Les auteurs :
Christine Mital (née en ?) est la rédactrice en chef du Nouvel Observateur.
Denise Lallich, née Domenach, a quatre vingt ans et vit toujours à Lyon, sa ville natale. Elle fut résistance durant la seconde guerre mondiale.
Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Histoire / ! \
Quatrième de couverture :
Un trésor dormait au fond d'une armoire : trois cahiers retrouvés par hasard, en rangeant des papiers. Aussitôt, Denise a été rattrapée par son histoire. À l'époque où elle s'appelait encore Domenach à la ville et Duplessys pour la Résistance.
Quand, de 1939 à 1944, elle a tenu son journal... Ce document est publié tel qu'il a été écrit, en secret. Il y a du Journal d'Anne Frank dans ce texte, qui passe de la gravité au caprice, avec les hauts et les bas d'une adolescente. L'intime et l'Histoire se mêlent à chaque page. Car Denise s'engage très tôt dans la Résistance, sous l'influence de son frère, Jean-Marie Domenach, futur directeur de la revue Esprit, et de Gilbert Dru, héros chanté par Aragon dans La Rose et le réséda. A la fin de la guerre, clandestine à Lyon, elle échappe de justesse à l'arrestation. Nombre de ses amis sont torturés, fusillés ou déportés. L'amour, l'aventure, le courage... toutes les émotions se bousculent.
Christine Mital est allée à la rencontre de Denise. Pour combler les blancs et répondre à ses propres interrogations sur l'Histoire. De ces échanges entre celle qui y était et celle qui n'y était pas, de cette confrontation entre deux regards, naît un portrait juste et tendre, qui passionnera toutes les générations. Celui d'une jeune fille libre.
Mon avis :
Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard à la médiathèque, j'étais à la recherche de livres sur les vampires, histoire d'avançer pour le challenge puisque j'étais déjà bien avançée dans le challenge histoire, mais bon. Quand je tombe sur un livre sur la seconde guerre mondiale et en particulier sur la Résistance, je ne peux pas l'ignorer. Voici donc lu en quelques jour ce court témoignage de Denise Lallich, née Domenach qui était alors adolescente durant les années d'Occupation, à Lyon, dans une famille qui se dit gaulliste et résistante. Ce journal intime va de 1939 à 1944.
Ce qui m'a surprise était que le journal, classé par année, n'est que la moitié du livre, le journal est donc plutôt court et l'auteur n'a pas écrit tous les jours, ni beaucoup. Elle parle de certaines choses, mais pas d'autres. Elle n'y parle pas des camps de concentration, mais ça c'est normal, les gens de l'époque n'en savaient pas beaucoup. Elle peut parler de l'entrée en guerre, de la capitulation de la France, des 'Boches' qui envahissent le pays, de l'avançée des Alliés en Afrique, de Pétain, de De Gaulle, mais n'a pas pû écrire d'autres évènements comme le débarquement de Normandie et autres évènement importants de cette époque. Elle parle surtout de sa vie de lycéenne, les cours, ses amis, les étudiants, les professeurs, ses examens dont le baccalauréat qu'elle tente tant bien que mal à obtenir, de sa famille, de la littérature (elle citera Victor Hugo, recopiera des extraits de roman/poésie/chanson), et fait très clairement savoir son opinion dans son journal ou dans la vie : elle est résistante et gaulliste, non pétainiste, comme sa famille, Vichy est une disgrâce pour la République et ils soutiennent De Gaulle, 'ce général français qui pense comme eux'. Pour une jeune fille de l'époque, elle a l'esprit libéré, elle peut sortir effectuer des petits travails pour la Résistance sans que ses parents ne s'y opposent. Elle fait voyager des lettres, elle part protester avec ses frères et d'autres étudiants contre l'autorité vichiste. J'ai beaucoup aimé tout cet esprit de patriotisme à cette époque, le genre qu'on ne rencontre que rarement de nos jours je trouve.
