lundi 17 janvier 2022

Le Bonhomme de Neige - Jo Nesbö.


Les premiers flocons ont quelque chose de féerique. Ils rapprochent les couples dans la chaleur des veillées, étouffent les bruits, étirent les ombres et masquent les traces. 

Dans le jardin familial des Becker, un bonhomme de neige fait irruption, comme sorti de nulle part, sorte de croquemitaine blanc, ses grands yeux noirs braqués sur les fenêtres du salon. Le lendemain matin, la mère a disparu, ne laissant qu'une écharpe rose entourée au cou du bonhomme de neige... 

Trop de femmes en Norvège, depuis des années, n'ont plus donné signe de vie dès la première neige. Harry Hole reçoit une lettre qui lui annonce d'autres victimes. D'une sobriété étonnante, l'inspecteur va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur son territoire. L'enquête le conduira jusqu'au gouffre de la folie.




Ces dernières années, les polars venant des pays du froid se sont fait une place de choix dans nos librairies et si je ne suis pas particulièrement intéressée par ces derniers pour le moment, j’avais toutefois ce titre dans la liste de mes idées lectures pour le Cold Winter Challenge. Si Le Bonhomme de Neige se révèle être le septième tome de la saga consacrée à l’inspecteur Harry Hole, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de lire les premiers tomes pour suivre l’intrigue ci-présente. Il y a des références aux précédents tomes, mais pas au point d’handicaper le lecteur dans sa lecture.


Pourtant, ce premier contact avec un polar nordique… m’a laissé de glace.


L’intrigue est correcte et elle se laisse lire sans difficulté. Je me suis laissée prendre au jeu en suivant avec assez d’intérêt l’affaire d’un tueur en série surnommé « Le Bonhomme de Neige », en raison de la présence d’un bonhomme de neige près du domicile des victimes, et qui assassine des mères de famille lorsque tombe la première neige de l’année. Avec une curiosité plutôt morbide, j’attendais les scènes nous présentant les victimes, leur vie de famille sans histoire, avant la rencontre fatale, puis la découverte de la scène de crime par les forces de l’ordre. Vouloir découvrir où l’enquête allait nous mener ainsi que l’identité de l’assassin a été la principale raison qui m’a fait poursuivre ma lecture jusqu’au bout. Là où ça a coincé chez moi, c’est le reste, et notamment les personnages.


Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, notamment et surtout l’inspecteur Harry Hole qui est le stéréotype du flic torturé, qui a du mal à soigner son alcoolisme et à gérer, voire garder, une vie de famille. J’ai trouvé le reste des personnages froid, plat, mal exploité et sans intérêt pour la plupart, d’autant plus que j’ai eu du mal à assimiler leurs noms et à me souvenir de qui était qui, le fait que les personnages soient nombreux et que les noms soient en norvégien ne m’a pas aidé… Le même problème c’est d’ailleurs posé avec les noms des villes et des rues, ce qui a compliqué la fluidité de ma lecture.


Ensuite, le rythme du roman. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire compte-tenu de la lenteur avec laquelle elle s’est mise en place. J’ai trouvé que le livre manquait cruellement de rythme et que c’était bien trop lent à se mettre en place, les retournements de situation et les fausses pistes étaient relativement intéressants à lire mais pas très palpitants… Je n’y ai pas cru une seconde quand un coupable se profilait, il était encore trop tôt dans l’intrigue pour essayer de nous persuader que c’était lui l’assassin… Toutefois, le roman gagne vraiment de l’intérêt lorsqu’il se penche sur les crimes mais le rythme ne s’accélère vraiment qu’à partir de la dernière partie. Même si j’ai fini par deviner l’identité de l’assassin lorsqu’un personnage parle d’une particularité physique d’un autre personnage, en lien avec les recherches d’Harry Hole sur une maladie génétique, j’ai tout de même apprécié découvrir le dénouement de l’histoire et ce qui a fait naître Le Bonhomme de Neige.


J’ai donc mal commencé ma découverte des polars nordiques. Même si l’intrigue tient relativement bien la route, malgré quelques bons passages, je n’ai pas réussi à m’accrocher au roman et à adhérer à son rythme. Peut-être que je redonnerai sa chance au polar nordique un jour, avec un autre titre… En attendant, je m'en vais rattraper tout cela avec un Stephen King... 


Il croyait à la chance. Pas celle avec laquelle on naissait, mais la chance systématique que l'on acquérait à force de travail acharné et en tissant un filet si fin que les hasards allaient tôt ou tard dans votre sens.

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