kit Carson, Buffalo Bill, Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane et les frères Dalton... 

Autant de personnages charismatiques dont l’histoire véridique, souvent méconnue, nous invite à entreprendre un voyage au cœur de la fabuleuse épopée du Far West. Une histoire de courage, de violence, d’espoir et de conquête.

Le Far West fait rêver, et à juste raison !

La fameuse conquête de l’Ouest avec ses fascinantes figures qui ont marqué l’histoire de l’Amérique et du Far West, qu'il s'agisse de cowboys, shérifs, hors la loi, indiens ou autres figures notables, qui ont contribué à leur manière à façonner l'Ouest et l'histoire des États-Unis d'Amérique et qui ont laissé leur trace dans l'imaginaire collectif.

À travers des chapitres concis classés par thèmes et par période, l'auteur remonte le temps et nous invite à découvrir ou redécouvrir les principales figures mythiques de l'Ouest.

Il s’attelle tout d'abord à nous présenter les premiers héros fondateurs, les fameux Montainmen, les coureurs des bois, les trappeurs et explorateurs, ceux qui ont traversé et découvert de nombreuses régions encore non habitées et foulées par l'homme, qui ont bravé les intempéries et la nature sauvage pour trouver des terres habitables. Ce sont des figures telles que Daniel Boone, le premier sinon l’un des premiers à avoir franchi les limites des treize colonies que formaient alors cette toute jeune nation et qui a exploré et colonisé le Kentucky ; la célèbre exploration de Lewis et Clark qui ont traversé l’Amérique jusqu’à la côte pacifique et qui ont été aidé d’une guide et interprète amérindienne, Sacagawea ; Davy Crockett, célèbre trappeur ; Buffalo Bill, célèbre chasseur de bison qui a dirigé une troupe théâtrale populaire mettant en scène ses exploits et ceux d’autres grandes figures ; ou encore Jedediah Smith, trappeur, explorateur, qui a exploré la route à travers les Rocheuses jusqu’à la Californie.

L'exploration de Lewis et Clark, en compagnie de Sacagawea

Après le temps des conquêtes, l'auteur nous plonge dans côté sombre et brutal de l'Ouest à travers le parcours sanglant et brutal des hors-la-loi : Jesse James, les frères Dalton, Billy the Kid, ... pour ne citer que les plus célèbres, sans occulter pour autant les hommes de loi, qui pouvaient avoir leur part d’ombre, les shérifs, les marshalls, tel Wyatt Earp, qui est connu pour sa participation à la fusillade d’O.K. Corral, ou encore Wild Bill Hickok, ou tout simplement des aventuriers ou des fines gâchettes comme Calamity Jane.

Il va de soi que traiter des héros et des légendes du Far West ne pouvait se faire sans évoquer ces merveilleux combattants, les premiers occupants l'Ouest, que sont les amérindiens. C’est à travers ces chapitre que l'on se rend compte à quel point les colonisations ont été cruelles, chose que je savais déjà et, ce, peu importe la colonisation (qu'il s'agisse des colons d'Amérique ou les Européens) mais que j'ai mieux perçu à travers les biographies présentées dans l’ouvrage. Si la partie sur les outlaws m'a fasciné, c’est bien la partie sur les Amérindiens qui m’a le plus touché, ces peuples martyres se battant pour leur survie et pour tenter de conserver leur territoire, leur identité, de continuer leur combat juste et émouvant, et conserver cet esprit de courage et de résistance. Sitting Bull, guerrier, homme médecine, figure emblématique de la résistance indienne qui a toujours refusé toute compromission et n’a jamais cessé de mettre en garde les siens contre l’invasion de leurs terres et de lancer des appels à la révolte ; Crazy Horse, guerrier qui a défendu avec acharnement ses terres avant de rencontrer un destin tragique ; Geronimo, combattant des guerres apaches, le dernier à continuer à se battre contre le Mexique et les États-Unis pour les droits des Amérindiens ; sans oublier la tristement célèbre bataille de Little Big Horn, où périt le notable Georges Armstrong Custer…

À droite, Geronimo (1887)
À gauche, Calamity Jane, de son vrai nom Martha Jane Canary (1895)

Il est dommage que la quasi totalité de ces portraits ne soit que des hommes et que les femmes soient quasi absentes. Calamity Jane est la seule femme à avoir son portrait dans cet ouvrage. Pourtant, les femmes emblématiques de l’Ouest, ce n’est pas ce qui manque ! Nombre d’entre elles ont eu une vie fascinante qui auraient mérité d’être racontées, telles qu’Annie Oakley, redoutable tireuse d’élite qui a participé au Buffalo Bill Show ; Belle Star, célèbre hors la loi ; Brave Woman, une Cheyenne qui a combattu aux côtés de Crazy Horse et sauvé la vie de son frère ; ou encore la célèbre Laura Ingalls…

À part ce point noir, cet ouvrage reste un beau livre bien illustré (photographies, peintures, gravures, etc) et bien documenté dans lequel l'auteur dresse un portrait complet de nombreux personnages les plus emblématiques de l'Ouest sans entrer dans de longues et nombreuses descriptions. Cela n'apportera sans doute rien aux passionnés, mais pour qui s'y intéresse de près ou de loin, cela reste une lecture bien sympathique.

