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Emprunt médiathèque.
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Quatrième de couverture :
1944 : la guerre a fini d'hésiter et chacun a choisi son camp. L'heure est venue des tueries, des règlements de comptes et des grands affrontements militaires. Léa a mûri. Après avoir découvert l'horreur, elle connaît le courage et la haine. Engagée dans toutes les luttes, jusqu'au bout de ses forces, elle trace son chemin volontaire de Montillac en feu à Berlin en ruine, passant par un Paris en liesse où rôdent encore les dangers. Pendant les deux dernières années de cette guerre atroce, la mort est sa compagne et c'est en elle qu'elle puise les infimes raisons d'une vie qui aura l'éclat de l'amour.
Mon avis :
J'ai enfin trouvé l'envie et la motivation de lire ce tome, les premières pages furent longues et pénibles, mais finalement ça s'est arrangé et j'ai pû finir ce livre en deux jours, et ceci clôt la saga de La Bicyclette Bleue sur l'arc de la seconde guerre mondiale, j'ignore si je continuerai la saga (toute la série est à la médiathèque... cela m'épargne l'achat des 12 livres), car les périodes de l'Histoire suivant ne m'intéressent pas tellement... je verrais ça dans un futur plus ou moins proche.
Alors, quoi de beau dans ce tome ? Le résumer me semble compliqué et il se passe tant de choses que je ne sais par où commençer sans rien dévoiller. Disons que ce tome va de 1944 à 1945. La Résistance y est plus que présente, ses actions augmentent et se multiplient, en particulier parce que l'on sent arriver le Débarquement Allié et cette attente, ce débarquement espéré marque chaque personne. Les tensions montent, la guerre a pris un autre tournant, l'Occupation se fait moins ressentir. Léa continue ses missions pour la Résistance avec Camille et d'autres résistants ou maquisards. Sans nouvelle de François Tavernier, elle occupe son temps du mieux qu'elle peut entre la Résistance et ses proches... il y a des pertes comme il y a des bonnes nouvelles...
L'auteur a fait un très bon travail de documentation et de recherche sur la Résistance et ses actions, sur l'époque même en général, ce tome est riche en discours de la BBC, de la radio ou des speech de De Gaulle (dont le très célèbre 'Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré !'), De Gaulle qui fera son apparition 'en personne' dans le roman ainsi que le général Leclerc. Il faut dire que dans un premier temps, tout se passe vite dans le sens où le débarquement a lieu dans les 100 premières pages, et pour un livre de 400 pages environs, on se demande comment l'auteur va remplir le reste. Heureusement qu'il y a moins de scènes de sexe (mais elles restent exaspérantes pour moi, j'ai halluciné lorsque j'ai lu la partie à trois de Léa, qu'elle se soit calmée ou non, il y a un petit côté nymphomane qui reste), ce tome est plus sérieux, plus tragique aussi, il y a plus de pertes, de morts et les descriptions des tortures sont terribles, horribles, sans compter qu'on découvre ce que certains français ont fait subir aux collaborateurs, c'était peut-être justifié mais de la façon dont ils les traitaient... ils ne vallaient pas mieux que les nazis. C'est mon avis, vous pouvez penser autrement, je n'ai pas vécu à cette époque donc je ne dois pas ressentir la même amertume face à ceux qui ont collaboré avec l'ennemi. N'empêche, ces descrptions étaient horribles et révoltantes.
Sinon, il y a des références à certains chants de l'époque, comme Le diable en rit encore, ou Le chant des Partisans qui me fait frissonner à chaque fois, puis la Marseillaise ou la Marche Lorraine. Il y a tous ces élans de patriotisme incroyable qu'on ne retrouve plus tellement aujourd'hui mais qui était admirable à l'époque. A part ça, j'ai eu le malheur de retrouver plein de mentions montrant à quel point Léa est belle, irrésistible, sublime, comme toujours, tout le monde veut l'épouser ! (et moi je vais vraiment finir par laisser l'impression que je suis jalouse -_- ...) mais heureusement que Léa elle-même était bien moins insupportable et moins gamine, elle a été plus agréable, plus mûre, un réel changement par rapport au premier tome, mais avec la guerre elle n'a pas eu d'autre choix que de grandir. J'ai bien aimé la référence à Autant en emporte le vent quand on sait que La bicyclette bleue ressemble à ce roman et que Léa est comme Scarlett, ce qui est drôle est que quand Léa lit ce roman, elle trouve Scarlett insupportable mais Rhett Buttler (qui ressemble à François Tavernier), elle semble beaucoup l'aimer.
D'ailleurs, si François se fait plus absent dans ce tome (pendant les 200 premières pages), le couple Léa/François est toujours aussi attendrissant, sans pour autant tomber dans la guimauve car il y a toujours un certain piquant, des piques et des taquineries entre ces deux-là. Ca permet de détendre le lecteur après tous les moments tragiques ou révoltants qui se produisent pendant une guerre, j'avoue qu'il y a eu des récits poignants, surtout pour celui du docteur au curé quand il parle du drame d'Oradour-sur-Glane qui s'est véritablement produit, ce récit était en plus plutôt détaillé donc ça a accentué son côté poignant, triste, émouvant. Et ne parlons même pas des actions révoltantes des Nazis ou des Miliciens. Puis vient le séjour à Paris alors que Parisiens et Résistants attendent l'arrivée des troupes américaines, on assiste à la libération de Paris par les Résistants et les Américains et tout s'accélère jusqu'à la fin de la libération de la capitale, mais le roman ne s'arrête pas là pour autant, Léa restera encore un moment à Paris avant de s'engager dans la Croix-Rouge française avant d'enfin revenir en France auprès des proches qui ont survécu, en particulier le petit Charles, j'ai beaucoup aimé ce lien entre Léa et Charles, comme une grande soeur et son petit frère.
En gros, un tome toujours aussi satisfaisant malgrè les quelques points noirs relevés, un tome plus noir, plus tragique mais qui se termine sur une note légère et heureuse malgrè tout. A savoir si je vais continuer la saga, seul l'avenir nous le dira... mais j'ai dans ma PAL d'autres livres prioritaires alors ça attendra !
Extrait :
Le temps était lourd et couvert en de début d'après-midi du 9 juin. Léa et Charles descendaient en riant du bois de Candale, affamés après une longue promenade à la recherche de fraises sauvages. Ils en avaient trouvé une dinzaine à peine mûres qu'ils s'étaient partagées équitablement. Le petit garçon adorait la jeune femme. Elle se comportait avec lui comme s'il eût été un frère adolescent et jouait avec le sérieux des enfants.
8.
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