L'auteur
:
Jean
Racine, (22 décembre 1639 - 21 avril
1699), est un dramaturge français, considéré comme l'un des
plus grands auteurs de tragédie durant la période du règne de Louis
XIV. Parmi ses oeuvres les plus célèbres, on retrouve
Andromaque, Britannicus, Bérénice ou encore
Iphigénie.
Lecture en ligne iciii.
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Quatrième de couverture :
Phèdre se découvre un amour en la personne d'Hippolyte. La légende d'un amour interdit, puisque Hippolyte est le fils de Thésée à qui Phèdre est mariée, Racine l'emprunte à Euripide et à Sénèque. Mais alors que la tradition théâtrale plaçait Hippolyte sur le devant de la scène, en 1677, Racine l'en écarte au profit de Phèdre, pour écrire la tragédie d'une femme torturée, sans doute coupable mais également frappée par la fatalité, qui lutte de toutes ses forces pour combattre une passion qui la submerge et finit par porter la mort autour d'elle.
Mon avis :
J'ai quelque peu modifié le résumé de mon édition de Phèdre, un peu trop longue à mon goût et qui révélait un peu de l'oeuvre, ces éditeurs je vous jure. Alors pour tenter de preserver un peu de suspence, j'ai enlevé quelques mots, voire phrases, j'espère que cela ne gênera personne, même si je pense que Phèdre reste une oeuvre plutôt connue, non ? Du moins, si l'on a pas lu la pièce, tout passionné de la mythologie grecque doit au moins avoir entendu parler du mythe de Phèdre.
Alors... je voulais faire cette critique depuis un moment déjà, mais ayant toujours eu du mal à commenter des pièces de théâtre, je n'ai cessé de repousser ce moment, alors que j'avais appréçié ma lecture, surtout après avoir dû relire cette oeuvre plusieurs fois au lycée puis à la fac. Aujourd'hui, je prends mon courage à deux mains pour tenter de vous livrer un avis pas trop court et, je l'espère, un tantinet explicite. Il faut dire que depuis que j'ai commençé à lire et relire Percy Jackson (tome cinq dans la PAL ! ouais !), ces relectures auront eu le mérite de me rappeller mon amour pour la mythologie grecque et l'Antiquité, et m'auront donné envie de relire tout livre ayant un rapport avec la mythologie, ainsi ai-je relu le temps de quelques heures Phèdre, malgrè le fait que j'ai du mal avec les pièces de théâtre (trop court et on a pas le temps de 'ressentir' et de s'attacher aux personnages et c'est une grande habituée des romans qui vous le dit).
Doooonc, le mythe de Phèdre, du vu vu et revu dans mes cours de Récits Fondateurs, même si cela n'avait tenu que sous un paragraphe dans une leçon sur les femmes dans la mythologie (Hélène, Ariane, Phèdre... beaucoup y sont passées !) mais pour ceux qui ne connaissent pas : Phèdre, fille de Minos et Pasiphae, est l'épouse de Thésée, héros et roi d'Athènes mais elle est amoureuse de son beau-fils Hippolyte, fils de Thésée et Antiope reine des Amazones. Torturée par cet amour interdit qu'elle tente de cacher, elle finit néanmoins par confesser son amour à Hippolyte qui [attention spoilers] [ la repousse et qui aime une autre. Par vengeance, Phèdre laisse croire à son époux qu'Hippolyte l'a violenté. Furieux, Thésée implore Poséidon, dieu des mers, océans et tremblements de terre, de l'aider à se venger de son fils. Hippolyte périt dans un accident de char causé par un monstre marin invoqué par Poséidon et, accablée de chagrin et de remords, Phèdre avoue la vérité à Thésée alors qu'elle agonie sous le coup du poison qu'elle a avalé. ]
Connaissant le mythe, l'intrigue de l'histoire fut sans surprise pour moi, mais c'était agréable de lire une version plus longue du mythe et surtout se pencher sur le personnage de Phèdre qui est une femme avec deux facettes, à la fois innocente (elle n'y peut rien, son amour pour son beau-fils est issu d'une malediction sur sa famille lançée par Aphrodite, tout est marqué par la fatalité comme pour la plupart des oeuvres tragiques) et coupable (son aimé l'a repoussé, son aimé en aime une autre ! diantre, elle veut se venger !), la mythologie grecque et l'Antiquité m'ayant toujours plu, ce fut avec facilité que je suis entrée dans l'histoire, d'autant plus que le style de Racine n'est pas si lourd que ça, après plusieurs relectures. Si le texte est en alexandrins, ça a passé tout seul pour ma part, certains vers sont même très beaux malgrè d'autres plutôt longs/lourds, mais on a des passages et des monologues magnifiques dont celui que j'ai eu l'occasion d'écouter et réécouter dans la seconde partie du film Julie, chevalier de Maupin quand Julie chante sous le rôle de Phèdre. Si la beauté des vers ne va pas jusqu'à me faire pleurer, j'ai trouvé que c'était sublime par moment. Sinon, j'ai retrouvé sans surprise les ingrédients de la tragédie dans le théâtre : les morts, la fatalité, interventions plus ou moins directes des dieux, des monologues de personnages torturés, amour interdit ou autre problème... que serait la tragédie sans tout ceci ?