Quand j'ai lu la partie reservée au journal, je n'aurais jamais imaginé à quel point Denise Domenach a vraiment été impliquée dans la Résistance à Lyon, en la lisant, on découvre une jeune fille à l'esprit libre, rebelle ce qui peut être surprenant pour l'époque, une adolescente lycéenne normale qui a ses amis, des prétendants, des examens et qui exprime sans retenue et sans crainte son opinion sur l'occupation, Vichy, la Résistance, De Gaulle, Pétain et qui manifeste avec quelques étudiants et effectue quelques travaux pour la Résistance, juste délivrer des lettres, papiers et j'en passe. Il y a parfois des moments de 'blancs', disons que Denise Domenach-Lallich n'a pas pû ou a choisi de ne pas tout révéler, après tout ce journal aurait pû être découvert ; en fait, il y a la seconde partie du livre qui nous permet d'en savoir plus et qui comble ce qui manque et ce qui n'a pas été dit dans le journal, c'est la partie où Christine Mital, qui a été à la rencontre de Mme Lallich, qui nous parle plus de sa rencontre avec la dame, de leur entretien, de ce que Mme Lallich a choisi de révéler. Cette partie fut intéressante car elle révèle ce qui ne fut pas écrit dans le journal, ainsi on apprend que Denise Domenach a plus été impliquée dans la Résistance qu'elle ne l'a laissé entendre dans son cahier intime, ce qui est advenu de ses proches durant cette époque, ce qu'elle a fait, où elle a été, l'atmosphère et les conditions de l'époque, sa famille, son travail en tant que Résistante, ses actions durant la Libération et après, ses proches, qui pour certains furent déportés ou arrêtés et torturés. Ainsi le lecteur n'est pas frustré après la fin du journal puisque la seconde partie révèle à peu près tout et nous permet d'en savoir encore plus sur l'auteur du journal, avant, durant et après la seconde guerre mondiale.
Donc, loin d'être l'un des témoignages poignants et inoubliables que j'ai pû lire jusqu'à présent, ce livre reste tout de même intéressant et agréable à lire, et en cette période d'anniversaire du 8 mai, ça m'a fait du bien de replonger dans cette époque terrible certes mais fascinante à mes yeux. Donc si ce ne fut pas très poignant, touchant ou inoubliable, je ne dirais pas avoir été déçue et j'ai aimé suivre Denise Domenach-Lallich tout au long du livre, que ce soit son journal ou la seconde partie.
Extrait :
A 1h30, nous prenons les informations de la TSF et nous entendons un discours du maréchal pétain disant que la France vaincue et envahie avait demandé l'armistice à l'ennemi. Bon-Papa est sorti comme un fou de la salle à manger, et de loin nous entendions ses sanglots. C'était impressionnant. C'est la seule preuve de sensibilité que je lui ai vu manifester jusqu'ici, ça l'a fait remonter dans mon estime.
Jeudi 20 Juin 1940.
Un trésor dormait au fond d'une armoire : trois cahiers retrouvés par hasard, en rangeant des papiers. Aussitôt, Denise a été rattrapée par son histoire. À l'époque où elle s'appelait encore Domenach à la ville et Duplessys pour la Résistance.
Quand, de 1939 à 1944, elle a tenu son journal... Ce document est publié tel qu'il a été écrit, en secret. Il y a du Journal d'Anne Frank dans ce texte, qui passe de la gravité au caprice, avec les hauts et les bas d'une adolescente. L'intime et l'Histoire se mêlent à chaque page. Car Denise s'engage très tôt dans la Résistance, sous l'influence de son frère, Jean-Marie Domenach, futur directeur de la revue Esprit, et de Gilbert Dru, héros chanté par Aragon dans La Rose et le réséda. A la fin de la guerre, clandestine à Lyon, elle échappe de justesse à l'arrestation. Nombre de ses amis sont torturés, fusillés ou déportés. L'amour, l'aventure, le courage... toutes les émotions se bousculent.
Christine Mital est allée à la rencontre de Denise. Pour combler les blancs et répondre à ses propres interrogations sur l'Histoire. De ces échanges entre celle qui y était et celle qui n'y était pas, de cette confrontation entre deux regards, naît un portrait juste et tendre, qui passionnera toutes les générations. Celui d'une jeune fille libre.
Mon avis :
Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard à la médiathèque, j'étais à la recherche de livres sur les vampires, histoire d'avançer pour le challenge puisque j'étais déjà bien avançée dans le challenge histoire, mais bon. Quand je tombe sur un livre sur la seconde guerre mondiale et en particulier sur la Résistance, je ne peux pas l'ignorer. Voici donc lu en quelques jour ce court témoignage de Denise Lallich, née Domenach qui était alors adolescente durant les années d'Occupation, à Lyon, dans une famille qui se dit gaulliste et résistante. Ce journal intime va de 1939 à 1944.
