vendredi 31 mai 2024

Angels Before Man - Rafael Nicolàs.

A Queer Retelling of Satan's fall that's part cozy coming of age, part fast-paced tragedy, with a little love story in between –

In an eternal paradise, the most beautiful angel, Lucifer, struggles with shame, identity, and timidity, with little more than the desire to worship his creator.

It isn't until the strongest angel, Michael, comes into his life that Lucifer learns to love himself. Along the way, their friendship begins to bloom into something else. Maybe the first romance in the history of everything.

But this God is a jealous one, and maybe paradise is not paradise.


J’aime beaucoup les livres et fictions qui traitent des anges, l’ennui est que je suis très exigeante à ce sujet car j’ai ma propre perception des anges, et tout ce qui sort de cette idée fixe peut facilement me contrarier. Pourtant, lorsque j’ai découvert ce roman, je n’ai pas hésité une seule seconde.


Angels before man est une réécriture de l’histoire de Lucifer depuis sa création jusqu’à sa chute. On y découvre un ange magnifique, parfait en tout point, qui fait la fierté de son divin créateur et qui provoque respect et admiration auprès des autres anges. Lucifer est un ange charmant qui ne tarde pas à se lier avec les autres anges et à participer à la vie dans le jardin d’Eden et au Paradis.


La version de Lucifer que nous propose l’auteur est intéressante, pourtant j’ai bien eu du mal à m’y accoutumer. Je l’avoue, quand je pense à Lucifer, je pense avant tout à l’ange déchu, au diable, à cet ange fier dont l’orgueil a précipité sa chute. Or, Lucifer n’a pas été crée ainsi. Il était autrefois un ange bon et dévoué à son créateur.


Voir ainsi l’auteur l’écrire comme un ange pur, timide, sensible, n’aurait pas du m’étonner, mais il m’a fallu du temps pour m’y habituer. Toutefois, je dois avouer que sa caractérisation de Lucifer est intéressante dans certains de ses aspects. C’est un ange que l’on peut presque considérer comme le préféré du Créateur, qui est très important pour ce dernier, ainsi Lucifer fait tout pour Lui plaire, Le rendre heureux et fier, Le servir au mieux possible, mais il finit par crouler petit à petit sous le poids de cette vision parfaite que son divin père a pour lui. Lucifer est également adulé par les autres anges qui cherchent son contact, n’hésitant pas à l’approcher et le toucher, et Lucifer est parfois intimidé par ces attentions, par leur désir ardent d’être avec lui et de lui plaire.


Si j’ai eu un peu de mal à me faire à un Lucifer qui pleure souvent, qui est timide ou sensible, j’ai eu davantage de mal avec la caractérisation de Dieu, le Créateur, le Père. Il est présenté comme un dieu bon et généreux au tout début, puis on finit par se rendre compte progressivement que son attachement pour Lucifer est plutôt toxique. Il cherche à avoir son attention, à s’attacher sa servitude. Les anges sont là pour Le louer et Le servir (ce qui doit déjà être le cas dans les écrits religieux il me semble), mais Il se montre jaloux, possessif, mais aussi cruel dans sa façon de punir [spoiler] je suis d'ailleurs encore choquée de la scène où il poursuit Lucifer pour ensuite le violer [/spoiler] et montrer de lui l’image d’un despote tyrannique que personne sauf Lucifer, qui passe le plus de temps avec Lui, ne verra.


Il n’y aura vraiment qu’une seule relation dans laquelle Lucifer se sentira à son aise, et c’est avec Michael dont il recherchera le contact et avec qui il va former des liens étroits. C’est assez ambitieux d’écrire une histoire d’amour entre ces deux-là, mais ce serait mentir si je disais que ce n’est pas avant tout ce qui m’a attiré lorsque j’ai choisi ce livre. J’ai aimé voir le développement de leur relation, comment Lucifer a été attiré par Michael dès le début, le recherchant sans cesse du regard et cherchant sa compagnie et s’épanouir et s’affirmer à ses côtés, voir Michael apprendre à Lucifer comment se battre et Lucifer apprenant à Michael comment chanter et danser, les voir passer du temps sur Terre, en compagnie des dinosaures et autres espèces animales la peuplant, avant les hommes.


