Les auteurs :
Neil Gaiman (né le 10
novembre 1960) est un auteur britannique de fantasy et de
bande-dessinée résidant aux Etats-Unis. Sir Terence David John
Pratchett, (né le 28 avril 1948) plus communément appelé Terry
Pratchett, est un écrivain britannique, auteur connu des Annales du
Disque-Monde.
Articles connexes :
Quatrième de couverture :
L'Apocalypse ! Depuis le temps qu'on en parle... Eh bien, c'est pour demain. Enfin, dans onze ans, très exactement. Depuis que Dieu a créé le monde et Satan l'enfer, chacun des deux cherche à tirer la couette à lui. Pour défendre leurs intérêts respectifs, ils ont leurs envoyés spéciaux sur terre. Côté Bien : Aziraphale (ange de son état, bibliophile et libraire à mi-temps). Côté Mal : Rampa (démon, lunettes noires et boots en peau de serpent, propriétaire d'une Bentley). Et l'Apocalypse, ça ne les arrange pas du tout. Parce que, vous savez ce que c'est, quand on vit quelque part depuis des siècles, on a ses petites habitudes. Alors ange et démon vont doubler leurs patrons et tout mettre en oeuvre pour faire capoter l'Apocalypse.
Mon avis :
Je ne sais franchement plus de comment je suis tombée sur ce livre sur le net, toujours est-il qu'il me faisait envie et qu'il a été dans ma wish-list sur Livraddict un bon moment avant d'avoir eu la chance de le trouver. Sitôt acheté, sitôt lu. Hop ! Même pas passé par la casse départ... la PAL ! J'avais déjà fait connaissance avec Neil Gaiman avec ma lecture de L'étrange vie de Nobody Owens que j'avais adoré, et depuis j'étais tentée de découvrir plus de livre du Monsieur, en revanche, si je connais Terry Pratchett de nom, je n'ai jamais lu ses livres, mais c'est déjà chose faite depuis ma lecture de De Bons Présages, alias Good Omens. Alors, que dire, que dire ?
Tout d'abord, rapide résumé de l'histoire : La date de l'Apocalypse a enfin été fixée par les forces du Bien et du Mal, cela a été décidé lors de la naissance de l'Anté-Christ : lorsque celui-ci atteindra l'âge de 11 ans, le chien des enfers ira rejoindre son maître, l'Anté-Christ lui-même et lui-seul a le pouvoir de décider de la victoire du Bien ou du Mal, tout se décidera selon sa volonté. Lui seul sera le vecteur de la fin du monde. L'Enfer et le Paradis annoncent donc à leur envoyé sur Terre respectif 'l'heureuse' nouvelle. Mais voilà, ces deux envoyés - l'ange Aziraphale, collectionneur de vieux livres, libraire et anglais, ainsi que le démon à lunettes noires conduisant une Bentley, Anthony J. Crowley (je préfère la version originale du nom, plutôt que la VF qui est Terence Rampa :/) - ne sont pas franchement ravis de cette nouvelle. Pensez donc ! Lorsqu'on a passé plus de 6 000 ans sur Terre, forcement, on finit par avoir des habitudes et à aimer cette bonne vieille planète bleue. Crowley et Aziraphale décident donc de pactiser : ensemble, ils assureront l'éducation de l'Anté-Christ jusqu'à ses 11 ans en tant que parrains, afin d'éviter l'Apocalypse. Ainsi, il ne sera tenté ni par le Bien ni par le Mal et aura une éducation normale. Mais voilà, ce que Crowley et Aziraphale n'ont pas prévus était que l'enfant qu'ils ont surveillé n'était pas le bon : des bébés ont été échangés à la naissance, et le fameux Anté-Christ répond au doux nom d'Adam Young. Maintenant, l'ange et le démon n'ont plus que quelques jours pour essayer de le trouver et de stopper le véritable Anté-Christ avant que ne débute l'Apocalypse...
Ne vous attendez pas à un livre d'action et de drame/tragédie tout simplement parce que ça parle d'une Apocalypse à venir, ça n'a rien à voir avec les films catastrophes sur une possible fin du monde comme en 2012 (où vont-ils chercher tout ça ?), il n'est pas non plus question de parler Dieu, religion, et toussa, ce livre n'est pas fait pour ça. Il est fait pour divertir, amuser, faire rire. On retrouve bien là dans ce livre cet humour so british que j'aime tant. En fait c'est ça : le livre est surtout truffé d'humour qu'autre chose, c'est une tout autre façon de voir l'Apocalypse : rien qu'à voir les quatre cavaliers de l'Apocalypse devenus les quatre motards de l'Apocalypse, mais j'imagine qu'il faut bien suivre le mouvement dans la modernisation, vous vous attendriez à voir le serpent qui a tenté Eve devenir humain puis conduire une Bentley en écoutant du Queen, vous ? C'est ce qu'est devenu Crowley. Et il est croustillant ce personnage, de même que l'ange Aziraphale qui me fait un peu penser à Remus Lupin, libraire mais qui refuse ab-so-lument de vendre ses livres car c'est les siens et que la boutique est juste une excuse pour avoir la place qu'il faut pour sa collection de livres datant de l'époque où l'on a sû publier des histoires jusqu'à aujourd'hui. Et si quelqu'un veut acheter l'un de ses livres, il les en dissuade. Pas très angel-like de sa part mais Aziraphale n'est pas comme les autres anges, c'est peut-être pour ça qu'un démon comme Crowley aime passer du temps avec lui. Après tout, quel ange digne de ce nom contesterait les ordres du Tout-Puissant sur l'Apocalypse ?