Ce qui m'a surprise était que le journal, classé par année, n'est que la moitié du livre, le journal est donc plutôt court et l'auteur n'a pas écrit tous les jours, ni beaucoup. Elle parle de certaines choses, mais pas d'autres. Elle n'y parle pas des camps de concentration, mais ça c'est normal, les gens de l'époque n'en savaient pas beaucoup. Elle peut parler de l'entrée en guerre, de la capitulation de la France, des 'Boches' qui envahissent le pays, de l'avançée des Alliés en Afrique, de Pétain, de De Gaulle, mais n'a pas pû écrire d'autres évènements comme le débarquement de Normandie et autres évènement importants de cette époque. Elle parle surtout de sa vie de lycéenne, les cours, ses amis, les étudiants, les professeurs, ses examens dont le baccalauréat qu'elle tente tant bien que mal à obtenir, de sa famille, de la littérature (elle citera Victor Hugo, recopiera des extraits de roman/poésie/chanson), et fait très clairement savoir son opinion dans son journal ou dans la vie : elle est résistante et gaulliste, non pétainiste, comme sa famille, Vichy est une disgrâce pour la République et ils soutiennent De Gaulle, 'ce général français qui pense comme eux'. Pour une jeune fille de l'époque, elle a l'esprit libéré, elle peut sortir effectuer des petits travails pour la Résistance sans que ses parents ne s'y opposent. Elle fait voyager des lettres, elle part protester avec ses frères et d'autres étudiants contre l'autorité vichiste. J'ai beaucoup aimé tout cet esprit de patriotisme à cette époque, le genre qu'on ne rencontre que rarement de nos jours je trouve.
Quand j'ai lu la partie reservée au journal, je n'aurais jamais imaginé à quel point Denise Domenach a vraiment été impliquée dans la Résistance à Lyon, en la lisant, on découvre une jeune fille à l'esprit libre, rebelle ce qui peut être surprenant pour l'époque, une adolescente lycéenne normale qui a ses amis, des prétendants, des examens et qui exprime sans retenue et sans crainte son opinion sur l'occupation, Vichy, la Résistance, De Gaulle, Pétain et qui manifeste avec quelques étudiants et effectue quelques travaux pour la Résistance, juste délivrer des lettres, papiers et j'en passe. Il y a parfois des moments de 'blancs', disons que Denise Domenach-Lallich n'a pas pû ou a choisi de ne pas tout révéler, après tout ce journal aurait pû être découvert ; en fait, il y a la seconde partie du livre qui nous permet d'en savoir plus et qui comble ce qui manque et ce qui n'a pas été dit dans le journal, c'est la partie où Christine Mital, qui a été à la rencontre de Mme Lallich, qui nous parle plus de sa rencontre avec la dame, de leur entretien, de ce que Mme Lallich a choisi de révéler. Cette partie fut intéressante car elle révèle ce qui ne fut pas écrit dans le journal, ainsi on apprend que Denise Domenach a plus été impliquée dans la Résistance qu'elle ne l'a laissé entendre dans son cahier intime, ce qui est advenu de ses proches durant cette époque, ce qu'elle a fait, où elle a été, l'atmosphère et les conditions de l'époque, sa famille, son travail en tant que Résistante, ses actions durant la Libération et après, ses proches, qui pour certains furent déportés ou arrêtés et torturés. Ainsi le lecteur n'est pas frustré après la fin du journal puisque la seconde partie révèle à peu près tout et nous permet d'en savoir encore plus sur l'auteur du journal, avant, durant et après la seconde guerre mondiale.
Donc, loin d'être l'un des témoignages poignants et inoubliables que j'ai pû lire jusqu'à présent, ce livre reste tout de même intéressant et agréable à lire, et en cette période d'anniversaire du 8 mai, ça m'a fait du bien de replonger dans cette époque terrible certes mais fascinante à mes yeux. Donc si ce ne fut pas très poignant, touchant ou inoubliable, je ne dirais pas avoir été déçue et j'ai aimé suivre Denise Domenach-Lallich tout au long du livre, que ce soit son journal ou la seconde partie.
Extrait :
A 1h30, nous prenons les informations de la TSF et nous entendons un discours du maréchal pétain disant que la France vaincue et envahie avait demandé l'armistice à l'ennemi. Bon-Papa est sorti comme un fou de la salle à manger, et de loin nous entendions ses sanglots. C'était impressionnant. C'est la seule preuve de sensibilité que je lui ai vu manifester jusqu'ici, ça l'a fait remonter dans mon estime.
Jeudi 20 Juin 1940.
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