Nous faisons aussi la connaissance d’autres anges, tels que Gabriel, Uriel, Raphaël (que l’on connaît comme faisant partie des archanges), Rosier, Asmodée, Baal (les futurs anges déchus), qui sont plaisants à suivre pour la plupart, certains avec un vécu et une personnalité qui les rendent complexes et intéressants comme Uriel. Nous observons le quotidien de ses anges qui évoluent au Paradis et participent à la création et à la vie au ciel. Ils ont leur propre maison, ils jouent de la musique, font des spectacles sportifs ou artistiques, ils peuvent manger et dormir, comme nous. Nous avons des petites tranches de vie plutôt sympathiques, mais je dois avouer que ce qui a davantage capturé mon attention était le développement de la relation entre Lucifer et Michael, et le regard des autres sur cette relation, mais aussi et surtout la chute de Lucifer.


J’ai beaucoup aimé voir la lente dégradation de Lucifer, comment il se questionne de plus en plus sur la hiérarchie au Paradis et sur Dieu et Sa place, comment le comportement toxique de son Créateur à son égard et sa cruauté l’éloignent davantage de Lui, comment Lucifer se remet en question, comment il souhaite que le Paradis et les anges soient gouvernés par un autre ange, plutôt que par un créateur si différent d’eux et qui ne peut espérer les comprendre. Nous voyons aussi Lucifer qui découvre des sentiments non propres aux anges comme l’orgueil, la luxure, comment il invente des mots et des actes en rapport avec ces sentiments. Puis, peu à peu, son amour pour Michael se transforme en obsession.


Nous le voyons gagner de plus en plus par la fierté et l’orgueil, ce qui le terrifie au début, avant qu’il ne s’y habitue et que cela fasse entièrement partie de lui, comment il tire avantage de sa beauté et de ses autres qualités, comment il se sert de l’attirance et l’amitié que les autres anges ont à son égard, pour espérer obtenir d’eux leur loyauté et leur obéissance dans sa quête de conquérir le Paradis. Puis, lorsque la séduction ne fonctionne pas chez d’autres anges, lui et ses acolytes se servent de la violence. Certains passages sont d’ailleurs assez choquants  [spoiler] l'auteur nous décrit une orgie où Lucifer s'offre aux autres anges, ou encore la scène où Rosier mutile le corps d'Asmodée, ou encore la scène où les Archanges sont torturés [/spoiler].


Malgré ces passages, j’ai tout de même trouvé intéressant de voir tous ces changements s’opérer chez Lucifer jusqu’à ce que son désir de changement et de désobéissance ne prenne forme et qu’il ne décide de déclencher une rébellion au Paradis en s’attachant la loyauté d’autres anges, et d’attaquer les autres anges et tenter de s’approprier le trône divin… Malgré tout, il persiste une part de naïveté et d’innocence chez Lucifer [spoiler] qui espère jusqu'à la fin avoir la loyauté de Michael et qui s'imagine règner avec lui sur le Paradis, ce qui rend plus douloureux pour lui la confrontation avec Michael et leur combat qui causera sa chute définitive [/spoiler]


Je ne saurais dire si Angels before man est un coup de cœur, ce roman ne m’a pas laissé insensible c’est certain, et j’ai beaucoup aimé la relation Lucifer/Michael ainsi que la chute progressive de Lucifer jusqu’à la rébellion et la guerre céleste. J’ai bien aimé le roman dans son ensemble, bien qu’il y ait des points sur lesquels je n'ai pas adhéré, mais je ne peux pas dire que ce sont des points négatifs car je pense que le fait que j’ai longtemps été croyante fait que ça a influencé ma perception de Dieu, des anges et de Lucifer. Toutefois, ça reste une bonne lecture et je donnerai sa chance à sa suite.


