C’est bien la première fois que je ne suis pas emballée par un récit de JK Rowling… La lecture fut bien laborieuse et il m’a fallu un moment avant d’entrer vraiment dans l’histoire et celle-ci était un peu longuette. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, ce qui ne m’a pas aidé à entrer dans le livre. Les personnages sont corrects, ils remplissent bien leur rôle, mais je ne les ai pas trouvé bien mémorables ou attachants. Il n’y a vraiment que le personnage de l’Ickabog qui s’est démarqué par son originalité.
Le roman reprend les bases du conte : un royaume idyllique (ici fait de fromage, charcuteries et pâtisseries), des gentils bons et courageux, des méchants sournois et perfide, un monstre terrible, une morale. Ajoutons-y un roi faible et sans volonté, Fred Sans Effroi que ses deux conseillers cupides et perfides, Lord Flapoon et Lord Crachinay, vont réussir à amadouer. Comment ? En utilisant l’Ickabog, bien-sûr. Ce monstre, que personne n’a vu, cause bien des tracas à la populace de Cornucopia. Le roi, qui cherche à tout prix bien se faire voir de son peuple, se laisse ainsi manipulé en mettant en place une série de lois destinées à tuer l’Ickabog, en apparence du moins car, en réalité, les deux conseillers mettent à profit ces lois pour s’enrichir et éliminer les personnes ayant découvert leur stratagème. Morts et prisonniers se multiplient au sein du royaume. Autrefois idyllique, Cornucopia se transforme en tyrannie. Deux enfants, Bert et Daisy, vont devoir faire preuve de discrétion et d’ingéniosité pour s’en sortir…
Donc, des gentils très gentils et des méchants très méchants, point de nuance mais c’est un conte donc je laisse passer. L’auteure nous prouve une nouvelle fois son talent pour développer des intrigues ingénieuses, en dénonçant ici l’abus de pouvoir caractéristique des politiciens avec leurs manipulations et leurs mensonges et fake news.
On retrouve également des thèmes chers à l’auteure (l’amitié, la famille, le courage, …) et j’ai beaucoup aimé l’Ickabog, mais je ne m’épancherai pas sur lui pour éviter de spoiler. J’ai également apprécié trouver des dessins d’enfants illustrer le récit en fin de roman, c’était une initiative très sympathique.
Toutefois, malgré son côté satyre politique intéressant et un Ickabog fort bien sympathique, la lecture fut laborieuse, j’ai trouvé le récit long et mollasson jusqu’au moins la moitié du roman. Ce n’est pas un mauvais roman, mais JK Rowling m’avait habitué à mieux. Au final, je n’en garderai pas un souvenir mémorable. Dommage…
Au nom d'un pauvre vieux berger puant et de son misérable vieux cabot, lui, le roi Fred Sans Effroi, partait à la chasse à l'Ickabog ! D'accord, l'Ickabog n'existait pas, mais c'étai quand même drôlement gentil et noble de sa part de traverser tout le pays, à cheval, en personne, pour le prouver !
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