vendredi 22 juillet 2011

Indiana Teller (T.1) Lune de printemps - Sophie Audouin-Mamikonian.

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 Du même auteur :



Pour aller plus loin :

>> Le blog de l'auteur.
>> En savoir plus sur l'auteur.
>> Génération Taraddicts. (parle aussi des autres œuvres de l'auteur, dont Indiana Teller)


Quatrième de couverture :

Dans les interminables plaines du Montana s'étend Lykos Ranch. Alentour, les voisins sont loin de se douter que ses occupants sont les membres de l'un des clans de loups-garous les plus puissants d'Amérique du Nord. Parmi eux, un seul humain a sa place : Indiana Teller.

Né de l'union d'une humaine aux pouvoirs mystérieux et d'un loup-garou, Indiana est le petit-fils et le seul héritier du chef de la meute. Se sentant étranger parmi les siens, il part en quête d’une vie normale et rejoint l’université du Montana. Là-bas, il fait la connaissance de la troublante Katerina O’Hara et de Tyler Brandkel, le fils d’un éternel rival de son grand-père. Quand Indiana sort miraculeusement indemne d’un terrible accident en se volatilisant au dernier moment, il comprend qu’il a le pouvoir de rebrousser le temps lorsqu’il est en danger. Voilà un atout précieux, car son accident semble suspect. Quelqu’un a-t-il tenté de l’éliminer ? La sécurité des loups n’a jamais été aussi menacée
.


Mon avis :

J'ai eu la surprise de voir que la médiathèque s'était ravitaillée, surtout niveau livres, j'étais toute contente, puis j'ai vu ce titre sur une étagère, bien en évidence, j'ai franchement hésité à le prendre, mais je me suis dit qu'il ne fallait pas que je laisse passer cette chance puisque ce livre, sorti en mars dernier, a reçu de nombreux coups de coeur et, paranoïaque comme je suis, je me suis aussi dit qu'il fallait que je l'emporte là avant que quelqu'un ne le prenne lorsque je retournerai à la médiathèque.

J'ai fini ce livre en quelques jours, heureusement j'ai suffisament aimé pour ne pas prendre autant de temps pour le terminer même si je commençais à me lasser vers la fin. Je n'ai pas eu le même enthousiasme que les autres lecteurs, j'en ai bien peur, pourtant j'ai aimé, je comprends pas, j'ai l'impression que l'écriture de l'auteur ne fonctionne pas de la même manière avec moi par rapport aux autres lecteurs. Pourtant j'ai aimé, ce n'était pas une deception, c'était pas un coup de coeur voilà tout. Ah oui, petite remarque pas méchante : c'est moi où l'auteur aime les prénoms féminins se finissant en 'a' ? Dans Tara Duncan nous avons Tara, Gloria, Selena, Isabella et dans Indiana Teller : Jessica, Katerina, Serafina... c'est pas méchant hein, juste une remarque comme ça...

Parlons du livre puisque le billet est fait pour ça ! Alors, Indiana Teller, c'est un jeune homme dont le père est un loup-garou comme sa famille où l'on est loup-garou de génération en génération, et d'une mère qu'on a cru simple humaine pendant des années avant que n'apparaissent ses pouvoirs de Rebrousse Temps. Une tragédie ayant eu lieu entre les deux parents, Indiana vit chez ses grands-parents paternels Karl et Amber Teller, chefs de la meute de loups-garous du Montana. Indiana vit parmi les loups-garous sans en être un lui-même, ce qui fait de lui la brebis gâleuse du clan et si sa famille aime Indiana, il reste ce petit sentiment amer de deception chez eux en constatant que leur seul héritier est un sans poil. Indiana vit avec ce fait sur ses épaules, mais ne se décourage pas et espère devenir plus fort afin d'être un humain suffisament fort pour être l'égal de ces loups... ou du moins pour se défendre et se faire respecter. Il parvient à s'entraîner pendant quelques années avec un semi-loup nommé Axel avant d'être accepté à l'université, avec l'accord de ses grands-parents, où il rencontrera Tyler, fils d'un loup rival de son grand-père, et Katerina, fille qui occupera ses pensées dès le premier jour...

Je n'en dis pas plus, afin de ne pas révéler tout le livre. Mais y'a pas à dire, c'est différent de Tara Duncan (dit celle qui n'a lu que deux tomes sur les huit déjà sortis...), à un niveau plus élevé peut-être du fait que c'est plus matûre, plus construit, moins enfantin. L'univers est connu dans le sens où nous entrons dans un monde de loups-garous qui donnent un sacré coup de pied à la côté vampirique puisque les chers lycans redeviennent un peu à la mode ces temps-ci, mais l'auteur reprend le mythe des loups-garous de façon originale : il y a les loups-garous qu'on connaît, ceux qui se transforment les nuits de pleine lune, qui sont incontrôlables, ici ce sont les semis comme Axel. Ici les loups-garous de l'auteur sont ceux qui le sont de génération en génération, un don qui se transmet par le sang, ces familles sont des meutes et ils peuvent se transformer en loup quand ils le souhaitent. Un peu commes les lycantrophes de Stephenie Meyer (mais pour ce que je me souviens de la saga Twilight, hein...).