Un hivernage dans les glaces - Jules Verne.

 

Ce matin-là, sur le port de Dunkerque, les amis de John Cornbutte étaient réunis pour assister au retour de son brick.

Alors que le navire se trouvait à quelques encablures, un pavillon noir apparut au sommet du mât...

Quelqu'un était mort à bord !

Ce fut le début d'une extraordinaire aventure dans les mers arctiques.

C’est l’histoire d’un ancien capitaine, Jean Cornbutte, dont le bateau revient au port avec son équipage… mais sans son capitaine qui n’est autre que le propre fils de Jean. L’équipage dévoile au père et à la fiancée éplorés que le jeune Louis Cornbutte a disparu en mer dans les contrées glaciales de l’Arctique. Refusant de croire en sa mort, Jean décide de partir à sa recherche en compagnie de l’équipage et de Marie, la fiancée de Louis. Cependant, Valsing, le second, est amoureux de Marie et espère bien que Louis ne sera jamais retrouvé…

C’est un récit bref mais divertissant, qui se laisse lire et qui parvient à nous faire voyager et frissonner de froid dans les contrées lointaines et glaciales de l’Arctique. Les personnages restent corrects, ils ne sont pas mémorables mais ils remplissent leur rôle convenablement (et le seul personnage féminin n'est pas seulement là pour faire joli, elle a une force de caractère incroyable, beaucoup de volonté et de détermination). Ils affrontent de nombreuses péripéties qui illustrent bien à quel point le voyage et l’Arctique sont dangereux : maladie, ours polaires, manque de vivres, conditions météorologiques mauvaises… et le pire de tous les ennemis, le froid.

Toutefois, ces péripéties sont racontées de façon assez courte, sans s'attarder sur des détails inutiles. C'est un point positif comme un point négatif : grâce à cet enchaînement d'aventures, on ne s'ennuie pas lors de notre lecture, car on découvre sans cesse des éléments nouveaux. Mais de ce fait, l’histoire manque un peu de profondeur, et on a parfois l'impression de passer à côté de détails importants, on aimerait en découvrir plus sur la façon dont les protagonistes s'en sortent dans les situations compliquées. Cependant, ce manque de profondeur ne m’a pas dérangé tant que ça car je savais à quoi m’attendre vu la taille du livre, et je cherchais précisément une lecture courte. Je suis toutefois un peu restée sur ma faim et n’aurais pas dit non à un peu plus de détails, notamment sur le voyage du retour et l’accueil des personnages une fois revenus chez eux.

Il y a suffisamment de péripéties pour ne pas ennuyer le lecteur : trahison, aventure, danger, histoire d’amour, voyage dans des contrées méconnues, un milieu redoutable… Jules Verne nous fait voyager et nous offre un récit divertissant, bien que non mémorable. Cependant, c’est une bonne petite lecture pour découvrir Jules Verne tout en douceur…

- Monsieur le curé, s'écria-t-il, halte là ! S'il vous plaît.

- Qu'est- ce qui vous prend donc si matin, Jean Cornbutte ? répliqua la curé.

- Ce qui me prend ?... Une fameuse envie de vous sauter au cou, tout de même !

Un chat pour Noël - Florence McNicoll

C'est bientôt Noël au refuge pour chats et chiens de Battersea et Laura désespère de trouver une famille pour la nouvelle venue, Felicia, une jolie chatte noire et blanche aussi sauvage qu'affectueuse. Son petit ami, Rob, ne comprend pas pourquoi elle passe autant de temps au travail, mais pour Laura, ce refuge est bien plus qu'un simple job, c'est sa vie ! 

Alors que les fêtes approchent à grands pas, Laura fait la connaissance de neuf personnes, toutes en quête d'amour, et elle leur cherche le compagnon à quatre pattes de leur rêve. Lorsque le bel Aaron adopte Felicia, Laura se dit qu'il pourrait aussi faire son bonheur...

Une bien jolie lecture pour les amoureux.ses des chats !