Aah, oui, les moments entre Crowley et Aziraphale sont croustillants et drôles, surtout quand ils sont saouls, lorsqu'ils se disputent en voiture et nourrissent les canards au Saint James' Park. Ce sont ces moments que j'ai le plus adoré dans ce roman, de même du caractère de Mr Shadwell, vieux grognon assez spécial dans son genre se spécialisant dans le paranormal, et ses boutades avec Madame Tracy (et l'image d'une dame en rose criant "Banzaaii", avec un vieux grincheux, sur une moto n'a rien d'insolite pour eux). Les quatre motards de l'Apocalypse (Guerre, Pollution, Mort et Famine) et le groupe des Eux ne m'ont pas fait grande impression mais c'était toujours 'sympa' de lire leurs aventures. Le récit est vivant et accrocheur au niveau de la narration, le seul bémol est que je doute à classer ce livre en roman. Ce n'est pas vraiment un roman pour moi, on a une histoire coupé en plusieurs récits ou morceaux plus ou moins longs où l'on passe d'un personnage (ou plusieurs) à l'autre sans cesse, avec comme sujet de fond l'Apocalypse à venir et l'Anté-Christ. J'ai eu du mal à m'y faire, malgré tout, j'ai aimé ce roman. Mais sachez que ce roman a un style particulier, il faut un temps d'adaptation. C'est difficile de trouver un fil conducteur durant les 100 premières pages, on peut trouver quelques longueurs, mais petit à petit, ça se dessine et on s'attache aux personnages, à l'humour des deux auteurs, monstres de la littérature britannique.
Situations incongrues, humour anglais... ce n'est pas l'histoire le plus important en fait (enfin pour moi surtout), mais surtout les personnages intéressants, loufoques, drôles, insolites mais si attachants, je pense surtout à Crowley (Celui-Qui-Terrorise-Ses-Plantes) et à Aziraphale. Ils ont beau être complètement opposés, avoir des camps différents : Enfer vs Paradis, Démon vs Ange, et malgré cela, ils ne sont pas si manichéens que ça. Et les autres personnages secondaires sont aussi intéressants à lire, surtout ceux avec les noms à coucher dehors, genre : Bière-sans-Alcool, Cruauté envers les animaux, Messages sur le répondeur, un ex-Tous les étrangers surtout les français, censés être des Maux pour l'Apocalypse comme Famine ou Guerre.
Et les notes en fin de page... si insignifiantes, mais si drôles. En gros, c'est un livre que j'ai bien aimé dans l'ensemble, mais pour une fois, je vous dirais de ne pas prendre en compte mon avis si vous êtes intéressés par ce livre car critiquer ce livre est quelque chose de périlleux. Le lire, c'est comme une expérience à part. Il faut lire et juger par soi-même, et ne pas trop se laisser influencer par les avis des autres. Ce livre, soit on l'aime, soit on le deteste car il a vraiment un style particulier qui ne peut pas plaire à tous... c'est tellement spécial que tandis que certains adoreront, d'autres détesteront. Comment parler comme il faut d'un tel livre dans une critique ? Pour ma part, j'ai aimé, ce livre regorge de bonnes choses même s'il est loin d'être parfait, j'aime assez pour me ranger près des amoureux de Good Omens (mais en fait... Crowley et Aziraphale y sont pour beaucoup xD), et maintenant, c'est sûr et certain, je veux lire plus de Neil Gaiman !
Edit août 2012 : Good Omens/De bons présages sera adaptée en une série tv de quatre parties par la BBC dès 2013.
Extrait :
Il y eut un vrombissement, un cri, un choc sourd. La voiture s'arrêta. Aziraphale cligna des yeux, baissa les mains et ouvrit précipitamment la portière.
- Tu as heurté quelqu'un, annonça-t-il [à Rampa/Crowley]
- Pas du tout. C'est quelqu'un qui m'a heurté.
(...) - Vous rouliez tous feux éteints, attaqua Anathème.
- Vous aussi, répliqua Rampa, pris en faute. Un prêté pour un rendu.
Mercredi.
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