L'auteur :
Marie Desplechin, née le 7 Janvier 1959, est une journaliste et écrivain française, auteur de livres pour enfants et adultes. Elle participe parfois à l'écriture de scénarios.
Quatrième de couverture :
12 février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l'instant. J'arrive à la porte de l'immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l'autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. A moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m'apprête à entrer, pour un peu on s'explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d'égout et le tuyau du gaz. Sa voix amicale résonne dans l'air du soir :
- Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ?
Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et de lui hurler à la figure : - Voua ! Merdi !
Mon avis :
12 février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l'instant. J'arrive à la porte de l'immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l'autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. A moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m'apprête à entrer, pour un peu on s'explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d'égout et le tuyau du gaz. Sa voix amicale résonne dans l'air du soir :
- Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ?
Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et de lui hurler à la figure : - Voua ! Merdi !
Mon avis :
Lorsque le magazine existait encore, j'étais abonnée à Miss, et
je lisais régulièrement les histoires de fin, même si ça m'agaçait de tomber à
chaque fois sur le même type d'histoire ayant pour sujet central des COUPLES.
Les difficultés d'un couple mal-compris, ou 'oh je l'aime, mais je n'ose pas',
le genre qui ne m'attire pas du tout, surtout que je n'aime pas vraiment les
romances. Mais un jour, Miss publiait des extraits du Journal
d'Aurore, un roman auquel j'ai accroché tout de suite, j'ai vraiment aimé
et j'attendais toujours avidement la suite avant que Miss ne s'arrête
brusquement et que j'apprenne un peu par hasard qu'il existait trois romans du
Journal d'Aurore. J'ai engloutis ces trois tomes, et je me suis
régalée.
Aurore est une adolescente de 14 ans qui se décide à écrire dans un journal intime. Que peut-elle raconter à part les péripéties que l'on rencontre durant "l'âge bête" ? Rien, si ce n'est une pénurie de galettes de riz, une petite sœur fan d'Harry Potter et de sa professeur de mathématique, toujours première de la classe ; une grande sœur rebelle qui étonne ses parents en annonçant vouloir avoir un piercing une grand-mère un peu trop curieuse, des parents ne comprenant pas leurs enfants, une vie au collège misérable, et des amies qui n'aident pas toujours... non, à priori, rien d'intéressant ne peu être relaté dans son journal intime. Mais voilà le hic : lorsqu'on a commencé à écrire, impossible de s'arrêter !
Quel plaisir de retrouver Aurore, ses réflexions et ses phrases drôles, piquantes, ironiques, moqueuses. Car Aurore n'est pas vraiment une adolescente comme les autres... ou plutôt si, c'est juste sa façon de présenter, d'écrire son journal, c'est très différent de ce que j'ai pu lire avant. Comment expliquer ? C'est assez jubilatoire à lire, elle a une telle façon de présenter les choses, de voir sa vie, sa famille, son quotidien, elle m'a bien fait rire avec sa rébellion et ses expressions d'adolescente persécutée par le mauvais sort, j'ai adoré la lire, l'auteur a fait du bon travail ; c'est frais et divertissant, drôle, parfois moqueur, voyez plutôt : '4 Décembre : Bulletin de santé maternel : beau fixe. Quand je pense que j'ai cru qu'elle faisait une dépression... Apparemment, c'était une gastro. D'ailleurs, elle est guérie. Ma mère n'a pas d'âme. Elle a un estomac. J'aurais dû m'en douter.' ou '5 Décembre : Je résume : tout va bien. Je m'ennuie atrocement en attendant la fin du monde. Je crois que je vais faire une dépression. Ou bien une gastro. Qui sait ?'
Aurore est une adolescente de 14 ans qui se décide à écrire dans un journal intime. Que peut-elle raconter à part les péripéties que l'on rencontre durant "l'âge bête" ? Rien, si ce n'est une pénurie de galettes de riz, une petite sœur fan d'Harry Potter et de sa professeur de mathématique, toujours première de la classe ; une grande sœur rebelle qui étonne ses parents en annonçant vouloir avoir un piercing une grand-mère un peu trop curieuse, des parents ne comprenant pas leurs enfants, une vie au collège misérable, et des amies qui n'aident pas toujours... non, à priori, rien d'intéressant ne peu être relaté dans son journal intime. Mais voilà le hic : lorsqu'on a commencé à écrire, impossible de s'arrêter !
