dimanche 12 décembre 2021

Un chocolatier pour Noël / La gourmandise n'est pas un vilain défaut.

 

Qui dit Noël dit romance de Noël !

Si je les trouve parfois déprimantes parce que tout est tellement plus beau et féerique dans ces univers, ce que nous retrouvons moins dans la vie réelle, ça fait quand même du bien, un peu de douceur et de guimauve… mais pas trop guimauve, pour éviter l’indigestion !

Cette année, j’ai décidé de découvrir des romances de Noël en format papier et de la romance M/M, pour changer un peu ! Pour me faire une idée, j’ai choisi deux titres qui me semblaient concilier très bien la romance de Noël et la gourmandise, me permettant ainsi de valider complètement “Marrons glacés” du Cold Winter Challenge.


La gourmandise n’est pas un vilain défaut (A.L. Morgann) :


Afin de prêter main forte à sa sœur, surbookée de travail pour les préparatifs de Noël dans l’hôtel-restaurant qu’elle gère avec son époux, Benjamin quitte Paris pour l’est de la France le temps des fêtes pour s’occuper de son neveu, Noah dont les grands amours sont Noël et son amie Emy. C’est ainsi que chaque jour, Benjamin emmène son neveu et Emy dans la boulangerie du père de celle-ci, qui combine pâtisserie et salon de thé, pour y déguster quelques douceurs, l’occasion pour Benjamin de faire connaissance avec Alan, le père d’Emy, un fin pâtissier et amoureux de Noël, un comble pour Benjamin qui n’a jamais été attiré par Noël…

Annoncés d’emblée dans la quatrième de couverture, on retrouve les clichés des romances de Noël : la patinoire, la promenade au marché de Noël, le protagoniste anti-Noël qui travaille dans une grande ville/la capitale et qui va finir par aimer Noël et la vie en province, l’ex qui débarque, etc. Pourtant, on se laisse facilement prendre au jeu avec son intrigue plaisante et ses personnages. Benjamin n’est pas un Scrooge désespérant, qui déteste de Noël majoritairement son côté commercial, et Noah est une attachante pile électrique. Oncle et neveu sont d’ailleurs adorables ensemble et ont une dynamique touchante.

On pourrait reprocher à l’histoire son manque de rebondissements, juste Benjamin qui passe du temps en famille et son couple qui se met en place avec Alan, avec les préparatifs de Noël, mais j’ai apprécié l’absence de drame inutile ajouté à l’intrigue. Les relations sont simples, franches, sans drame ou crise, tout se fait naturellement et sereinement. J’ai toutefois un peu tiqué sur une scène où Alan dit, même plaisantant, qu’on est pas une personne normale si on aime pas Noël, ce n’est pas dramatique si on n’aime pas ou ne veut pas fêter Noël, mais c’est là mon seul grief.

C’est une petite romance de Noël mignonne, sans prise de tête, plein de sucrerie et de tendresse, sans grande prétention mais qui remplit bien son rôle de romance de Noël.


Un chocolatier pour Noël (Hope Tiefenbrunner) :


David est chocolatier dans une boutique qu’il partage avec Séraphine, qui vend ses créations, et Nathan, son employé pour qui il craque en secret. Pour lui, c’est un amour sans espoir. Nathan est déjà en couple. Séraphine, éternelle optimiste, est persuadée que les choses peuvent changer mais David sait d’expérience que Nathan ne sort qu’avec des hommes de grande beauté, catégorie dans laquelle il ne concourt pas du tout….

Est-ce un peu ironique de retenir de cette romance de Noël des éléments autres que la romance en question ?

Si la romance est plutôt correcte et mignonne, ce n’est pas ce que je retiens le plus de cette histoire. J’ai d’avantage aimé le côté « famille » qui s’en dégage, celle formée par David et ses employés, Séraphine, Nathan et Nina. L’une pétillante et optimiste, une autre personne plutôt gothique, une autre plutôt bourrue mais sensible… des personnalités différentes qui nous donne un petit groupe très hétéroclite mais attachant et qui fonctionne très bien (bien que je trouve Séraphine un peu trop entremetteuse…), même si l’auteure a pris bien des libertés sur la législation du travail, car ses personnages semblent travailler tous les jours, même le jour de Noël alors qu’ils sont en repos !

J’ai également aimé la réflexion qui se dégage autour des apparences et de la confiance en soi. Dans une société qui valorise la maigreur, la beauté et le succès, il est tellement facile de se dévaloriser tant au niveau de son physique que de ses accomplissements, et cela s’illustre bien à travers les personnages. David a ses insécurités au niveau de son physique avec son petit ventre, sa barbe fournie et le fait qu’il ne prend pas spécialement soin de lui. Nathan trouve qu’il n’est pas assez talentueux pour travailler dans la chocolaterie. Ils découvrent, au cours de l’intrigue et à travers le regard des autres, que leurs insécurités sont infondées. On retrouve donc ce message que ce que l’on pense n’est pas forcément vrai et qu’il faut voir au-delà de ses impressions. Sébastien, le meilleur ami de Nathan, en est un autre exemple. S’il présente tout d’abord comme étant le cliché du gay flamboyant, et qu’il joue lui-même là-dessus, on découvre que c’est quelqu’un de très curieux et intelligent, au-delà de ses excentricités.

Concernant la romance en elle-même, elle passe. Elle s’installe en prenant son temps et de façon plutôt crédible, et nos deux tourtereaux sont plutôt mignons ensembles, mais je n’ai pas été transcendé plus que cela. J’ai trouvé David un peu trop butch et Nathan un peu trop éphèbe et féminin.

Cela reste une romance de Noël plutôt mignonne, mais pas inoubliable, un moment de lecture sans prise de tête et sympathique à découvrir que ne le laissait présager la première page (parce que bon… commencer son histoire avec le héro sur le trône…)

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