« Dans une maison abandonnée ou dans le donjon d’un vieux château, votre incrédulité peut vous servir de protection. Dans la chambre 1408, elle ne fera que vous rendre encore plus vulnérable. »
Mike est écrivain et chasseur de fantômes. Non pas qu’il y croie lui-même, bien au contraire. Jusque-ici, rien n’est encore parvenu à vaincre son scepticisme. Rien, jusqu’à cette enquête qui le mène à l’hôtel Dolphin de New York, réputé pour sa tristement célèbre chambre 1408. Une chambre supposée hantée…
Je
n’avais pas prévu de faire la catégorie sur la lecture commune
pour le challenge, mais en découvrant les PAL des autres
participants j’ai trouvé ce titre et j’ai voulu à tout prix
l’ajouter à ma propre PAL. Cela faisait un petit moment que je
voulais lire à nouveau Stephen
King et une
histoire du maître incontesté de l’horreur tombe
à pile pour la saison.
Il
s’agit d’une histoire courte dans laquelle nous suivons Mike,
pas crédible ou impressionné pour un sou, et qui fait fortune en
écrivant des livres où il relate ses visites dans des lieux
paranormaux comme des châteaux, des maisons ou des cimetières. Pour
son prochain livre, il s’attaque aux hôtels hantés et décide,
pour cela, d’aller dormir dans la chambre d’un hôtel new-yorkais
réputée hantée et dans laquelle ses précédents occupants ont
trouvé la mort ou la folie.
Pendant
la première
partie de l’histoire, nous suivons Mike
qui rencontre et écoute les nombreuses mises en garde d’Olin,le gérant
de l’hôtel, qui fait tout pour convaincre Mike
de ne pas mener son projet à terme et de faire demi-tour avant qu’il
ne soit trop tard, lui racontant le
passé de la chambre 1408 et les
nombreuses tragédies vécues par les précédents occupants de la
chambre mais aussi les mésaventures subies par le personnel qui
vient nettoyer la chambre. Mort subite, accident peu de temps après,
perte soudaine d’un sens. Tout porte à croire qu’il y a quelque
chose de mauvais dans la chambre qui cause le malheur à celui ou
celle qui foule son sol. Mike
se borne pourtant, refusant d’y croire et déterminé à passer la
nuit dans la chambre 1408 et
c’est ainsi que nous abordons la seconde partie de l’histoire.
Nous découvrons ensuite
la chambre aux côtés
de Mike.
Si tout paraît anodin de prime abord, avec des détails étranges
mais sans plus (par exemple des cadres penchés ou les murs d’un
jaune un peu trop flamboyants), les étrangetés se multiplient
[spoiler]les
personnages des tableaux qui bougent, des appels téléphoniques
effrayants, des hallucinations[/spoiler].
Très vite, on se sent oppressé en
même temps que le personnage dans cette chambre où tout peut
arriver.
Bien
que je classe cette nouvelle dans le genre de l’horreur, je dois
avouer qu’elle ne m’a pas vraiment fait frissonner, du moins en
tant que lectrice car si j’avais vécu ce que le personnage
principal a vécu, j’aurais été si traumatisée que des années
de psy ne parviendraient à arranger. Encore que je n’aurais jamais
mis les pieds dans cette chambre, voire
même l’hôtel, même si l’on m’offrait tout l’or du monde.
La façon de StephenKing
d’effrayer son lecteur est ici subtile. Comme Mike,
on ignore au début si c’est réel ou le fruit de son imagination.
L’ambiance est
oppressante et inquiétante. On se sent observé et étouffé. Sans
avoir été effrayée, j’ai tout de même senti un certain malaise
ainsi qu’un sentiment d’oppression.
Je
trouve que Stephen
Kinga su balancer
l’histoire et son
personnage parfaitement entre la folie et le « surnaturel ». À
la fin, nous ne pouvons pas trancher si ce qui s'est passé dans
cette chambre est dû à la folie de
Mike ou quelque chose
se cache bien entre ces murs. Peut-être
un peu des deux, qu’il y a quelque chose de foncièrement mauvais
et dérangeant qui joue beaucoup sur la psychose des personnages pour
les mener à la folie puisqu’on ignore avec certitude si ce que
Mike
a vu est réel ou le fruit de son imagination [spoiler]que la personne que Mike
a croisé quand il a fui la chambre s’est retrouvé étrangement
attiré par la chambre et qu’il y serait entré si Mike ne l’en
avait pas empêché[/spoiler].
Je
suis assez mitigée concernant cette nouvelle. D’un côté,
j’apprécie le fait que cette histoire d’horreur repose sur une
atmosphère oppressante qui joue sur la psychologie, sans jumpscare
ou montre sanguinolent ou mauvais esprit, d’un autre côté je
m’attendais à être plus effrayée, à ce que le mal qu’abrite
la chambre soit plus concret, que d’autres manifestations
apparaissent un peu selon la façon d’agir de l’hôtel Overlook
dans Shining
qui jouait sur les craintes de sa victime et qui causait des
manifestations maléfiques. J’ai eu un sentiment de trop peu avec
Chambre 1408. Certes, Stephen King nous prouve qu’il n’a pas
besoin d’écrire une longue histoire pour effrayer son lecteur,
mais l’histoire a été trop courte pour que je me mette à
angoisser.
En
résumé, c’est une
histoire qui se laisse lire, d’autant plus qu’elle est courte, et
qui parvient à créer un sentiment de malaise et d’oppression avec
efficacité.
Pour autant, elle reste assez oubliable et ce n’est pas avec ce
titre que je conseillerais pour découvrir Stephen
King.
« Vous aurez quelque chose à redouter. Parce qu’il n’y a pas de fantômes, dans la chambre 1408, et il n’y en a jamais eu. Il s’y trouve par contre quelquechose, une chose dont j’ai moi-même ressenti la présence, mais il ne s’agit pas d’une présence spirituelle. Dans une maison abandonnée ou dans le donjon d’un vieux château, votre incrédulité peut vous servir de protection. Dans la chambre 1408, elle ne fera que vous rendre encore plus vulnérable. »
Règle n°1 : Le berger doit garder secrète l'existence des fées.
Règle n°2 : Jamais il n'exigera de vœu, car chaque vœu tue la fée qui l'exauce.
Règle n°3 : Il leur fournira des fleurs, pour qu'elles conçoivent le miel qui soigne tous les maux.
Règle n°4 : Pour cela, il ira sur les routes et un jour, il leur trouvera enfin UN JARDIN.
À
mes débuts dans la blogosphère, je conversais occasionnellement
avec d’autres lectrices et blogueuses littéraires, parmi elles
Matilda de Raison-et-sentiments (blog à jamais disparu dont je porte
encore le deuil ^^;) et Dame Méli du Bazar de la Littérature. Avec
le temps, il y a eu moins de contact mais je continuais à suivre les
publications de temps en temps tout en conservant de bons souvenirs
de nos échanges. Ainsi, j’ai été surprise et attristée de
découvrir la disparition de Maureen anciennement Dame Méli, du
Bazar de la Littérature. Malgré la perte de contact, cette nouvelle
m’a causé un grand choc et des larmes, je l’avoue, tant Maureen
était un pilier de la blogosphère. Elle était toujours là et il
me semblait qu’elle le serait toujours.