Nous suivons Laura qui travaille à Battersea, un refuge pour chiens et chats et qui est en charge de trouver de bonnes familles pour ses petits protégés félins en attente d’un foyer. C’est bientôt Noël et elle désespère de trouver un foyer pour sa petite préférée, Félicia, que personne n’a encore adopté car elle a besoin de soins particuliers. Si elle le pouvait, elle l’adopterait bien… si seulement son petit-ami n’était pas aussi réfractaire à l’idée d’avoir un animal de compagnie…

Une romance de Noël qui sort du cadre habituel des romances de Noël car la romance est ici au second plan du récit et que le cadre se déroule principalement dans un refuge pour animaux, ce qui change agréablement des romances de Noël classiques. Si nous retrouvons les clichés du genre (l’héroïne avec un petit-ami qui va se révéler désagréable, qui va rencontrer un autre homme plus courtois et charmant avec qui elle va finir), cela m’a moins gêné, car mine de rien, Laura et Aaron sont plutôt adorables et la romance n’est pas l’élément central de l’histoire. Le livre est principalement axé sur le refuge et ses différents pensionnaires, et l’importance des animaux de compagnie dans nos vies.

J’ai apprécié découvrir chacun des pensionnaires félins du refuge, leur histoire, leurs caractéristiques, leur vie dans leur nouvelle famille. Ce sont souvent des petits êtres qui ont été malmenés dans la vie mais qui vont trouver leur bonheur et en apporter à leurs humains. Un élément que j’ai beaucoup aimé est que Laura cherche à connaître chaque personne souhaitant adopter un chat. Pourquoi vouloir en adopter un, quel chat peuvent leur convenir en fonction de la personnalité et la vie de l’humain et celle du chat afin qu’ils puissent s’accorder, bref une adoption responsable, faite pour durer et pas sur un coup de tête. Ça fait du bien à voir. Nous faisons la connaissance de chaque adoptant et ce qui les amène à vouloir adopter, que ce soit suite à une rupture, un décès, pour combler la solitude… ce qui illustre bien à quel point nos amis les animaux peuvent changer nos vies et qu’ils sont plus que des animaux. Ce sont des compagnons, un ami, un membre de la famille à part entière qui donne du baume au cœur avec des moments de tendresse, de jeux, de bêtises, une responsabilité qui nous donne une bonne raison de nous lever chaque jour.

Il y a certes plusieurs personnages ainsi on peut s’y perdre, mais certains reviennent assez régulièrement dans le récit et l’auteure évoque de nouveau ces personnages afin de découvrir « l’après adoption », nous offrant une bonne occasion d’en savoir plus sur les chats qui ont quitté le refuge et comment humains et chats se portent dans leur nouvelle vie.

C’est une histoire cocooning de Noël avec des histoires de cœur, de famille, d’amitié, de reconstruction, et qui véhicule ainsi de jolies valeurs et des messages importants. Il met en avant le travail des refuges ainsi que l’adoption responsable avec l’importance de bien connaître l’animal, son comportement et son histoire ainsi que la famille adoptante. Un récit qui fait chaud au cœur et qui met les chats à l’honneur ! Un pur bonheur de lecture.

Felicia s’étira de tout son long et roula sur le dos. En riant, Laura lui chatouilla le menton. Que de chemin parcouru pour cette chatte craintive et sauvage, capable de mordre ou de griffer… À son contact, Laura sentait tout le stress de la journée se dissiper. Les chats possédaient ce pouvoir extraordinaire de vous ancrer dans le moment présent. Cinq minutes en compagnie d’un félin ronronnant lui procuraient davantage de bienfaits qu’une séance de méditation. Et quoi de mieux qu’agiter un bout de ficelle devant un chat pour redevenir aussi joueur qu’un enfant ? Les occasions de retrouver cette insouciance étaient si rares, dans le monde moderne.

Frissons au Mont Hemlock - Katherine Arden.

Survivre aux terribles événements qui se sont déroulés à Smoke Hollow a rapproché Ollie, Brian et Coco, désormais inséparables. Arrivés pour un séjour de ski au Mont Hemlock, les trois amis comptent bien profiter de chaque instant ! 

Mais une tempête de neige les piège à l'hôtel. Sans aucun moyen de contacter l'extérieur, ils se laissent peu à peu gagner par la peur. D'autant qu'Ollie est persuadée d'entendre d'étranges bruits... et même de voir un fantôme ! Cette fillette qui la supplie de l'aider aurait été enfermée là et laissée pour morte. Une nouvelle fois entraîné dans les recoins sombres de l'horreur, le trio sortira-t-il indemne de cette rencontre surnaturelle ?

Je continue d’accompagner Ollie, Coco et Brian dans une nouvelle aventure après Terreur à Smoke Hollow que j’avais beaucoup apprécié. Après l’automne, cette aventure se déroule en hiver dans un scénario qui présente quelques petites similitudes avec Shining. Bien que l’hôtel ne soit pas le jumeau maléfique de l’Overlook, il ne fait pas bon y vivre ou même y passer la nuit. C’est pourtant ce qui arrive à nos trois amis.