“I want us to be God, to be more than that. I want us to create like Him.” Lucifer, exhilarated, feeling all of himself flush as scorching hot as a sun, dragged his hands down, down Michael’s front, settling palms over his strong chest. “We could do it, everything could be ours — the most perfect of the host. I want to make new things with you, build something better than this mirage of eternal pleasure. Haven’t you ever wondered why Father is so strict about our subservience? It’s because disobedience is creation,” a shivering breath, “create with me, Michael, and let’s call it sin.”

vendredi 17 mai 2024

Contes des royaumes oubliés (T.5) Le Cœur de Neverland - Isabelle Lesteplume.


Et si c’étaient les méchants qui sauvaient l’histoire ?

Il était une fois un soldat blessé, William, révoqué de l’armée. Sa dernière joie lui vient de son petit frère, Elliot. Quand ce dernier commence à lui raconter qu’un enfant volant nommé Peter Pan lui rend visite la nuit, il ne le prend pas au sérieux.

Jusqu’au jour où Elliot disparaît.

Décidé à le retrouver, William traque Peter Pan jusqu’à Neverland, la contrée des songes... et tombe entre les mains du capitaine Crochet et de sa bande de pirates.

Les deux hommes se haïssent immédiatement, incarnant chacun ce que l’autre déteste. Ils seront pourtant obligés de faire équipe, car Neverland est en péril...

Et il ne reste plus longtemps pour sauver le rêve du cauchemar.



Je retrouve avec grand plaisir la plume d’Isabelle Lesteplume avec ses Contes des Royaumes Oubliés. Dans ce tome, l’auteure s’est penchée sur l’histoire de Peter Pan, ce qui n’était pas pour me déplaire puisque c’est un univers auquel je suis attachée et que je trouve toujours intéressant de voir d’autres auteurs se le réapproprier à travers une réécriture.


J’ai beaucoup aimé comment Isabelle Lesteplume a su nous faire voyager dans Neverland et le réinventer, en nous présentant un monde qui est comme une entité qui ne peut vivre sans Peter Pan, et que Peter Pan alimente par le biais de son imagination. Neverland est l’univers de Peter Pan, crée pour lui et par lui. J’ai d’ailleurs trouvé intéressant et percutant le plot twist autour des pirates, du crocodile, mais aussi des enfants perdus [spoiler] qui sont les âmes d'enfants de notre monde que Peter Pan a emmené avec lui pour s'en faire des amis et leur offrir une autre vie  [/spoiler] ainsi que la révélation autour des origines de notre si charismatique et inoubliable capitaine Crochet.


Parlons justement de notre cher capitaine. On m’a dit un jour que l’enfance, c’était de rêver de Peter Pan, mais qu’être adulte, c’était être intrigué.e par le capitaine Crochet. Je dois avouer qu’il y a une part de vrai dedans. L’auteure nous offre ici un très bon capitaine Crochet. C’est un personnage énigmatique dont les pans du passé ne nous seront dévoilés que petit à petit. Il est sombre, sarcastique, imprévisible. Il cherche sans cesse à s’isoler, il s’empêche de se lier plus que nécessaire avec son équipage, non pas par mépris envers les siens, mais parce qu’il estime devoir garder ses distances. Il est leur capitaine, il a le devoir de veiller sur eux et les commander. Il souhaite rester cette figure d’autorité, crainte et respectée, il cherche à être dédié entièrement à son rôle, sans jamais se permettre d’être vraiment lui-même avec son équipage qui le respecte mais aimerait bien que Crochet se mêle à eux. Crochet s’est ainsi forgé un masque, a dressé une barrière autour de lui que notre autre protagoniste, William, se fait un plaisir de tester d’ébranler et d’essayer de briser.


William est un personnage attachant que j’ai pris plaisir à découvrir. Il revient de la guerre, brisé et ébranlé, auprès d’une famille qui n’a que mépris pour lui. Son seul rayon de soleil est son petit frère, sa motivation principale tout le long du roman. J’ai été touchée par son vécu, son amour pour son frère, et sa volonté de ne jamais abandonner et de donner le meilleur de lui-même pour s’en sortir et aider les autres. J’ai aussi apprécié son humour à toute épreuve, humour dont il se sert surtout pour se protéger. J’ai aimé le voir tisser des liens avec les membres de l’équipage, sitôt passé le cap de la méfiance et malgré des développements parfois houleux. C’est un jeune homme passionné, féru de photographie, et qui a un cœur en or.