Ces meutes, il en existe plusieurs aux Etats-Unis (plus d'espace qu'en Europe et le paysage est plus approprié j'imagine, il suffit de voir le Montana), ces meutes ont des lois lupines, un système politique. Des lois qui deviennent assez strictes par le temps qui passe : interdiction de se marier avec des humains pour préserver le don, même Indiana qui n'est pas un loup se voit interdire de tomber amoureux d'une humaine : il est le seul héritier du chef de la meute et doit donc épouser une louve ! J'ai trouvé ces lois assez tyranniques, on aurait dit que les loups étaient endoctrinés dès leur naissance, et ils ont une image assez négative des humains, suffit de voir la grand-mère Teller [ si la mère d'Indiana n'avait pas ce don de Rebrousse Temps, il aurait fallu la tuer sur le champs car elle aurait été inutile ! ], ces protagonistes de la meute sont dans un sens sympathiques (rien que Chuck que je prenais pour une brute mais qui se révèle être attachant) mais dans un autre sens... je les vois de façon négative, sur leurs idées, je suis mitigée notament sur les grands-parents Teller : ils sont protecteurs envers Indiana et aiment leur petit-fils, mais dans le sens où il est leur seul et unique héritier et qu'il faudra bien qu'à son tour il soit chef de meute.

Alors oui il y a cette deception qu'il n'est pas lycantrophe, d'autant plus qu'il est le seul héritier Teller, mais ils ont eu cet espoir qu'il soit quand même loup alors ils ont laissé Indiana se faire battre par ses camarades loups juste pour voir si des possibles pouvoirs de loups allaient se manifester. Et puis cette interdiction de ne pas fréquenter des humains... pourtant ils aiment Indiana... ils ont, toute la meute, ce non-respect pour les humains mais Indiana n'est pas qu'un simple humain. D'accord, il est rebrousse-temps comme sa mère, mais j'ai trouvé bizarre le fait que : ok, il est pas loup... mais pourquoi a-t-il quand même des caractéristiques lupines comme la voix de l'Alpha ? J'aurais aussi aimé que son pouvoir de Rebrousse-Temps soit plus présent et plus exploité dans ce tome... enfin, j'imagine qu'on en saura plus par la suite...

Je me suis vite attachée à Indiana, il est drôle, simple, simple humain mais qui tâche de survivre dans un monde de loups et à force de vivre avec des loups-garous, il attrappe quelques reflexes donc ça fait un peu bizarre quand il entre à l'université avec des humains et c'est là où l'on voit le contraste entre le monde lupin et humain : chez les loups, Indiana est lent et faible mais pour les humains il est rapide et agile (faut dire que l'entraînement d'Axel y est aussi pour beaucoup). Mais je n'ai eu aucun mal à m'attacher tout de suite à Indiana, un peu trop même car je ne me suis pas attachée aux autres personnages, à part le semi Axel qui est comme la figure de l'ami paternaliste, la figure du grand-frère protecteur pour Indiana, j'espère qu'on le reverra par la suite ! ; ainsi que le loup-garou Chuck, puis peut-être Tyler qui, s'il est un fils à papa, un fils de riche, pourrait être prometteur surtout depuis la fin du roman, intéressant et ambigü. Mais j'ai eu l'impression qu'Indiana dominait plus le roman et donc, pas le temps de s'attacher aux autres personnages, ou du moins qu'à part Axel et Chuck, il m'a semblé être le seul personnage suffisament sympathique et prometteur. Je n'ai pas aimé Katerina aussi, certes elle est toute gentille mais bien niaise... et les déboires amoureux d'Indiana finissaient par devenir lassants et agaçants à la longue... et ne parlons même pas de Serafina, la garce avide de pouvoir par excellence, celle qui se croit le nombril du monde, la plus belle... donc tout ce romantisme à la bisounours, ça ne m'a pas attiré du tout. Indiana était un peu trop enthousiasme quand il était en mode 'fou amoureux'.

Mais, en oubliant les moments rose bonbon, j'ai aimé l'humour parfois sarcastique, gentiment moqueur. Suivre son chemin, ses pensées, ses sentiments, sa frustration de ne pas être loup puis devenir plus qu'un simple humain sans être loup. C'est un personnage intéressant à suivre dans son évolution, il s'affirme peu à peu, veut son indépendance et tient parfois tête à sa meute, fini le sans-poil qui se laissait faire ! Et même si je n'approuve pas toujours la meute des Teller, j'ai aimé l'environnement, les moeurs de la meute, des loups-garous comme des semis, en apprendre plus sur cet univers malgrè le mépris pour les humains.

Sont aussi mentionnés fées, vampires, sorciers et sorcières. De quoi promettre pas mal de rencontres surnaturelles par la suite, au fil des tomes... j'ai hâte de voir ce que l'auteur va en faire, si elle va s'éloigner des vampires/sorciers façon Tara Duncan. Donc tout ce folklore est intéressant et c'est ça en plus de quelques personnages (donc Indiana, Axel, Chuck et peut-être Nanny et Tyler car les autres m'ont laissé de marbre) qui m'a le plus plu dans ce roman car pour moi le dénouement était pas assez surprenant en soi, facile à deviner et que l'intrigue n'était pas assez palpitante à mon goût... les aventures n'étaient pas si extraordinaires que ça (enfin, je me fait vieille maintenant, je suis sûre que ça m'aurait plus chamboulé que ça si j'avais eu quelques années en moins), mais c'est fluide, ça se laisse lire et avec plaisir, les pages s'enchaînent sans difficultés, c'est agréable à lire et ça reste un tome bien sympathique malgrè les remarques que j'ai pû relever précédement...

Extrait :

Mes réactions lupines me trahissaient. J'avais donc à regret dû arrêter de renifler ma nourriture (Katerina avait failli s'étouffer), de haleter comme un imbécile, ou encore de retrousser les babines dès que je n'étais pas content. Ah, j'avais aussi dû apprendre à ne plus régir en un éclair dès qu'un objet volait vaguement dans ma direction et à ne pas l'attraper. Ben quoi, le réflexe de la baballe, vous n'avez jamais entendu parler ? Croyez-moi, pour un succédané de loup, vivre dans un endroit où les gens passent leur temps à s'envoyer des trucs, c'est très éprouvant.

Chapitre 10. L'eau de ses yeux.

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