dimanche 9 juin 2024

Sissi (T.4) La fiancée de Bad Ischl - Christine Féret-Fleury.

Sissi est inconsolable depuis la mort de son bien-aimé le jeune comte Richard. Malgré les attentions de sa famille, la jeune fille a perdu sa joie de vivre. 

Sa sœur Hélène, quant à elle, ne pourrait être plus heureuse : enfin, elle va épouser Franz, l’empereur d’Autriche ! Et tant pis si leur mère, la duchesse Ludovika, permet à Sissi de les accompagner à Bad Ischl pour le bal des fiançailles. 

Très vite, pourtant, Hélène remarque que Franz n’a d’yeux que pour Sissi et prend peur. Se pourrait-il que Sissi devienne la véritable fiancée de Bad Ischl ?


À peine ma lecture du troisième tome s’était-elle achevée que je me suis jetée sur le quatrième tome.



L’anniversaire de l’empereur François-Joseph approche, et c’est à la charmante station thermale de Bad Ischl que les célébrations se dérouleront, en compagnie de la famille de l’empereur comme le fleuron de l’aristocratie autrichienne. Pour sa mère, l’archiduchesse Sophie, c’est une parfaite opportunité pour annoncer ses fiançailles avec sa cousine, la princesse Hélène en Bavière. Hélène est partagée entre la joie et l’anxiété tandis que Sissi se morfond toujours suite à la disparition de son premier amour. Dans l’espoir de la distraire, Ludovika décide de l’emmener pour ce voyage à Bad Ischl. Sissi accepte cette parenthèse bienvenue. Elle ne s’attendait certainement pas à ce que les yeux de l’empereur se posent sur elle et non sa promise…



À l’instar des autres tomes, nous continuons à suivre nos deux journalistes, Elmer et Robertine, qui cherchent à réunir Anna et sa sœur, tandis que l’époux d’Anna, le hors la loi désavantagé par le droit d’aînesse, continue d’être menacé et surveillé par sa famille tyrannique. Cette partie de l’intrigue se laisse lire, mais ça reste du remplissage à mes yeux, même si j’ai prise Robertine en sympathie. Elle est le personnage le plus touchant et fascinant de ce groupe.



Mais le cœur de ce roman, c’est bien évidemment Sissi et son histoire d’amour naissante avec Franz. Nous avons enfin la rencontre tant espérée depuis le premier tome. Tout est retranscrit le plus fidèlement possible de la réalité historique, on sent que l’auteure s’est bien documentée. Elle nous dépeint le voyage pénible en calèche avec Ludovika et ses deux filles, le fait que la calèche transportant tous leurs habits et effets personnels soit arrivé en retard, tout le monde qui s’affaire autour d’Hélène pour la rendre présentable avant sa rencontre avec l’empereur, les vêtements et la coiffure de Sissi au moment de la rencontre, l’attention de François-Joseph davantage portée sur Sissi que sur Hélène, malgré tous les efforts de Sophie pour que Franz s’intéresse à sa future fiancée, Sissi flattée mais intimidée de l’attention de l’empereur, etc. L’auteure a ainsi repris de nombreux épisodes de la réalité historiques tout en en incorporant des nouvelles venant de son imagination (notamment l’intérêt amoureux de Charles-Louis pour Sissi).



La romance est donc au cœur de ce roman, et ils sont bien mignons nos deux tourtereaux. On sent déjà Franz conquis et amoureux de sa cousine, de ses charmes naturels, de sa candeur, son tempérament, sa grâce, elle est telle une nymphe des bois pour l’empereur. Si ce n’est pas encore l’amour fou du côté de Sissi, on voit bien que Franz ne la laisse pas indifférente, bien qu’avoir l’attention d’un personnage influent comme l’empereur a de quoi l’intimider, d’autant plus qu’elle ne supporte pas la vie et les usages de la cour. Cela dit, j’aurais bien voulu davantage de scènes entre Franz et Sissi, voir le développement de leurs sentiments et de leur relation, j’ai vraiment eu une sensation de trop peu, des scènes pas assez développées ou qui se terminent de façon brusque, comme la scène où Franz annonce ses fiançailles avec Sissi. J’aurais bien voulu davantage de moments et de développement entre eux, histoire de continuer à rêver un peu plus…



L’accent est également mis sur la famille, notamment la relation mère-fils entre François-Joseph et Sophie, entre François-Joseph et son frère Charles-Louis, mais aussi la relation entre Ludovika et ses deux filles. Nous avons des scènes très touchantes entre Ludovika et Sissi, elle s’aperçoit que sa fille grandit et change, et qu’elle passe de vilain petit canard à cygne, Sissi qui rétorque à sa « Mammi » qu’elle préfère rester son petit canard. J’ai aimé aussi que l’auteure consacre une scène à Hélène après les fiançailles, pour découvrir ses pensées, comment elle a perçu ce retournement de situation et ce qu’il en est concernant sa relation avec sa sœur. Ce focus sur ces différents personnages historiques et la famille de Sissi mais aussi celle de l’empereur est vraiment l’un des points qui m’a le plus attiré dans cette série. J’aurais voulu passer plus de temps avec cette famille, continuer à lire la vie de Sissi après ses fiançailles et que la relation Franz/Sissi soit plus développée. Toutefois, j’ai aimé passé du temps avec ces personnages, et je referme ce dernier tome avec un sourire aux lèvres, malgré ma frustration.

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