Quel plaisir de retrouver Aurore, ses réflexions et ses phrases drôles, piquantes, ironiques, moqueuses. Car Aurore n'est pas vraiment une adolescente comme les autres... ou plutôt si, c'est juste sa façon de présenter, d'écrire son journal, c'est très différent de ce que j'ai pu lire avant. Comment expliquer ? C'est assez jubilatoire à lire, elle a une telle façon de présenter les choses, de voir sa vie, sa famille, son quotidien, elle m'a bien fait rire avec sa rébellion et ses expressions d'adolescente persécutée par le mauvais sort, j'ai adoré la lire, l'auteur a fait du bon travail ; c'est frais et divertissant, drôle, parfois moqueur, voyez plutôt : '4 Décembre : Bulletin de santé maternel : beau fixe. Quand je pense que j'ai cru qu'elle faisait une dépression... Apparemment, c'était une gastro. D'ailleurs, elle est guérie. Ma mère n'a pas d'âme. Elle a un estomac. J'aurais dû m'en douter.' ou '5 Décembre : Je résume : tout va bien. Je m'ennuie atrocement en attendant la fin du monde. Je crois que je vais faire une dépression. Ou bien une gastro. Qui sait ?'
Aurore, vous
l'aurez compris, a tout d'une adolescente : elle se dit incomprise,
mal-aimée, elle déteste le collège, ses professeurs, sa petite sœur avec des
lunettes et première de la classe, vouant aux maths et à sa prof de maths un
culte sans fin, avec dans le lot les parents qui ne comprennent rien, la grande sœur rebelle et la grand-mère gâteuse. Elle est en conflit avec ses parents,
s'interroge sur sa vie sentimentale vide ou presque. C'est assez crédible, car
même si on a tous eu une adolescence différente, on se retrouve un peu dans les
réflexions d'Aurore, on avait un peu les même préoccupations qu'elles : un petit
copain qu'on teste juste pour voir, des parents largués, pas toujours la grande
forme au collège. J'ai beau de pas garder un bon souvenir de mes années
d'adolescente, j'ai beaucoup apprécié ce livre, c'était drôle, divertissant, on
s'amuse des soucis d'Aurore, des soucis que nous avons eu et
qu'on considère comme moins important aujourd'hui (enfin dans mon cas surtout).
Parfois, Aurore m'a semblé pénible, surtout quand je relis maintenant...
peut-être parce que j'étais une adolescente quand j'ai découvert ces livres, et
comme j'ai 19 ans à présent, je ne pense plus comme elle ?
Mais c'est toujours une lecture agréable, Aurore est certes pénible mais attachante, drôle avec ses exagérations, ses réflexions, son ironie, elle n'est pas parfaite et elle a des problèmes, mais elle nous présente parfois ses soucis avec drôlerie et moquerie. Elle est tellement humaine par moment. Jamais satisfaite, jamais contente, mais avec tellement de répartie. J'ai vraiment passé de très bons moments avec ces trois romans.
Extrait :
Mais c'est toujours une lecture agréable, Aurore est certes pénible mais attachante, drôle avec ses exagérations, ses réflexions, son ironie, elle n'est pas parfaite et elle a des problèmes, mais elle nous présente parfois ses soucis avec drôlerie et moquerie. Elle est tellement humaine par moment. Jamais satisfaite, jamais contente, mais avec tellement de répartie. J'ai vraiment passé de très bons moments avec ces trois romans.
Extrait :
1er octobre - Je fais le serment d'écrire environ
six pages tous les mois. Ma vie misérable n'en requiert pas plus. Je me demande
ce que racontent les dingues qui écrivent tous les jours. Il y a des gens qui
n'ont vraiment rien à faire de leurs soirées. Et de toute façon, six pages par
mois feront toujours moins de fautes d'orthographe que six pages par jour.
Ecrire me fait du bien. Il ne faut pas que j'en abuse. On sait comment ça se
passe. D'abord on essaie, ensuite on s'habitue, et après c'est la galère pour
décrocher. Non, merci. J'arrête. Inutile de supplier. C'est tout pour
aujourd'hui.
Octobre 2004 : un mois vraiment
pourri...
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