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Dernière pièce d'Oscar Wilde, L'Importance d'être constant brille des feux d'un langage habité par la grâce : s'y manifestent la puissance et la modernité de la réflexion de l'auteur sur la fiction, mais aussi son inventivité subversive et satirique, son esprit généreux et étincelant d'élégance et de drôlerie.
Mon avis :
C'est rare que je retienne et note autant d'extrait pour un livre, mais c'était si difficile de choisir un extrait préféré et beaucoup étaient si inoubliables que j'ai préféré en noté plusieurs pour m'en souvenir encore et encore et ne pas les oublier. Je crois que je commençe à beaucoup m'attacher à Monsieur Wilde. Après avoir lu quelques contes et nouvelles, j'ai décidé de m'attaquer à une de ses pièces de théâtre, d'abord en anglais puis en français car je me disais depuis un temps que c'était une honte que de ne pas découvrir et lire plus d'Oscar Wilde, et je m'étais dit que ce serait bien que cette année, je lise plus de pièce de théâtre et de classique que de littérature jeunesse (vais-je réussir ? C'est mal parti xD)
Comme la quatrième de couverture ne dit rien de l'histoire, je vais vous offrir un résumé (pas de moi) : Jack Worthing, aristocrate et dandy, s'est inventé un frère, prénommé Constant, sous l'identité duquel il accumule à Londres dettes et plaisirs. Courtisant Gwendoline Fairfax sous ce nom déguisé, il est bien loin de se douter de l'importance qu'elle attache à son prénom... Au même moment, son ami Algernon Moncrieff, bien décidé à séduire Cecily Cardew, la pupille de Jack, se rend à la campagne où celle-ci réside. Il se présente comme le frère de Jack, Constant. Un prénom que la jeune fille trouve aussi très à son goût...
Même si j'ai, en quelque sorte, peur des classiques (surtout ceux imposés par l'école), certains m'ont agréablement surprise et L'importance d'être Constant fut de ceux-là, je me suis follement amusée à lire et relire cette comédie. N'étant pas une habituée de Wilde, je n'ai pas pû comparé ses oeuvres à celle-ci qui était sa dernière, il n'empêche que j'ai beaucoup aimé cette lecture. Tout tourne autour du langage, Oscar Wilde s'amuse en jouant avec les mots et les phrases, il multiplie des fausses pistes pour nous égarer. Ca se lit facilement, c'est très abordable, c'est divertissant, drôle, l'auteur est un véritable virtuose des mots, l'ironie est présente à chaque page. C'est l'histoire de deux amis, deux fausses identités, une imposture tellement dérisoire et comique, je ne me lasse pas de relire tout ça. C'est une comédie tout simplement succulente avec un humour inégalable, une critique moqueuse des coutumes et institutions de la haute société anglaise de l'époque victorienne avec la superficialité, l'hypocrisie, la religion, la famille et les mariages ! C'est à la fois drôle et absurde, à prendre au second degrès, mais tout est excellent : la plume de l'auteur, la finesse des dialogues, les reflexions sur le mariage, l'humour... bref, tout. J'ai adoré et ça ne fait que m'encourager encore et encore à découvrir plus d'Oscar Wilde :D
Extrait :
Algernon : Ce départ est pour moi une vraie douleur.
Cecily : Une douleur insoutenable, quand il s'agit de quitter quelqu'un que l'on connaît à peine.
Algernon : Merci ! J'espère ne pas vous offenser, Cecily, en vous jurant que vous incarnez la perfection absolue.
Cecily : Je vous en remercie infiniment, Constant. Permettez-moi de le noter immédiatement dans mon journal.
Elle va vers la table et l'écrit dans son carnet.
Algernon : Vous tenez vraiment un journal ? Je donnerais tout pour être autorisé à le lire. Je peux ?
Cecily : Oh, non. Ce ne sont que des émotions de jeune fille, destinées un jour à la publication. Quand cela paraîtra, j'espère que vous l'achèterez.
Acte II.
Algernon : Ce départ est pour moi une vraie douleur.
Cecily : Une douleur insoutenable, quand il s'agit de quitter quelqu'un que l'on connaît à peine.
Algernon : Merci ! J'espère ne pas vous offenser, Cecily, en vous jurant que vous incarnez la perfection absolue.
Cecily : Je vous en remercie infiniment, Constant. Permettez-moi de le noter immédiatement dans mon journal.
Elle va vers la table et l'écrit dans son carnet.
Algernon : Vous tenez vraiment un journal ? Je donnerais tout pour être autorisé à le lire. Je peux ?
Cecily : Oh, non. Ce ne sont que des émotions de jeune fille, destinées un jour à la publication. Quand cela paraîtra, j'espère que vous l'achèterez.
Acte II.
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