Fan incontournable de Sissi depuis ma découverte des films avec Romy Schneider, je ne pouvais pas passer à côté de cette série jeunesse. J’ai plongé avec plaisir dans le premier tome dans lequel nous suivons une Sissi âgée de 12 ans, qui s’intéresse davantage à la poésie, aux promenades, aux animaux qu’à suivre le protocole austère et devenir ce que sa mère attend d’elle, une princesse bien éduquée et destinée à faire un beau mariage, à l’instar de sa sœur aînée, Hélène, dite Néné.
Sissi est une héroïne attachante, espiègle et pétillante. Elle nage un peu à contre-courant en préférant les balades dans la nature aux broderies, le naturel au protocole strict, et en nouant des amitiés inconvenantes avec des enfants de classes sociales différentes, et qui parle avec liberté, sans retenue ni protocole, ce qui cause de l’irritation chez l'archiduchesse Sophie, sa tante et la mère de l’empereur, et le désespoir de sa mère, Ludovika.
J’ai suivi avec intérêt cette « jeune impertinente » et sa famille. Ludovika, la mère aimante mais souvent dépassée par sa fille, et qui place en Hélène tous ses espoirs ; Max, le père, qui a transmis à sa fille le dédain du protocole et l’amour de l’art et de la nature. Hélène, la fille aînée, la fille parfaite, déjà charmée par son beau cousin, Franz, l’empereur d’Autriche dont on attend avec impatience le moment où il posera les yeux sur Sissi (mais pas tout de suite, rappelons qu’elle n’a que 12 ans ici), Charles-Louis, le frère de l’empereur, qui éprouve déjà beaucoup de tendresse pour Sissi, et encore bien d’autres personnages.
L’accent est très porté sur la famille, mais aussi sur la cour de Vienne et ses manigances et son désarroi face aux multiples crises qui secouent le royaume. Alors que Sissi, invitée avec sa famille par la tante Sophie à séjourner au château de Innsbruck, s’amuse à mettre en place une pièce de théâtre avec Charles-Louis et les autres enfants des lieux, elle surprend une conversation troublante entre l’archiduchesse Sophie et son ministre. Sissi est horrifiée de découvrir sa tante prête à user de violence pour réprimer la rébellion dans l’empire. Découverte, elle se retrouve exclue de la cour et condamnée à rester dans sa chambre, mais Sissi ne l’entend pas de cette oreille et entend bien dissuader sa tante de mener à bien son projet, mais sa tante est-elle vraiment une femme aussi stricte et insensible qu’il n’y paraît ? Cachée dans l’ombre, Sissi découvrira bien des secrets sur cette tante si énigmatique…
L’histoire reste simple mais agréable à suivre. J’ai aimé suivre Sissi, (re)découvrir la jeune fille insouciante qu’elle était, et redécouvrir tous les membres de sa famille. J’ai également beaucoup apprécié l’aspect historique du roman, notamment à travers la période de trouble qu’a traversé l’Autriche à cette époque, Napoléon Bonaparte qui marque encore les esprits, des années après sa mort, en apprendre plus sur la famille impériale, mais aussi sur le fils de Napoléon. Ce roman était une sympathique découverte qui s’est dégusté comme une petite friandise le temps d’une journée, et c’est avec plaisir que je lirai la suite.
A noter les illustrations d’Ana Mirallès, dont le graphisme noir et blanc n’est pas sans rappeler ici les collections de la bibliothèque rose et qui ne manqueront pas de faire rêver les jeunes lectrices, et insuffler un peu de nostalgie chez les autres.
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