En
son honneur, une catégorie duPumpkin Autumn Challenge lui a été
dédié, une initiative touchante mettant à l’honneur les thèmes
préférés de Maureen. En faisant ma PAL, je voulais trouver un joli
titre pour cette catégorie mais la tâche fut plus ardue que je ne
le pensais. Les thèmes de cette catégorie sont intéressants et il
y a de quoi trouver de quoi lire, pour autant ce ne sont pas mes
thèmes de prédilection. J’ai jeté mon dévolu sur cette courte
bande-dessinée, Le jardin des fées, qui s’est révélée être un
coup de cœur !
C’est
l’histoire de la jeune Lucie, dont la passion est le dessin, et qui
est envoyée par sa mère vivre chez son oncle dans le mystérieux
château gothique de Crapaudine en Normandie. La jeune fille y
découvre très vite un oncle acariâtre, un cousin méprisant et une
tante au comportement parfois étrange, sans parler de la domestique
qui n’a rien d’accueillant. Lucie découvre également des
phénomènes étranges, comma la présence d’un mystérieux symbole
dans tous les coins du château ou le fait que personne ne soit
capable de voir les fleurs, arbres et plantes de leur jardin, ou
encore une étrange marque présente chez son oncle et le reste de sa
famille. Alors que Lucie dessine ce qu’elle voit autour d’elle,
elle fait la connaissance d’une fée, Marigold. Marigold est une
jeune fée téméraire prête à tout pour sauver le jardin en
souffrance et trouver à son peuple un berger ou une bergère pour
les protéger et les aider à cultiver le jardin alors que celui-ci
est de plus en plus gagné par la pourriture et les dangers.
J’ai
beaucoup aimé découvrir les fées et leur monde. Les auteures sont
parvenues à créer un petit peuple avec une physionomie et une
organisation bien à eux, un langage avec un vocabulaire original
(dont nous trouvons un lexique), une magie ancrée autour de la
nature, leurs lois et coutumes. Ce sont des fées qui créent des
remèdes à l’aide des pollens de fleurs et de miel, qui cultivent
des jardins et qui, parfois, vivent sous la protection d’un berger,
un humain chargé de les protéger et de leur trouver un jardin qu’il
aide à entretenir pour elles car un jardin négligé n’est pas bon
pour le bien de la communauté des fées. À travers les péripéties
de Lucie mais également le journal intime du précédent berger,
nous en apprenons plus sur les fées ainsi que leur mode de vie, leur
magie, leurs coutumes, leur langage à travers leur vocabulaire
étrange mais aussi à travers le langage des fleurs.
J’ai
également beaucoup aimé l’intrigue qui s’est tissée
progressivement. On se demande au début pourquoi la mère de Lucie a
envoyé cette dernière chez son oncle peu avenant et pourquoi elle a
demandé à sa vie de dessiner tout ce qu’elle trouvait, et quel
est le mystère autour du symbole que l’on retrouve dans le château
et la marque sur ses habitants. On commence par avoir quelques
éléments de réponses alors que Lucie et Marigold découvrent le
journal intime du précédent berger, qui n’était autre que le
père de la tante de Lucie. La lecture du journal se progressivement,
si bien que les révélations se font au compte goutte et que l’on
parvient petit à petit à reconstituer certains éléments alors
qu’on remonte dans le temps et qu’on en apprend plus sur le passé
du berger ainsi que celle de sa famille et la ruche des fées, car
l’ensemble est lié.
L’intrigue
est très bien ficelée. J’ai été aussi passionnée par
l’histoire et les coutumes de la ruche que par l’histoire du
berger et de sa famille, et comment le jardin est tombé dans la
décadence et la famille maudite. Il
est question de secrets
de famille, de trahison,
de vengeance, de malédiction, de cupidité. On découvre peu à peu
qu’au-delà de l’émerveillement autour du monde des fées et la
beauté de la nature, il y a une ambiance sombre qui aborde parfois
des sujets graves. Il y a des cœurs altruistes et des cœurs plus
noirs. Si j’ai été
enchantée par le monde des fées, je dois avouer que l’intrigue
autour des secrets de famille et autour de l’étrange malédiction
étaient l’autre aspect de la bande-dessinée qui a fait que
celle-ci est devenue un coup de cœur ! Il y a une atmosphère
gothique dans toute cette féerie, de la noirceur, de la tension, des
dangers ainsi que des révélations et rebondissements qui m’ont
beaucoup plu ! J'ai
particulièrement apprécié les extraits du journal d'Angus, le
premier berger, qui
ajoutent une dimension supplémentaire à l’intrigue et permettent
de mieux comprendre le rôle des bergers des fées mais
aussi de découvrir l’histoire de la ruche.
L’histoire
n’en demeure pas moins illuminée par des couleurs éclatantes et
des personnages attachants. Lucie
est attachante, c’est un personnage qui n’a pas eu une vie facile
mais qui reste optimiste, courageuse, persévérante et altruiste.
Son amitié avec Marigold, la petite fée têtue et téméraire, est
touchante et mignonne. J’ai apprécié les voir évoluer. L’oncle
antipathique et la tante gagnent en profondeur au fur et à mesure
que l’on en apprend plus sur eux, bien que ça ne me fait pas plus
les apprécier, et j’ignore sur quel pied danser avec le cousin. Il
n’est pas entièrement antipathique ni foncièrement mauvais mais
on devine qu’il n’est pas à sous-estimer et qu’il faudrait se
méfier de lui, sans savoir comment il va réagir par la suite.
J’avoue être restée sur ma faim, tant au niveau de l’histoire
de Lucie et sa ruche de fées que celle de son cousin qui peut se
révéler être un adversaire pour Lucie. Toutefois, il me semble que
cette bande-dessinée aura une suite sous la forme d’une autre
série, que je lirais avec joie tant j’ai été séduite par Le
jardin des fées et que beaucoup d’éléments méritent d’être
plus approfondis.
L’autre
point fort de la bande-dessinée, ce sont les graphismesqui apportent une
véritable beauté qui renforce l’immersion dans l’univers des
fées et nous transportent dans une Normandie où la nature est à
l’honneur. Les
couleurs sont chatoyantes et les détails minutieux. On est
transporté dans un monde enchanteur à chaque page et chaque planche
nous laisse des étoiles plein les yeux.
En
résumé, une bande-dessinée magique qui se dévore, tant au niveau
de l’intrigue que des graphismes. L’univers des fées est
travaillé et fascinant et nous permet une véritable immersion dans
le monde des fleurs et des fées. Si
je suis restée sur ma faim, je ne ressors que peu frustrée de ma
lecture car je sais que cette bande-dessinée aura une suite qui
permettra de nous plonger dans le grand bain et voir Lucie et ses
fées se lancer dans une grande aventure, qui approfondira l’univers.
