samedi 8 juin 2024

Sissi (T.3) L'écuyère masquée - Christine Féret-Fleury.



Aujourd’hui, Sissi a 15 ans. Et sa vie va changer. Car aujourd’hui elle va faire sa première apparition officielle en tant qu’Elisabeth en Bavière. 

« Notre petite Elisabeth, comme elle a grandi vite, s’attendrit le reporter Elmer. Je n’ai pas vu le temps passer. » 

Hélène, elle, est moins tendre à l’égard de sa sœur cadette. Car elle s’accroche à l’espoir d’épouser bientôt son cousin Franz, l’empereur d’Autriche, et craint que Sissi ne gâche tout…




Je poursuis ma lancée des aventures de Sissi dans ce troisième tome que je trouve plutôt en-dessous des précédents. Toutefois, la lecture reste plaisante et fluide.


Dans ce troisième tome, Sissi connaît ses premiers émois amoureux en la présence de Richard, jeune écuyer au service de son père, le duc Max en Bavière. Son premier amour, mais aussi son premier chagrin car le jeune comte Richard appartient à une petite noblesse et ne peut espérer courtiser ouvertement Sissi. Pour autant, la romance reste plutôt mignonnette et on appréciera la petite référence historique, le comte Richard et l’idylle entre lui et Sissi ayant effectivement existé [spoiler] avant la mort prématurée de Richard [/spoiler].


À l’instar des tomes précédents, nous suivons Elmer et Robertine, nos deux journalistes, qui rencontrent la sœur disparue d’Anna, rencontrée dans le second tome. Nous suivons également en parallèle Alexander, qu’Anna avait rencontré et épousé dans le second tome, en bien mauvaise posture. Ces sous-intrigues restent divertissantes, mais, comme pour les tomes précédents, je les ai trouvé moins intéressants que les chapitres autour de Sissi et sa famille.


Du côté de Sissi, elle vit donc ses premiers émois amoureux et cherche à s’introduire clandestinement – avec la complicité de Richard - dans le spectacle organisé par son père, accueillant artistes, acrobates et cavaliers, dans ce cirque où elle n’a jamais eu le droit d’entrer, pour faire un numéro d’équitation comme écuyère masquée. Ici aussi, j’ai apprécié les références historiques car ce cirque a réellement existé, ce qui met un peu en avant la personnalité unique et quelque peu excentrique de Max en Bavière. Nous retrouvons également Hélène, qui joue malheureusement un peu les garces dans ce roman à l’égard de Sissi qui se montre pourtant compatissante et à l’écoute face au chagrin d’Hélène, qui pleure du manque d’attention de son fiancé à en devenir.


Le contexte politique et historique est moins présent ici, à part la question du futur mariage de l’empereur François-Joseph. L’empereur connaît une idylle avec une jeune veuve dont il est très attaché, ce qui n’est pas au goût de sa mère, l’archiduchesse Sophie, qui le presse au sujet de ses fiançailles avec celle qu’elle lui a choisie, la princesse Hélène en Bavière. J’ai apprécié ce parallèle entre Franz et Sissi, tous deux épris d’une personne qu’ils ne peuvent prétendre épouser car leur rang l’en empêche et que cette idylle est fortement désapprouvé par les parents.


Ce tome nous laisse avec une Sissi déchirée par le chagrin et un Franz impuissant et mais acceptant de suivre la volonté de sa mère, se destinant à un mariage sans amour, pour le devoir. Autant dire que j’attends avec beaucoup d’impatience le quatrième et dernier tome dans lequel se déroulera la rencontre de Franz et Sissi à Bad Ischl.

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