mardi 9 janvier 2024

Le Noël d'Arsène Lupin - Frédéric Lenormand.


1910. En pleine crue de la Seine , la Joconde disparait du Louvre. 

Le commissaire Eugène Lenormand, chef de la sûreté, est chargé de mener l enquête discrètement afin d'éviter le scandale . 

Lenormand est d'autant plus intéressé à retrouver ce chef d'œuvre au plus vite que le préfet accuse du vol un certain Arsène Lupin, qui n'est autre que ..... le commissaire lui-même.




Je commence l’année 2024 avec l’ami Lupin. Depuis le temps que je n’avais plus lu une de ses aventures, mais surtout depuis le temps que ce livre traînait dans ma PAL !



Arsène Lupin est bien embêté. Non seulement son psychiatre le met au défi de se trouver un ami, chose compliquée pour quelqu’un de sa profession, mais voilà qu’on a volé la célèbre Joconde et qu’il est accusé du vol ! Pour une fois qu’il est innocent, tout ceci est vraiment d’une injustice ! Arsène Lupin se met donc en quête du célèbre tableau afin de s’innocenter… et de s’en emparer ! Après tout, quel cambrioleur digne de ce nom n’irait pas s’approprier un tel trésor national ?



J’ai beaucoup aimé le cadre du roman. Si Noël reste finalement assez anecdotique et très peu exploité, le cadre dans lequel l’intrigue prend place est intéressant. Nous sommes à Paris, en 1910 et une bonne partie de la capitale est sous l’eau suite à la crue de la Seine. À cause de cette menace naturelle, les réserves du Louvre sont en plein déménagement ! Il s’agit de déplacer toutes les collections pour les mettre en sûreté et les sauver des eaux. À la faveur de ce désordre, la Joconde disparaît mystérieusement. Afin de s’innocenter d’un crime qu’il n’a pas commis et pour s’emparer lui-même du chef-d’œuvre, Arsène Lupin enquête. C’est sous les traits du commissaire Eugène Lenormand qu’il s’attelle à la tâche, en compagnie du détective Béchoux.



L’intrigue policière n’a rien d’extraordinaire, disons-le tout de suite, elle reste assez classique mais finalement efficace. Le roman est court et se laisse lire avec fluidité, mais l’enquête en elle-même n’est pas bien mémorable, par moment elle traînait en longueur avec Lupin qui patauge et tourne en rond, ce qui est dommage car l’enquête avait bien commencé.



Le point fort du roman, à mon sens, est son humour. L’écriture est assez taquine envers le genre, nous avons déjà Lupin qui se cache sous le nez de la police et enquête, oui, mais pour mieux s’emparer du trésor, de quoi tourner en dérision la police ! Le concept de Lupin qui se cache sous le nez de la police en travaillant même pour eux était quelque chose que l’on retrouvait déjà chez Maurice Leblanc, donc l’auteur a su reprendre les ingrédients du célèbre papa de Lupin et il s’en sort bien.



On retrouve donc l’humour caractéristique des œuvres de l’auteur (ayant déjà lu deux tomes de sa série policière sur Voltaire), humour qui fonctionne toujours aussi bien et qui rend la lecture un peu plus savoureuse. D’ailleurs, la famille, que Lupin sera amené à rencontrer dans le cadre de son enquête, est elle-aussi très drôle dans sa loufoquerie. Une famille abonnée aux drames tous les plus étranges les uns que les autres et avec de nombreux secrets, mais complètement déjantée, le genre qu’on a pas trop envie de fréquenter. J’ai aussi trouvé très savoureux les échanges entre Lupin et son psychiatre, même si la quête de notre cambrioleur de se trouver un ami reste finalement très, très, très secondaire et trop peu exploité. Dommage... 



En résumé, j’ai plutôt passé un bon moment avec ce pastiche lupinien mais je ne pense pas m’en souvenir bien longtemps au final. L’intrigue était sympathique mais elle manquait de saveur à mon sens pour être mémorable et elle a souffert de longueurs. Cela dit, j’ai retrouvé Arsène Lupin avec plaisir et j’ai beaucoup apprécié l’humour ainsi que le contexte historique qui est la crue de 1910, apportant un cadre particulier à l’intrigue.


Il ne pouvait laisser les autorités l'accuser d'être l'auteur du vol, alors que, pour une fois, il n'y était pour rien. Il refusait d'être le bouc émissaire de fonctionnaires qui laissaient filer des trésors nationaux et blâmaient ensuite d'innocents cambrioleurs. Cette enquête était le seul moyen de laver son honneur et, cerise sur le gâteau, de mettre la main sur le chef-d'œuvre.  
Chapitre 1. Des vaches, des poulets et le petit Jésus.

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