Greg et Wirt se retrouvent perdus dans la forêt de l'étrange, sur laquelle le temps n'a pas de prise.
Avec l'aide d'un vieux et sage bûcheron et de Béatrice, un merle bleu au tempérament de cochon, Wirt et Greg vont devoir traverser ce monde étrange dans l'espoir de retrouver le chemin qui les mènera chez eux...
Bienvenue dans la forêt de l'étrange, les garçons. Vous êtes encore plus perdus que vous ne le pensez.
Cela
faisait un moment que je tombais, sur Tumblr, sur différents posts
vantant les mérites de ce court dessin-animé et il m’était resté
en mémoire pour tout ce qu’il m’évoquait. Une ambiance purement
automnale, presque gothique. Un univers entre le mignon et
l’angoissant, la poésie qui se dégageait des extraits que je
voyais et un dessin et des décors esthétiquement très beaux. J’ai
fini par me jeter à l’eau et découvrir cette série entre l’été
et l’automne 2021 et d’en parler enfin sur ce blog après avoir
revisionné la série récemment, car Over the Garden Wall,
c’est mon rendez-vous de l’automne (bien qu’il se savoure à
chaque saison), la quintessence même de l’automne.
C’est
une série très courte (10 épisodes d’une durée de 11 minutes).
Pourtant, malgré sa petite taille, cette série est marquante à
plus d’un titre. C’est court, c’est concis, c’est simple et
efficace. J’avoue rester sur ma faim et que la courte durée est le
seul bémol que je peux retenir contre la série tant j’aurais
voulu passer plus de temps dans cet univers et auprès des
personnages, mais la série sait très bien se suffire avec ses dix
petits épisodes.
Nous
suivons deux frères, Wirt et Greg. Wirt,
c’est le grand frère angoissé, pessimiste mais aussi avec une âme
de poète, et Greg est le petit frère jovial et
insouciant, qui s’est pris d’affection pour une grenouille qu’il
a décidé d’adopter et il est en quête du nom parfait pour elle.
Ces deux garçons se retrouvent perdus dans la forêt (on ne saura
comment ils sont arrivés là qu’à la fin), une forêt étrange
qui se révèle plus dangereuse qu’elle en a l’air car elle est
hantée par une mystérieuse Bête dont la proie de
prédilection sont les voyageurs égarés. Ils cherchent à rentrer
chez eux et, au cours de leur voyage, vont faire plusieurs
rencontres. Un oiseau bleu qui parle et répond au doux nom
de Béatrice, un bûcheron qui n’a de cesse de les
mettre en garde contre la Bête, des animaux
anthropomorphisés, une sorcière menaçante, une jeune fille
ensorcelée, un vieux comte hanté par un fantôme, etc.
L’univers
dans lequel nos personnages évolue n’est pas uniquement forestier,
car ils descendent une rivière, traversèrent un village campagnard,
errent dans les marécages, un manoir gigantesque, une école pour
animaux, etc. Il y a quelque chose d’original et d’absurde dans
cet univers qui rappelle le monde d’Alice au Pays des
Merveilles et qui donne à l’univers un aspect onirique,
entre le mignon et l’angoissant.
J’ai
été séduite par l’ambiance étrange, mélancolique, douce et un
peu glauque aussi de l’univers et de l’histoire, qui s’apparente
aux contes, tout comme j’ai été séduite par nos deux personnages
principaux. Wirt et Greg sont le
jour et la nuit et forment de ce fait un duo à la collaboration
difficile mais toujours drôle et entraînant. Greg est
un petit garçon très optimiste, qui consacre son énergie à rendre
les gens heureux et qui prend le parti de ne jamais s’étonner ou
s’effrayer des manifestations surnaturelles. C’est le gamin
mignon, drôle et attendrissant. Wirt, à l’inverse,
peut nous sembler plus antipathique. Il pense que le monde lui est
hostile et manque d’assurance en lui, persuadé qu’il n’y a
rien d’intéressant chez lui et il cache le moindre trait de sa
personnalité pour qu’on ne se moque pas de lui. Il est névrosé
mais aussi attachant que son frère. Il n’est pas montré comme
antipathique malgré ses défauts. Il dit ou fait les choses que le
spectateur dirait ou ferait à sa place, ou du moins ce qu’il pense
et même s’il lui arrive de perdre patience avec son frère, je ne
peux pas lui en vouloir, car c’est un personnage que je trouve
aussi attachant que son frère et vraiment intéressant.
Les
autres personnages ne sont bien-sûr pas en reste, même ceux qui ne
font leur apparition que le temps d’un épisode, ainsi que les
autres personnages récurrents comme Béatrice qui
accompagne les deux frères, le bûcheron ou la fameuse Bête dont
on ignore au départ qui elle est, ce qu’elle est, ce qu’elle
cherche à faire mais qui est vraiment un antagoniste mystérieux et
intéressant.
Ce
qui fait aussi la beauté de la série, ce sont les dessins. S’ils
nous semblent simples et enfantins, ils dévoilent parfois des
planches lugubres et inquiétantes. Il y a un aspect parfois gothique
et réussit très bien son décor, que l’on soit dans la forêt,
les marécages ou dans un manoir hanté. Les dessins sont
esthétiquement très beaux, très poétiques, ils sont réussis et
parfaitement adaptés à l’intrigue.
Que
ce soit au niveau du visuel ou de l’intrigue, Over the
Garden Wall parvient à construire un monde étrange,
onirique et angoissant dans lequel l’insolite fait loi, où
l’humour et l’étrange se confondent, et dans lequel notre trio
de personnages (Wirt, Greg et Béatrice) avance au gré d’épreuves
qui ne sont jamais clairement définies, et interagit avec des
protagonistes qui peuvent être autant opposants qu’adjuvants.
Bien
qu’il s’agisse d’une série animée, elle ne s’adresse pas
aux jeunes enfants, du moins de mon point de vue. Over the
Garden Wall est une série qui a l’air très simple mais
qui se révèle plus complexe qu’on aurait pensé au départ, avec
plusieurs symbolismes qu’on ne déchiffre pas forcément au premier
abord. C’est une série extrêmement soignée, pleine de référence
et de réflexion [spoiler]on s’interroge si ce périple était
finalement un rêve que les deux frères ont partagé ou s’ils ont
fait un voyage dans les limbes après avoir manqué de se noyer[/spoiler], même la Bête en elle-même est plus qu’un monstre,
elle représente aussi quelque chose de moins concret, de symbolique.