Inséparables depuis le dernier voyage scolaire et les mésaventures de la ferme, Ollie, Coco et Brian voyagent en compagnie du père d’Ollie et de la mère de Coco jusqu’à l’hôtel du mont Hemlock afin de profiter de la montagne et sa station de ski. Tout ne se passe pas comme prévu alors que, victimes d’une tempête de neige, ils se retrouvent coincés dans l’hôtel en compagnie d’un journaliste venu se documenter sur l’hôtel… car il s’avère que cet hôtel était par le passé un pensionnat de jeunes filles orphelines tenu par la Mère Hemlock, et qu’il serait devenu hanté suite au décès de la Mère Hemlock et de la disparition tragique d’une jeune fille…

Si ma préférence va au premier tome, la formule a fonctionné une nouvelle fois. Je peux même pouvoir dire que ce récit a su me faire frissonner à de nombreuses reprises, et pas que de froid. J'ai beaucoup aimé l'ambiance qui se dégageait du récit, l’auteure est parvenue à créer une atmosphère inquiétante et ses mots nous font vivre chaque instant et je n’ai pas pu lâcher le livre englouti en une journée, tant il me tardait de connaître les tenants et aboutissants. L’aspect horrifique, bien que destiné à un public jeunesse, est définitivement bien maîtrisé et plus présent et défini que dans le premier tome. L’angoisse monte petit à petit alors que l’histoire de l’hôtel et ses fantômes se dévoilent et que le grand méchant se révèle et manigance. Face aux dangers, notre trio d’amis ne va s’en retrouver que plus soudé que jamais, et nous réservent de jolis moments de bravoure et d’entraide.

C’était un plaisir de retrouver notre trio de personnages, plus soudés et liés suite aux événements du premier tome et j’ai été ravie de voir Coco davantage mise en scène. Elle partage la vedette avec Ollie, notre héroïne principale, et se dévoile, montrant ses peurs, ses insécurités mais aussi sa force, ses talents et sa bravoure. Elle affronte sa peur et gagne en confiance [spoiler] la scène où elle affronte Seth aux échecs était d’ailleurs réussie ! [/spoiler], bien que Brian soit resté quelque peu en retrait, au profit des deux filles, mais peut-être sera-t-il davantage sur le devant de la scène au troisième tome qui, lui, devrait se passer au printemps, si je suis la logique de la saga.

J’ai beaucoup aimé retrouver le méchant du premier tome. Ce dernier laissait supposer que, s’il avait été vaincu, il n’était pas éliminé du jeu pour autant et qu’il entendait bien affronter de nouveau nos personnages, et notamment Ollie, ainsi j’ai constaté avec plaisir son retour et en pleine forme, même s’il partageait la vedette avec les fantômes de l’hôtel… un en particulier. C’est un antagoniste intéressant que je retrouverai avec plaisir dans les tomes suivants, et j’espère en apprendre plus sur le personnage en lui-même, son histoire et ses capacités. J’ai également apprécié le soucis de continuité dans ce tome, à savoir Ollie qui continue difficilement son deuil de sa mère et qui est tiraillée lorsque [spoiler] son père et la mère d’Ollie semblent se fréquenter, d’un côté elle aimerait avoir Coco comme sœur, de l’autre elle a l’impression que son père veut remplacer sa mère, et elle refuse d’avoir une autre mère, un état d’esprit tout à fait logique [/spoiler]

Un second tome réussi. L’auteure a su me transporter et a su retranscrire avec brio l’atmosphère du lieu hanté, lié à un sentiment de peur et de froid. Notre trio de personnages est toujours plaisant à suivre, et c'était intéressant et plaisant de voir Coco sur le devant de la scène, et de revoir l'antagoniste du premier tome. J'ai hâte de lire le troisième tome !

 M. Voland haussa les épaules sans quitter la cheminée des yeux.

— La plupart des fantômes… se contentent d’être là. Ce ne sont pas des personnes. Plutôt le souvenir d’une personne. Un morceau du passé, coincé dans le présent. Mais il arrive, à l’occasion, qu’ils soient un peu plus que cela. Ces fantômes ne sont pas simplement présents, ils agissent. Ils veulent quelque chose. C’est là qu’ils deviennent dangereux.

— Mère Hemlock veut quelque chose ? questionna Coco.

— Oui.

— Quoi ? demanda Brian.

M. Voland jeta un rapide coup d’œil vers l’escalier.

— Je crois… qu’elle veut que nous restions ici.

— Mais pourquoi ? demandèrent-ils en chœur.

— Il va faire nuit dans quelques heures. Les spectres sont plus puissants durant la nuit.