Entre flocons de neige et de cendre, Ageron veille sur ses protégés, que la guerre entre humains et races extraterrestres a privé trop tôt de leurs parents.
Pour leur redonner du courage, le robot-majordome entreprend de ressusciter une antique fête terrienne, et peu importe si plus personne ne sait comment la célébrer...
La science-fiction n’est pas un genre qui m’attire habituellement, même s’il m’arrive de faire des exceptions et ce titre en fait partie car j’ai été intriguée par sa quatrième de couverture.
L’auteure nous propose de fêter Noël dans une galaxie lointaine, dans un futur où les humains ont quitté la Terre pour vivre sur d’autres planètes, en cohabitation avec d’autres extra-terrestres, en laissant derrière eux nombreuses de leurs coutumes, y compris la fête de Noël. C’est en voulant apporter du réconfort aux jeunes orphelins dont il a la charge que le robot androïde Ageron se propose de ressusciter cette fête… avec les moyens du bord. Car, comment trouver un sapin, des décorations de Noël, une bûche et des marrons à déguster dans l’espace ? Ageron et ses petits protégés vont faire de leur mieux pour trouver des alternatives.
J’ai trouvé intéressant l’univers proposé par l’auteure, dans lequel les humains ont été contraints de quitter la Terre pour coloniser l’espace, ce qui les a obligés à vivre dans un nouvel environnement et à abandonner certaines de leurs coutumes. C’est ainsi un bon prétexte pour faire revivre la fête de Noël et de la faire découvrir à de jeunes enfants, humains comme aliens. Le sujet m’a d’emblée plu, le fait de faire revivre Noël avec les moyens du bord à des enfants qui ne connaissent pas cette fête mais se lancent dans les préparations de bon cœur, en essayant de trouver un sapin, des boules, des guirlandes, une étoile, des marrons glacés, des cadeaux, etc. Le fait que leur environnement ait été ravagé par la guerre permet de mieux mettre l’accent sur Noël qui est une fête de bonheur et de partage. J’aurais cependant souhaité que l’auteure passe plus de temps sur les recherches et courses des enfants pour reconstituer Noël, pour prolonger le plaisir et accentuer la magie de Noël.
J’ai trouvé la fin un peu triste et précipitée, bien que j’ai aimé découvrir leur fête de Noël et ce qui en a découlé, enfin j’ai trouvé touchant l’attachement d’Ageron pour ses protégés. Bien que ça reste une histoire courte, et qui aurait pu bénéficier de davantage de développement, c’était une lecture plutôt sympathique dans l’ensemble, pas inoubliable, mais agréable à lire, surtout en période de fête, et qui apporte une certaine originalité, comme un souffle de fraîcheur sur les classiques histoires de Noël.
« Mais dites, vous avez beau n’être qu’un tas de fer, j’en sais assez sur les robots pour me rendre compte que vous en avez plus dans la cervelle que moi. Pourquoi vous vous donnez tant de mal pour cette bande de mioches que jamais personne ne viendra adopter ? Les gens vont chercher les plus jeunes, vous le savez mieux que moi. Ils sont trop vieux les vôtres. Et trop étranges. »
Devant le silence de l’androïde, l’artisan reprit :
« Vous n’auriez pas voulu faire autre chose ? »
Oui, Ageron aurait aimé faire autre chose de son existence, à commencer par des voyages, loin au-delà de la ceinture d’astéroïdes. Le testament de ses maîtres stipulait un être en chair et en os pour procurer de la chaleur humaine à ceux qui en manquaient. Mais voilà, personne ne voulait s’occuper d’eux, il n’y avait qu’Ageron, et il ne pouvait les abandonner – et ce n’était pas qu’une question de lois de la robotique.
Il haussa les épaules : « Peut-être que les robots aussi veulent être papas, qui sait ! Bonne soirée et joyeux Noël ! »
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