C’est
également une série aux thèmes variés. Elle nous parle d’espoir
qu’il faut garder et ne pas se laisser sombrer, elle parle
d’entraide, nous pousse à aller au-delà des apparences. C’est
une ode à l’enfance mais aussi à l’automne et ses nuances. Elle
évoque des thèmes universels comme la famille (notamment la famille
recomposée et les tensions que cela peut entraîner), l’amitié,
l’entraide, l’espoir, etc.
En
bref, Over the Garden Wall est un petit bijou
d’animation, remplie d’humour et de tendresse à travers une
atmosphère fantastique et lugubre. Je suis tellement fan de cette
petite série et de cet univers que j’ai voulu prolonger le plaisir
à travers les bandes-dessinées (non-traduites en français).
Celles-ci ne présentent pas le même intérêt. J’ai trouvé
longue la BD dans laquelle Greg évolue dans le monde des rêves et
je l’ai trouvé plutôt ennuyeuse. À l’inverse, j’ai beaucoup
aimé Distillatoria qui nous présente une sorte d’épisode bonus,
juste avant la fin de la série, et qui imagine les deux frères
comme rentrés chez eux un peu plus tôt dans la série avec une
Béatrice bien désorientée, sauf que les apparences sont trompeuses
et ce que l’on croit réel ne l’est peut-être pas.
Il
y a aussi d’autres comics qui se proposent comme d’autres
aventures de Wirt et Greg dans l’univers de la série, et qui
n’apporteront rien d’inédit – à part dans les lieux et
personnages qu’ils visitent et rencontrent – mais qui permettent
de prolonger un peu plus l’histoire et l’univers. Certaines
aventures sont sympathiques, d’autres sont très oubliables. Une de
mes préférées est l’aventure qui se présente comme une
préquelle à l’histoire et qui se concentre sur le Bûcheron et sa
famille et comment la Bête en est venue à hanter le Bûcheron.
Pour
revenir à la série, je vous laisse découvrir le générique qui
donne le ton de la série. Le premier épisode est d’ailleurs disponible gratuitement sur Youtube sur le compte de Cartoon Network
si vous voulez vous en faire une idée ! Allez découvrir cette
série, vous tomberez sous son charme ! C’est gravé dans la pierre
!
Emma Doucet, vieille dame au fichu caractère, se laisse vivre depuis le décès de Pierre, son mari tant aimé.
Un beau jour, dans son salon, elle reçoit une balle tirée d'on ne sait où ! Emma se relève de sa chute dans un drôle d'état : morte. Mais pas sous forme de spectre ou d'esprit ! En fait, mis à part un trou dans sa maigre poitrine et quelque chose de différent dans son regard, pas grand-chose n'a changé...
Pour passer le temps qui ne lui est désormais plus compté, Emma se remémore le passé et se pose des questions : pourquoi son cher mari n'est pas revenu lui aussi ? Qui a bien pu la tuer ? Et que vont dire les voisins ?
Si
la vie n’est pas un long fleuve tranquille, la mort l’est encore
moins. C’est ce qu’Emma Doucet va découvrir.
Emma
Doucet est une vieille dame de caractère. Veuve, elle vit seule dans
sa grande maison avec ses regrets et ses souvenirs, à l’exception
de sa femme de ménage qui vient quotidiennement. Un jour cette
dernière, excédée par son tabagisme qui fragilise sa santé, met
son paquet de cigarettes hors de sa portée. Emma n’a que faire de
sa santé, elle se sent en forme et elle entend bien en griller une.
Alors qu’elle récupère son butin, avec l’aide d’une échelle,
elle fait une mauvaise chute et se réveille… morte ! Emma découvre
avec stupeur son état de non-morte mais aussi une blessure par balle
dans son dos. Pas de doute, elle a bien été assassinée. Emma
continue de vivre sa « non-vie » comme elle l’entend tout en
menant son enquête. Pourquoi l’a-t-on assassiné ? Pourquoi
vit-elle après sa mort et y-a-t-il d’autres personnes comme elle ?
Et, à force de fouiller, Emma va déterrer bien plus que des
cadavres, mais des secrets bien gardés…
Alors
qu’Emma mène son enquête, nous découvrons en parallèle sa vie
alors qu’elle se replonge dans les souvenirs de son passé. Sa
famille, sa rencontre avec celui qui est devenu son mari, la guerre.
J’ai pris plaisir à faire connaissance avec cette dame, qui nous
paraît d’abord acariâtre, et découvrir sa vie et apprécier la
femme de caractère, celle qui est libre et forte, mais qui a aussi
ses blessures.
Pour
être honnête, quand j’ai lu la quatrième de couverture la
première fois, je m’étais attendue à une histoire de fantôme.
Il n’en est rien. Il est ici plutôt question de zombies. Je
n’aime pas les histoires de zombies habituellement, mais je fais
exception avec Ma vie posthume car c’est une BD réussie et parce
que nous n’avons pas affaire ici à des zombies avides de chair
fraîche mais de morts, certes en décomposition pour certains, mais
qui revendiquent le droit de vivre et de profiter de leur mort en
toute tranquillité et comme ils le souhaitent. Au final, cette
histoire de zombie est un prétexte sympathique pour apporter une
réflexion sur la vieillesse, le deuil, la mort et le temps qui
passe. C’est aussi une jolie petite histoire d’amour, quand on y
pense, que les années et la mort ne parviennent à faner. J’ai été
sensible au couple formé par Emma et son mari.
Dans
sa globalité, c’est un récit loufoque. Il mêle l’humour et le
macabre, un peu à la façon des Noces Funèbres de Tim Burton, bien
que les similitudes s’arrêtent là. Pour autant, c’est un récit
qui sait se prendre au sérieux malgré le ton loufoque sur fond de
magouille politique sur fond de construction immobilière,
dénonciation écologique, urbanisation et jeux de pouvoir et
d’argent, ce qui corse l’intrigue tout en lui donnant du rythme.
C’est
une histoire sympathique que nous proposent les auteurs. Pour autant,
ce n’est pas le coup de cœur que j’ai eu avec leur autre œuvre,
Peau d’Homme. Il m’a manqué un je-ne-sais-quoi pour rendre
l’histoire plus intéressante à mes yeux et plus inoubliable. Je
pense que la fin a été expéditive, mais plus que ça il m’a
manqué quelque chose pour me rendre cette lecture inoubliable. Ce
n’est pas une déception pour autant et ce fut une découverte bien
sympathique dont je retiendrais surtout le mélange entre humour et
macabre, l’héroïne au caractère bien trempé et une histoire
d’amour que même la mort ne peut faner.
Radio France a invité ses auditeurs à prendre la plume pour tracer le souvenir d'un élève ou d'un professeur qui a marqué leur vie. plus de deux mille personnes ont répondu à l'appel.
Ce recueil n'a pas la prétention de résumer l'univers de l'école, mais les lettres qui le composent, souvent drôles, parfois poignantes, brossent un étonnant portait de famille dans lequel chacune se reconnaîtra.
