L'auteur
:
Régine Deforges, née le 15 août 1935, est une auteur et éditrice française, auteur de la série populaire La Bicyclette Bleue. Elle est aussi connu pour laisser un ton libre, voire libertin dans ses écrits qui sont le plus souvent des plaidoyers féministes défendant le droit des femmes de s'assumer seules et libres, également dans le domaine de la sexualité.
- 101, avenue Henri-Martin (T.2).
- Le Diable en rit encore (T.3).
/ ! \ Challenge
Histoire / ! \
Quatrième de couverture :
1939. Léa Delmas a dix-sept ans. Sa vie se résume aux senteurs de la
terre bordelaise, à la lumière des vignobles, à la tendresse des siens. La
déclaration de guerre va anéantir l'harmonie de cette fin d'été et jeter Léa
dans le chaos de la débâcle, de l'exode, de la mort et de l'occupation nazie.
Léa va être contrainte à des choix impossibles.
La
Bicyclette bleue est le premier volume d'un roman épique, une grande fresque
romanesque qui se déroule entre 1939 et les années 1960.
Mon avis
:
J'avais envie de lire quelque chose sur la Seconde Guerre Mondiale, sur la France occupée, sur la Résistance, et je n'avais que ce livre-là dans ma PAL qui répondait à mes attentes, cela dit, j'étais quelque peu récitante face à cette lecture, j'avais sans doute quelques doutes et préjugés sur ce roman, et le film avec Laeticia Casta ne m'avait pas convaincue, surtout l'héroïne. Malgrè mes doutes, j'ai attaqué la lecture du roman, et heureusement que ce fut facile à lire, ainsi j'ai pû le finir en une semaine. Conclusion ? Plutôt bon dans l'ensemble, mais j'ai quelques réserves, vous allez savoir pourquoi...
J'avais envie de lire quelque chose sur la Seconde Guerre Mondiale, sur la France occupée, sur la Résistance, et je n'avais que ce livre-là dans ma PAL qui répondait à mes attentes, cela dit, j'étais quelque peu récitante face à cette lecture, j'avais sans doute quelques doutes et préjugés sur ce roman, et le film avec Laeticia Casta ne m'avait pas convaincue, surtout l'héroïne. Malgrè mes doutes, j'ai attaqué la lecture du roman, et heureusement que ce fut facile à lire, ainsi j'ai pû le finir en une semaine. Conclusion ? Plutôt bon dans l'ensemble, mais j'ai quelques réserves, vous allez savoir pourquoi...
En ce qui concerne l'histoire, je ne peux pas en
révéler trop car il se passe pas mal de choses, ainsi je me contenterai de
l'essentiel : c'est l'été 1939, il fait beau à la campagne,
c'est les vacances, c'est l'insouciance de la jeunesse, ça sent bon la lavande,
les terres bordelaises et les vignobles, le soleil éclate dans le ciel.
Léa Delmas a 17 ans et elle vit heureuse parmi les siens, dans
une famille aisée possedant des terres outre-mer. Léa est
heureuse, Léa est amoureuse. Il s'appelle Laurent
d'Argilat et ils vivent un amour partagé, mais voilà, Laurent
se fiançe à Camille. Camille est
comme Laurent, elle est calme et partage ses idées et son amour
de la littérature. Léa est furieuse et indignée, elle ne peut
accepter ce mariage et avoue son amour à Laurent, mais
Laurent refuse et épouse Camille avant que la guerre
n'éclate. Ce mariage ne décourage pourtant pas Léa qui se veut
prête à tout pour conquérir son aimé. Mais en 1939, la guerre est déclarée et la
France se prépare à une attaque allemande. Laurent
part à la guerre et laisse une Camille enceinte aux
soins d'une Léa bien récitante. Ruminant sa jalousie et son
dégoût pour Camille, les deux femmes fuient les villes
bombardées, avec leurs proches et François Tavernier ancien
homme du gouvernement et résistant, pour rejoindre un lieu plus sûr mais les
difficultés se dressent sur leur chemin et la guerre au quotidien forçera
Léa à grandir et à avoir d'autres priorités...
C'est avant tout mon envie de lire quelque chose
sur la seconde guerre mondiale et la résistance que j'ai lu ce livre, j'étais
dans ma période en quelque sorte. J'avais lu que ce livre était comme une simple
copie d'Autant en emporte le vent version Seconde Guerre Mondiale,
n'ayant pas lu ce livre, je ne saurais dire si c'est vrai mais en lisant un
résumé du livre en question, il est vrai que les ressemblances sont nombreuses.
Donc, concernant le roman en général... j'ai eu, pendant un long moment durant
ma lecture, du mal à comprendre l'enthousiasme des lecteurs, pas pour l'histoire
en elle-même mais surtout à cause de l'héroïne, Léa Delmas, une
gamine de 17 ans insupportable, pourrie gâtée, égoïste, jalouse, très
capricieuse, ignoble envers Camille (pendant une grande partie
du roman) et son frère Claude [ qui fut son fiançé. D'accord elle s'est fiançée avec lui
pour se venger de Laurent, mais elle a été horrible avec
Claude qui n'avait d'yeux que pour elle, et n'a pas eu la
décence d'être triste lorsque Claude est mort à la guerre, pas
une larme, pas une once de remors, guère de pensée envers lui ], trop collante avec
Laurent qu'elle est déterminée à avoir malgrè son engagement avec
Camille, même à la toute fin du livre, et limite nymphomane sur
les bords. Vraiment, on voit bien que c'est une adolescente ayant vécu dans une
famille aisée et habituée à avoir ses caprices cédés. Léa m'a
été insupportable pendant au moins 200 pages, et si elle s'est calmée pour les
200 pages restantes (la guerre et l'invasion du pays obligent !), elle reste
imbuvable par moment.