Enfin bon, sans dire que c'était une pièce à couper le souffle, c'était une lecture agréable, pas inoubliable (c'est trop court et on a pas le temps, en fin de compte, à ressentir les émotions et à s'attacher aux personnages) pour autant mais sympathique à lire, surtout si on aime la mythologie grecque. Une bonne pièce de théâtre :)
Phèdre se découvre un amour en la personne d'Hippolyte. La légende d'un amour interdit, puisque Hippolyte est le fils de Thésée à qui Phèdre est mariée, Racine l'emprunte à Euripide et à Sénèque. Mais alors que la tradition théâtrale plaçait Hippolyte sur le devant de la scène, en 1677, Racine l'en écarte au profit de Phèdre, pour écrire la tragédie d'une femme torturée, sans doute coupable mais également frappée par la fatalité, qui lutte de toutes ses forces pour combattre une passion qui la submerge et finit par porter la mort autour d'elle.
Mon avis :
J'ai quelque peu modifié le résumé de mon édition de Phèdre, un peu trop longue à mon goût et qui révélait un peu de l'oeuvre, ces éditeurs je vous jure. Alors pour tenter de preserver un peu de suspence, j'ai enlevé quelques mots, voire phrases, j'espère que cela ne gênera personne, même si je pense que Phèdre reste une oeuvre plutôt connue, non ? Du moins, si l'on a pas lu la pièce, tout passionné de la mythologie grecque doit au moins avoir entendu parler du mythe de Phèdre.
Alors... je voulais faire cette critique depuis un moment déjà, mais ayant toujours eu du mal à commenter des pièces de théâtre, je n'ai cessé de repousser ce moment, alors que j'avais appréçié ma lecture, surtout après avoir dû relire cette oeuvre plusieurs fois au lycée puis à la fac. Aujourd'hui, je prends mon courage à deux mains pour tenter de vous livrer un avis pas trop court et, je l'espère, un tantinet explicite. Il faut dire que depuis que j'ai commençé à lire et relire Percy Jackson (tome cinq dans la PAL ! ouais !), ces relectures auront eu le mérite de me rappeller mon amour pour la mythologie grecque et l'Antiquité, et m'auront donné envie de relire tout livre ayant un rapport avec la mythologie, ainsi ai-je relu le temps de quelques heures Phèdre, malgrè le fait que j'ai du mal avec les pièces de théâtre (trop court et on a pas le temps de 'ressentir' et de s'attacher aux personnages et c'est une grande habituée des romans qui vous le dit).
Doooonc, le mythe de Phèdre, du vu vu et revu dans mes cours de Récits Fondateurs, même si cela n'avait tenu que sous un paragraphe dans une leçon sur les femmes dans la mythologie (Hélène, Ariane, Phèdre... beaucoup y sont passées !) mais pour ceux qui ne connaissent pas : Phèdre, fille de Minos et Pasiphae, est l'épouse de Thésée, héros et roi d'Athènes mais elle est amoureuse de son beau-fils Hippolyte, fils de Thésée et Antiope reine des Amazones. Torturée par cet amour interdit qu'elle tente de cacher, elle finit néanmoins par confesser son amour à Hippolyte qui [attention spoilers] [ la repousse et qui aime une autre. Par vengeance, Phèdre laisse croire à son époux qu'Hippolyte l'a violenté. Furieux, Thésée implore Poséidon, dieu des mers, océans et tremblements de terre, de l'aider à se venger de son fils. Hippolyte périt dans un accident de char causé par un monstre marin invoqué par Poséidon et, accablée de chagrin et de remords, Phèdre avoue la vérité à Thésée alors qu'elle agonie sous le coup du poison qu'elle a avalé. ]
Connaissant le mythe, l'intrigue de l'histoire fut sans surprise pour moi, mais c'était agréable de lire une version plus longue du mythe et surtout se pencher sur le personnage de Phèdre qui est une femme avec deux facettes, à la fois innocente (elle n'y peut rien, son amour pour son beau-fils est issu d'une malediction sur sa famille lançée par Aphrodite, tout est marqué par la fatalité comme pour la plupart des oeuvres tragiques) et coupable (son aimé l'a repoussé, son aimé en aime une autre ! diantre, elle veut se venger !), la mythologie grecque et l'Antiquité m'ayant toujours plu, ce fut avec facilité que je suis entrée dans l'histoire, d'autant plus que le style de Racine n'est pas si lourd que ça, après plusieurs relectures. Si le texte est en alexandrins, ça a passé tout seul pour ma part, certains vers sont même très beaux malgrè d'autres plutôt longs/lourds, mais on a des passages et des monologues magnifiques dont celui que j'ai eu l'occasion d'écouter et réécouter dans la seconde partie du film Julie, chevalier de Maupin quand Julie chante sous le rôle de Phèdre. Si la beauté des vers ne va pas jusqu'à me faire pleurer, j'ai trouvé que c'était sublime par moment. Sinon, j'ai retrouvé sans surprise les ingrédients de la tragédie dans le théâtre : les morts, la fatalité, interventions plus ou moins directes des dieux, des monologues de personnages torturés, amour interdit ou autre problème... que serait la tragédie sans tout ceci ?
Enfin bon, sans dire que c'était une pièce à couper le souffle, c'était une lecture agréable, pas inoubliable (c'est trop court et on a pas le temps, en fin de compte, à ressentir les émotions et à s'attacher aux personnages) pour autant mais sympathique à lire, surtout si on aime la mythologie grecque. Une bonne pièce de théâtre :)
Phèdre et Hippolyte, de Pierre Narcisse Guérin.
Extrait :
PHÈDRE
- Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d’Égée
- Sous les lois de l’hymen je m’étais engagée,
- Mon repos, mon bonheur semblait être affermi ;
- Athènes me montra mon superbe ennemi :
- Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
- Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;
- Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
- Je sentis tout mon corps et transir et brûler :
- Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
- D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables !
- Acte I, scène 3.
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