Du même auteur :
Emprunt médiathèque.
Quatrième de
couverture :
Pendant la Première Guerre
mondiale, Arthur Hastings, rapatrié en Angleterre, est invité dans la demeure de
Styles Court par son ami John Cavendish, qui lui apprend que sa mère s'est
remariée avec un homme beaucoup plus jeune, le mystérieux Alfred Inglethorp. À
Styles, tout le monde a l'air de le détester. Sauf évidemment Mrs Inglethorp.
Plus tard, quelqu'un est empoisonné et les soupçons pèsent sur Alfred
Inglethorp. Hercule Poirot, ancien Inspecteur de Police Belge, qui est aussi au
village de Styles Saint-Mary, est invité par Hastings à résoudre cette
affaire...
Mon avis
:
J'ai pris la liberté de couper et de modifier
certains éléments du résumé, un peu trop révélateur à mon goût. Je me suis donc
de nouveau attaquée à un Agatha Christie, cette fois-ci avec
son tout premier roman qui met en scène son détective belge Hercule
Poirot (bien qu'il faudrait vraiment que je découvre un jour
son autre détective, Miss Marple...)
Blessé durant la première guerre mondiale, en 1917, Arthur Hastings se retrouve rapatrié en Angleterre pour se soigner, il croise le chemin d'un vieil ami, John Cavendish qui l'invite dans la demeure familiale à Styles. Il lui apprend que sa mère s'est remariée avec un certain Alfred Inglethorp, un homme beaucoup plus jeune qu'elle, et ce remariage n'est pas au goût de tous ceux qui habitent la maison de campagne. A part la nouvelle Mrs Inglethorp, personne ne semble aimer le mari et maître de maison. Et là, attention parce que je vais sortir les spoilers ! La maîtresse de la propriété, Mrs Emily Inglethorp, est retrouvée assassinée, empoisonnée. Les soupçons se portent tout naturellement vers le mari qui a de quoi tirer profit en cas de décès de son épouse, mais pas que ! Tous ceux qui entouraient la défunte pourraient tirer un avantage de sa mort : ses enfants et beaux-enfants, dépendants d'elle financièrement, sa jeune protégée Cynthia, un domestique, le médecin de famille... Arthur Hastings a justement croisé, il y a quelques jours, son vieil ami l'ancien inspecteur Hercule Poirot. Connaissant le génie irréprochable de son ami, il l'invite à prendre part à l'enquête...
Bon,
ce roman n'est certainement pas mon préféré d'Agatha Christie,
j'ai moins accroché que ceux que j'ai déjà lu précédemment, mais il n'en reste
pas moins inintéressant. A mon avis, si ce n'est pas le meilleur roman de
Christie, il reste néanmoins très réussi. Tous les éléments
d'une bonne enquête policière sont là : on va de théories en théories, de
suspects en suspects, de découvertes en découvertes, nous avons des
investigations, des fouilles, des recherches d'empreintes, et Agatha
Christie montre bien là ses connaissances au sujets des poisons, c'est
bien sa spécialité en plus de nous mener, le narrateur et les lecteurs, en
bateau en voulant nous faire croire qu'untel n'est pas le vrai coupable. D'une
certaine façon, ça m'a un peu rappelé Mort sur le Nil où le coupable
semblait s'annoncer comme une évidence un peu trop facile pour qu'on pense que
finalement, ça ne pouvait pas être cette personne et bang ! à la fin, l'auteur
nous prouve qu'on a eu tord ! Quelle femme rusée, je suis encore tombée dans le
panneau ! Peut-être est-ce parce que c'est son premier roman, car j'ai repéré
moins de détails et d'humour anglais, il y en avait moins que dans les romans
que j'ai déjà lu d'elle...
Enfin, au moins, dès son premier roman, elle
aime nous surprendre... à chaque fois ! Et c'est toujours un plaisir que de
retrouver Hercule Poirot, très intelligent, humain, avec ses
défauts comme ses qualités, on voit aussi toute la différence entre lui, qui est
européen, belge, et les autres personnages qui sont tous si... british ! On a
aussi droit à quelques petites informations sur son passé. Je regrette aussi que
ce roman ne nous révèle rien sur la toute première rencontre entre
Poirot et Hastings, je croyais que ce roman
était leur toute première aventure ensemble mais il n'en est rien, on sait qu'il
se sont rencontrés durant une enquête avant la première guerre mondiale, mais à
part ça... pas la première rencontre entre les deux hommes oui, mais première
introduction du binôme Poirot/Hastings, même
si par moments, pour les biens de l'enquête, Poirot menait
Hastings dans la direction opposée et lui faisait,
indirectement, croire des choses erronées, ce qui laissait
Hastings tirer de fausses conclusions ; enfin, je ne peux pas
dire que je ne le comprends pas. A vrai dire, je ne sais pas encore ce que je
pense vraiment du personnage d'Hastings, d'un côté ce garçon
est fort sympathique, un peu naïf sur les bords, mais sympathique. D'un autre
côté, j'avais quand même envie de le baffer, étrange non ? Je préfère le
Watson façon Doyle que façon
Christie quand même.
Car c'est certain que ce roman fait
un peu penser à Une Etude en Rouge. Il y a même une mention du
détective de Doyle au début du roman. L'inspecteur
Japp, de Scotland Yard, se veut être une réplique de
l'inspecteur Lestrade de
Doyle, il est même dit que Japp
a des airs de rongeur chez lui, un rat ou une fouine...
Poirot est comme Holmes et
Hastings comme Watson, mais ce qui fonctionne
chez Watson fonctionne moins bien chez
Hastings je dirais, même si j'ai bien aimé, dans ce roman, le
duo Poirot/Hastings (ma préférence reste quand
même chez le duo Holmes/Watson, je préfère leur amitié), mais sans être un
copier-coller des œuvres de Doyle, Agatha
Christie nous a sorti un très bon policier dans lequel elle arrive à
surprendre son lecteur, malgré une fin rapide, comme toujours.
(de droite à gauche) David Suchet et Hugh Fraser dans leurs interprétations d'Hercule Poirot et d'Arthur Hastings dans la série télévisée. |
Extrait :
[Conversation entre Arthur Hastings et John Cavendish]
- Mais dans quel monde affreux vivons-nous
!
- Vous le pensez vraiment ?
- Mon Dieu, oui ! Depuis cette tragédie, la maison est devenue une annexe de Scotland Yard. On ne sait jamais où on va trouver ses sbires ! Et nos malheurs font la une de tous les journaux ! Ces journalistes, je les... ! Savez-vous qu'il y avait foule derrière les grilles du parc, et qu'ils sont restés là toute la matinée, à espionner ? On se croirait au musée des Horreurs de Mme Tussaud, le jour où l'entrée est gratuite !
- Vous le pensez vraiment ?
- Mon Dieu, oui ! Depuis cette tragédie, la maison est devenue une annexe de Scotland Yard. On ne sait jamais où on va trouver ses sbires ! Et nos malheurs font la une de tous les journaux ! Ces journalistes, je les... ! Savez-vous qu'il y avait foule derrière les grilles du parc, et qu'ils sont restés là toute la matinée, à espionner ? On se croirait au musée des Horreurs de Mme Tussaud, le jour où l'entrée est gratuite !
Chp 9. Le Dr Bauerstein.
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