C'est cruel de dire ça mais j'attendais vraiment
que la guerre, l'invasion de la France par les allemands,
l'obligation de cohabiter avec les soldats allemands et les drames dont elle
serait témoin la calmerait dans son caractère d'enfant pourrie gâtée. En effet,
elle se calme quelque peu, s'adoucit parfois avec Camille,
tente de survivre et a des responsabilités telles que [ faire des petits boulots pour la Résistance, s'occuper de
la campagne et des vignobles de la famille après que le père sombre dans la
folie après la mort de la mère sous les bombardements ] ou s'efforcer de survivre sous
le régime de Pétain, avec toutes ces restrictions, et le fait
de voir son entourage changer avec la guerre, entre les pro-pétainistes et
pro-gaullistes, ceux susceptibles d'être des collaborateurs [ comme Raphaël ou
Matthias ], les
Résistants [ François Tavernier, Adrien
Delmas
],
ceux qui sympathisent avec l'ennemi et/ou vouent un culte à
Pétain [
les deux soeurs : Françoise
amoureuse d'un officier allemand dont elle est enceinte, Laure
profonde admiratrice de Pétain ] au moins j'appréçie ce que
fait Léa au nom de la France, du patriotisme
et de la Résistance, là elle me paraissait plus amicale et
agréable, aussi quand elle s'occupait de sa famille. Malheureusement, elle reste
toujours insupportable quand il s'agit de Laurent qu'elle veut
par dessus-tout, et Camille parfois. Bien-sûr, cela ne
l'empêche pas de coucher avec Matthias son ami d'enfance,
et François Tavernier homme fascinant, parfois cynique et
sal*** (dans ses paroles) que j'ai aimé lire, homme qui la désire. Je dois
avouer que toutes ces scènes de sexe m'ont fatiguée, il y en avait un peu trop à
mon goût et m'ont laissé penser que Léa était un peu nymphomane
ou a désespérément besoin de contact physique masculin puisque
Laurent est absent. Pitié, qu'elle choisisse François
(aussi insupportable qu'elle soit, je trouve qu'elle ferait un beau
couple avec lui) et laisse Laurent avec
Camille ! Ce qui m'a aussi agaçée étaient les mentions de
personnages du roman concernant l'incroyable beauté et nature joueuse et vivace
de Léa, je pense qu'on a compris au boût de 100 pages qu'elle
est très très belle (jalouse, moi ? naaan, j'aurais juste mieux
supporté ça si l'auteur ne nous le rappellait pas à chaque fois).
Mais sinon, ça se lit vite et bien, pas un seul
moment je me suis ennuyée, le seul point noir que je puisse trouver est
l'héroïne et son comportement imbuvable et son amour du sexe. J'espère qu'elle
se calmera dans les tomes suivants, il y a 10 tomes en tout, mais je pense que
je lirais que jusqu'au tome 3, histoire de lire uniquement l'arc sur la Seconde
Guerre Mondiale. Niveau de l'histoire et de l'Histoire, ce roman fut agréable à
suivre, intéressant, rythmé, surtout quand on est plongé dans un aperçu de
la Résistance, révoltant par moment (les malheurs causés aux
Juifs, la nouvelle parlant du Vel d'Hiv, les
collaborateurs...). Donc, malgrè l'héroïne, j'ai aimé le roman, je suis
optimiste et je serais tentée de découvrir la suite, jusque
1945, bien que je sache très bien, au niveau de la guerre
comment ça va se finir, je veux voir comment vont évoluer la situation, les
choses et les personnages (et revoir François Tavernier :p), ce qu'il va se passer pour
eux et etc, j'ai le second tome dans ma PAL donc on verra bien... je me montre
confiante !
Léa Delmas (Laeticia Casta) et François Tavernier (Georges Corraface) dans le film/téléfilm de Thierry Binisti (2000).
Extrait
:
Pour plus de sûreté, quelque fois, elle
roulait les lettres et les glissait dans le tube de selle ou dans le guidon. Un
jour, un Allemand, plus méfiant que ses camarades, lui avait dit :
"Ouvrez vos sacoches et votre sac, vous passez du courrier."
Léa avait éclaté de rire en présentant son sac.
"Si je voulais passer du courrier, je le cacherais sous la selle, pas dans mon sac !
- Ce serait en effet une bonne cachette", lui avait dit l'homme, riant aussi, en le lui rendant.
24.
"Ouvrez vos sacoches et votre sac, vous passez du courrier."
Léa avait éclaté de rire en présentant son sac.
"Si je voulais passer du courrier, je le cacherais sous la selle, pas dans mon sac !
- Ce serait en effet une bonne cachette", lui avait dit l'homme, riant aussi, en le lui rendant.
24.
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