De retour avec un Amélie Nothomb, à travers ce huis-clos sous forme de pièce de théâtre.
Comme
la plupart des écrits de l'auteure, l'histoire consigne des longs
dialogues, des affrontements oraux entre les personnages, des
répliques cinglantes ou cyniques, des débats philosophiques avec
des questions existentielles.
Malgré le sujet et mon amour pour les livres de l’auteure, je n'ai pas trop accroché et j'ai lu les dialogues sans m’appesantir sur les réponses philosophiques et questions existentielles. Ce qui est dommage car le cadre de l'histoire est prometteur : dans une ville assiégée, victime de la guerre, trois personnages sont reclus dans une pièce vide de tout meuble, sauf une chaise et des livres. Les acteurs de cette œuvre, un professeur, son assistant Daniel et sa petite-amie Marina (des prénoms en sommes normaux, ce qui m’a plutôt surprise, l'auteure est plus ou moins connue pour donner des prénoms originaux à ses personnages). La pièce est sombre et froide. Tous les meubles ont été utilisés pour se chauffer. Ne restent plus que les livres du professeur érudit. Pour survivre, il faut brûler des livres ! Oui, mais lesquels ? Est ainsi mis en place un long débat sur les livres à conserver et les livres à brûler. Quels livres méritent d'être sauvés et pourquoi ? Quels livres sacrifier ? Qu'est-ce qui fait qu'on accorde une importance à un livre ?
Bien
qu'il s'agisse d'un débat intéressant, je n'ai pas réussi à m'y
intéresser d'autant plus que l'auteure a évoqué de nombreux livres
que je ne connais pas. Cependant, il me semble qu’Amélie
Nothomb a écrit ce livre au début de sa carrière, ce qui
peut expliquer ce manque que j'ai ressenti au cours de ma lecture. Le
sujet du livre est toutefois bien trouvé ! Cela vaut quand même
que l'on se pose ces questions soi-même (ça ferait même un bon
sujet pour le bac philo d'ailleurs !), donc ce livre a au moins
de mérite de soulever ces interrogations et que l'on se pose ces
questions et se fasse notre propre réflexion !
Concernant
les personnages, peu de choses à dire : Daniel est
sans saveur (en tout cas, il ne m'a pas marqué plus que ça),
en revanche les deux stars de l'histoire sont sans conteste Marina et
le Professeur. Ce dernier est un homme odieux, cynique,
un peu misogyne sur les bords, qu'on adore
détester. Marina, tout aussi piquante, n'hésite pas à
répliquer et montre bien qu'elle ne se laissera jamais faire face à
lui, donc du coup ça donne lieux à des dialogues plutôt
divertissants. Lui est l'universitaire qui ne vit que pour ses
livres, Marina elle cherche à répondre à son
instinct de survie en cherchant par tous les moyens à se réchauffer,
et Daniel est le jeune homme marqué par la guerre,
qui cherche à survivre tout en conservant ses idéaux jusqu'au bout.
Comme
évoqué précédemment, le cadre de l’histoire est intéressant :
un huis-clos dans une pièce sombre et froide tandis que la ville est
assiégée et bombardée. Cependant, par choix, l'auteure reste vague
sur le contexte : on ignore pourquoi il y a la guerre, qui sont ces
envahisseurs nommés Barbares, dans quelle ville ou dans quel pays se
situe l'histoire, qu'en est-il du reste de la population, depuis
quand la guerre dure, etc. Ce qui est assez dommage d'ailleurs, on ne
peut que supposer. J'ai toutefois apprécié la fin de l'histoire.
Elle n'est certes pas joyeuse [spoiler] le Professeur brûle
les derniers livres, Marina sort dans l'espoir d'être vue et tuée
par les envahisseurs car il n'y a plus rien pour se chauffer, en
apprenant cela Daniel va la rejoindre. A la fin du feu, le Professeur
fera de même [/spoiler] mais elle sous-entend qu'après avoir
détruit les livres (donc la littérature, ce qui fait la culture, la
richesse de l'homme), l'homme s'autodétruit, tout simplement, car
l'homme n'est rien sans la culture. Sans la littérature, l'homme est
insignifiant. Cela clos donc bien l'histoire.
LE PROFESSEUR. Je n'ai plus de combustible. regardez, toutes les tables y sont passées, et même le secrétaire en marqueterie. Brûler les chaises serait une erreur : nous aurions encore plus froid si nous étions assis par terre. Savez-vous pourquoi il fait plus chaud à l'Université ? Parce qu'elle est bombardée sans cesse. A chaque bombardement, vous avez des planchers détruits à brûler. Si les Barbares torpillaient davantage mon quartier, je pourrais vous offrir un gîte plus tempéré.DANIEL. Ça, c'est ce que j'appelle de l'humour à froid.LE PROFESSEUR. Mais bravo, Daniel ! Vous voyez bien que la guerre peut rendre spirituel.DANIEL. Si seulement j'avais l'impression d'être en guerre ! La guerre, c'est se battre, et nous ne nous battons pas. Nous sommes assiégés.LE PROFESSEUR. Je ne suis pas d'accord. Vous vous battez. Pour nous autres, professeurs, continuer à donner cours, c'est nous battre. Et pour nos étudiants, continuer, en dépit des bombes, à s'intéresser à la place de l'adverbe dans les subordonnées chez les poètes romantiques, c'est se battre.DANIEL. Je me demande si ça les intéresse. Je les soupçonne de venir au cours parce que l'Université est encore chauffée.LE PROFESSEUR. Chauffée mais bombardée : ils y risquent leur vie. Ne diminuez pas leur mérite.
un poétique bonjour en passant par ici Marion
RépondreSupprimerA+ du troubadour Emmanuel
coucou Marion
RépondreSupprimercomment vas tu ?
passant prendre de tes nouvelles
A+ du troubadour Emmanuel
coucou bonsoir Marion
RépondreSupprimerje passe prendre de tes nouvelles, en espérant que tu vas bien .
de mon côté çà va , j'ai crée mon nouveau site musical , si çà te dis d'aller le découvrir , voir sur mon blog dans les liens celui "Emmanuel Férel site"
t' y trouveras (l'écoute d'extraits de chansons, des vidéos ---)
bises et A+ du troubadour Emmanuel
coucou Marion
RépondreSupprimerte souhaitant un festif et joyeux w end de Noël
poétiques bises et A+ du troubadour Emmanuel
bonjour Marion
RépondreSupprimerpassant te souhaiter un bonne année 2017
bises et A+ du troubadour Emmanuel