samedi 20 décembre 2008

Une étude en rouge - sir Arthur Conan Doyle.


Au n° 3 de Lauriston Gardens près de Londres, dans une maison vide, un homme est trouvé mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : " Rache ! ". Vengeance ! 

Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que tragiques ? 

Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler. Une intrigue toute en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...


 
Je l'avais dit, je l'ai fait ! Je continue donc ma découverte des aventures de Sherlock Holmes, après avoir été conquise par Le Chien des Baskerville, avec Une étude en rouge qui est le premier roman où apparaissent Holmes et Watson.



En 1888, un jeune médecin militaire nommé John H. Watson se voit retiré de ses fonctions pendant la guerre d'Afghanistan suite à de graves blessures. Rapatrié en Angleterre, il se remet de ses blessures en même temps que monte chez lui un ennui profond. N'ayant plus de famille et pas d'amis à LondresWatson recherche un logement, si possible à partager avec un locataire. Mis au courant de sa situation, une de ses connaissances, Stamfort, le met en relation avec un certain Sherlock Holmes qui a trouvé un joli appartement au 221B Baker Street mais qui recherche un locataire. Bien que Stamfort mette Watson en garde concernant l’excentricité de Holmes, Watson décide de tenter l’expérience et fait ainsi la rencontre d’un personnage bien singulier qui réveille la curiosité de Watson qui cherche à en apprendre plus sur son énigmatique colocataire. Holmes finit par lui apprendre être un détective privé, en relation avec Scotland Yard, et il invite même Watson à suivre avec lui son actuelle affaire concernant un meurtre où les seuls indices sont une alliance sur les lieux du crime et une inscription en allemand…


Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce roman était la mise en place du décor et des personnages. C’est le roman où Holmes et Watson se rencontrent pour ne plus jamais se quitter. J’ai beaucoup aimé découvrir leur première rencontre, puis leur emménagement à Baker Street, les premières semaines où ils s’apprivoisent et apprennent à se connaître petit à petit, et c’était amusant de voir Watson rongé de curiosité tandis qu’il cherchait à en apprendre plus sur son nouveau colocataire et surtout sa profession… car Holmes se garde bien de dire en quoi consiste son travail jusqu’au jour où il invite Watson à l’accompagner dans son enquête en cours. The rest is history


J’ai aimé faire la connaissance de Mrs Hudson, la logeuse, les inspecteurs Gregson et Lestrade de Scotland Yard, deux inspecteurs plutôt intelligents et débrouillards mais en concurrence et faisant un peu pâle figure face au génie de Holmes, cela dit j’aime beaucoup ces personnages.


Concernant l’enquête, nous avons une première partie en Angleterre et une seconde se déroulant des années plus tôt aux États-Unis et qui nous explique le pourquoi du meurtre relaté dans cette intrigue policière. J’ai préféré la première partie à la seconde car nous étions avec Holmes, Watson et cie et que j’ai beaucoup aimé (re)voir le maître à l’œuvre, redécouvrir sa logique, son intelligence, son sens de la déduction et parce que j’ai trouvé la séparation entre les deux parties assez brutale, à un moment on se demande si on est pas passé à une nouvelle histoire. C’est au lecteur de découvrir ce qui relie les deux intrigues ! C'était une démarche assez intéressante et originale, elle entretient le suspense.


Une étude en rouge reste un très bon roman cela dit. Si l’enquête est intéressante, je retiendrai surtout ce roman pour la fameuse rencontre entre Holmes et Watson et les débuts de leur collaboration. Si les personnages ne sont qu’à leurs débuts, les caractères sont déjà bien marqués, et cette rencontre est vraiment jubilatoire, je crois que j’ai du la relire plusieurs fois. Je confirme aussi que Watson est bel et bien mon personnage préféré !!


 
 
 

Jeremy Brett dans le rôle de Sherlock Holmes et David Burke 
dans le rôle du Dr Watson de l'excellente série produite par Granada Television (1984)

 
 
Les semaines se succédaient et je sentais ma curiosité devenir de jour en jour plus vive à l'endroit du but qu'il pouvait bien donner à son existence. (...) Quand bien même le lecteur devrait m'accuser d'avoir les instincts de curiosité d'une vieille portière, j'avouerai que cet homme, m'intriguait terriblement et que bien des fois j'ai essayé de percer le mystère dont il semblait vouloir s'entourer. Cependant avant de me juger trop sévèrement qu'on veuille bien se rappeler combien ma vie sans but était dépourvue de tout intérêt. Ma santé ne me permettait de sortir que par des temps exceptionnellement favorables et je ne possédais pas un ami à qui la pensée ait pu venir de passer quelques instants avec moi et de rompre ainsi la monotonie d'une existence qui me pesait tous les jours davantage. Aussi je saisis avidement cette occasion d'occuper la majeure partie de mon temps en cherchant à soulever les voiles mystérieux dont s'enveloppait mon compagnon.

Chapitre 2. Où l'on voit que la déduction peut devenir une vraie science.

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