J’ai bien sûr trouvé savoureux ses échanges avec le capitaine Crochet. Ils s’exaspèrent l’un l’autre, se taquinent, se chamaillent, s’envoient des piques verbales savoureuses, collaborent bien malgré eux jusqu’à ce qu’une attirance et des sentiments plus profonds naissent entre eux. Nous avons ici affaire à une romance « enemy to lovers », un genre que j’aime beaucoup (surtout dans les fanfictions), mais aussi un slow burn, soit une romance qui avance lentement… voire même très lentement. J’étais arrivée à 90 % du roman sur ma liseuse qu’on avait pas encore vu le moindre baiser. Imaginez ma frustration ! Néanmoins, si nos deux personnages ont pris tout leur temps, ça n’a pas freiné ma lecture, puisque Crochet et William ont une véritable alchimie et que chacune de leurs interactions a été un véritable plaisir à lire. William cherche à découvrir le véritable Crochet, celui que ce dernier cache derrière un masque, à le rendre plus humain et accessible et Crochet va aussi beaucoup apporter à William.



Concernant les autres personnages, ils sont intéressants pour la plupart. J’ai aimé découvrir les différents membres de l’équipage qui ont chacun leur vécu et leur personnalité, et j’ai aimé suivre l’aventure avec eux, leur capitaine et William. Si Peter Pan brille par son absence pendant une grande partie du roman, il est paradoxalement omniprésent, à la fois dans les esprits et dans les conversations, et l’auteure nous dépeint ici un Peter Pan complexe. Il reste ce petit garçon qui ne veut pas grandir, mais qui a ici une peur farouche du temps qui passe, l’idée du vieillissement et du changement lui est insupportable.



Concernant l’intrigue, nous suivons nos personnages qui sont à la recherche de Peter PanWilliam car il cherche à retrouver son frère disparu, et Crochet et son équipage pour découvrir ce qu’il se trame chez leur légendaire ennemi, car Neverland est au plus mal. Le monde perd peu à peu sa magie et ses couleurs. Les sirènes deviennent folles, les animaux deviennent agressifs, les Indiens disparaissent, le comportement de Peter se fait étrange. Pour que Neverland retourne à la normale et que ses habitants puissent espérer survivre, nos personnages doivent à tout prix retrouver Peter Pan et découvrir ce qu’il se trame chez lui. L’intrigue est plaisante et nous tient en haleine jusqu’au bout, et nous présente un équilibre parfait entre l'aventure, la romance, l'émotion, l'humour, les moments calmes et les combats… J’ai vraiment passé un très bon moment avec ce roman qui doit être mon préféré de la saga, avec Le Beau et la Bête. Je me replongerai avec plaisir dans un autre roman de l'auteure très prochainement !


Crochet libéra ses lèvres en s’écartant légèrement. Il arborait un air de désir affamé qui fit frissonner Will tout entier. Le pirate le regarda quelques instants, caressant du regard ses lèvres rougies par le baiser, ses cheveux ébouriffés, ses iris dilatés et son air complètement vulnérable. Il n’avait jamais eu plus envie de quelqu’un qu’à cet instant. Il désirait le prendre, le posséder et le protéger jusqu’à la fin des temps. 

— Il y a un moment que je veux te faire taire comme ça, avoua-t-il enfin. 

Will sourit, un sourire plus heureux que Crochet ne lui avait jamais vu, et qui libéra quelques étincelles de bonheur dans sa propre poitrine. 

— Il ne fallait pas te retenir, s’amusa le soldat. Honnêtement, tu aurais pu m’embrasser ainsi juste après avoir pointé une épée sous ma gorge pour la première fois. Je t’aurais laissé faire. 

Crochet haussa les sourcils, incrédule. 

vendredi 10 mai 2024

Sissi (T.1) Le Secret de l'archiduchesse - Christine Féret-Fleury.



À 12 ans, la jeune et espiègle Élisabeth, surnommée Sissi, fait le désespoir de sa mère, la duchesse Ludovika en Bavière. Élisabeth se moque de son titre et des devoirs qu’il implique. Si cela ne tenait qu’à elle, sa vie ne serait que poésie et randonnées interminables dans la nature. 

