Délaissée, elle reprend ses déambulations solitaires jusqu’au jour où elle fait la rencontre de Lise. Une jeune fille qui n’est autre que le fantôme de sa grand-tante, morte il y a soixante ans dans des circonstances mystérieuses. Restée figée dans cette période de l’enfance que Louison n’est pas pressée de quitter, Lise devient rapidement une confidente. Une amie aux mystérieux pouvoirs…
L’été fantôme est une histoire tout en douceur sur le difficile passage de l’enfance et l’adolescence, dans un cadre estival et familial.
J’ai aimé l’ambiance dans laquelle la bande-dessinée nous plonge, celle des étés de notre enfance, les douces nuits des vacances d’été, les virées à la plage, les sorties avec les cousins/cousines, les premiers émois de l’été. Le récit parvient avec brio à nous plonger dans cette ambiance, ce qui peut amener le lecteur à repenser avec nostalgie aux étés d’antan et comment, nous aussi, avions essayé de nous amuser avec nos cousins ou cousines plus âgés mais que ceux-ci avaient parfois d’autres préoccupations.
Ce cadre familial s’intègre aussi dans une intrigue fantastique à travers la figure du fantôme qui hante un lieu qu’il a autrefois connu. Nous avons Lise, fantôme de la sœur de la grand-mère de Louison, décédée alors qu’elle n’était encore qu’une petite fille. Alors que Louison se sent délaissée par ses cousines qu’elle ne parvient pas toujours à comprendre, maintenant qu’elles sont adolescentes, elle passe de plus en plus de temps avec son étrange amie surnaturelle, bien décidée à ne pas grandir.
Le récit aborde donc le sujet de la famille, du deuil, de l’adolescence, mais aussi de la maladie d’Alzheimer, de la solitude (celle de Louison mais aussi celle de sa grand-mère), des premiers émois amoureux, la recherche de soi alors que l’on se voit grandir ou encore par rapport à son orientation sexuelle et amoureuse. Les thèmes évoqués sont universels et nous parlent et nous émeuvent. Pour autant, j’ai eu l’impression que ces sujets ont été survolés alors qu’ils auraient mérité plus de profondeur, notamment entre la maladie d’Alzheimer de la grand-mère, le passage à l’adolescence, les conflits familiaux, l’homosexualité d’une des filles de la famille… mais aussi notre fantôme ambigu.
Je m’attendais à quelque chose de plus fou concernant le twist de l’histoire ainsi que la relation entre Louison et son fantôme. Je m’étais attendue à quelque chose de plus surprenant mais, au final, après les révélations, ça retombe un peu comme un soufflé. L’histoire de Lise, sa solitude et sa volonté de garder un compagnon avec elle pour l’éternité, ainsi que le drame vécu par la grand-mère ont finalement été peu approfondis, ce que j’ai trouvé dommage car il y avait de quoi faire quelque chose de bien ! Dans le même registre, j’avais trouvé La vie hantée d’Anya et Souvenirs de Marnie bien plus marquants.
Au final, lorsque nous avons atteint la fin du récit, nous ne trouvons pas de conclusion ou de changement profond et c'est dommage.
J’ai également trouvé que la police d’écriture ne rendait pas la lecture facile et que je me suis trompée sur certains mots ou qu’il m’a fallu relire une bulle plusieurs fois pour en comprendre le sens.
Malgré tout, j’ai trouvé intéressant le thème du passage de l’enfance à l’adolescence. J’ai aimé l’ambiance du roman qui nous donne un goût de fin d’été et de nostalgie, et j’ai aimé la relation qui s’est nouée entre Lise et Louison, et la grand-mère m’a beaucoup touché.
En résumé, des points prometteurs et touchants, mais pas assez approfondis à mon goût, avec une fin qui me laisse justement sur ma faim. Ce n’est pas un coup de cœur ni une déception, une lecture sympathique mais sans plus.
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