L'hiver, Coline adore se retirer dans sa "grotte", cocooner, boire du chocolat chaud, lire des livres et câliner son chat. Passer les vacances sans mettre le nez dehors et sans voir personne lui convient parfaitement.
Sauf que cette année, sa famille a vu grand pour Noël, et son doux foyer se retrouve envahi de cousins et cousines bien agités du bocal.
Comment concilier son envie de s'amuser et de profiter de ses proches avec son besoin irrépressible de calme, de repos et de solitude ?
Ce titre n’était pas prévu dans ma PAL pour le challenge, mais j’apprécie ces lectures imprévues en cours de challenge, et le titre a rapidement attisé ma curiosité, je savais que j’avais des chances de me reconnaître en l’héroïne, et à raison.
Coline est étudiante à l’approche des vacances de Noël. Elle se réjouit d’avance de pouvoir se glisser sous sa couette avec son chat, une boisson chaude et un bon livre. Sauf que ses parents reçoivent de la famille pour les fêtes, et pas seulement papi et mamie, non non. On parle des oncles, des tantes et des cousins. Tout un joyeux groupe qui va vivre sous le toit de Coline, sa sœur et ses parents. Si Coline se réjouit de revoir ses cousins, qu’elle n’a pas revu depuis l’été, elle ne peut pas s’empêcher de redouter ce moment, elle qui chérie ses moments de solitude, bien à elle. Il faut penser aux cadeaux, au déguisement de Père Noël, aux repas et au couchage de certains. Toute la famille est enthousiaste, même si Coline se sent déjà nerveuse à l'idée du bruit et de l’agitation, et nerveuse à l'idée de partager sa chambre…
Cette nouvelle est une sympathique petit lecture ! Je me suis retrouvée en Coline, étant introvertie comme elle. Comme elle, j’aime Noël et j’aime bien revoir la famille (encore que ça dépend de qui… ahem) mais je redoute cette période de fête, synonyme de rassemblements et dîners en famille avec l’omniprésence du bruit, du mouvement, de la fête, l’obligation de devoir rester à table sous peine de paraître malpolie ou antisociale. Lorsqu’on est introvertie et hypersensible, ce n’est pas toujours un bon moment à passer pendant toute la durée des fêtes et si l’amour des proches et la bonne humeur sont bien présents, ce n’est pas toujours facile à gérer et on est un peu en décalé face au reste de la famille.
J’ai apprécié l’initiative de l’auteure d’aborder ce sujet, qu’on retrouve au final rarement dans la fiction. C’est un moyen de découvrir le point de vue d’une introvertie, comment elle voit et perçoit le monde, comment elle ressent les choses selon certaines situations, et comment c’est une particularité difficile à vivre dans une société où être extraverti est davantage la norme.
J’ai aimé la plume de l’auteure, c’est fluide, parfois drôle, juste et réaliste. J’ai aimé son portrait très réaliste de notre société, comment elle a réussi à se mettre dans la peau d’une étudiante, avec des références culturelles d’époque (j’ai notamment beaucoup apprécié les références à Kaamelott, qui est une série que j’adore) avec des anecdotes qui font sourire, et son regard sur une société dans laquelle il n’est pas toujours facile de s’adapter. On peut facilement s’identifier à Coline, son parcours, sa personnalité, ses pensées, son besoin de s’éloigner un peu de la foule et « recharger ses batteries », le fait qu’elle considère sa chambre comme un lieu sûr où elle peut se reposer, être elle-même, c’est son refuge… de plus, elle adore les livres, est fan de Kaamelott et d’Harry Potter, donc ce fut facile de m’identifier à elle. On se love dans son univers avec décontraction. J’ai aussi aimé cette ambiance familiale dans ce cadre de fête de noël, qui plus est un noël en Alsace, assez cocooning en fin de compte.
Après, c’est une nouvelle qui ne va pas bien loin dans le sens où il ne faut pas chercher une intrigue bien précise, juste le quotidien d’une jeune fille introvertie et hypersensible et comment elle fait face à cette période heureuse mais en même temps compliquée pour elle. J’avertis également que c’est une histoire très actuelle, dans le sens où elle fait référence aux événements de 2020 (la situation sanitaire, le confinement, la distanciation sociale), sans que ce soit trop présent, heureusement. Je reste tout de même sur ma faim, avec l’impression qu’il manquait quelque chose, sans parvenir à définir quoi, et que ça s’est achevé un peu brutalement. Toutefois, j’ai passé un bon moment de lecture et l’auteure a réussi à me faire sourire plus d’une fois.
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