Toutes les semaines, elle reçoit une lettre de Charles-Louis qui lui révèle chaque fois un peu plus ses sentiments. Sissi est à la fois ravie et embarrassée, car elle a l’impression que sa mère et sa tante la forcent à aimer Charles-Louis en retour.
Un jour, alors qu’elle se promène au bord du lac, Sissi découvre une jeune femme tapie derrière un buisson, blessée. Sans réfléchir, Sissi décide aussitôt de venir en aide à cette inconnue et de la recueillir en secret au château…
Je retrouve Sissi dans ce second tome dont les événements se déroulent quelques mois après le premier tome. À l’instar du premier tome, c’est une lecture détente que j’ai lu avec beaucoup de plaisir. J’aime beaucoup lire les tranches de vie de Sissi et sa famille, avec les descriptions presque idylliques du château de Possenhofen entouré de sa nature sauvage avec les animaux, les promenades en forêt, son lac, les jardins. On partage l’amour de Sissi pour sa maison de Possenhofen, avec sa famille nombreuse, dont le style de vie est plus simple et moins protocolaire qu’à Vienne.
Je retrouve avec plaisir Sissi que l’on retrouve toujours aussi gaie, espiègle, un peu turbulente mais avec un cœur en or, mais on la voit commencer à s’inquiéter alors qu’elle quitte peu à peu l’enfance et que son avenir la préoccupe. Elle a en effet laissé une forte impression sur Charles-Louis, prince impérial, qui lui écrit des lettres d’amour tendre. En parallèle, l’archiduchesse Sophie nourrit des projets de mariage entre Franz, l’héritier au trône, avec Hélène, la sœur parfaite de Sissi, et entre Charles-Louis et Sissi, dans l’espoir de nouer des liens étroits entre l’Autriche et la Bavière. Si Hélène s’enthousiasme de ce projet, Sissi est contrariée de ces perspectives de mariage qui l’éloignent peu à peu de son enfance chérie et insouciante. Elle l’est d’autant plus que personne ne semble partager ses inquiétudes. Son entourage semble même la presser à répondre favorablement à Charles-Louis et trouve que Sissi n’aurait pas pu rêver meilleur parti. En effet, c’est un rêve que d’épouser un membre de la famille impériale et d’être appelée à faire partie de la cour de Vienne. N’est-ce pas le rêve de chaque jeune fille que d’épouser le prince charmant ? Sissi ne partage pourtant pas cet avis, rêvant plutôt d’épouser quelqu’un qu’elle aime, de vivre libre, heureuse et sans contrainte.
Les choses commencent donc lentement à bouger dans ce tome, avec Sissi plus consciente que jamais de son avenir et de son enfance qui prend doucement fin, Hélène qui poursuit son éducation pour se préparer à son rôle de future impératrice d’Autriche qu’on lui destine et qu’elle attend. Le contexte socio-politique est également plusieurs fois évoqué, ce qui m’a beaucoup plu, notamment avec la famille impériale qui fuit toujours Vienne, puis l’abdication de Ferdinand Ier en faveur de François-Joseph, dit « Franz » qui est couronné empereur d’Autriche. Les peuples, qui constituent l’empire comme les Hongrois, les Tchèques ou encore les Croates, se soulèvent et réclament leur indépendance, créant des mouvements de résistance et de révolution qui sèment le trouble dans l’empire. Certains mouvements sont violemment réprimés, des villes attaquées et ces révolutionnaires, nommés anarchistes, chassés et poursuivis.
Sissi prend plus que jamais connaissance de cette dure réalité à travers les conversations qu’elle entend mais aussi et surtout à travers Anna, jeune anarchiste hongroise qui a vécu à Prague et qui raconte son histoire à Sissi, notamment sur l’attaque de Prague de 1848 où elle a vu périr sa famille. Sissi compatit à sa situation et tente tant bien que mal de cacher sa nouvelle amie tout en lui offrant un toit et de la nourriture. Je pense qu’Anna est un personnage que nous serons amenés à revoir par la suite, surtout compte-tenu du fait que l’affaire autour de la disparition de sa sœur reste élucidé, et qu’on ignore si elle a survécu à l’attaque de Prague et où elle se trouve.
Nous retrouvons aussi les deux journalistes du premier tome, Elmer et Robertine (qui se travesti pour travailler sous le nom de Robert), toujours en quête d’un scoop, mais ils ne m’ont pas laissé grande impression, comme dans le premier tome. Je les trouve même inutiles la plupart du temps, mais il faut dire que je préfère davantage suivre l’histoire de Sissi et sa famille.
Je déplore également le fait que ce tome présente beaucoup moins d’illustrations par rapport au premier tome. Toutefois, c’est une histoire qui continue de se lire avec plaisir, une petite lecture détente qui fait du bien. J’ai d’autant plus apprécié les petites références au premier film Sissi avec Romy Schneider !
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