When he meets Peter Pan, a boy who loves to pretend and is intent on never becoming a man, James decides he could try being a child - at least briefly. James joins Peter Pan on a holiday to Neverland, a place of adventure created by children's dreams, but Neverland is not for the faint of heart. Soon James finds himself longing for home, determined that he is destined to be a man. But Peter refuses to take him back, leaving James trapped in a world just beyond the one he loves. A world where children are to never grow up.
But grow up he does. And thus begins the epic adventure of a Lost Boy and a Pirate.
This story isn't about Peter Pan; it's about the boy whose life he stole. It's about a man in a world that hates men. It's about the feared Captain James Hook and his passionate quest to kill the Pan, an impossible feat in a magical land where everyone loves Peter Pan. Except one.
Je m’embarque dans un nouveau pastiche de Peter Pan, qui se présente à la fois comme une préquelle et comme une réécriture de l’histoire d’origine, à travers le regard de James Hook (alias le capitaine Crochet en VF).
Tout ce que désire le jeune James est de grandir, être considéré comme une grande personne et devenir marin comme son père. Cela ne l’empêche pas de repenser occasionnellement à son enfance qui lui manque malgré tout, et de se plonger dans ses rêves d’enfant dans lesquels il est le capitaine d’un magnifique vaisseau, à la tête d’un équipage de pirates, vivant d’aventures. Lorsqu’il rencontre Peter Pan et qu’il lui propose de l’emmener au Pays Imaginaire, James voit là l’occasion de revivre son enfance une journée avant de revenir à Londres. James découvre ainsi le Pays Imaginaire, ses indiens, ses pirates, ses sirènes mais aussi les garçons perdus auprès de qui il s’intègre et avec qui il vivra plusieurs aventures. Comblé, James sait pourtant que toutes les bonnes choses ont une fin mais alors qu’il demande à Peter de le ramener chez lui, ce dernier refuse et, très vite, le rêve se transforme en cauchemar pour James qui se retrouve prisonnier du Pays Imaginaire.
Si je lui préfère Lost Boy, ce pastiche de Peter Pan n’en demeure pas moins intéressant. L’intrigue de base est excellente. Peter Pan amène James Hook au Pays Imaginaire et en fait un garçon perdu, sauf qu’il n’a jamais eu l’intention de le ramener chez lui et voici donc James contraint de vivre au Pays Imaginaire, d’abord auprès des garçons perdus, puis auprès des pirates auprès de qui il trouvera foyer et hospitalité après avoir été attaqué par Peter Pan pour avoir eu l’outrage de grandir. James n’aura alors de cesse de vouloir se venger de Peter Pan et de chercher désespérément le moyen de rentrer chez lui.
L’autre originalité du roman est la place de l’imagination. Tout ce qui existe au Pays Imaginaire est soit le fruit de Peter Pan, soit celui des garçons perdus. Chacun a imaginé un élément pour le Pays Imaginaire qui s’est donc formé pour exister. Ainsi, James découvre que les pirates – présents déjà bien avant son arrivée – sont le fruit de son imagination et qu’ils existent car James les a rêvés. De ce fait, les pirates reconnaissent dès le début James Hook comme étant leur capitaine, celui qu’ils ont longtemps attendu, celui à qui ils doivent leur existence. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les interactions entre James et ses pirates. C’est un aspect du roman que j’ai beaucoup apprécié, d’autant que cela apporte de la richesse mais aussi une certaine forme de tragédie à l’intrigue [spoiler] par exemple, Lily la Tigresse est née car Peter l’a voulu, il a imaginé une jeune princesse indienne comme étant sa compagne et Lily doit malgré elle devenir l’amie de Peter, elle est attachée à lui par le pouvoir de son imagination. Même lorsqu’elle souhaite se rapprocher de quelqu’un d’autre, elle reste liée à Peter [/spoiler].
Ce roman ne manque pas en aventures, qu’il s’agisse du temps que James a passé avec les garçons perdus ou celui passé en compagnie des pirates. Cependant, l’aspect qui se dégage davantage de ce roman pour moi est la tragédie. Si nous suivons l’histoire du point de vue du capitaine Crochet et qu’il ne dépeint donc pas Peter Pan de façon favorable, l’auteure ne nous présente pas Crochet comme étant un personnage irréprochable avec Peter qui est uniquement le méchant de l’histoire (même si Peter Pan est loin d’être blanc dans cette histoire). James a également ses tords et si sa colère envers Peter est justifiée, à cause de tout ce que Peter lui a fait subir et lui a enlevé, James se raccroche à sa haine comme un coquillage à la coque d’un bateau. Même lorsqu’il y a de belles choses qui arrivent dans sa vie, il n’arrive pas à laisser derrière lui l’image du capitaine sanguinaire, ennemi juré de Peter Pan et qui veut sa perte à tout prix. Sa haine envers Peter a une telle emprise sur lui qu’il est incapable d’évoluer et d’aller de l’avant. S’il grandit physiquement, il reste obstiné dans son désir de vengeance et il ne peut garder ces choses qui le rendent heureux. Il est son propre frein, il se sabote lui-même au point où, à la fin, tout ce qu’il a et tout ce qu’il lui reste est sa haine et son désir de vengeance.
Pour autant, le roman souffre tout de même de longueurs, j’ai survolé de nombreux passages. Si la lecture restait divertissante, je n’étais pas fâchée d’avoir terminé ma lecture pour passer à autre chose. Il y a de très bonnes idées et ça se lit sans trop de difficultés, mais il manquait un je-ne-sais-quoi pour rendre la lecture plus dynamique. Je déplore également un peu le fait que James et Peter n’ont finalement pas brillé ensemble, en dehors de leur animosité, qu’ils n’ont pas commencé comme amis avant de finir ennemis, ce qui aurait ajouté un peu plus à la tragédie de l’histoire. Même lorsque James était à ses côtés, il n’était finalement qu’un garçon perdu parmi tant d’autres… Le roman reste toutefois plaisant à découvrir. C’est une réécriture intéressante de Peter Pan et du passé de James Hook, mais je lui préfère Lost Boy de Christina Henry.
“Strike, then,” Pan said. “Kill me now, and put an end to this adventure. I do not like it anyhow.”
The look on his face tore into James’s heart. It was the confusion that hurt him so. That, and the profound misunderstanding Pan had regarding death, as though it was nothing, temporary. Hate him though he might, James knew that he was readying himself to kill a child. A child who deserved nothing less than death, but a child nonetheless. Like Peter had killed the child in him so long ago.
That, in truth, was all Peter was—a wicked, selfish boy who thrived on play and imagination and youth and understood nothing of the real world. James’s arm shook more and more violently, as did the blade, and he felt a helplessness welling up in him. Though everything in his heart told him to gut the boy and be done with it, he could not. He could not kill Peter Pan.
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