Un
recueil qui nous évoque le bruit de la craie sur le tableau, l’odeur
de la colle Cléopâtre ou des cahiers neufs, la sonnerie qui annonce
le début ou la fin d’un cours, la plume qui gratte le papier.
Mémoires
de maîtres, paroles d’élèves est un recueil qui
regroupe des lettres que des anciens élèves adressent à leur
ancien instituteur ou institutrice d’école. Un enseignant qui les
a marqué, en bien comme en mal, qui a laissé une trace indélébile
en eux. Les bons professeurs, ceux qui ont été là pour l’élève
quand ça n’allait pas, ceux qui ont apporté une marque
d’attention et de gentillesse, parfois quelque chose de simple,
mais qui demeure à jamais gravé dans la mémoire, ceux qui ont tout
donné pour apporter aide et éducation à un.e élève en
difficulté, à l’aider à trouver sa voie. Mais il y a aussi les
mauvais professeurs, ceux qui rabaissaient leurs élèves, ceux qui
ont eu une seule remarque mais qui a stigmatisé l’élève pour des
années (la preuve que les mots, même les plus simples, peuvent
suffire à blesser et nous marquer toute une vie) et encore à
présent, ceux qui ont dégoûté l’élève des études ou, au
contraire, les élèves qui ont persévéré dans leurs études pour
prouver à leur enseignant qu’il ou qu’elle avait tord et se
prouver qu’ils valaient quelque chose. Il y a les enseignants qui
n’étaient pas méchants pour autant, juste sévères mais qui ont
su révéler, à un moment, une part d’humanité.
Enseignants
bienveillants, enseignants méchants. Aucun n’a laissé
indifférent. Certains ont même crée, chez ces anciens élèves,
une vocation, celle d’instruire à leur tour et de partager le
savoir. Chaque professeur a joué un rôle fondamental dans la
transmission et dans l’évolution des enfants qui leur étaient
confiés, certains prenant même leur rôle très à cœur et
n’hésitant pas à donner de leur personne et se sacrifier pour
donner à leur élève un avenir. J’avoue avoir été néanmoins
très surprise du nombre d’élèves à avoir eu le béguin pour
leur enseignant. Sans doute parce que, n’ayant jamais été dans ce
cas de figure, j’ai du mal à comprendre cette attraction pour un
adulte quand on est enfant ou adolescent, qui plus est un enseignant,
encore que c’est une situation qui n’est pas isolée ou inédite.
Ce qui m’a davantage surprise et choqué étaient les enseignants
chez qui l’attraction était réciproque, voire qui ont profité de
leur élève. Il n’y a rien de bien explicite bien entendu mais ça
m’a quand même frappé lors de ma lecture.
Toutefois,
l’ensemble de l’ouvrage est une petite douceur à découvrir mais
aussi une fenêtre sur le milieu de l’école au cours des
précédentes décennies, depuis les années 1940 jusqu’aux années
1970 voire 1980. C’est le temps des écoles mixtes, des plumes que
l’on trempe dans l’encrier, des anciens pupitres, des élèves
qui vont à l’école et qui arrêtent après le certificat d’étude
pour aller travailler le plus tôt possible pour aider les parents.
Une époque que je suis heureuse de n’avoir jamais connue en tant
qu’élève mais qui me fascine malgré tout. Les auteurs des
différentes lettres ont parfois une plume magnifique et décrivent
joliment l’école qu’ils ont connu, si bien que ce recueil semble
être une ode à l’école. Le lieu en lui-même mais aussi son rôle
en tant que transmission du savoir mais aussi lieu de
sociabilisation.
En
résumé, un joli recueil avec des témoignages vivants et émouvants,
aucun ne laisse indifférent, et dans lesquels on peut se retrouver
parfois. Bien que ces lettres nous parlent des écoles des temps
d’avant, il y a un aspect intemporel que l’on retrouve dans ce
milieu, et qui fait que ces témoignages nous parlent. En bref, des
lettres touchantes, empreintes de nostalgie, d’innocence, de
douceur, un peu d’amertume aussi, et qui me refait penser à mes
anciens enseignants, depuis l’école primaire jusqu’à
l’université. Ceux qui m’ont marqué, ceux qui m’ont apporté
beaucoup aussi, ceux qui m’ont traumatisé, tous ceux qui se sont
fait une place dans ma mémoire, pour le meilleur ou pour le pire,
pour ne plus jamais en sortir.
Aujourd'hui, je fais une modeste carrière de directeur d'hôpital. J'aime mon métier et j'en suis fière. L'aurais-je fait si je n'étais passée "par erreur" dans votre classe et si je n'avais eu, grâce à vous, cette révélation, si vous n'aviez pas pris la peine de réviser certains jugements ?
Lors d'une froide soirée de février 1791, à l'arrière d'une sombre ruelle londonienne, dans sa boutique d'apothicaire, Nella attend sa prochaine cliente. Autrefois guérisseuse respectée, Nella utilise maintenant ses connaissances dans un but beaucoup plus sombre :
Elle vend des poisons parfaitement « déguisés » à des femmes désespérées, qui veulent tuer les hommes qui les empêchent de vivre. Mais sa nouvelle cliente s'avère être une jeune fille de 12 ans, Eliza Fanning.
Une amitié improbable va naître entre elles, et entraîner une cascade d'événements qui risquent d'exposer toutes les femmes dont le nom est inscrit dans le registre de Nella...
De nos jours à Londres, Caroline Parcewell passe son dixième anniversaire de mariage seule, encore sous le choc de l'infidélité de son mari. Lorsqu'elle découvre sur les bords de la Tamise une vieille fiole d'apothicaire, elle ne peut s'empêcher de faire des recherches et va découvrir une affaire qui a hanté Londres deux siècles auparavant...
Je commence le Pumpkin
Autumn Challenge avec ce roman qui me faisait de l’œil depuis
un moment, avec sa jolie couverture et son résumé alléchant. Au
final, c’est avec une déception que j’ai commencé le challenge
!
Je
pense que ma déception est en partie due au fait que le roman n’aura
pas réussi à combler mes attentes et que ce que propose la
quatrième de couverture ne correspond pas tout à fait à
l’intrigue. En lisant la quatrième de couverture, cela m’a
évoqué l’histoire de Giulia Tofana, une empoisonneuse du
XVIIe siècle qui fournissait des poisons aussi discrets qu’efficaces
des femmes qui désiraient échapper à un mariage violent et
malheureux. Notre empoisonneuse fictive, Nella, partage des
similitudes avec la Tofana. Une mère qui travaillait dans le
commerce d’herbes et produits guérisseurs, la fille qui reprend la
boutique et qui finit par concocter des poisons pour des femmes
désirant échapper à l’emprise d’un homme, qu’il soit père,
mari ou autre, qui a une jeune fille comme apprentie, et qui fini par
être inquiétée par la justice parce qu’une de ses clientes a
commis une erreur.