Lorsqu’un jour sa tante l’archiduchesse Sophie, la mère du futur empereur d’Autriche, invite sa famille à séjourner dans son château d’Innsbruck, aussitôt Sissi se sent prise au piège. Forcée de se plier à l’étiquette et à se métamorphoser en princesse bonne à marier. 

Mais bientôt Sissi va découvrir que, derrière le faste et les convenances, la Cour dissimule surtout de sombres secrets…




Fan incontournable de Sissi depuis ma découverte des films avec Romy Schneider, je ne pouvais pas passer à côté de cette série jeunesse. J’ai plongé avec plaisir dans le premier tome dans lequel nous suivons une Sissi âgée de 12 ans, qui s’intéresse davantage à la poésie, aux promenades, aux animaux qu’à suivre le protocole austère et devenir ce que sa mère attend d’elle, une princesse bien éduquée et destinée à faire un beau mariage, à l’instar de sa sœur aînée, Hélène, dite Néné.



Sissi est une héroïne attachante, espiègle et pétillante. Elle nage un peu à contre-courant en préférant les balades dans la nature aux broderies, le naturel au protocole strict, et en nouant des amitiés inconvenantes avec des enfants de classes sociales différentes, et qui parle avec liberté, sans retenue ni protocole, ce qui cause de l’irritation chez l'archiduchesse Sophie, sa tante et la mère de l’empereur, et le désespoir de sa mère, Ludovika.



J’ai suivi avec intérêt cette « jeune impertinente » et sa famille. Ludovika, la mère aimante mais souvent dépassée par sa fille, et qui place en Hélène tous ses espoirs ; Max, le père, qui a transmis à sa fille le dédain du protocole et l’amour de l’art et de la nature. Hélène, la fille aînée, la fille parfaite, déjà charmée par son beau cousin, Franz, l’empereur d’Autriche dont on attend avec impatience le moment où il posera les yeux sur Sissi (mais pas tout de suite, rappelons qu’elle n’a que 12 ans ici), Charles-Louis, le frère de l’empereur, qui éprouve déjà beaucoup de tendresse pour Sissi, et encore bien d’autres personnages.



L’accent est très porté sur la famille, mais aussi sur la cour de Vienne et ses manigances et son désarroi face aux multiples crises qui secouent le royaume. Alors que Sissi, invitée avec sa famille par la tante Sophie à séjourner au château de Innsbruck, s’amuse à mettre en place une pièce de théâtre avec Charles-Louis et les autres enfants des lieux, elle surprend une conversation troublante entre l’archiduchesse Sophie et son ministre. Sissi est horrifiée de découvrir sa tante prête à user de violence pour réprimer la rébellion dans l’empire. Découverte, elle se retrouve exclue de la cour et condamnée à rester dans sa chambre, mais Sissi ne l’entend pas de cette oreille et entend bien dissuader sa tante de mener à bien son projet, mais sa tante est-elle vraiment une femme aussi stricte et insensible qu’il n’y paraît ? Cachée dans l’ombre, Sissi découvrira bien des secrets sur cette tante si énigmatique…



L’histoire reste simple mais agréable à suivre. J’ai aimé suivre Sissi, (re)découvrir la jeune fille insouciante qu’elle était, et redécouvrir tous les membres de sa famille. J’ai également beaucoup apprécié l’aspect historique du roman, notamment à travers la période de trouble qu’a traversé l’Autriche à cette époque, Napoléon Bonaparte qui marque encore les esprits, des années après sa mort, en apprendre plus sur la famille impériale, mais aussi sur le fils de Napoléon. Ce roman était une sympathique découverte qui s’est dégusté comme une petite friandise le temps d’une journée, et c’est avec plaisir que je lirai la suite.



A noter les illustrations d’Ana Mirallès, dont le graphisme noir et blanc n’est pas sans rappeler ici les collections de la bibliothèque rose et qui ne manqueront pas de faire rêver les jeunes lectrices, et insuffler un peu de nostalgie chez les autres.