Le
roman partait sur plein de bonnes idées, entre l’histoire autour
d’une empoisonneuse qui veut donner aux femmes la possibilité de
se faire justice ou de sauver elle-même, une sorte de serial
killer pour la cause des femmes, une dénonciation de la
condition de la femme à l’époque (mariages forcés, le peu de
droits de la femme, etc), l’enquête pour découvrir la véritable
identité de l’empoisonneuse, ainsi qu’une dynamique intéressante
entre Nella et Eliza, d’abord sa jeune cliente qui
aspire ensuite à devenir son apprentie, et qui devient peu à peu la
fille que Nella n’a jamais eu. Si j’omets toute la partie
du roman se situant de nos jours, le roman commence très bien et
nous suivons avec plaisir Nella et Eliza. C’est
ensuite que mon enthousiasme se fane peu à peu.
Attention
mes bons, ça va spoiler !
On
apprend que Nella a commencé à vendre des poisons après
avoir été trahie par un homme. On pourrait alors croire qu’elle
veut donner aux femmes le pouvoir de se venger, de se sauver d’une
situation malheureuse ou abusive avec un homme de leur entourage. Or,
Nella parle à la fois d’aider les femmes mais également de
la noirceur de son âme qui grandit à chaque meurtre qu’elle
commet. Elle dit vouloir aider ces femmes mais ne pas aimer ce
qu’elle est devenue et mériter n’importe quel malheur lui
arrivant. Certes, avoir des morts sur la conscience est un lourd
poids à porter, mais Nella revendique le fait d’aider ses clientes
et le fait car elle sait que cela apporte de l’aide à ces femmes.
J’ai trouvé son comportement paradoxal.
Ajoutons
à cela des moments très peu crédibles ou alors très discutables,
notamment le fait que Nella fait graver ses fioles avec le
même dessin d’ours sans penser un seul instant qu’un jour ça
pourrait se retourner contre elle, ou que ses clientes n’ont pas
pensé à se débarrasser d’une preuve aussi capitale, qu’Eliza
soit trop adulte et réfléchie pour une fillette de douze ans et
pourtant avec des réactions peu appropriées à son inexpérience et
à son jeune âge.
La
plus grosse incohérence, pour moi, est que Nella tienne un
registre avec le nom de ses clientes mais ne souhaite pas s’en
débarrasser car ce registre est la seule preuve tangible que les
femmes qui ont fait appel à elles vont être oubliées de
l’Histoire. Et c’est là que j’ai envie de dire : Nella,
grosse débile, à ton avis qu’est-ce qui est préférable entre
détruire le registre et que tes clientes restent anonymes et
oubliées de l’Histoire mais VIVANTES et non inquiétées par la
justice, ou que tu conserves le registre pour qu’on se souvienne de
ces femmes, avec le risque qu’il soit trouvé et que l’Histoire
se souvienne de tes clientes mais en tant que criminelles condamnées
à mort ?
L’histoire
de Nella reste cependant la plus intéressante du roman, celle que
j’ai apprécié le plus. J’ai apprécié les prémisses du roman,
découvrir le métier de Nella, ses motivations, son histoire, sa
rencontre avec Eliza et comment celle-ci aide sa maîtresse à
empoisonner son mari, ainsi que le début de l’enquête autour de
Nella. Cependant, il m’a manqué de l’action dans ce roman (des
courses poursuites, des découvertes mystérieuses, plus de dynamisme
entre Nella et ses clientes ou encore Nella et Eliza, Nella qui
permet bien d’autres empoisonnements avant que la justice ne
s’intéresse à elle, que sais-je encore ?). On est bien souvent plongé
dans les pensées des personnages.
En
parallèle, nous suivons Caroline, dans le XXIe siècle, qui a
tout plaqué pour se ressourcer à Londres après avoir appris que
son mari la trompait. Pour se changer les idées, elle participe à
des fouilles au bord de la Tamise organisées par un groupe
d’archéologues amateurs, où elle trouve une fiole du XVIIIe
siècle avec un motif d’ours. C’est en faisant des recherches que
Caroline découvre petit à petit l’histoire de Nella.
Le choix de la double temporalité aurait pu être judicieux pour
apporter un peu de suspens à l’enquête et nous permettre de
découvrir en même temps que Caroline le fin mot de
l’enquête, toutefois la narration piétine, c’est très mou et
le personnage de Caroline n’est pas du tout attachant.
J’avoue
avoir été moins emballée par cette partie de l’histoire, d’une
part moins intéressante pour moi par rapport à l’histoire de
Nella et Eliza, d’autre part parce que l’enquête
que mène Caroline est trop facile et peu crédible, et en
même temps occultées par les problèmes conjugaux de Caroline.
Premièrement,
j’ai du mal à croire que Caroline puisse trouver lors de
son premier jour de fouilles une fiole alors que les locaux, qui
fouillent depuis des années, peinent à trouver des objets, et qu’en
moins d’une semaine Caroline ait tout découvert sur
l’histoire de Nella. J’ai également du mal à croire
qu’on puisse trouver une fiole en verre datant de plus de trois
siècles encore en parfait état, ou que Caroline puisse
trouver, avec l’aide de son téléphone, une échoppe du XVIIIe
siècle qui a miraculeusement survécu dans un quartier d’affaires
de Londres, une ville en perpétuel mouvement qui a subi de nombreux
travaux et transformation. Quoi, tout Londres se serait modernisé
mais serait passé à côté d’une vieille boutique tandis que les
bâtiments autour ont été détruits ou remodelés ? Sans oublier
que Caroline, avec juste son téléphone portable et quelques
recherches sur internet, et une bibliothécaire qui la considère
comme sa BFF en moins de 48h, réussi à découvrir toute l’histoire
? Ce n’est pas crédible du tout. Mais peut-être était-ce la
raison de la tromperie de son mari, pour que Caroline ait une
chance de cocue.
Ajoutons
à cela que Caroline parle un peu trop de son mari. Je veux
bien croire qu’il est très difficile de cesser d’aimer quelqu’un
qu’on aime depuis des années, malgré une tromperie, mais tout de
même… quand son mari la rejoint à Londres, elle le laisse
partager sa chambre d’hôtel, elle le laisse l’accompagner quand
elle sort manger, et quand Monsieur est malade, Madame est aux petits
soins... Madame, vous n’êtes pas rancunière du tout !
Je
ressors donc déçue de ce roman, ce qui est dommage car l’auteure
avait tout de même réussi à capter mon attention pendant une bonne
partie du roman et le thème sur une serial killer qui agit pour la
cause des femmes, la promesse d’une enquête autour des
empoisonnements dans un Londres historique étaient alléchants !
J’aime beaucoup le principe de base, mais le mystère vendu dans le
résumé est très surestimé et l’intrigue manque de profondeur à
mon sens, tout est cousu de fil blanc, voir peu crédible, et cela
aurait mérité plus de profondeur tant au niveau de l’intrigue que
des personnages. Sans oublier que le féminisme qu’on proclame est
relatif. Je m’attendais à autre chose. Heureusement que la plume
est agréable et ce voyage dans le temps a été plaisant. Je n'en garderai cependant pas un souvenir mémorable.
Je ne connaissais ni son âge ni son adresse. Ni sa place dans la société ni les troubles qui la hantaient en rêve quand la nuit tombait. Victime ou pécheresse. Jeune épouse ou veuve vengeresse. Servante ou courtisane.
Nous y voilà ! Il fait
35°dehors, je suis collée au ventilateur pour m’empêcher de
suffoquer de chaleur (nous sommes le 10 septembre au moment où
j’écris l’article mais j’ai choisi de le dater au jour de
lancement du challenge), mais nous y sommes enfin ! Début septembre,
la reprise de mon rendez-vous de l’automne préféré, le Pumpkin
Autumn Challenge ! Organisé chaque année par Guimause Terrier,
notre Mama Pumpkin, il se déroule du 03 septembre au 30 novembre
2023 et nous propose de nous plonger dans la période automnale à
travers différentes catégories aux thèmes aussi nombreux que
variés. Pour plus d’informations, je vous laisse découvrir la
vidéo de Guimause qui présente très bien le challenge.
Sans
plus attendre, je vous présente la PAL que je me suis concoctée
dimanche avec soin et amour, accompagnée de musiques d’Halloween.
- Les contes interdits : La légende de Sleepy Hollow, de Simon Rousseau.
Un homme au bord du gouffre à la recherche d’un vieil ami disparu.
La dangereuse manie d’un maître chanteur à se faire trop d’ennemis pour son propre bien.
L’obsession d’un peintre misanthrope reproduisant la même toile, encore et encore.
Un neurochirurgien retraité fasciné par la cryptozoologie qui préfère vivre en marge de la société.
La légende d’un cavalier fantôme hantant depuis des siècles le pittoresque village de Val-Dormant.
- Nous ne sommes qu'ombre et poussière, de Lyndsay Faye.
Londres, automne 1888.
Les atrocités commises sur deux prostituées assassinées dans le quartier de Whitechapel vont convaincre l'inspecteur Lestrade de solliciter le célèbre spécialiste des affaires criminelles. Qui mieux que Sherlock Holmes, aidé du Dr Watson, saurait traquer l'homme qui sème désormais la terreur parmi la population de l'East End ?
Mais le grand détective ne sortira pas indemne de cette enquête. Pour démasquer son insaisissable adversaire, dont le nom, Jack l'Éventreur, restera longtemps gravé dans les mémoires, il devra enfreindre bien des règles, briser les codes, et tenter de sauver sa vie autant que sa réputation.
- Sheets, de Brenna Thummler.
Marjorie Glatt feels like a ghost. A practical thirteen-year-old in charge of the family laundry business, her daily routine features unforgiving customers, unbearable P.E. classes, and the fastidious Mr. Saubertuck who is committed to destroying everything she's worked for.
Wendell is a ghost. A boy who lost his life much too young, his daily routine features ineffective death therapy, a sheet-dependent identity, and a dangerous need to seek purpose in the forbidden human world.
When their worlds collide, Marjorie is confronted by unexplainable disasters as Wendell transforms Glatt's Laundry into his midnight playground, appearing as a mere sheet during the day.
- Ma vie posthume, tomes 1 et 2, de Hubert et Zanzim.
Emma Doucet, vieille dame au fichu caractère, se laisse vivre depuis le décès de Pierre, son mari tant aimé. Un beau jour, dans son salon, elle reçoit une balle tirée d'on ne sait où ! Emma se relève de sa chute dans un drôle d'état : morte. Mais pas sous forme de spectre ou d'esprit ! En fait, mis à part un trou dans sa maigre poitrine et quelque chose de différent dans son regard, pas grand-chose n'a changé...
Pour passer le temps qui ne lui est désormais plus compté, Emma se remémore le passé et se pose des questions : pourquoi son cher mari n'est pas revenu lui aussi ? Qui a bien pu la tuer ? Et que vont dire les voisins ? Au-delà du savoureux mélange où se côtoient humour macabre, aventures burlesques et questionnements existentiels, les auteurs dressent le magnifique portrait d'une femme ayant traversé toute l'histoire du XXe siècle.
- Trick or Treat : A History of Halloween, de Lisa Morton.
Every year, children and adults alike take to the streets dressed as witches, demons, animals, celebrities, and more. They carve pumpkins and play pranks, and the braver ones watch scary movies and go on ghost tours. There are parades, fireworks displays, cornfield mazes, and haunted houses—and, most important, copious amounts of bite-sized candy.
The popularity of Halloween has spread around the globe to places as diverse as Russia, China, and Japan, but its association with death and the supernatural and its inevitable commercialization has made it one of our most misunderstood holidays.
How did it become what it is today? In Trick or Treat, Halloween aficionado Lisa Morton provides a thorough history of this spooky day.
- Over the Garden Wall (série animée + comics)
Return to the Unknown with new Over The Garden Wall stories that expand the world of the Emmy Award-winning Cartoon Network series.
Pat McHale and artist Jim Campbell return with more original stories that take place along with the animated show. Follow the additional adventures of Wirt and Greg as they try to find their way out of the Unknown forest.
- Sabrina, l'apprentie sorcière, de Kelly Thompson et Veronica Fish.
Être ado, c’est déjà compliqué... alors imaginez quand vous êtes une sorcière !
Sabrina Spellman, tout juste installée à Greendale avec ses tantes Hilda et Zelda, est une ado pour qui le principal défi reste de devoir lier sa nouvelle vie de lycéenne à l’éveil de ses pouvoirs de sorcière. Et on peut dire qu’entre l’arrivée de deux prétendants, d’une nouvelle meilleure amie et d’une ennemie jurée, la jeune apprentie ne se facilite pas la tâche !
Sans compter que Sabrina va également devoir faire face à des évènements très étranges dans la ville de Greendale qui vont mettre en danger sa véritable identité. Entre protéger ses amis, sauver sa famille et résoudre un mystère surnaturel, Sabrina arrivera-t-elle à garder sa nature de sorcière secrète ?
- Harry Potter : Histoire de la magie, tomes 1 à 4, de J.K. Rowling.
Devenir invisible, conquérir le cœur de la personne que l'on aime, prendre l'apparence d'une autre créature... autant de phénomènes auxquels nous avons crus, que nous avons désirés, ou craints au cours de notre histoire. Les sorts et les sortilèges captivent l'imagination collective depuis des siècles.
Chasser le mal a aussi occupé les esprits au fil de l'histoire. Des loup-garous, aux serpents à toutes les formes imaginables, le monde des sorciers regorge de mystérieuses forces effrayantes que l'on apprend à combattre dans les cours de défense contre les forces du Mal.
L'histoire de la magie est vieille comme le monde, et tout aussi vaste. Chaque culture, chaque époque, chaque lieu et même chaque cœur, renferme une part de magie.
- Chambre 1408, de Stephen King.
« Dans une maison abandonnée ou dans le donjon d’un vieux château, votre incrédulité peut vous servir de protection. Dans la chambre 1408, elle ne fera que vous rendre encore plus vulnérable. »
Mike est écrivain et chasseur de fantômes. Non pas qu’il y croie lui-même, bien au contraire. Jusque-ici, rien n’est encore parvenu à vaincre son scepticisme. Rien, jusqu’à cette enquête qui le mène à l’hôtel Dolphin de New York, réputé pour sa tristement célèbre chambre 1408. Une chambre supposée hantée…
- Renfield.
Dans cette version moderne du mythe de Dracula, Renfield est l’assistant torturé du maître le plus narcissique qui ait jamais existé : Dracula.
Renfield est contraint par son maître de lui procurer des proies et de pourvoir à toutes ses requêtes, mêmes les plus dégradantes. Mais après des siècles de servitude, il est enfin prêt à s’affranchir de l’ombre du Prince des ténèbres.
À la seule condition qu’il arrive à mettre un terme à la dépendance mutuelle qui les unit.
- Kiki, la petite sorcière, de Eiko Kadono.
Kiki rêve d’une vie normale : se faire des amies, s’habiller comme elle le veut, avoir l’insouciance de son âge… Mais la jeune fille n’est pas une adolescente comme les autres ?!
L’année de ses 13 ans arrive et, comme pour toutes les sorcières, sa nouvelle vie est sur le point de commencer. À la fois excitée et nerveuse à l’idée du grand départ, Kiki enfourche son balai et met le cap loin, loin vers la mer… Aux côtés des habitants hauts en couleur de Koriko, un long voyage d’apprentissage démarre pour Kiki ?!
- Mémoire de maîtres, paroles d'élèves, de Jean-Pierre Guéno.
Radio France a invité ses auditeurs à prendre la plume pour tracer le souvenir d'un élève ou d'un professeur qui a marqué leur vie. plus de deux mille personnes ont répondu à l'appel.
Ce recueil n'a pas la prétention de résumer l'univers de l'école, mais les lettres qui le composent, souvent drôles, parfois poignantes, brossent un étonnant portait de famille dans lequel chacune se reconnaîtra.
- L'Épouvanteur (T.7) Le Cauchemar de l'Epouvanteur, de Joseph Delaney.
"Je rêvais de Lizzie l'Osseuse... Elle trônait dans une grande salle. Le Malin se tenait à côté d'elle, une main posée sur son épaule. Des prisonniers hurlant de terreur attendaient d'être décapités, et le sol était rouge de sang."
La guerre. qui faisait rage au sud du Comté, a maintenant gagné l'ensemble du pays. A leur retour de Grèce. Tom Ward et John Gregory découvrent que les soldats ont mis le feu à la maison de Chipenden, réduisant en cendres la précieuse bibliothèque. De plus, pendant leur absence, les sorcières de Pendle ont libéré Lizzie l'Osseuse, que l'Epouvanteur avait enfermée dans une fosse. Rester dans le Comté s'avère trop dangereux. En compagnie de la jeune Alice, et des trois chiens, Griffe, Sang et Os, Tom et son maître s'embarquent pour l'île de Mona, gouvernée par le cruel lord Barrule. Seulement, ils n'y sont pas les bienvenus...
- Vampyria America (T.1) Le tombeau des immortels, de Victor Dixen.
Six desperados sans rien à perdre.
Une mission à haut risque dans le plus grand nid de Vampyres des Amériques.
Les Amériques n'ont jamais obtenu l'indépendance. Depuis trois siècles, les nobles vampyres de la Vieille Europe règnent sans partage sur le Nouveau Monde. Chaque année, treize jeunes mortels venus des Treize Colonies sont convoqués à New York et transmutés en immortels.
L'entrée dans la vie éternelle de ces " débutants " donne lieu à un bal prodigieux, célébration de sang à la gloire des seigneurs de la nuit.
- La petite boutique aux poisons, de Sarah Penner.
Lors d'une froide soirée de février 1791, à l'arrière d'une sombre ruelle londonienne, dans sa boutique d'apothicaire, Nella attend sa prochaine cliente. Autrefois guérisseuse respectée, Nella utilise maintenant ses connaissances dans un but beaucoup plus sombre.
Elle vend des poisons parfaitement « déguisés » à des femmes désespérées, qui veulent tuer les hommes qui les empêchent de vivre. Mais sa nouvelle cliente s'avère être une jeune fille de 12 ans, Eliza Fanning.
Une amitié improbable va naître entre elles, et entraîner une cascade d'événements qui risquent d'exposer toutes les femmes dont le nom est inscrit dans le registre de Nella...
- Secrets de sorcières, de Julie Légère, Elsa Whyte et Laura Pérez.
Depuis l'Antiquité, magie et sorcellerie se sont souvent conjuguées au féminin. Stéréotype négatif à l'origine, elles sont devenues depuis quelques années un symbole d'émancipation féministe qui intrigue autant qu'il fascine.
De Médée à Hermione Granger, en passant par les bûchers et les contes de fées, découvrez l'histoire de la sorcellerie à travers des récits d'époques et des portraits de sorcières, qu'elles soient réelles ou fictives. Plongez au cœur d'une spiritualité à nulle autre pareille, entre faits historiques et pop-culture. Pendule et chaudron, chats et chouettes, baguettes, pentacles et carrés magiques... découvrez l'origine et les secrets des outils et symboles magiques.
- Le Seigneur des Anneaux (T.1) La communauté de l'anneau, de J.R.R. Tolkien.
Dans les vertes prairies de la Comté, les Hobbits, ou Semi-hommes, vivaient en paix...
jusqu'au jour fatal où l'un d'entre eux, au cours de ses voyages, entra en possession de l'Anneau Unique aux immenses pouvoirs. Pour le reconquérir, Sauron, le seigneur ténébreux, va déchaîner toutes les forces du Mal... Frodon, le Porteur de l'Anneau, Gandalf, le magicien, et leurs intrépides compagnons réussiront-ils à écarter la menace qui pèse sur la Terre du Milieu?
- Le Jardin des fées, tomes 1 et 2, de Audrey Alwett et Nora Moretti.
Règle n°1 : Le berger doit garder secrète l'existence des fées.
Règle n°2 : Jamais il n'exigera de vœu, car chaque vœu tue la fée qui l'exauce.
Règle n°3 : Il leur fournira des fleurs, pour qu'elles conçoivent le miel qui soigne tous les maux.
Règle n°4 : Pour cela, il ira sur les routes et un jour, il leur trouvera enfin UN JARDIN
C'est tout pour la PAL. Je ne sais pas si j'aurais le temps de tout lire et je pense que je changerai sûrement quelques titres en cours de route mais c'est aussi ce qui rend le challenge intéressant. En tout cas, j'ai très hâte de m'y mettre !
Un bon challenge à toutes et à tous, les petites citrouilles !